Mon compte
    Quand on a 17 ans
    Note moyenne
    3,8
    1972 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Quand on a 17 ans ?

    217 critiques spectateurs

    5
    42 critiques
    4
    73 critiques
    3
    55 critiques
    2
    29 critiques
    1
    12 critiques
    0
    6 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 782 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 septembre 2020
    Quand on a 17 ans est l'une des meilleures histoire d'amour gay contemporaine que j'ai jamais vue. Cela ne dramatise pas trop la stigmatisation à laquelle tous les jeunes homosexuels sont confrontés lorsqu'ils se dénoncent à eux-mêmes et aux autres mais cela ne prétend pas qu'une telle stigmatisation n'est pas importante. Il présente l'attirance et l'amour, l'amitié, la famille et le désir comme le désordre complexe et entrelacé qui est si rarement vu dans les films. Cela montre que l'amour n'est pas la solution à tous vos problèmes mais aussi qu'il n'a pas à être tragique. Il dépeint les familles traditionnelles de manière charitable aux côtés de l'homosexualité. Elles n'ont pas à être des ennemis naturels mais elles ont des dynamiques différentes qui sont généralement ignorées ou traitées de manière unidimensionnelle. Si vous n'êtes pas gay vous pourriez penser que ce film n'a rien de spécial. La façon dont certaines personnes hétérosexuelles que je connais pensaient que Le Secret de Brokeback Mountain ne prêtait aucune attention à la répression au cœur de cette histoire. Les qualités émouvantes de ce film d'André Téchiné sont principalement le jeu d'actrice de Sandrine Kiberlain et des garçons. Mais il y a des lueurs de ce récit contenant suffisamment de substance pour parler de vérités universelles...
    Caine78
    Caine78

    6 839 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 août 2016
    J'aime bien Téchiné, habituellement. J'ai bien écrit habituellement... Car même si tout n'est pas à jeter, ce « Quand on a 17 ans » m'a crispé bien comme il faut. D'abord, hormis quelques scènes justes où l'on ressent bien la complexité des tourments amoureux adolescents, cette histoire d' « amour », je n'y ai vraiment pas beaucoup cru. Pire : je l'ai trouvé en conséquent assez inintéressante, d'autant que le réalisateur ne fait pas grand-chose pour la rendre plus « belle », plus « sensible » à nos yeux. Alors au moins évite t-on les banalités habituelles concernant certains aspects de l'homosexualité, mais cela m'a paru bien court, d'autant que notre attachement, voire notre intérêt pour les deux héros est plus que relatif. Et quand, en plus, Sandrine Kiberlain n'est pas à son meilleur, presque mal à l'aise dans ce rôle de mère pas vraiment préparée à gérer la situation sentimentale de son fils, cela devient encore plus compliqué... Reste un cadre original et plutôt bien choisi, l'auteur de « Ma saison préférée » restant capable de nous offrir quelques bonnes scènes de temps à autre, mais je ne retiendrais globalement pas grand-chose de ce drame (très) moyennement inspiré et surtout bien peu crédible. Déception, une de plus.
    FaRem
    FaRem

    8 852 abonnés 9 664 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 juillet 2017
    Damien et Thomas sont deux lycéens qui ne peuvent pas se voir, mais qui vont apprendre à se connaître bien malgré eux à travers leurs différences. Il y a tout qui oppose ces deux êtres très différents que ça soit le cadre et style de vie ou encore leur personnalité. L'un cherche sa place dans sa famille tandis que l'autre se cherche, mais autrement... Je ne vais pas être plus explicite, mais il n'est pas compliqué de comprendre les enjeux de ce film, ce qui lie les deux et pourquoi ils se détestent, car c'est bien connu que certains sentiments ne sont pas si éloignés l'un de l'autre et qu'ils peuvent faire peur surtout à cet âge-là. Ce nouveau film d'André Téchiné est très simple et sobre, mais aussi brut et plein de force. Il fonctionne grâce toute cette tension et puissance que les deux personnages dégagent, peu importe la nature de leur relation cependant, je trouve que ça manque souvent d'émotion et de fragilité dans certaines scènes qui sont froides, mais peut-être est-ce simplement de la pudeur. J'aurais aimé que leur relation soit encore plus développée ce qui n'est pas toujours le cas notamment à cause des personnages secondaires et de leurs "problèmes" qui prennent beaucoup de place. Malgré cela, c'est un bon film qui doit beaucoup à son casting.
    Eselce
    Eselce

