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Gwen R
48 abonnés
538 critiques
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2,5
Publiée le 6 juin 2016
Le film ne prend vraiment son sens qu'à la fin , entre-temps on aura effleuré des thématiques et croisé des personnages intéressants sans avoir le temps de creuser...
Si ya le film est très drôle, et très triste, avec un Bacri toujours aussi excellent. Il est complètement raté dans le sens ou la fin est nulle et ridicule et très mal amené. C'est d'autant plus surprenant que le film en lui même n'a pourtant pas de vrai problème de narration... je met 2/5 car on ne peut pas écrire un film sans histoire. La y a une histoire mais la fin est vraiment trop ratée.
François Sim (Jean-Pierre Bacri) est seul et assez dépressif : il est sans emploi, sa femme l’a quitté, il ne se sent pas proche de sa fille, sa relation avec son père est assez inexistante… Il est embauché comme commercial pour vendre des brosses à dents et doit parcourir la France.C’est l’occasion pour lui de retourner sur les traces de sa famille, de son enfance, de l’histoire de son père. Il profite aussi de son voyage pour lire la biographie d’un navigateur dont l’histoire lui semble proche de la sienne. Le personnage de Monsieur Sim est très touchant et Jean-Pierre Bacri l’interprète à la perfection : seul malgré lui, il recherche à rompre sa solitude avec des inconnus qu’il croise mais a du mal dans les relations avec les gens dont il devrait être proche, sa solitude le conduit même à discuter avec son GPS. Son personnage n’est pas celui du bougon qu’on le voit souvent jouer : il est avenant (à sa façon), souriant (même si triste), on a beaucoup d’empathie pour lui. C’est une jolie histoire, simple, à la fois dramatique mais avec quelques traits d’humour. Les différents personnages sont très attachants, et les acteurs qui les interprètent sont très justes (Mathieu Amalric, Carole Franck, Valeria Golino, Vincent Lacoste, Isabelle Gélinas…). Enfin, la musique de Vincent Delerm sert parfaitement le film, toute en délicatesse. Un joli petit film.
Monsieur Sim est bavard. Très bavard. Il fonce sur les gens pour leur faire la causette sur tout et n'importe quoi (les astuces pour réussir son repas dans un self-service), il parle tout seul ("oh le gros poulet !") et même à son GPS...parce que Monsieur Sim est dépressif, profondément dépressif. Voici donc le postulat de cette comédie dramatique, ou plutôt ce drame comique, qui prend le parti de nous présenter son personnage très attachant, car réaliste et campé par un Jean-Pierre Bacri en roue libre (on se demande constamment si tous ses dialogues ne sont pas des impro ?), délicieusement amusant et triste à la fois. Ce petit film ne paye pas de mine, mais mérite le détour ne serait-ce que pour la performance naturelle et décomplexée de Bacri, pour son sujet dur (les personnes qui cherchent du contact car elles sont mélancoliques) traité avec bienveillance et l'envie d'en rire en tout respect. On retiendra surtout l'ouverture dans l'avion, avec le passager à côté de Monsieur Sim qui spoiler: décède pendant que ce dernier lui parle copieusement, ce qui lui fait penser qu'il l'a tué d'ennui : "Être ennuyeux à mourir, vous savez, on dit pas ça pour rien... Je l'ai tué !" . Ce genre de situations décalées, inattendues, drôles et tristes en même temps, qu'on adore trouver au petit bonheur d'une comédie bien écrite. On s'attendait peut-être à un final plus poussé, mais l'ensemble nous aura quand même bien plu, tout le mérite en revenant à Bacri, et son sourire inédit.
Soirée de dimanche pluvieux, moral en berne, vous décidez de mettre un DVD pour vous distraire et choisissez “La vie très privée de Monsieur Sim” avec l’excellent Jean-Pierre Bacri. Oh là, stop, je vous arrête ! Si l’est un film qui ne vous remontera pas le moral c’est bien cette comédie dramatique (enfin, je la qualifierais plutôt de comédie du pathétique) où un dépressif bien looser prend la route pour promouvoir une brosse à dents bio en bois et poil de sanglier (sic!) et en profite pour essayer de renouer avec les siens et revisiter son passé. Pendant une heure quarante on le suit sur les autoroutes, dans les ronds-points, les zones d'activités, les chaînes de restos thématiques et bon marché, bref dans des décors on ne peut plus tristounets essayer de retisser des liens avec sa fille, son amour de jeunesse… Malheureusement François Sim est un homme terne, ennuyeux, malhabile et maladroit qui en dépression s’auto-persuade qu’il va bien et pourtant part lentement à la dérive sur les routes de France. Honnêtement, le pathétique du personnage, le gris des décors et la lenteur de cette introspection sur son passé, ne sont pas vraiment compensés par l’humour en mode mineur des maladresses de cet homme et l’ensemble donne un film où on peine (en tout cas moi) à entrer en empathie avec Sim. Résultat, on s’ennuie et rapidement le spleen nous gagne devant les ratés en cascades dans des décors déshumanisés de cet homme qui est passé à côté de sa vie et qui en fait trop maintenant pour redresser la barre. Seul bon point du film la prestation incroyable de Jean-Pierre Bacri qui est parfait dans ce rôle de gentil dépressif. Franchement à réserver à ceux qui sont fans de l’acteur ou qui ne sont pas allergiques aux films déprimants, les autres rechercheront un long-métrage plus guilleret.
