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    Quand on a 17 ans
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    alain-92
    alain-92

    324 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2016
    En association avec l'excellente Céline Sciamma pour le scénario, André Téchiné réalise ce nouveau long-métrage avec ce talent, connu et reconnu, dans la représentation cinématographique des amours de l'adolescence.

    Le réalisateur a déclaré : "Nous sommes partis de l’idée d’une relation triangulaire entre une mère, dont on voulait faire un personnage important, et deux adolescents qui découvrent et vont repérer leurs désirs au cours des trois trimestres composant une année scolaire."

    Le film déborde de ce cadre et certaines scènes trop attendues n'apportent pas grand chose. Je pense entre autres à la cérémonie militaire. D'autres, paraissent aujourd'hui quelque peu improbables avec la vie dans cette ferme en haute montagne, en particulier.

    Elles offrent en revanche de somptueuses photographies des Pyrénées Ariégeoises et du Comminges. "Une puissance avec laquelle il est possible d’établir un contact" selon le réalisateur. La montagne est un élément essentiel de l'histoire.

    Le jeune Kacey Mottet Klein face à Corentin Fila, premier rôle au cinéma, sont remarquables de justesse. Sandrine Kiberlain est tout simplement parfaite. Ce formidable trio d'acteurs emporte tout, efface quelques bémols et convainc.
    ffred
    ffred

    1 739 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2016
    Voilà plus de quarante ans déjà (Souvenirs d'en France, 1975) qu'André Téchiné égrène une filmographie aux films plus ou moins personnels et plus de vingt ans qu'il ne nous a pas véritablement enchanté (Les roseaux sauvages, 1994), malgré un bon L'homme qu'on aimait trop. Quand on a 17 ans s’annonçait bien, de par son thème et de par sa co-scénariste Céline Sciamma (spécialite des émois adolescents). Si on ne retrouve pas tout le charme et l'émotion du film qui révéla Elodie Bouchez (entre autres), celui-ci est tout de même très réussi. S'il peut toucher tout le monde, il parlera peut être plus aux homos. Il reflète avec une certaine justesse ce que l'on peut ressentir et vivre, à dix-sept ans, quand on se découvre homosexuel. De la violence, pour rabrouer ses sentiments, au coming-out et aux premiers ébats, tout est fait avec une belle pudeur et une grande sensibilité. Le scénario évite autant les clichés que le pathos, malgré quelques facilités et une ou deux longueurs. Mais rien de bien gênant à mes yeux. La mise en scène de Téchiné est bien plus ample, plus précise et plus intéressante que dans ces derniers films (surtout les ratages que sont La fille du RER et Impardonnables). L'interprétation y est aussi de qualité. On savait déjà que Kacey Mottet Klein (L'enfant d'en haut, Une mère) était prometteur, il confirme ici. Belle concurrence en la personne de Corentin Fila dont c'est la première expérience devant la caméra et qui est une belle révélation. Sandrine Kiberlain est comme toujours juste et émouvante. On retrouve aussi Alexis Loret qui avait débuté chez le réalisateur en 1998 (Alice et Martin), mais dont la carrière n'a jamais explosé.
    Un beau film donc, touchant et sincère (et assez réaliste), qui certes, n'atteint pas les sommets que son réalisateur nous a déjà offerts, mais nous fait passer un très joli moment. Un Téchiné bon cru. Le deuxième consécutif, pourvu que cela dure !
    rogerwaters
    rogerwaters

    146 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2016
    Cela fait plaisir de retrouver André Téchiné en pleine possession de ses moyens après plusieurs longs vraiment moyens, pour ne pas dire dispensables. En fait, le cinéaste ne nous a pas convaincus totalement depuis Les témoins, il y a déjà dix ans. Mais il revient ici en grande forme en signant un nouveau film d’apprentissage, dans la foulée des Roseaux sauvages. Toutefois, ne pas comparer les deux films trop vite. L’un était entièrement traversé par une fougue et une urgence qui sont absentes de ce nouveau long. Plus apaisé avec l’âge, Téchiné nous livre une œuvre moins fébrile, avec des personnages capables d’aimer réellement et puissamment l’autre. Peut-être est-ce là la marque de la scénariste Céline Sciamma, nouvelle collaboratrice qui apporte du sang neuf dans son cinéma. Le personnage de la mère amoureuse de son soldat de mari détonne dans l’univers d’ordinaire plus torturé de Téchiné. Pourtant, cet apaisement n’est pas synonyme de long fleuve tranquille et le film nous donne son long d’émotions, parfois fortes, souvent feutrées, notamment lors d’échanges de regards qui en disent long. Souvent beau et élégiaque, le résultat à l’écran est un modèle d’équilibre dramatique, avec un respect toujours prégnant envers l’intégrité psychologique et morale des personnages. A noter une interprétation uniformément brillante. Un grand chapeau aux deux jeunes ados qui ont eu bien du courage de se livrer ainsi dans des rôles très difficiles. Un bien beau film, donc.
    isakkk
    isakkk

