Il peu être dur quand on a 17 ans de savoir qui on va aimer vraiment.Des attirances sont là et le désir de l'un se confronte à la crainte de l'autre.Ce garçon avec qui on se bat avec violence. Dans tous les cas, l'épreuve est là, et il n'y aura qu'un résultat, l'amour
J'ai trouvé ce film très bien réalisé, très bien interprété et très intéressant. C'est à la fois réaliste et sobre. Ce film dramatique est vraiment très bien.
Damien et Tom se détestent. Tous deux élèves dans la même classe de Terminale, ils passent leur Bac cette année. L’un est excellent élève et a une vie de famille solide. L’autre, adopté, vient d’arriver dans la ville et a plus de difficulté à l’école. Une étrange tension se fait de plus en plus vive entre les deux adolescents, sans explication.
Co-écrit par la réalisatrice de Tomboy et Bande de filles, le film est une douce réussite. Captant les enjeux de l’adolescence et les tourments d’une période transitoire, Téchiné s’est très bien entouré en filmant les antagonismes avec une vigueur assumée. La haine se confronte à l’amour tandis que le dégoût fait face à l’admiration dans un ballet orchestré de main de maîtres. Le panorama montagneux, reflétant des décors aussi menaçants que favorables à la confidence, fait partie intégrante cette démarche artistique.
Cette œuvre pourrait se résumer au mot suivant : mouvement. Tant les personnages et les cadrages du réalisateur en sont inondés. Téchiné, habitué à filmer la fougue de la jeunesse, n’omet rien. Mais Quand on a 17 ans n’est pas un hymne à l’homosexualité. Ce n’est ni totalement une histoire d’amour, ni un récit sur l’amitié. Non, le scénario du français tend plus vers le sentiment, la vie sous toutes ces coutures. Avec son lot d’injustices et d’incertitudes, ses joies, ses peines. Un tout rondement maîtrisé, dénué de tous stéréotypes bienveillants, de messages archaïques et dépassés.
Sans jugement, le cinéaste filme l’amour interdit et les pulsions inassouvies sans surligner son propos, sans dévaluer l’amour qu’il a pour ses personnages. En mettant en scène l’habitué des plateaux Kacey Mottet Klein (Damien) et le nouveau Corentin Fila (Tom), Téchiné fait pleine confiance à la jeunesse et au renouveau du cinéma français. C’est tant mieux car avec leurs prestations tendres, violentes et à fleur de peau, les deux garçons lui prouvent qu’il avait pleinement raison.
Un film magnifique dans de beaux paysages des Pyrénées. 2 adolescents et 2 familles différentes. et plusieurs histoires d'amour dont une qui finit mal. Tous les acteurs sont justes dont Sandrine Kimberlain, heureuse et généreuse au début, puis tombant dans le chagrin. 2 jeunes hommes qui ne se comprennent pas, se confrontent et qui se trouvent : deux jeunes acteurs à découvrir .. et toujours la montagne sous la neige d'abord, puis au printemps qui accompagne la vie de tous les jours, bonheurs comme chagrins.
COUP DE CŒUR !! on va commencer par le premier défaut du film à mon sens : Sandrine Kiberlain qui est clairement pas au top mais ça n entachera pas mon appréciation globale du film ! car oui on tiens la une petite pépite et je ne voulais pas y croire ! un sujet particulier qui nous emmène dans une réflexion assez particulière mais particulièrement vivifiante ! deux jeunes hommes se battent leur corps s entrechoquent , ils n ont pas de raison apparente ! j en dirais pas plus vu que le scénario explore des thèmes complètement surprenant que je ne dévoilerai pas même si j avais deviner au vue d une image du film ^^ les images s inséré dans ce récit tout a fait humain l immensité des montagnes contraste avec ces esprits jeunes qui s échauffent ! Un film larmoyant mais qui à qui donne de son image de fin envie de profiter ! et de laisser tomber des principes un final qui donne une grosse bouffée d air surprenant enivrant il a réussi a me transporter la ou je ne l attendais pas un must to see !
Quand On a 17 ans est un film vrai et authentique comme le cinéma n'en a pas eu depuis longtemps. A 73 ans, André Téchiné signe un très beau portrait de l'adolescence. Ca fait du bien !
Deux adolescents rivaux contraints de cohabiter pendant que leur monde bascule. Un film d'une finesse absolue.
Pas de scories, pas de place laissée au jugement social, Téchiné et Sciama se foutent du regard extérieur et ça repose. Focus sur la naissance tumultueuse d'une complicité entre deux grands gosses empêtrés dans la forge de leur identité. Un parcours initiatique dans une nature abrupte et majestueuse, pour se trouver soi-même et boxer ses peurs intimes.
