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    Les Ogres
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    Sophie D.
    Sophie D.

    1 abonné 63 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mars 2016
    Bienvenue dans l'univers "merveilleux" du théâtre itinérant !!

    Un magnifique film familial sur une troupe itinérante, avec chacun sa personnalité, ses casseroles, et surtout son envie de "bouffer" la vie à pleine dents !
    Comment vivre dans un groupe aussi fermé ? Comment garder une vie privée ? Comment exister tout simplement... Voila la question posée ici, et chacun existent ! Car des que le rideau s'ouvre ils ne laissent rien paraître, seul la pièce et le public comptent, on oublie tout et on joue !
    Une magnifique représentation du milieu du spectacle itinérant que j'affectionne tout particulièrement...

    A noter que la plupart des acteurs sont "amateurs", du moins ne viennent pas du cinéma mais du théâtre itinérant, notamment de la troupe du papa de la réalisatrice Léa Fenher, François Fehner qui tiens également le rôle du chef de troupe, et qu'ils n'ont rien a envier aux grands ! Ils sont tous extraordinaires, fantasques, et très beaux. Adèle Hanael et Marc Barbé sont également formidable.

    A noter également que parmi ces acteurs se trouve Philippe Cataix qui en plus de jouer compose les plus jolies morceaux de la bande originale du film à l’accordéon qui plus est...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 mars 2016
    Ce film prend aux tripes du début jusqu'à la fin! Il nous amène dans les coulisses de ces artistes itinérants, dans leur difficile mais pas moins belle vie au quotidien... Un film Cru, émouvant, séduisant, parfois dérangeant, presque enivrant! Ils vous saisit dés ces premiers instants et vous emporte non stop dans son tourbillon de "folie" humaine. Superbe!
    Yves G.
    Yves G.

    1 457 abonnés 3 487 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2016
    Quel film ! deux heurs vingt-quatre ! Rien de moins ! Un film inclassable. Ni intello ni vulgaire. Mi-documentaire mi-fiction. Qui décrit une troupe de théâtre ambulant, jouant Tchekhov. Mais dont la création artistique n’est pas l’objet. Plutôt la vie. La vie de chacun des membres de la troupe. Son directeur tyrannique. Sa femme humiliée mais aimante. Sa fille en quête d’émancipation. Une ancienne maîtresse amoureuse. Un acteur qui ne parvient pas à faire le deuil de son fils. une femme qui attend un bébé.

    Le paragraphe précédent vous a donné le tournis ? Il est à l’image du film. Plein de fièvre, de mouvement. Ne vous laissant pas une seconde de répit. Vous entraînant d’un personnage à l’autre, d’une histoire à l’autre.

    Ce film follement énergisant est l’œuvre de Léa Fehner. Elle y raconte la vie de ses parents, qui créèrent une troupe de théâtre dans l’euphorie soixante-huitarde et continuent avec le même enthousiasme à la faire vivre. Il faut une sacrée impudeur pour déballer ainsi son linge sale, pour régler quelques comptes avec son père et sa mère, mais aussi pour leur adresser la plus belle déclaration d’amour filial qui soit.

    J’avais adoré le premier film de Léa Fehner, Qu’un seul tienne et les autres suivront, vu fin 2009, au cœur de l’hiver, dans une salle parisienne qui a depuis fermé ses portes. Avec une brochette de jeunes espoirs : Reda Kateb, Pauline Étienne et Marc Barbé.