    1 433 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 janvier 2017
    Ca tourne en rond ! Avant de connaître le pourquoi d'une telle animosité entre les jeunes, je croyais d'abord à de la jalousie entre les situations parentales mais j'ai été trompé. La nudité des adolescents est très limite pour un film tout public ! spoiler: Il s'agit d'un film où deux garçons tombent amoureux l'un de l'autre et couchent ensemble
    . Je n'ai pas aimé cette tromperie scénaristique qui fou en l'air tout le film tant l'intrigue est maladroitement amenée et tant on ne voit plus que des regards de désirs sexuels entre les jeunes (En plus de quelques scènes torrides dont le "tout public" se serait bien passé -_-) A réserver à un public averti !
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 201 abonnés 5 224 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 mars 2016
    Vu dans une avant première avec Techiné et Sciamma (rien que ça!!!!!) qui entre autres discussions mettaient en parallèle l'évolution d'une année scolaire avec l'éveil du désir en appuyant (un peu trop à mon goût) sur les étapes de cette prise de conscience par les enjeux vécus par ces jeunes: les examens, la réussite (qui a la priorité???), le temps qui passe, la rudesse de l'hiver, la rudesse des corps, la nuit des sentiments puis le printemps et les corps qui se dénudent. Certes l'histoire d'amour est touchante mais certains thèmes passent un peu à la trappe: la violence, la mort du père (ils deviennent presque secondaires) et certaines scènes qui font justement avancer les désirs mutuels sont un peu appuyées. Je repense à ce film des années 80 "l'année de l'éveil" beaucoup plus subtil.
    traversay1
    traversay1

    3 675 abonnés 4 888 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2016
    André Téchiné est depuis toujours amoureux de l'adolescence qui lui a inspiré quelques uns de ses meilleurs films, notamment Les roseaux sauvages. A 73 ans, le cinéaste n'a rien perdu de sa jeunesse, bien épaulé au scénario de Quand on a 17 ans par Céline Sciamma (Tomboy, Bande de filles), réalisatrice dont l'identité en devenir est le sujet de prédilection. Le film est sensible, délicat, physique, charnel, élégiaque, avec les somptueuses montagnes des Pyrénées en toile de fond, sur quatre saisons. Il y est question de désir, de deuil, de souffrance et de tumultes intérieurs. On est loin des clichés, on est dans un cinéma bienveillant et chaleureux pour ses personnages malgré les coups de chagrin et les difficultés pour se reconnaître tel qu'on est et accepter malgré les préjugés ses affinités électives. Et Sandrine Kiberlain dans tout cela ? Magnifique comme toujours, avec une palette de jeu ici particulièrement étendue. Les adolescents sont à la hauteur : Corentin Fila et Kacey Mottet Klein, aussi bon que dans le récent Keeper.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 109 abonnés 3 973 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 avril 2016
    Arff, je crois que je n'aime vraiment pas Téchiné en fait. J'avais aimé la fille du RER et les témoins, mais c'était peut-être un accident, car tous les autres films que j'ai vu de lui après ça m'ont ennuyé.

    Et celui-ci, bien qu'il y ait des choses à sauver a été un véritable calvaire à regarder. J'étais d'ailleurs choqué lorsque le générique est apparu de voir que Sciamma avait trempé là-dedans, elle qui arrive à faire des choses si justes d'habitude. Mais elle s'intéresse aux filles d'habitude et donc peut-être qu'elle n'y connaît rien aux garçons et que c'est pour ça que le film est si souvent à côté de la plaque.

    Enfin ce n'est pas tant qu'il est à côté de la plaque qu'il est mal joué, notamment Kiberlain que j'aime beaucoup d'habitude. Et si c'est mal joué, forcément les scènes tombent à plat. En fait j'ai l'impression que Kiberlain tente d'être naturelle tout en croyant jouer pour Bresson, ça donne une fausseté assez insupportable étant donné le réalisme du film et le ton qu'il peut avoir. On n'est pas dans quelque chose d'austère, mais pourtant ça ne vit pas, la cours du lycée ne vit pas, pas plus que la salle de classe...

