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Anna_
28 abonnés
743 critiques
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3,0
Publiée le 17 décembre 2016
Ce film est intéressant. Le seul point faible c'est le scénario : à moins de lire un livre en écoutant une musique pendant qu'on regarde le film, on devine aisément l'histoire. Le sujet de l'homosexualité entre deux adolescents qui se cherchent est parfaitement abordé.
Un retour aux affaires d’André Téchiné épaulé au scénario par Céline Sciamma, çà avait de la gueule… Tellement, que le film fût sélectionné à la chasse à l’Ours dans la Compétition Officielle Berlinoise. Une belle promesse, mais c’est bien tout au final. Le scénario est maladroit voir souvent improbable : un officier d’une quarantaine d’année cantonné au grade de lieutenant, c’est une purge le gars ; plus grave, on comprend mal la haine du début entre les deux garçons que l’on essaie de nous faire passer pour du déni pour leur orientation sexuel, et c’est l’épicentre du scénario ; une histoire d’amour-haine perdurant tout au long du film dans laquelle on croit guère et qui parait très télécommandée ; des scènes inutiles et incohérentes ; trajet aller et retour pour le lycée en plein jour en plein mois de décembre pour un lycéen ayant 1h30 de trajet (à 6h30, il fait rarement jour en décembre, mais aussi en novembre,…) ;… Le choix du montage et des ellipses perd parfois aussi le spectateur. Le choix d’un comédien trop âgée pour jouer le rôle d’un lycéen décrédibilise encore le propos : Corentin Fila. André Téchiné qui a déjà traité avec beaucoup de pertinence de la jeunesse par le passé s’associe à une scénariste dans le vent Céline Sciamma ; elle l’entraine sur son terrain habituel, la découverte de son identité sexuelle ; mais la mayo prend mal entre la jeune et la vieille garde. Sujet casse gueule pour Téchiné, même si certaines scènes sur la confusion des sentiments adolescents sont pertinentes. Reste un trio d’acteurs hyper crédible dans le jeu et incarnant avec beaucoup de conviction leurs personnages : Sandrine Kiberlain, Corentin Fila et surtout Kacey Mottet Klein qui malgré son jeune âge est déjà une référence du cinéma d’auteur… Voir « Keeper » avec ce dernier qui est sorti cette année.
Pourquoi donc ces deux lycéens de 17 ans sont ils régulièrement en train de se tabasser ? Pourquoi Tom, enfant adopté par un couple d’éleveurs de bétail et qui vit dans la montagne, au dessus de Bagnères-de-Luchon, fait-il, en plein cours, un croche-pied à Damien ? Pourquoi ce dernier, fils d’une doctoresse et d’un capitaine pilote d’hélicoptère absent pour cause de participation à des opérations extérieures, réplique-t-il avec autant de hargne à la violence de Tom alors qu’on a très vite compris qu’il en est amoureux ? La réponse à ces interrogations est multiple : il y a peut-être la différence de statut social entre les deux adolescents, peut-être le côté frimeur de Damien qui déplait à Tom, peut-être aussi, voire sûrement, le fait qu’ils ont 17 ans, qu’ils n’ont pas confiance en eux, qu’ils ont peur de leurs sentiments, peur de ce qui leur arrive. C’est avec Céline Sciamma qu’André Téchiné a écrit le scénario de "Quand on a 17 ans" : une femme, un homme, deux générations différentes, mais une même fascination pour l’adolescence. Le film se déroule en 3 chapitres, au rythme des trimestres de l’année scolaire, au rythme de saisons d’autant plus marquées dans les paysages que l’action se déroule en montagne. En dehors de la relation entre haine et amour des deux adolescents, le film prend le temps de s’intéresser à d’autres thèmes, que ce soit l’adoption, la perte d’un être cher ou la place de l’élevage traditionnel face à l’élevage intensif.