    Marc Barbé joue un des rôles des Ogres – pas le premier ni le second car il n’y a ni héros ni personnages secondaires dans ce film profondément démocratique. Marc Barbé a une biographie à la Kerouac (Muni d’un C.A.P., il exerce dix ans aux États-Unis le métier de menuisier avant de revenir en France comme traducteur de romans et de pièces de théâtre) et une gueule inoubliable. Dans Les Ogres, il est en couple avec Adèle Haenel qui crève littéralement l’écran. Avec un ventre tout rond de huit mois de grossesse et, au diapason des autres acteurs, une énergie folle.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    66 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2016
    A travers la peinture de cette vie de nomade à la fois étrange, sensuelle, garce et jusqu’au-boutiste, Léa Fehner donne à voir les déchirures, les larmes et l’énergie d’une troupe qui retrouve son souffle, chaque fois que sur scène, il faut faire spectacle. Avec une mise en scène construite et ces moments inattendus qui surgissent de la force du théâtre : être joué au présent, avec des vivants et la présence de ces corps joyeux, qui peuvent vaciller d’une minute à l’autre…
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2016
    Caravanes bariolées, êtres cabossés, suivons sur les routes, de ville en ville, la troupe du « Davaï théâtre » au fil des représentations de leur pièce de théâtre sous chapiteau tirée d’une nouvelle d’Anton Tchekhov. La caméra toujours en mouvement suit sans relâche les ogres promis par le titre du film, des enfants de la balle qui rient, crient, pleurent, chantent et s’engueulent. Montage nerveux, musique entraînante, l’univers décrit est haut en couleur, épique et baroque, façon Kusturica.
    Le casting composé essentiellement de comédiens non professionnels campant leur propre rôle navigue, souvent habilement, entre scènes écrites et improvisations. Parfois dans la surenchère verbale, souvent dans l’émotion, les représentations fournies sont sans temps mort. Les 2h30 du film passent comme une tempête balayant tout sur son passage. Inutile de taguer une caravane et nul besoin de porte-voix pour le déclarer : théâtre itinérant, spectacle permanent.
    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2016
    Un grand appétit, c'est une condition nécessaire et indispensable pour appréhender Les ogres. Celui qu'il a fallu d'abord à Léa Fehner, jeune réalisatrice toulousaine de 33 ans, qui rend hommage au milieu du théâtre itinérant dans lequel elle a passé son enfance. Au spectateur ensuite, décontenancé par la flamboyance baroque des premières scènes, embarqué dans un grand huit qui, heureusement, sans ralentir l'allure pour autant, va révéler de nombreuses variations pour un récit qui va sans arrêt se bonifier au fil des minutes au point que sa durée de 2h24, loin d'être un obstacle, devient un atout, tellement le film est riche et intense. Les ogres revendique un héritage rabelaisien qui se caractérise par une liberté de ton et de situations, synonyme de tourbillon émotionnel qui ne laisse aucun répit. Bizarrement, l'on ne ressort pas épuisé du film mais bel et bien soufflé par autant de fraicheur et de spontanéité (bien que le film ait été écrit à la virgule près). Un bain de jouvence et d'enthousiasme dans un cinéma français si souvent étriqué.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mars 2016
    Bienvenue à la troupe du Théâtre Davaï, troupe itinérante qui propose, de lieu en lieu, un spectacle adapté de deux courtes pièces d'Anton Tchekhov, « L'Ours » et « La Noce ». Bienvenue aux comédiennes et comédiens, à chacun des membres de ce théâtre, à ces personnages hauts en couleur qui, dès la première scène de ce film-fleuve, emportent irrésistiblement le spectateur dans la ronde effrénée de leur passion ! Chez ces gens-là, on ne parle pas, on crie, on chante, parfois on murmure ou on se confie, le plus souvent on gueule et on s'engueule ! Tout est comme emporté par un torrent d'énergie dont on se demande où il prend sa source.
    « Davaï », qui veut dire en russe « Vas-y ! », convient parfaitement à la frénésie des personnages ainsi qu'à la formidable mise en scène de Léa Fehner. Pas de temps mort, on avance, on avance, même quand les personnages trébuchent et chancellent. Il faut dire que la réalisatrice connaît son sujet : ce sont ses propres parents, François et Marion, qu'elle met en scène. Pourtant, et même si, de fait, ces derniers dirigent une structure théâtrale itinérante depuis plus de vingt ans, on n'a pas affaire à un simple documentaire, mais à un film mixant subtilement et intelligemment le réel et la fiction. Cela participe d'ailleurs à la fascination qu'exerce ce film que de ne pas toujours savoir ce qui relève de l'un ou de l'autre.