    On évite le cliché d'étudier le poème de Rimbaud dont est tiré le titre, mais pour en citer un autre... Le truc c'est que c'est gratuit, ça sert bien à montrer un accrochage ensuite entre les deux héros, mais c'est tout, c'est pas inscrit dans une réalité, c'est pas inscrit dans la salle de classe, dans un cours, c'est juste balancé pour la référence. Donc ça ne sert à rien, ceux qui comprennent comprennent, les autres non, tant pis... Mais tant qu'à entendre parler de Rimbaud en classe, pourquoi ne pas montrer cette salle de classe, l'attitude des jeunes, ce qu'il se passe, s'y attarder, histoire d'inscrire ces jeunes vis-à-vis des autres.

    On voit juste vite fait qu'en sport ils sont choisis parmi les derniers, mais c'est un peu léger...

    Le film a cependant une force, ses paysages, c'est magnifique, la neige, la brume, la montagne... J'adore. Et Téchiné sans doute aussi vu à quel point il nous la montre sous tous les anges possibles. Mais le film n'arrive pas à avoir la pureté de ses paysages. Je veux dire que tout est assez prévisible et écrit, trop, beaucoup trop pour que je puisse y croire. Forcément tu mets un gros plans sur deux garçons qui se regardent, dès le début, avant même qu'eux ne le sachent tu sais de quoi il retourne... et si je le sais, ben fais avancer l'histoire, je ne veux pas me taper 2h à tourner autour du pot.

    Car c'est ça ce film, Téchiné qui tourne autour du pot, qui fait sa frigide, le tout avec beaucoup de maladresse.

    Et c'est pareil pour le père, c'est très écrit, très prévisible comme rôle.
    Par contre bien que Kiberlain joue mal, le rôle de la mère, assez insupportable, est pourtant assez réaliste, la femme qui se veut vertueuse et empathique, toujours prête à faire le bien, à aider, etc. Insupportable je vous dis. Je reconnais bien une mère là-dedans.

    Je regrette cependant vraiment que ce film ne soit pas Théorème, que ce type qui habite avec la famille et dont on voit qu'il ne laisse personne indifférent ne se tape pas tout le monde... et que ça ne devienne pas une sorte de thriller psychologique... au lieu de rester dans cette platitude...

    Surtout que vu que le film n'avance pas, on croit à chaque fois que c'est fini... sauf qu'en fait non... lorsque j'ai vu apparaître "troisième trimestre", j'en pouvais plus, je pensais que c'était fini, mais non, j'étais juste aux deux tiers... Il y a un vrai problème de rythme dans cette histoire.
    Hotinhere
    Hotinhere

    580 abonnés 5 025 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 février 2021
    Chronique d'une relation trouble entre deux étudiants que tout semble opposer. Un film sensible mais très caricatural sur la confusion des sentiments.
    ffred
    ffred