Un nouveau film de Téchiné a souvent le mérite de révéler des acteurs magnifiques, ce qui est encore le cas avec Quand on a dix-sept ans. Une mention pour Alexis Loret dans le rôle du père militaire contraint de travailler loin des siens. L'un des rares acteurs à avoir autant tourné avec Téchiné, qui lui avait confié en 1998 le premier rôle aux côtés de Juliette Binoche dans Alice et Martin. Avec une filmographie foisonnante (Qui vive, Impardonnable, Mon amie Victoria,Au nom des fils, UV ...), on serait curieux de voir cet acteur déployer toute la richesse de son jeu dans un premier rôle sur mesure.
Techiné qui n'est pas vraiment un génie du cinéma - sa filmo est pleine de nanars gonflés à l'hélium des critiques professionnels - se distingue ici par sa capacité à décrire les émois et amours d'un couple d'adolescents sans marquer de distance de générations entre lui et ses héros. Sandrine Kiberlain porte avec panache le rôle d'une femme admirable au quotidien, la mère, l'épouse, la voisine idéale ...On appréciera aussi la beauté des images d'une montagne pyrénéenne rude. Et pourtant, on peut regretter quelques maladresses dans ce film bien long à entrer dans le vif du sujet, comme si tous les atermoiements, les fausses tentatives avaient plus de poids que la réalité vécue. Pourquoi pas ? Plus difficile à digérer ces scènes répétitives (les batailles) ou inutiles (avait- on besoin de toutes ces cérémonies militaires pour comprendre l'importance de l'événement ou de visiter toute cette étable ?), voire surréalistes (on résout des équations du second degré en terminale S ?).
J'ai été cueillie par la force et la délicatesse de ce film sur la naissance du désir adolescent, 22 ans après "Les Roseaux sauvages". Damien, fils de médecin et de militaire est en terminale S dans une ville pyrénéenne. Il se bat violemment et régulièrement avec Tom, fils d'agriculteur (et enfant adopté) qui vit dans la ferme de ses parents en pleine montagne. Un jour, la mère de Damien propose à Tom de l'héberger quelque temps pour qu'il étudie plus sereinement et se remette à niveau, ignorant tout de ce qui va se jouer sous son toit… Ce très beau scénario coécrit par Céline Sciamma ("Tomboy") donne lieu à des scènes d'une intensité et d'une émotion extraordinaires, à l'image de celles qui surgissent dans le corps et le cœur des enfants au moment des grandes transformations. Ces deux-là se provoquent, se toisent, se jaugent, se respirent, se tournent autour comme les garçons qu'ils sont encore puis s'attirent enfin comme les adultes qu'ils deviennent. La nature majestueuse qui les encercle (la neige en abondance, les lacs, les prairies… ) est un écrin idéal à la passion qui les submerge. Tout cela évidemment ne va pas sans résistance. Le doute, la crainte, la peur et le chagrin alternent dans leur regard et c'est bouleversant. Téchiné ne craint pas un certain lyrisme (belle musique et plans travaillés, sans ostentation). Sandrine Kiberlain défend encore une fois un personnage magnifique de mère tour à tour fantaisiste et bienveillante. Kacey Mottet Klein (repéré dans "Home" et "L'Enfant d'en haut" d'Ursula Meier) et Corentin Fila sont tous les deux d'une grâce incomparable… et sans doute à l'aube d'une belle carrière. Un des plus beaux Téchiné. À voir absolument.
Joli film dont l'originalité et le réalisme du scénario et les belles images se complètent d'une remarquable interprétation de l'ensemble des acteurs. Maîtrise également de la réalisation, comme on en attendait pas moins de A. TECHINE. Juste un peu de déception pour l'absence de dépassement du seul cadre de l'émotion, même si chacun y voit la fable qu'il souhaite.
André Téchiné revient au meilleur de sa forme avec un film qui célèbre les grands thèmes du cinéaste : violence du désir, trouble des émotions contraires et adolescence. Un grand cru.
Après avoir vu beaucoup de films hexagonaux standardisés de l' école petite lucarne, on mesure l'abîme qui sépare en terme de mise en scène "quand on à 17 ans" à "médecin de campagne" par exemple.
Le réalisateur est au mieux de sa forme. Il s'est bonifié et a muri son propos. L'oeuvre est aboutie avec une construction narrative musclée. Le thème abordé n'est vraiment pas facile, pourtant il n'y a aucun cliché, aucune fausse note, aucun dérapage. Le scénario nous gratifie des variantes plus attendues dans la bouche des protagonistes qui imaginent ce qui pourrait se passer sous forme de boutade. C'est un procédé bien trouvé.
Grand coup de chapeau à André Téchiné pour ce petit bijou avec des acteurs habités et un Kacey Mottey Klein qui se prépare une belle et grande carrière, si il continue un tel cheminement.
C'est un très beau film. On peut dire qu'il est également sobre, bien réalisé et interprété, très intéressant et émouvant. J'ai beaucoup apprécié ma séance de cinéma. Les deux jeunes acteurs sont parfaits et l'actrice principale toujours très bien.