    14 abonnés 193 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2016
    Très beau film, les acteurs sont excellent malgré un personnage un peu caricatural et falot (le mari de Kiberlain) dont la présence/absence est indispensable au film néanmoins. La naissance des sentiments est très bien vue et les paysages sont somptueux, la nature omniprésente, de belles émotions...
    Kverketo
    Kverketo

    14 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2016
    Très bon film, même si nous connaissons la fin d'avance, le scénario amène très bien la résolution. Une approche de l'homosexualité qui aurait quasiment la même que hétérosexualité. Un regard rempli de tendresse envers les personnages. Juste dommage que la musique ne soit pas assez présente elle manque un peu sur certaines scènes.
    Ufuk K
    Ufuk K

    527 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 mars 2016
    j'attendais avec impatience ce film "quand on a 17 ans" et bien j'ai adoré cette histoire qui m'a touché en plein coeur entre deux adolescents qui se cherchent avec tous les aléas de cette âge la. a noter également la performance toute en subtilité et profondeur des jeunes acteurs de ce film qui crève l'écran le seul petit bémol de celui-ci c est le fait que certains propos ou séquences n'avait peut être pas besoin avoir lieu bravo tout de même pour la beauté du film.
    Septième Sens
    Septième Sens

    87 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 avril 2016
    Damien et Tom se détestent. Tous deux élèves dans la même classe de Terminale, ils passent leur Bac cette année. L’un est excellent élève et a une vie de famille solide. L’autre, adopté, vient d’arriver dans la ville et a plus de difficulté à l’école. Une étrange tension se fait de plus en plus vive entre les deux adolescents, sans explication.

    Co-écrit par la réalisatrice de Tomboy et Bande de filles, le film est une douce réussite. Captant les enjeux de l’adolescence et les tourments d’une période transitoire, Téchiné s’est très bien entouré en filmant les antagonismes avec une vigueur assumée. La haine se confronte à l’amour tandis que le dégoût fait face à l’admiration dans un ballet orchestré de main de maîtres. Le panorama montagneux, reflétant des décors aussi menaçants que favorables à la confidence, fait partie intégrante cette démarche artistique.

    Cette œuvre pourrait se résumer au mot suivant : mouvement. Tant les personnages et les cadrages du réalisateur en sont inondés. Téchiné, habitué à filmer la fougue de la jeunesse, n’omet rien. Mais Quand on a 17 ans n’est pas un hymne à l’homosexualité. Ce n’est ni totalement une histoire d’amour, ni un récit sur l’amitié. Non, le scénario du français tend plus vers le sentiment, la vie sous toutes ces coutures. Avec son lot d’injustices et d’incertitudes, ses joies, ses peines. Un tout rondement maîtrisé, dénué de tous stéréotypes bienveillants, de messages archaïques et dépassés.

    Sans jugement, le cinéaste filme l’amour interdit et les pulsions inassouvies sans surligner son propos, sans dévaluer l’amour qu’il a pour ses personnages. En mettant en scène l’habitué des plateaux Kacey Mottet Klein (Damien) et le nouveau Corentin Fila (Tom), Téchiné fait pleine confiance à la jeunesse et au renouveau du cinéma français. C’est tant mieux car avec leurs prestations tendres, violentes et à fleur de peau, les deux garçons lui prouvent qu’il avait pleinement raison.
    traversay1
    traversay1

