Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Caine78
6 801 abonnés
7 398 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 25 janvier 2016
Auteur des très réussis « Nom des gens » et « Télé gaucho », Michel Leclerc revient pour, hélas, nous décevoir. Tout commençait bien pourtant : un Jean-Pierre Bacri égal à lui-même et parfaitement à l'aide dans ce petit monde à la fois émouvant et désenchanté, pas mal de scènes et de rencontres faisant mouche, le réalisateur parvenant à trouver un ton, un chemin lui offrant pas mal de possibilités pour mettre en place ses idées. Hélas, si Leclerc se montre très à l'aise dans le registre comique, il est peu dire qu'il l'est moins dans le dramatique. Le film a d'ailleurs la très mauvaise idée de se diriger vers la gravité au fil des minutes, sans jamais parvenir à susciter une réelle émotion, ni une profonde empathie tant notre héros s'égare sans que cela soit vraiment justifié ou compréhensible, celui-ci faisant en définitive plus pitié qu'autre chose... Au milieu de tout ça, on a quand même droit à quelques jolis passages, la galerie de seconds rôles étant plutôt bien exploitée, mais on se perd quand même vraiment trop en digressions plus ou moins pertinentes, à l'image du sympathique mais trop long flashback concernant le père de François, qui plus est pas très cohérent avec l'ensemble... Le récit finit même par tellement s'enliser qu'on ne sait plus où nous en étions au départ et ce que souhaitait vraiment exprimer l'auteur, très loin de l'aisance qui avait fait le succès artistique de ses deux premiers titres. Tout n'est donc pas à jeter, notamment dans la première partie, mais malgré une bonne volonté évidente pour parler de notre époque et de la solitude qui l'entoure régulièrement, Michel Leclerc se plante dans les grandes largeurs : dommage.
Une interprétation émouvante de Jean-Pierre Bacri au cœur de la solitude et de la dépression, sur des jolies mélodies de Vincent Delerm et la belle voix de Mathieu Amalric.
Probablement le plus mauvais film vu cette année . Scénario foutoir (très) mal écrit et alourdi encore par des flash back (sur l'enfance du héros et de son père...) ridicules et par une improbable parabole à propos d'un navigateur égaré et tricheur (sujet, par ailleurs, du film de Jacques Perrin " Les quarantièmes rugissants"). Mr Sim est un niais triste peu plausible (qui fait un travail stupide et déjeune dans les Autogrill) et qui ne suscite que l'ennui et...la gêne. On est gênés du peu d'empathie que le metteur en scène accorde à son personnage principal. Gênés de la pauvreté visuelle du film, de sa piètre mise en scène, gênés pour ces quelques comédiens de talent égarés dans ce road movie asthénique. Comment peut-on produire et distribuer un tel projet aussi mal abouti? Et, dernière question: qu'ont donc vu les critiques qui accordent 5 étoiles à ce monument d'ennui ?
De la même façon que "Le nom des gens" ou "Télé gaucho", Michel Leclerc propose avec "La vie très très privée de monsieur Sim", un film riche et plein de surprises. Jean-Pierre Bacri ne pouvait pas mieux coller à l'esprit du réalisateur. Cette collaboration est une pure merveille, tout comme celle des nombreux autres artistes qui prennent une dimension tout aussi capitale : Felix Moati, Vincent Lacoste, Mathieu Amalric, Valeria Golino, Isabelle Gélinas ou Vimala Pons. La musique originale de Vincent Delerme est également un élément clé de cette comédie faite d'un meli-melo entre passé et présent rondement bien mené...
Un film un peu maladroit et souvent un peu long, de la faute surtout à un scénario parfois un peu facile, mais un personnage principal riche en humanité que renforce à merveille le côté très touchant de Jean-Pierre Bacri. J'aurais aimé que certains personnages soient plus présents dans le film, comme ceux du solaire Matthieu Amalric ou de la sublime Valeria Golino. Au final, c'est plutôt pas mal, assez sombre tout de même, mais ce road movie sous forme de parcours introspectif qui débouche sur un "coming out" aurait mérité un peu plus de subtilité dans sa réal. Reste que ce film ne laisse pas indifférent au final, notamment par son humanité et la fragilité de ses personnages.
L'interprétation de Jean-Pierre Bacri et de toute la distribution (en particulier Isabelle Gélinas dans le rôle de son ex et Vimala Pons dans le rôle de Poppy) est de qualité mais la réalisation de Michel Leclerc ne se révèle que moyennement convaincante et laisse au final un sentiment mitigé : le début est réussi avec quelques dialogues cyniques savoureux puis, par la suite, comme le héros, le film prend des chemins de traverse et nous perd en route en abusant de flashbacks et images d'archives pas forcément utiles.