    1 739 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2016
    Voilà plus de quarante ans déjà (Souvenirs d'en France, 1975) qu'André Téchiné égrène une filmographie aux films plus ou moins personnels et plus de vingt ans qu'il ne nous a pas véritablement enchanté (Les roseaux sauvages, 1994), malgré un bon L'homme qu'on aimait trop. Quand on a 17 ans s’annonçait bien, de par son thème et de par sa co-scénariste Céline Sciamma (spécialite des émois adolescents). Si on ne retrouve pas tout le charme et l'émotion du film qui révéla Elodie Bouchez (entre autres), celui-ci est tout de même très réussi. S'il peut toucher tout le monde, il parlera peut être plus aux homos. Il reflète avec une certaine justesse ce que l'on peut ressentir et vivre, à dix-sept ans, quand on se découvre homosexuel. De la violence, pour rabrouer ses sentiments, au coming-out et aux premiers ébats, tout est fait avec une belle pudeur et une grande sensibilité. Le scénario évite autant les clichés que le pathos, malgré quelques facilités et une ou deux longueurs. Mais rien de bien gênant à mes yeux. La mise en scène de Téchiné est bien plus ample, plus précise et plus intéressante que dans ces derniers films (surtout les ratages que sont La fille du RER et Impardonnables). L'interprétation y est aussi de qualité. On savait déjà que Kacey Mottet Klein (L'enfant d'en haut, Une mère) était prometteur, il confirme ici. Belle concurrence en la personne de Corentin Fila dont c'est la première expérience devant la caméra et qui est une belle révélation. Sandrine Kiberlain est comme toujours juste et émouvante. On retrouve aussi Alexis Loret qui avait débuté chez le réalisateur en 1998 (Alice et Martin), mais dont la carrière n'a jamais explosé.
    Un beau film donc, touchant et sincère (et assez réaliste), qui certes, n'atteint pas les sommets que son réalisateur nous a déjà offerts, mais nous fait passer un très joli moment. Un Téchiné bon cru. Le deuxième consécutif, pourvu que cela dure !
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 400 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2016
    Nommé dans sept catégories à la Berlinale 2016, Quand on a 17 ans est à coup sûr un film qui sera récompensé à la prochaine cérémonie des César. En effet, ce nouveau long-métrage d’André Téchiné est un chef d’œuvre. Au travers de deux jeunes acteurs exceptionnels, le cinéaste a su mettre en image l’adolescence et la découverte de soi. Si Corentin Fila se révèle pour la première fois au cinéma, Kacey Mottet Klein n’a vraiment pas fini de nous séduire. Tout juste majeurs, les deux comédiens ont insufflés au film une âme extrêmement touchante. Jamais leur jeu n’est fragilisé par un quelconque manque d’expérience. Leurs regards, leurs façons de s’aborder, de se haïr et de cohabiter nous empoignent assurément le cœur. Sandrine Kiberlain quant à elle, interprète la mère tellement aimante et compréhensive qu’on aura parfois du mal à retenir nos larmes. Téchiné fait le choix de la légèreté pour décrire des sentiments justes et profonds. Quand on a 17 ans n’est jamais en décalage avec la réalité et évite tous les stéréotypes de l’âge ou de l’homosexualité. C’est une œuvre forte, envoûtante et inaltérable.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 362 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 août 2016
    Sortie de salle. Je ne ressens rien ; comme si je sortais du boulot… Je m’interroge. Je me rends soudainement compte que ce film ne m’avait strictement rien fait. Pourtant il est plutôt beau formellement parlant ; sobre comme je sais parfois les aimer. L’histoire n’était pas dénuée d’intérêt ; l’univers dans lequel se déroulait ce film avait son identité ; l’interprétation était à la hauteur… Et pourtant, rien… Pourquoi rien ? En rentrant du cinéma, je me questionne. Qu’est-ce qui fait que certains films nous tiennent à la gorge et d’autres non ? Ça dépend des gens, certes, bien évidemment. Mais pourquoi, sur moi, ce film n’a eu aucun effet ? J’ai cherché un peu et puis j’ai fini par trouver. Pour moi, le problème de ce film, c’est l’écriture. D’habitude, au cinéma, dans les séries ou dans la littérature, les intrigues qui finissent par me saisir sont celles qui parviennent à me faire oublier que je suis face à une fiction. Or, pour y parvenir, s’émanciper des artifices ne m’est jamais apparu comme une solution. Au contraire, les artifices se doivent d’être multiples pour duper le spectateur, pour l’imprégner pleinement et parvenir à le mettre dans une posture assez similaire à celle des protagonistes. Et c’est là, à mon sens qu’André Téchiné, et sa co-auteure Cécile Sciamma, ont totalement pêchés. A mes yeux c’était trop simple, trop lisible. Au bout d’un quart d’heure, le film semait déjà des éléments tellement évidents sur le « comment-du-pourquoi » de l’intrigue au point que celle-ci perdait déjà tout son mystère. Et malheureusement, me concernant, ce processus n’a fait que se confirmer régulièrement, de quart d’heure en quart d’heure. Chaque nouvel élément d’intrigue annonçait pour moi systématiquement les événements à venir et cela sans alternative possible ( spoiler: la tension homosexuelle entre les deux jeunes hommes, le désir de la mère pour Tom, la mort du père, etc…
    ) Et le pire dans cette histoire, c’est que l’annonce a beau s’être faite de manière évidente, le film met pourtant des plombes à dérouler son intrigue, cherchant à entretenir une ambigüité pourtant éventée depuis longtemps… Et si encore le film tenait ses promesses… Mais, me concernant, ce n’est même pas le cas. Finalement, toutes ces questions abordées par ce long-métrage le sont de manière bien sages, bien consensuelles, et presque trop facilement. Il aurait été si intéressant que spoiler: Damien veuille et que Tom, bien qu’homo, ne veuille pas. Il aurait été tellement intéressant que la tension sexuelle entre Marianne et Tom soit plus forte et – pour le coup – plus ambigüe…
    Mais non… Dans ce film, tout le monde est gentil… Tout le monde est bien sage. Trop peut-être… Alors oui, ce n’est pas désagréable d’avoir un petit groupe de personnages qui, comme ça, incarnent une certaine forme de vie paisible… Oui c’est reposant. Mais le problème, c’est que c’est trop mou, trop lisse, trop fade, par rapport aux enjeux proposés. Il n’y a pas suffisamment de dimensions de lecture au sujet des personnages et des tourments qui les animent pour qu’à mes yeux ils puissent dépasser leur simple statut de faire-valoir au service du propos. Ainsi deviennent-ils tous soit prévisibles, soit mous, soit creux. Tout cela manque d’audace selon moi, voire pire, tout cela manque de profondeur d’écriture. Au final « Quand on a 17 ans » a des allures de dissertation bien scolaire (avec la référence rimbaldienne s’il vous plait) ; une dissertation qui entend ne fâcher personne et surtout ne pas rompre avec le confort douillet de cet univers montagnard au fond bien relaxant. Alors oui, c’est beau… Mais bon, c’est aussi et surtout très timide et ultra-prévisible. Venant d’un vieux briscard comme Téchiné et d’une auteure aussi audacieuse que Cécile Sciamma, c’est quand même un brin dommage je trouve…
    Yves G.
    Yves G.

