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Un visiteur
3,5
Publiée le 25 août 2017
Un casse qui tourne au tragique. C'est aussi en parallèle l'histoire tout aussi tragique D'un membre d'une famille inscrite depuis des générations dans le commerce du diamant.
Un film difficile à classer : pas vraiment un pamphlet politique (les destins sont très individualisés), pas vraiment un polar (même s'il est un peu question de braquage), plutôt une histoire de famille. L'histoire sombre d'une famille très pesante, presque l'histoire d'une malédiction.
Que dire de ce film ? Après une demi-heure de visionnage, nous avons dû arrêter ce supplice, tellement ce film était mauvais. En effet, entre le son très mal enregistré, qui ne permet pas la compréhension précise des dialogues à cause de bruits parasites comme celle de voitures; et la qualités de ces textes couronnées par des accents incompréhensibles, il n'y a rien à tirer des dialogues. La caméra exploite très mal les possibilités du film, presque statique à tous les plans, et mal adaptée aux situations, donnant l'impression d'un mauvais épisode de "plus belle la vie". Pour en finir, le jeu d'acteur est mauvais, et les émotions sont si mal jouées qu'on ne peut tenter de comprendre l'histoire, peut être gâchée par tous les défauts énoncés plus tôt.
Nous ne pouvons donc que dissuader les gens de regarder ce film.
Il y'a des films comme ça à qui je ne vois pas de grands reproches à faire, que je ne juge pas mauvais mais qui me laisse totalement indifférent. Je n'ai tout simplement pas as accroché et le pis c'est que postant cette critique seulement deux jours après l'avoir vu j'ai l'impression de l'avoir déjà avoir quasiment oublié, si ce n'est son ambiance naturaliste plutôt réussie.
Film plutôt pas mal, porté en grande partie par le splendide jeu d'acteur de Niels Schneider. L'intrigue est simple mais prend le temps de se mettre en place. Le temps du suspense n'apparaît que sur la toute fin. A ce titre, le film dans son ensemble peut sembler un tout petit peu long, encore qu'aucune séquence ne soit véritablement inutile.
"Diamant noir" relate une histoire de vengeance qui se fait via une infiltration dans le business diamantaire. Le scénario tient la route, les acteurs également, mais on regrettera son final sans surprise et facilement prévisible. "Diamant noir" restera cependant un thriller dramatique appréciable !
bluffé par tant de maîtrise sur tous les niveaux: musique, intensité des scènes, communication non verbale au travers des visages, intrigue...ce film est hypnotique !
Magnifique premier film qui révèle, au fur et à mesure d'un scénario superbement écrit, les multiples facettes d'une tragédie en marche. Dès la scène d'ouverture (ou plutôt scène primitive tant elle nourrit la suite de l'intrigue), la mise en scène subjugue par sa totale maîtrise. Aucun des personnages n'est négligé et apporte de la consistance à la narration. Niels Schneider tout de rage contenue est époustouflant.
Un retour au source pour le principal protagoniste du film, toucher ses origines, le drame de son père, ce qui a façonné une partie de son être et de sa vie. Beaucoup d'émotions contenues, enfermées, puis un passage à l'acte par l'intermédiaire d'une vengeance longtemps préparée. Niels Schneider est remarquable dans son jeu, convaincant jusqu'à la toute fin du film, où il paraît renaître alors qu'il quitte Anvers.
Fils du comédien de seconds rôles franco-égyptien, Clément Harari, Arthur Harari réalise son premier long métrage après avoir fait ses armes dans le court et moyen métrage. Le thème de la filiation est le premier sujet qu'il choisit via un film noir qui dans le traitement de l'intrigue emprunte à Melville et Kazan mais surtout au René Clément de "Plein soleil" (1960). Tout comme le Tom Ripley imaginé par Patricia Highsmith dans son roman (Monsieur Ripley), Pier Ullman jeune homme aux racines biscornues se cherche un avenir plein de lumière. Fantasmant depuis son enfance la lente descente aux enfers d'un père, fils de diamantaire sacrifié suite à un incident dramatique qui lui a fait perdre la main lors d'un accident de facetteuse (machine servant à tailler les pierres précieuses), il trouve à l'occasion de la mort de celui-ci le prétexte à une vengeance un peu fabriquée lui permettant de remonter le courant jusqu'à Anvers, la ville des diamantaires, pour tenter de donner un coup de frein à sa longue errance parsemée de petits larcins. Là-bas il rejoint Gabi, son cousin rencontré à l'enterrement de son père, qui sera le pendant du richissime, bravache et indolent Philippe Greenleaf joué par Maurice Ronet dans "Plein soleil". Le ciel sombre d'Anvers et l'ambiance feutrée des ateliers de taille remplacent la Riviera italienne et le voilier de Greenleaf où se joue le huis clos du suspense de Clément mais Harari suit le même chemin qui mène au drame inévitable de la prise de possession tout d'abord insidieuse puis brutale d'une position sociale acquise, exhibée de manière sans doute trop ostentatoire face à un "mort de faim". Dans un style qui lui est propre, avec des acteurs relativement méconnus en France mais tous fort talentueux comme August Diehl, Peter Hans Cloos, Raghunat Manet , Joe Verbist ou encore Abdel Hafed Benotman ex-délinquant décédé juste après le film, Arthur Harari secondé par son frère à la photographie intègre parfaitement le suspense à cette trajectoire familiale singulière qui veut que le retour impromptu d'un de ses membres que l'on croyait éloigné pour toujours, insuffle le venin mortel dans un corps déjà malade. Si Harari utilise l'un des ressorts dramatiques qui a souvent nourri les bons films noirs, il se l'approprie avec une maitrise prometteuse d'avenir si l'on veut se rappeler qu'il s'agit d'un premier film.