Incarnation naturelle de l'antihéros dépressif, Jean-Pierre Bacri est une fois de plus, impeccable dans cette tragicomédie. Naviguant entre "Her" et "Greenberg", le dernier film de Michel Leclerc émeut forcément et on ne peut qu'éprouver empathie pour son personnage principal. Ici, tout est triste : la situation familiale, l'environnement, la Société d'hygiène buccal, et même la météo. Malgré tout, Mathieu Amalric parvient à insuffler une once d'optimisme et d'amour et Monsieur Sim entrevoit enfin une porte de sortie... Une belle histoire
Cela semble bien être "La Vie très privée de Monsieur Sim" - tendance "privée de tout".... Une fin de cinquantaine déprimée, et déprimante - pour ce chômeur divorcé, reconverti sur un malentendu en "commercial" dans la brosse à dents "bio", s'enlisant dans l'hiver montagneux, en route vers la Côte d'Azur qu'il n'atteindra jamais, via l'Auvergne (où sont ex-femme, fille ado et souvenirs de jeunesse, dont "Luigia"/alias Valeria Golino), et qui tombe amoureux de son GPS, baptisé "Emmanuelle", par ses soins... En fait, c'est de la voix humaine que ce solitaire est "en amour", et il faudra 1 h 40 de film pour que l'on comprenne avec lui que spoiler: c'est celle de "Samuel" (Mathieu Amalric), l'oncle d'une improbable rencontre d'aéroport (Vimala Pons), qui le fait vraiment vibrer... Michel Leclerc (et sa compagne et co-scénariste Baya Kasmi) réussissent une adaptation savoureuse du british "The Terrible Privacy of Maxwell Sim", roman par Jonathan Coe (qui articulait son histoire fictionnelle sur la tragique affaire du navigateur solitaire improvisé Donald Crowhurst - fait divers et sportif réel, en 1968/1969), en donnant à l'inénarrable Jean-Pierre Bacri le rôle du "héros", lequel semble fait pour lui ! Ce 4e "long" valant aussi, tout particulièrement, pour la qualité du dialogue, entre humour noir, absurde et émotion....
Je ressors totalement enchanté de cette histoire. Je pense d'ailleurs sérieusement retourner voir ce film très vite. C'est un road movie délicat, amusant, frais, profond. On va suivre le personnage principal quelques jours, on va l'accompagner dans son mal-être, dans ses envies, ses doutes, ses malaises, ses bonheurs. On va faire avec lui le bilan de sa vie. Il va être amené à revoir son ex-femme, sa fille, son père, rencontrer de nouvelles personnes, connaître les circonstances de sa naissance. Bref voilà un film tout simplement profond et délicat à ne surtout pas manquer et à apprécier comme il se doit.
Monsieur Sim est persuadé d'avoir raté sa vie. Et il n'a pas tort. Il vient de divorcer et de perdre son travail. Quand on lui propose de vendre un nouveau modèle de brosse à dents, il se perd sur les routes du Massif central, ensorcelé par la voix de son GPS.
Jonathan Coe fait partie de ces rares auteurs qui se bonifient au fil de son œuvre. Si j'ai bien aimé ses premiers livres (Les nains de la mort, Testament à l'anglaise ...), ses plus récents sont mes préférés. J'étais d'autant plus curieux de découvrir l'adaptation de son avant-dernier roman en date. Bizarrement, on la doit à un réalisateur français, Michel Leclerc - auteur de l'excellent "Le nom des gens". Pourquoi un réalisateur britannique ne s'y est-il pas collé ? Mystère...
Mais il y a plus grave. Si l'adaptation est globalement fidèle au roman, elle s'en éloigne à son épilogue. Or le roman de Jonathan Coe se terminait par un twist magistral - qu'il m'est impossible d'évoquer sans en spoiler tout le génie - que le film ignore. En lieu et place, le film de Michel Leclerc se termine par une queue de poisson paresseuse et réductrice. L'humour grinçant et toujours juste de Jean Pierre Bacri ne suffit pas à exonérer ce film de ce défaut rédhibitoire.
Un film qu'il ne faut pas aller voir pour se remonter le moral...à mon avis le fond du film est assez sombre,mélancolique...déprimant...malgré le début assez drôle et léger...par contre c'est assez inégale et brouillon j'ai été déçu par rapport à son premier film" le nom des gens"
Touchant, homme sensible, pommé, fait son petit bout de chemin dans son monde, son univers, s'entrechoque avec les autres, ne se rend pas compte, se rend trop compte et se préserve, homme amoureux, optimiste, perdu, attachant, On suit M. Sim, "comme la carte", dans son simple voyage qui apparait comme un aventure, un gout à l'évasion, toujours rattrapé, bloqué par l'interaction avec les "autres" Rien à dire sur JPB, beau fil d'ariane sur cet homme qui petit à petit découvre son origine, son père, sa famille et cette sensation qu'il ne comprenait pas jusqu'à lors, belles rencontres avec ses connaissances d'enfance, sa fille, sa (ex-)femme qui ne l'a pas/plus compris et cet homme, simple et touchant.
Le film est plaisant avec son "humour noir" d'un homme perdu, tant sur le plan relationnel, que familial, que professionnel, ... JP Bacri colle parfaitement à ce personnage. Ce film m'a rappelé Les Galettes de Pont-Aven sans la finesse des dialogues.
Quel plaisir de retrouver ce Grand Monsieur ! De suivre avec amusement et tendresse, puis avec quelques craintes, la descente aux enfers de son Mr Sim. Certains reprochent à Jean-Pierre Bacri de "faire du Bacri". Qu'il en fasse, c'est ce qui se fait de mieux dans le cinéma français, et on en redemande !