    1 508 abonnés 3 528 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 avril 2016
    Je suis loin de partager l'enthousiasme critique suscité par le dernier film d'André Téchiné.

    Damien et Thomas ont dix-sept ans. Damien est un fils de bonne famille : papa militaire (bien vieux pour être lieutenant... mais, bon, Téchiné n'a pas faut l'IHEDN) et maman médecin de campagne. La situation de Damien est plus compliquée : il est le fils adoptif d'un couple d'agriculteurs installé en montagne à plus d'une heure du lycée. Aussi lorsque la mère de Thomas est hospitalisée, la mère de Damien propose d'héberger Thomas chez elle. Le hic : les deux adolescents se détestent autant qu'ils s'attirent.

    Le scénario est cosigné par Céline Sciamma ("Tomboy", "Bande de filles") et on y retrouve le thème qui lui est cher de la confusion des sentiments chez les adolescents. Damien est attiré par Thomas ; mais Thomas n'est pas au clair avec ses désirs. C'est Marianne, la mère, lumineusement interprétée par Sandrine Kiberlain, qui les rapprochera lentement.

    Le Monde s'enthousiasme pour ce portrait d'une "adolescence pleine de grâce et de fureur". Au contraire, j'ai trouvé ce trio peu crédible sinon caricatural. Les éclats de rire gênés de la salle devant certaines scènes particulièrement ratées en témoignent. La description des premières amours adolescentes, homo ou hétéro, est un sujet cinématographique éculé. André Téchiné lui-même l'a déjà traité avec autrement plus de succès dans "Les Roseaux sauvages".
    Shawn777
    Shawn777