    3 675 abonnés 4 888 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2016
    André Téchiné est depuis toujours amoureux de l'adolescence qui lui a inspiré quelques uns de ses meilleurs films, notamment Les roseaux sauvages. A 73 ans, le cinéaste n'a rien perdu de sa jeunesse, bien épaulé au scénario de Quand on a 17 ans par Céline Sciamma (Tomboy, Bande de filles), réalisatrice dont l'identité en devenir est le sujet de prédilection. Le film est sensible, délicat, physique, charnel, élégiaque, avec les somptueuses montagnes des Pyrénées en toile de fond, sur quatre saisons. Il y est question de désir, de deuil, de souffrance et de tumultes intérieurs. On est loin des clichés, on est dans un cinéma bienveillant et chaleureux pour ses personnages malgré les coups de chagrin et les difficultés pour se reconnaître tel qu'on est et accepter malgré les préjugés ses affinités électives. Et Sandrine Kiberlain dans tout cela ? Magnifique comme toujours, avec une palette de jeu ici particulièrement étendue. Les adolescents sont à la hauteur : Corentin Fila et Kacey Mottet Klein, aussi bon que dans le récent Keeper.
    ATON2512
    ATON2512

    60 abonnés 1 140 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2016
    Une grande délicatesse entoure ce film qui respire vraiement le vécu d'adolescents découvrant leurs premiers émois . On retrouve le Téchiné des roseaux sauvages avec plus de fougues, de violences intérieures et contradictoires. Tres bien joué avec finesse , sans tabou et manichéisme par Kacey Mottet Klein dans le rôle de Damien
    et le jeune (aussi) Corentin Fila dans le rôle de Tom. Quand à Sandrine Kiberlain jouant Marianne; qui de jeunes adolescents en pleine recherche d'eux même au temps e leurs premiers émois n'auraient r^vé une telle maman lumineuse , réfléchie aimante et ouverte d'esprit.Un film sur l'amour, raffraichissant .
    Michel C.
    Michel C.

    280 abonnés 1 478 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 avril 2016
    Deux parcours et deux familles complètements différents, la nature, ma médecine et l'armée sont le creuset de ces Amours particulières comme dirait Roger Peyrefitte (Et oui il y a 73 ans !!). Bof... mais la prestation de Sandrine Kiberlain dans ce "Techiné" est éblouissante, rôle difficile avec des ados, un mari militaire absent, les conditions hivernales de la montagne, médecin....bref elle est admirable de simplicité, de dignité, une de nos meilleures actrices... Ajoutez décors grandioses, et avec quelques scènes au troisième trimestre dont je me serais passé : excellent !! **
    Charles R
    Charles R

    53 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2016
    Un cinéaste - de même que tout artiste - a-t-il pour impératif de ne produire que des chefs-d’œuvre ? Bien sûr que non - et heureusement du reste. On a trop reproché à André Téchiné de n'avoir réalisé ces dernières années que des œuvres mineures, voire négligeables. Certes comme chez tout créateur l'inspiration est inégale. C'est cela peut-être qui nous rend si attachant et si humain le cinéma de Téchiné. Pour le scénario de ce dernier film, Téchiné a sollicité la collaboration de Céline Sciamma dont on connaît les thèmes favoris, en particulier l'ambiguïté sexuelle et la confusion des genres. L'influence de la scénariste se traduit bien dans cette histoire qui nous permet de suivre l'itinéraire durant une année scolaire - le film est divisé en trois trimestres - de deux garçons dont l'un, Damien, un fort en thème, est le jouet de l'autre, Tom, un métis qui ne brille guère dans sa scolarité. Deux jeunes que tout oppose, tant socialement qu'intellectuellement, mais qui vont voir leurs relations se développer et évoluer d'une haine réciproque à un désir mutuel. On reconnaît aisément les thèmes chers à Téchiné : l'adolescence et ses non-dits, la toute-puissance de la sensualité et en particulier de l'homosexualité, tous thèmes qui parcouraient "Les roseaux sauvages", un film avec lequel "Quand on a 17 ans" offre bien des similitudes. Téchiné a eu recours à deux acteurs impeccables, en l'occurrence Corentin Fila, nouveau venu dans le paysage cinématographique, et Kacey Mottet Klein dont on avait apprécié les débuts voilà quatre ans dans "L'enfant d'en haut", le très beau film d'Ursula Meier. Et puis il y a cette figure féminine si attachante incarnée par Sandrine Kiberlain qui joue le rôle de la mère de Damien. Figure centrale dans la narration et dont la fonction est de provoquer malgré elle ce rapport fusionnel entre les deux garçons. En définitive, on peut affirmer pour qui en douterait qu'André Téchiné est plus que jamais le grand cinéaste qu'il a toujours été et que soixante-treize printemps ne l'empêchent pas de poser un regard juste sur l'adolescence et ses mystères.
    vincorporated
    vincorporated