DROOPY. Chuis heureux. Bacri en terre connue dans une comédie drame qui ne retrouve pas la liberté de ton des premiers films de Michel Leclerc. Sens comme tu es vivant, comme les autres avant. On assiste sans puissance à la dépression et aux échecs de notre héros solitaire. O rage ! ô desespoir ! ô vieillesse ennemie ! n'ai je donc tant vécu que pour cette infamie ? J'invente rien.
Monsieur Sim est quasi invisible, englué dans sa dépression depuis sa séparation d’avec sa femme et sa fille. Il est d’un ennui mortel, les gens le fuit… même son père s’en débarrasse sans trop de ménagement lors d’une visite. Dans la mise en place, son besoin d’exister donne lieu à de belles scènes sur mesure pour un Bacri plus vrai que nature. Pour créer du lien, il fait volontiers les questions et les réponses avec des inconnus qu’il saoule prodigieusement : « vous souvenez vous où vous étiez à la mort de Jean Poperen ? ». La dépression est traitée avec un humour noir. Après cette mise en place agréable autour d’un Bacri dépressif et isolé aux petits oignions s’enchaine un road movie beaucoup plus fade, avec de grosses baisses de rythme et parfois de belles confusions. Michel Leclerc avait frappé fort avec « Le nom des gens » et captivé avec « Les invités de mon père » nous ennuie trop souvent ici. Le road movie symbole du voyage de Sim au fond de lui-même appuyé par une parabole autour d’un marin isolé est mal maitrisé. Leclerc multiplie les pistes, déploie pas toujours le potentiel de certaines et la confusion l’emporte au final. Si on ajoute à çà l’insupportable placement de produit durant tout le film, une vingtaine de marque au bas mot, c’est insupportable. Ressaisi toi Michel ; après un grand film comique humaniste, dans la même veine, le niveau baisse de films en film. Bien déçu.
J'aime beaucoup Jean-Pierre Bacri mais ce film qui ne semble pas avoir grand chose à dire m'a parru très poussif. Entre situations cliché ou peu crédibles, on avance difficilement jusqu'à une fin pas moins artificiellement conçue.
Prendre JP bacri pour interpréter ce François Sim serial-looser grincheux à tous les niveaux est évidemment la clé magique de cette quête de vie et de sens. Le road-movie social est prenant, tendre et intelligent malgré un rythme un peu trop lent et une BO soporifique de Delerm.
Un film sur l'homosexualité et la solitude. Il s'agit d'un thème profond qui laisse penser que le père transmet quelque chose à son fils, de l'ordre d'une homosexualité refoulée et non assumée. Un histoire tendre, avec un Bacri excellent. En toile de fond, nous avons ce parallèle avec la vie solitaire de Donald Crowhurst et sa fin tragique (disparu en pleine mer). Des parallèles se tissent entre la vie insipide du personnage et celle tragique du marin. Finira-t-il comme lui. Comment interpréter la dernière scène alors que l'avant dernière laissait peu d'espoir ?
Ce personnage de Monsieur Sim, finement interprété par Jean-Pierre Bacri, nous emmène dans une balade aussi bien dépressive que dérisoire. Une vie triste et monotone où le contact avec autrui se fait de plus en plus difficile, où la déception prend le pas sur l'envie. Ce personnage de solitaire à son insu, tentant tant bien que mal de donner du sens à sa vie et de nouer des liens, malgré ce poids routinier de la vie, nous entraîne dans un état psychologique qui fout le cafard. Bien qu'il essaye de surpasser tout ça avec quelques scènes de lâcher-prise, le malaise de cet individu en perpétuel questionnement, reste constant et perceptible par le spectateur. Davantage un drame qu'une comédie, il faut dire que Jean-Pierre Bacri a le chic pour incarner des personnages à la tristesse contagieuse.
Un personnage à la dérive qui découvre très tard qu'il l'a finalement toujours été. Une relation improbable avec un gps embarqué que seul Bacri peut ainsi jouer. Les égarements et les impasses dessinent ses relations aux autres. Le road movie du repositionnement, pour retrouver son chemin.
Film à tendance dépressive, une comédie dramatique à cheval entre l'amusant et le navrant. Jean-pierre Bacri à contre courant trouve là un de ces plus beaux rôles, il est touchant et plein d'humanité malgré son désarroi envahissant. La lumière terne tout au long du film appuie d'avantages sur le thème du film, la mise en scène sait se faire discrète pour mieux servir l'histoire et les personnages. Bref bon film.
Un moment un peu déjanté, plutôt agréable, que Bacri porte sur ses épaules fatiguées. Avec un joli pas de côté sur la notion de genre. Et puis Bacri ne fait pas trop son Bacri : il est moins râleur, plus tendre que d'habitude peut-être...
Une jolie adaptation du roman pourtant très british de Jonathan Coe. Un rôle de vrai tendre pour Jean Pierre Bacri très à l aise et à la fois très touchant. C est même parfois drôle et le scénario bien écrit.