    Ce qui interpelle et dérange le plus peut-être, c'est de découvrir à quel point il est difficile, voire impossible, de conserver un minimum d'intimité quand on est membre d'une troupe de cette sorte. Si les comédiens se donnent en spectacle sur la scène, ils le font aussi les uns pour les autres : leur vie entière est spectacle. Tout se donne à voir, rien ne peut rester longtemps dissimulé. Quand François fait appel à une ancienne amante pour remplacer une comédienne blessée et que Marion crie sa souffrance et sa peine, tous les autres membres de la troupe en sont les témoins. De même quand Mr Déloyal (Marc Barbé) éructe son mal de vivre, lui dont la nouvelle et jeune compagne, Mona (Adèle Haenel), est enceinte. Ou encore quand la fille de François et Marion (Inès Fehner) fait part à son père de sa souffrance et de son amertume, tant elle est meurtrie d'être méprisée par ce dernier.
    Cette mise à nu de chacun, cette mise en commun de toute vie et de tout sentiment, c'est à la fois ce qui fait la force et la faiblesse de la troupe et c'est aussi ce qui provoque en elle de rudes débats. Que faire quand un des membres commet une faute grave ? Que décider quand il est question de présenter des excuses à cause de la faute d'un seul ? Est-ce le groupe entier qui les présentera ou bien le seul fautif ? François a beau diriger le théâtre d'une main ferme, les discussions n'en sont pas moins vives et tournent vite à l'engueulade. Tantôt mise à mal, tantôt renforcée dans l'épreuve, la cohésion de la troupe donne lieu aussi à des instants de grâce teintée d'humour : ainsi à l'hôpital où Mona accouche d'un bébé aussitôt doté d'une troupe de papas !
    Ce n'est sans doute pas un hasard si la réalisatrice a choisi de faire jouer des pièces de Tchekhov au théâtre Davaï. Les comédiennes et les comédiens qui le composent sont des personnages tchekhoviens en effet, non seulement sur la scène mais dans la vie.Joyeux, dévorant la vie comme des ogres, toujours prompts à la dispute et à la réconciliation, il cachent bien mal leur indomptable mélancolie. Sous les rires, les chants et les éructations affleurent des multitudes d'angoisses et, parfois même, des désirs de mourir.
    Mais davaï, « allons-y », il faut continuer la route, monter et démonter et monter à nouveau le chapiteau. Et chanter malgré tout, chanter encore lors d'une sublime scène finale qui emporte et fait chavirer le cœur du spectateur. Une troupe d'ogres, la troupe du théâtre Davaï ? Oui, mais d'ogres qui n'en sont pas moins très très humains : des ogres agaçants et attachants et pleins de fêlures comme des humains ! 9/10
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    167 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mars 2016
    Rien de plus beau dans ce film que les plans de coupe. Toutes ces petites captations de l'ambiance de ce théâtre ambulant avec ces personnages secondaires si vivants et joyeux. Le récit est plein d'énergie ; on pense à Kusturica, plus rarement à Fellini. Mais on s'enfonce parfois dans des phases de crise pénibles et, pour une raison que je ne parviens pas à saisir, on n'entre pas assez en empathie avec les personnages. Cela reste un beau film qu'on est heureux d'avoir vu.
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    133 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 avril 2016
    Scène d’ouverture. Une caméra extrêmement rapprochée des corps des interprètes qu’elle filme, un train-train technique usuel et surtout sensuel, une nouvelle interprétation d’une oeuvre de Tchekhov, un accident, un titre, un choc. Des acteurs, des vrais, sublimés par une mise en scène entraînante car très maîtrisée, réussie car qui sait faire percer de l’émotion, en nous, spectateurs, jusqu’à faire jaillir de notre pétrole le plus clair et le plus précieux. Des larmes de joie, qui gravissent dans le sens contraire nos joues rocheuses, et qui vont finir par hydrater nos mains rendues déjà bien moites grâce aux interprétations et à leur commune intensité. Il n’y a pas à dire : ces « Ogres », si chers à Fehner, sont résolument la pointe de sel qui aide le film à gravir la pente aux étoiles, celle qui fait chavirer nos coeurs et nous fait dire que l’oeuvre en question qu’on observe depuis un bon quart d’heure est exceptionnelle. C’est une poursuite à travers les routes d’une troupe d’intermittents du spectacle, des gens comme vous et toi, non pas alimentés par l’info continu mais par une passion qui les anime et qui les déchire. Une rage qu’ils n’ont pas besoin de transmettre à des descendances, propres ou étrangères, et qui n’a aucunement besoin d’être enseignée lors de longs cours dont on ne voit guère le bout. C’est sur le coup, un déchaînement de la personnalité instinctif et direct, qui peut se prolonger des heures et des heures et ce malgré une fatigue quelconque mais assommante. On peut voir ici une suite de séquences déchirantes, qui varient entre émotion et rire, et c’est ainsi qu’on se laisse entraîner, de représentation en représentation, d’acte en acte, par les prestances des interprètes et par ces personnalités en constante évolution, entre joies et souffrances. Ou voir l’excellent Marc Barbé de retour dans un rôle qui lui convient, trois années après sa présence dans « La Religieuse ». Ou même le fait de voir une bande d’acteurs qui se complètent parfaitement et qui savent ce qu’ils font. Dont une Adèle Haenel qui a eu le talent de choisir gracieusement son rôle, une fois de plus. il y’a comme une fraîcheur et un ton de liberté, une aura particulière qui produit en nous une affection immense en ces personnalités détonnantes, qui sortent