    38 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 avril 2016
    Bravo aux deux jeunes acteurs principaux qui incarnent ce film sans aucune fausse note (davantage que Sandrine Kiberlain, d'ailleurs). Ils sont d'une justesse remarquable, bien servis par un scénario lui aussi parfaitement soupesé. La bande-annonce est à elle seule un bijou de mystère qui n'en dit pas trop, et que le film prolonge de façon parfaite. Bref, du très bon cinéma.
    sameplayerparis
    sameplayerparis

    35 abonnés 145 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2016
    Ayant revu il y a quelques jours "Les Roseaux Sauvages", j'ai beaucoup apprécié la façon dont André Téchiné continue à créer et à nous émouvoir avec les thèmes qu'il affectionne depuis toujours: l'adolescence, la province française, la nature. Il réussit à faire du nouveau avec ses thèmes éternels, comme il sied à un un maître. La jeunesse et la bienveillance de son regard font chaud au cœur. Sandrine Kimberlain est parfaite dans ce rôle de femme de militaire et les deux jeunes gens sonnent très juste avec la beauté, la gaucherie, mais aussi l'immaturité et les ambiguïtés de leur âge. Un excellent Téchiné !!
    crachou94
    crachou94

    25 abonnés 427 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2016
    Un très beau film dans lequel plusieurs sujets sont abordés, l'adolescence et la quête d'identité sexuelle, l'adoption et ses tourments, l'amour et la perte d'un être cher.
    Comme d'habitude Sandrine Kiberlain est lumineuse et tellement juste dans le bonheur comme dans le malheur.
    Kacey Mottet Klein et Corentin Fila sont très émouvants.
    Le tout filmé dans les paysages magnifiques des Pyrénées.
    Laurent C.
    Laurent C.

    262 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2016
    Ils s'épient, se guettent, surgissent l'un sur l'autre, ils se battent souvent, et ils se font des bleus sur le corps, mais à l'âme aussi, dirait Françoise Sagan. Les yeux qui se regardent sont aussi sombres qu'ils peuvent parfois devenir lumineux d'amour. Téchiné renouvelle le genre romanesque, comme il sait depuis toujours le faire, à travers notamment ces grands ciels bleus qui remplissent l'écran, ces dialogues qu'on ne peut dire nulle part ailleurs que dans un film, et ces morceaux de montagnes où coulent des rivières inquiètes. Le réalisateur prend un risque énorme en début de film. En effet, il introduit son histoire par un intertexte évident de son œuvre "Les roseaux sauvages", sinon que le texte que l'adolescent récite n'est pas celui de La Fontaine mais le poème de Rimbaud. Le risque est d'autant plus important que les deux premières parties laissent le sentiment d'un film sur l'adolescence, bien moins incarné que "Les Roseaux sauvages" où Téchiné parlait de sa propre enfance au milieu des tourments de la guerre d'Algérie. Mais dès l'irruption du désir à partir de la seconde partie du film, le réalisateur fait totalement oublier sa référence du départ. Il renoue avec un cinéma qu'il aime, c'est-à-dire un cinéma habité, dense, et inquiet. Sandrine Kiberlain interprète de façon juste cette mère médecin, un peu désinvolte, mais entière dans l'amour qu'elle porte à son fils certes, mais à l'humanité toute entière surtout. L'interprétation des deux jeunes-gens est pour le coup sans rature. Ils s'abandonnent à la douceur de la caméra, la texture des dialogues, et la beauté des paysages qui remplit l'écran. Ce n'est certainement pas le meilleur des Téchiné dont on regrette les flamboyants "Ma saison préférée", "Les voleurs", "Les témoins, ou encore "Les temps qui changent", mais ce film ne démérite en aucun cas. Ce réalisateur demeure à ce jour l'un des plus importants auteurs français, qui aura grandi le cinéma de la nouvelle vague, en osant aborder des sujets difficiles, en faisant de l'homosexualité non pas un déballage scabreux de scènes d'amour mais une sentimentalité comme les autres, et en offrant à ses histoires la musique de la littérature.
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