"Quand on a 17ans" j'ai été fasciné par la beauté du vrai dans ce film cet effet miroir de la vraie vie, pendant tout le scénario il n'y a pas de jugements discriminatoire dans l'univers des personnages ce qui allège l'ambiance. Car l'homosexualite masculine est plus mal tolérée que la lesbianite. Pour de nombreuses raisons....Peu importe c'est injuste..Trois acteurs principaux de succès! Damien né dans une famille aisée, rassuré de l'amour que ses parents lui porte: à l'attitude charmeuse bien plus extraverti que Thomas. Damien utilise davantage les mots pour attaquer ou se défendre que son intriguant camarade. Son récit poétique en classe dès le début du film est le 1er message de séduction et de désir envers Thomas. Leurs nature solitaire et hors du commun les attirent réciproquement. C'est la réaction violente comme réponse du jeune fermier, qui amène Damien à répondre du tac au tac. Les deux sont curieux de l'autre mais c'est le métisse qui repousse l'assurance insolente de plaire et de se démarquer de Damien. Thomas fils adopté au physique sensuel, portant la culpabilité d'être un enfant pas vraiment légitime selon lui; honteux de sa propre personne, plus en demande affectif que Damien (normal), plus complexé ,moins intellectuel mais plus ambitieux que son opposé. Sa conduite inacessible et agressive ne change pas contrairement à Damien dont il est l'objet de désir. Objet de désir mais aussi de fascination pour la maman. Sandrine Kiberlain dans son rôle pousse son fils a affirmer ses dispositions sentimentales et sexuelles vis à vis de Thomas. Le film montre un monde où l'homophobie est étrangère, assez touchant .Où l'amour est débarrassé du "paraître social" trop présent dans notre société. J'ai aimé ce que souhaitait la mère du passionné de cuisine pour son garçon : avoir plus confiance en lui. C'est à dire, se persuader qu'il sera aimé pour ce qu'il est, se trouver bon, beau, authentique à lui même. Plus confiance en les autres; Thomas pour commencer, qui finira par s'autoriser à lui montrer ses sentiments refoulés et accepter ce qu'il est. Plus confiance en la vie; la femme-médecin fait entendre à son enfant qu'il devrait vivre ses expériences sans se poser de questions, avoir foi en la vie et croire qu'elle l'amenera vers une issue bienheureuse avec cette histoire d'amour. Pourvu que ce film fasse évoluer les consciences et bouscule les gens etroits d'esprit, les pudibons etc... . Bonne leçons à retenir pour tous, pour la jeunesse surtout. Film atypique, hautement reussi, sans tabous, sans conformisme, dans le courant de l'époque actuelle. Une mise à nu de ce qui se cache dans l'inconscient humain. Je conseille de le voir !!!
Quelle honte de considérer faire de l'art avec un thème pareil, qui plus est en trompant le spectateur en ne mentionnant pas le sujet central du film à savoir l'homosexualité entre des mineurs ! J'ai 30 ans et ne me considère pas rétrograde sur ces questions de sociétés, mais je refuse de laisser ces soit disant artistes aborder ce sujet dans un "film" TOUT PUBLIC. À quand la pédophilie "artistique" ??!!
Je ne suis pas personnellement allergique à ce cinéma dit d'auteur, typé intellectuel, très psychologique. Ce style cinématographique m'a déjà bouleversé mais il est extrêmement exigeant, sinon il s'auto sabote. Seulement, " Quand on a 17 ans " n'est pas à la hauteur de ce qu'il prétend être. La bande annonce ne m'attirait guère mais, bêtement, j'ai essayé de le voir car j'aime beaucoup Sandrine Kiberlain et qu'elle y jouait un médecin, la profession que j'exerce. Mais j'ai rapidement déchanté. Le film est d'une lenteur insupportable. Réussir un film avec un rythme lent est très compliqué. Ici c'est raté. Je ne parlerai même pas des plans tournés caméra à l'épaule complètement ratés, non adaptés à la scène. Les 2 jeunes surjouent, dans un style " faux naturel " que la Comédie Française essaie de combattre pourtant. Le scénario m'exaspère car on a encore à faire un film à caractère social vu et revu dans le cinéma français. Il est pourtant bien noté, ça arrive d'avoir un désaccord avec l'opinion dominant, je voulais juste l'exprimer.
La douceur et la violence des sentiments amoureux naissants quand on a 17 ans mènent cette touchante histoire. De jeunes gens mus par un désir non partagé ou au contraire réciproque et une Sandrine Kimberlain toujours impeccable !
La petite musique des films de Techiné est toujours d"une grande force tant le réalisateur échappe aux clichés, à la démonstration lourde et schématique Dans ce formidable film porté par les deux jeunes acteurs toujours justes ainsi que l'excellente Sandrine Kiberlain, l'éveil au désir, (sujet de prédilection du réalisateur), l'envie que l'on repousse par la violence, est magnifiée à chaque plan par les regards, les silences, les non-dits. La pudeur est ici un personnage à part entière, bouleverse le cœur du spectateur et emporte l'adhésion jusqu'à la dernière image. Un film magnifique.
