"Demain", enfin un film frais, joyeux, optimiste et intelligent.
Au-delà des poncifs bien-pensant adressés par des bobos aux bobos et au fait que ce film soit certainement majoritairement plébiscité par un public n'ayant jamais planté le moindre plant de courgette et possédant une ou même plusieurs voitures, il y a un postulat cinématographique fondamentalement révolutionnaire : et si on arrêtait de filmer des conneries ?
Car oui, tout comme on empoisonne le sol pour nourrir les actionnaires du lobby pétrolier, on nous empoisonne le cerveau avec des films et des séries horribles où le monde représenté est moche, anxiogène, idiot, violent, peuplé de raclures et rythmé par les coups de feu. Forcement cela ne vous donnera pas envie de faire du vélo et d'apporter des framboises aux vieux de la maison de retraite, mais vous donnera plutôt envie d'étrangler un bébé chat, d'échouer dans un hamburger gras ou de vous intéresser au foot et de gueuler après les migrants. Fabriquer du "mal-être" est une stratégie commerciale. La peur, l'angoisse, l'anxiété, la misère intérieure, entretenir tout cela c'est bon pour la consommation, la pétrochimie et les dividendes. Certains ont décidés de ne plus être complices.
Toutes les expériences montrées fonctionnent, et elles existent partout, j'en suis depuis 25 ans et je confirme que ça marche, pas de voiture, pas de déchets, pas de piscine, pas de micro-onde, pas de FaceBook et autres saloperies, mais beaucoup de joies, d'amis, de partage, de légumes dans le jardin et de projets tentants. Tout cela sans être un militant de quoi que ce soit, ni être devenu un "bio-bio" intégriste, comme j'en connais... Simplement parce que c'est le bon sens et la seule voie pour éviter le suicide collectif annoncé.
Pour les incrédules, ces initiatives n'existent pas parce qu'on ne les voit pas dans la télé ! Bé oui forcément si on regarde des inepties, on ne peut pas connaitre tout ça.
Elles n'existent pas parce que le cinéma et la télé ne les montre pas, il faut nourrir les actionnaires. Ceux qui agissent contre le lobby ne sont pas souhaités dans le scénario ou le casting.
Il est évident que si "demain", on cesse de faire des films montrant des horreurs et des idiots et que l'on se convertit au "beau" et au "motivant", que l'on cesse de regarder la soupe que l'on nous sert et que l'on plébiscite massivement, comme ici, les films qui ressemblent à quelque chose, alors nous pouvons inverser le processus.
Pourquoi attendre "demain" ?