    604 abonnés 3 498 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 septembre 2020
    Ce film, réalisé par André Téchiné et sorti en 2017, n'est pas mal mais sans plus. C'est l'histoire de deux lycéens qui ne s'apprécient pas mais qui sont contraints de vivre sous le même toit. Bon, en partant de là, ce n'est franchement pas trop mal et le synopsis était d'ailleurs assez tentant. Mais finalement, le film n'est pas si passionnant qu'il en a l'air. On se rendra vite compte, ce n'est pas du spoil, que les deux lycéens s'attirent sexuellement l'un et l'autre, les deux faisant passer cela avec de la violence car ils n'assument pas leurs sentiments. C'est malheureusement un sujet qui a déjà été traité de nombreuses fois au cinéma, surtout que le film est assez récent, et lorsque nous avons que cela à nous mettre sous la dent, eh bien, cela en devient vite lassant ! Les codes et clichés sont donc bien évidemment présents et le film essaye ainsi de palier à cela en abordant énormément de thèmes. Thèmes qui n'ont par ailleurs pas grand-chose à voir avec l'histoire principale et qui embrouillent plus qu'autre chose le spectateur. Le problème avec le cinéma français (je ne veux malgré tout pas faire de généralité !), c'est que lorsque nous sommes dans un drame, on y est vraiment plongés jusqu'au cou ! Je veux dire par là que le film n'aborde pas qu'un seul aspect dramatique d'un des personnages mais les plonge vraiment dans la merde et on est alors dans quelque chose de beaucoup trop mélo-dramatique, ce qui est bien dommage ! D'ailleurs, je n'ai vu qu'un seul autre film de Téchiné qui est "Les Roseaux sauvages" (1994) et je trouve qu'on y retrouve énormément d'éléments, ce qui me ferait presque penser à un remake finalement, tellement les deux films sont, dans le fond, similaires. Mais malheureusement, le réalisateur y répète les mêmes erreurs sans rendre les deux films réellement passionnants, même si on arrive à y être tout de même plus ou moins accrochés (et notamment avec cette fameuse question qui est ; vont-ils enfin se mettre ensemble ? qui porte finalement énormément le film). La réalisation est quant à elle soignée mais sans plus. En ce qui concerne les acteurs, nous avons principalement Kacey Mottet-Klein et Corentin Fila qui jouent bien et qui spoiler: ont osé le nu frontal
    mais c'est surtout Sandrine Kiberlain qui m'a impressionné de par son jeu très sincère et naturel ! "Quand on a 17 ans" n'est donc pas trop mal mais reste trop classique pour en être captivant.
    velocio
    velocio

    1 325 abonnés 3 167 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2016
    Pourquoi donc ces deux lycéens de 17 ans sont ils régulièrement en train de se tabasser ? Pourquoi Tom, enfant adopté par un couple d’éleveurs de bétail et qui vit dans la montagne, au dessus de Bagnères-de-Luchon, fait-il, en plein cours, un croche-pied à Damien ? Pourquoi ce dernier, fils d’une doctoresse et d’un capitaine pilote d’hélicoptère absent pour cause de participation à des opérations extérieures, réplique-t-il avec autant de hargne à la violence de Tom alors qu’on a très vite compris qu’il en est amoureux ? La réponse à ces interrogations est multiple : il y a peut-être la différence de statut social entre les deux adolescents, peut-être le côté frimeur de Damien qui déplait à Tom, peut-être aussi, voire sûrement, le fait qu’ils ont 17 ans, qu’ils n’ont pas confiance en eux, qu’ils ont peur de leurs sentiments, peur de ce qui leur arrive. C’est avec Céline Sciamma qu’André Téchiné a écrit le scénario de "Quand on a 17 ans" : une femme, un homme, deux générations différentes, mais une même fascination pour l’adolescence. Le film se déroule en 3 chapitres, au rythme des trimestres de l’année scolaire, au rythme de saisons d’autant plus marquées dans les paysages que l’action se déroule en montagne. En dehors de la relation entre haine et amour des deux adolescents, le film prend le temps de s’intéresser à d’autres thèmes, que ce soit l’adoption, la perte d’un être cher ou la place de l’élevage traditionnel face à l’élevage intensif.
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    219 abonnés 2 871 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 janvier 2020
    Après Keeper, Kacet Mottet Klein brille encore et reste l'atout majeur de ce Téchiné. Les relations dansantes entre les deux ado sont réellement agassantes, entre coups et attirance complexe.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top