du contexte imposé par la société. Fehner parvient aussi bien à nous faire vivre des passages d’une complicité intime touchante que des moments de déconnade avec, souvent comme but, la réconciliation après la dispute. Car des disputes, il y’en a, oh oui : tout au long de l’oeuvre elles sont éparpillées et sont synonymes de souffrances personnelles, de ce petit rien présent dans une personnalité et qui la fait s’écarter impunément du groupe, d’une peine plus grande que l’âme qui fait crier, souffrir, et pleurer… Fehner est une réalisatrice très douée, prometteuse, qui parvient à rendre justes ses plans. Et qui parvient en même temps à nous faire vivre un tourbillon de sensations prolongées durant deux heures et demi. De ce début d’année, c’est l’un des films qui sort le plus du lot. Et l’un des plus réussis.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 mars 2016
    Les Ogres de Léa Fehner ne la mangeront pas : ils sont de sa famille ! Elle a choisi ses parents pour diriger le Davaï théâtre circus, comme ils le font pour de vrai à la tête de l’Ajit depuis 20 ans. Alors, elle aussi a sillonné les routes de France, dormi dans les roulottes, planté le chapiteau et partagé la vie des comédiens. Léa a été enfant de la balle avant d’être cinéaste. Dans le film, la troupe de théâtre itinérant se frotte à Tchékhov. Tantôt elle joue l’Ours et tantôt elle fait la Noce…
    Le spectacle qui intéresse la réalisatrice commence quand les lumières s’éteignent. La vie hors plateau. Avec le couple âgé qui se déchire par un amour usé ; avec la jalousie qui s’installe au retour d’une ex ; avec la joie d’une naissance à venir, où l’angoisse d’une paternité tardive ; avec la fille qui plaque sa famille et l’homme qui en transgresse les tabous… Là, ça rit et ça crie encore plus fort, mais ça s’engueule et ça pleure aussi !
    Ces orgres ne manquent ni de souffle ni d’appétit. Léa Fehner les montre toujours en mouvement, sincères et touchants, exubérants et outranciers… La caméra portée accentue leur outrance fellinienne. En contrepoint, les longs plans fixes soulignent les moments d’introspection au narcissisme excessif. Et si l’improvisation est la marque de ces saltimbanques et la musique leur vie, le film est stimulant… jusqu’à épuisement. Car certaines scènes, notamment vers la fin, sont un peu appuyées.
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 avril 2016
    Quel festin que de visionner ces ogres ! Ce film est tellement festif, pantagruelique, excessif, jouissif. Quel bonheur que de participer à cette mise en scène de théâtre de rue, dans laquelle les comédiens jouent toute leur vie dans cette troupe. Le collectif occupe la place, mais il est composé d'individualités, qui gueulent parfois, qui s'enflamment, se déchirent, s'opposent, rient aussi. A la vie, à la mort! du désespoir, dans lequel on se répand à l'authentique tristesse, mais dont on se relève... Comme on peut. La folie est familiale, mais le projet artistique est aussi politique. Il y a du "à la va comme j'te pousse" dans l'élevage des enfants dans la troupe. Ces saltimbanques sont enivrants par leur désir de jouer coûte que coûte. Marion Bouvarel m'a fait penser à Marina Tomé, que j'ai découvert dans "Ceci est mon corps". Quelle intensité dans "les ogres"! Vraiment, ce film est une réussite. Bravo Léa Fehner, j'ai dévoré votre film !
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    54 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2016
    François dirige "Le Davaï Théâtre", théâtre itinérant qui sillonne la France depuis plus de 20 ans. Sa troupe d'acteurs, chanteurs, acrobates, régisseurs forme une famille grouillante où femmes, hommes, enfants s'aiment et se détestent successivement et tout à la fois. Et où chacun composent comme il peut avec le poids des épreuves.
    Dès la première scène, Léa Fehner nous plonge dans le tourbillon et la folie de ces ogres. La caméra sans cesse en mouvement filme en gros plans la troupe hurlante au travail. C'est Tchekhov qui se joue et se chante devant un public éberlué. Quand le spectacle est fini rien ne s'arrête. Ca bouge, ca tchatche, ça picole, ça rigole, ça hurle et ça s'engueule. La réalisatrice met en scène avec une précision d'orfèvre cette troupe ivre de vie, saoule et possiblement saoulante. Chaque scène se joue sur plusieurs plans tant au niveau de l'image qu'au niveau des dialogues. Les scènes de groupe où l'énergie déboule de toute part sont parfaitement lisibles et audibles. Les couleurs, le mouvement, les dialogues explosent en feu d'artifice. Parfois, le temps soudainement suspendu, le silence s'installe, les artistes épuisés s'épanchent et se penchent sur leurs peines. Après quoi et pourquoi courent-ils ?
    Les personnages multiples sont dessinés en peu de trait avec une précision et un sens parfait de l'effeuillage. Les comédiens, tous sans exception, enfants compris, sont impressionnants de naturel : Adèle Haenel, Marc Barbé, Marion Bouvarel, François Fehner, Lola Duenas... il faudrait pourvoir les citer tous tant le film puise sa force dans ce travail de troupe.
    Le film dure 2h24 et l'on relève 2 fois 45 secondes d'ennui. Tout est dit.
    fasskinder
    fasskinder