Je ne vais plus me fier aux critiques pour visionner un film , parce que sincèrement je me plante à chaque fois ! Qu'est ce que c'est que ce film ? Non mais sérieux , aborder le thème de la recherche de la sexualité à l'adolescence et de fait l'homosexualité sous cet angle ennuyeux ,plat , convenu , je ne comprends pas. C'est un film sans relief aucun . C'est plat contrairement aux paysages de ces montagnes où il a été tourné .
Très beau film français, une Sandrine Kiberlain touchante, belle, émouvante dans son jeu d'actrice. André Téchiné parle avec justesse de ce sujet longtemps tabou de l'homosexualité masculine, qui plus est, touche l'adolescence, période des plus difficiles et des plus douloureuses à mon humble avis). Sujet grave, mais merveilleusement bien interprété par ces deux jeunes acteurs prometteurs. En effet, la violence et la peur de l'inconnu cachent bien souvent un désir refoulé, de plus, la nudité masculine est enfin mis au même rang que les femmes, le tabou est enfin levé ! Rien à dire, beau film tout en finesse...Je le conseille. Bonus spécial pour cette musique africaine de Victor Démé Yafaké.
Nommé dans sept catégories à la Berlinale 2016, Quand on a 17 ans est à coup sûr un film qui sera récompensé à la prochaine cérémonie des César. En effet, ce nouveau long-métrage d’André Téchiné est un chef d’œuvre. Au travers de deux jeunes acteurs exceptionnels, le cinéaste a su mettre en image l’adolescence et la découverte de soi. Si Corentin Fila se révèle pour la première fois au cinéma, Kacey Mottet Klein n’a vraiment pas fini de nous séduire. Tout juste majeurs, les deux comédiens ont insufflés au film une âme extrêmement touchante. Jamais leur jeu n’est fragilisé par un quelconque manque d’expérience. Leurs regards, leurs façons de s’aborder, de se haïr et de cohabiter nous empoignent assurément le cœur. Sandrine Kiberlain quant à elle, interprète la mère tellement aimante et compréhensive qu’on aura parfois du mal à retenir nos larmes. Téchiné fait le choix de la légèreté pour décrire des sentiments justes et profonds. Quand on a 17 ans n’est jamais en décalage avec la réalité et évite tous les stéréotypes de l’âge ou de l’homosexualité. C’est une œuvre forte, envoûtante et inaltérable. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Je me souviens d'avoir pesté au début. Au début, parce que ça enfonce des portes, larges. Et puis d'avoir chialé tant tôt est juste. Au finish, y'a plus aucunes portes ouvertes dans le cinéma; alors il faut juste savoir bien les ouvrir. Et puis ce fut un chef d'oeuvre.
Tout est finalement si subtil, à contre courant. Des jeux aux tout.
J'aime bien Téchiné, habituellement. J'ai bien écrit habituellement... Car même si tout n'est pas à jeter, ce « Quand on a 17 ans » m'a crispé bien comme il faut. D'abord, hormis quelques scènes justes où l'on ressent bien la complexité des tourments amoureux adolescents, cette histoire d' « amour », je n'y ai vraiment pas beaucoup cru. Pire : je l'ai trouvé en conséquent assez inintéressante, d'autant que le réalisateur ne fait pas grand-chose pour la rendre plus « belle », plus « sensible » à nos yeux. Alors au moins évite t-on les banalités habituelles concernant certains aspects de l'homosexualité, mais cela m'a paru bien court, d'autant que notre attachement, voire notre intérêt pour les deux héros est plus que relatif. Et quand, en plus, Sandrine Kiberlain n'est pas à son meilleur, presque mal à l'aise dans ce rôle de mère pas vraiment préparée à gérer la situation sentimentale de son fils, cela devient encore plus compliqué... Reste un cadre original et plutôt bien choisi, l'auteur de « Ma saison préférée » restant capable de nous offrir quelques bonnes scènes de temps à autre, mais je ne retiendrais globalement pas grand-chose de ce drame (très) moyennement inspiré et surtout bien peu crédible. Déception, une de plus.