Pier, le nom est bien trouvé, jeune ouvrier le jour et braqueur la nuit décide de venger son père post mortem. Et pourquoi ? Parce que la famille de son père, de riches diamantaires anversois, l’ont laissé périr dans la déchéance la plus totale alors qu’il était doué dès petit pour la taille de diamants. Mais après un accident, illustré par un prologue inspiré et très Dario Argento, il s’avère gênant ; et la famille l’écarte insidieusement. Le plan de vengeance de Pier : réintégrer la famille anversoise (oncle, cousin et copine du cousin) et agir comme une bombe à fragmentation ; tout faire péter de l’intérieur. Son père de substitution (celui qui profite de son œil de lynx pour faire les casses) est vu comme son allié par le jeune Pier et sa famille vue comme diabolique … L’immersion familiale va brouiller les pistes. Le tout jeune réalisateur, Arthur Harari, pour son premier long métrage s’est vu gratifier du Prix Spécial du Jury à Beaune… Une référence à tout juste 31 ans. C’est dense et il maitrise de bout en bout ce va et vient entre thriller et drame familial. Il tient aussi le rythme sur les 2 heures de film. Après ça reste un premier film avec ses imperfections : des pistes peu convaincantes (l’attirance pour la copine du cousin par ex) ; des événements trop prévisibles ;… Un bon moment de cinéma qui profita de la piètre qualité des films sortant l’été.
Il suffit de voir la scène d'ouverture de "Diamant Noir" pour mesurer son ambition formelle et une dimension tragique dont le film ne dérogera à aucun moment. L'ombre de James Gray plane sur ce drame étrange, film de vengeance se muant en film de casse, hanté par l'emprise d'une famille sur un homme, torturé par l'attirance qu'il a pour Luisa et protégé par une pluralité de pères de substitution (Joseph et Rick, les diamantaires; Rachid, son mentor). Tout en se tenant à une ligne scénaristique claire, à savoir si Pier trahira sa nouvelle famille qu'il veut piéger de l'intérieur, Arthur Harari déploie une multitude de signes qui viennent parasiter le classicisme apparent. Le cinéaste fait preuve d'un goût prononcé pour la symbolique (la main coupé, la fenêtre brisée, le disque) et pour des variations sur la saturation des couleurs, qui traduisent bien ce sentiment de nager en eaux troubles aux côtés de personnages ambigus, qui semblent toujours sur le point d'imploser mais qui gardent in extremis une forme de maîtrise, laquelle volera définitivement en éclat dans un final sublimement écrit. Peu de films parviennent à ce point à définir et à tenir aussi nettement un enjeu tout en le complexifiant progressivement, à obscurcir les motivations de ses personnages et à leur donner une pleine incarnation, à introduire dans une ligne classique une part mystique sans remettre en cause la cohérence de l'ensemble : "Diamant Noir" est un coup de force inattendu, un long-métrage puissant, porté par des interprètes impressionnants et notamment par un Niels Schneider habité.
Ce film est assez décevant. Le scénario est particulièrement vieillot, la dramaturgie n'étant qu'une histoire de père-maitre-fils-caste. La seule fille ne joue qu'un rôle d'objet de désir. On a vraiment l'impression de voir un scénario qualité française des années 60, masqué sous une mise en scène contemporaine. On regarde donc se dérouler l'histoire sans être vraiment ému, et en se demandant si ce film n'est pas autre chose qu'un exercice de style, une sorte de bon film du dimanche soir, aussitôt oublié le lendemain. Cependant, Niels Schneider est vraiment convaincant, avec sa fragilité et sa manière de se déplacer maladroite.
pour un premier long, force est de constater que le réalisateur possède de vraies qualités ce qui encourage donc à suivre ses prochains films. Mais il manque un petit quelque chose pour en faire un film réussi. Le postulat de départ en forme de vengeance se délite trop vite au profit de la mise en avant de l'organisation d casse et les manipulations du jeune dans cette famille qu'il prétend vouloir faire souffrir ne sont pas assez assumées. Il reste donc à l'arrivée un petit film banal qui ne mérite en aucun cas le concert de louanges quasi unanime de la part de la presse spécialisée malgré les qualités de jeu et l'immersion assez juste dans ce milieu des diamantaires.