    27 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mars 2016
    Oh là là ! Sacré film... ça donne la pêche ! Des belles images, une belle lumière soignée (eh oui, ça arrive dans le cinéma français), des histoires assez fortes (des fois juste un poil trop hystériques, seul vrai défaut du film), des bons comédiens, le temps passe vite malgré la durée du film.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2016
    La longueur excessive ne doit absolument pas rebuter le cinéphile intrépide, avide d’émotions et de sensations fortes. Dans l’esprit de Kusturica, la poésie et le lyrisme en moins, Léa Fehner nous livre brut de brut le quotidien d’une troupe de théâtre ambulante qui joue Tchékhov dans toute sa démesure. A l’image d’une famille (celle du cirque et celle du metteur en scène) qui vit au jour le jour la même histoire. On en vient effectivement à confondre le vrai du faux, la réalité de la fiction. Ca déborde d’une énergie communicative dans les moments de fête comme ceux du découragement social. Mais la légèreté de la mise en scène, ses couleurs et son cadre renouent avec une tradition du cirque et du cinéma réunis, un bel alliage façonné par des acteurs en ébullition. Ca vous donne une de ces pêches !
    Pour en savoir plus
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 mars 2016
    Un vrai bonheur ce film ! Les comédiens sont parfaits, c'est joyeux, rythmé, haut en couleurs, émouvant... B.O. super. Un coup de cœur.
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