Quand on a 17 ans
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217 critiques spectateurs

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Septième Sens
Septième Sens

88 abonnés 762 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 7 avril 2016
Damien et Tom se détestent. Tous deux élèves dans la même classe de Terminale, ils passent leur Bac cette année. L’un est excellent élève et a une vie de famille solide. L’autre, adopté, vient d’arriver dans la ville et a plus de difficulté à l’école. Une étrange tension se fait de plus en plus vive entre les deux adolescents, sans explication.

Co-écrit par la réalisatrice de Tomboy et Bande de filles, le film est une douce réussite. Captant les enjeux de l’adolescence et les tourments d’une période transitoire, Téchiné s’est très bien entouré en filmant les antagonismes avec une vigueur assumée. La haine se confronte à l’amour tandis que le dégoût fait face à l’admiration dans un ballet orchestré de main de maîtres. Le panorama montagneux, reflétant des décors aussi menaçants que favorables à la confidence, fait partie intégrante cette démarche artistique.

Cette œuvre pourrait se résumer au mot suivant : mouvement. Tant les personnages et les cadrages du réalisateur en sont inondés. Téchiné, habitué à filmer la fougue de la jeunesse, n’omet rien. Mais Quand on a 17 ans n’est pas un hymne à l’homosexualité. Ce n’est ni totalement une histoire d’amour, ni un récit sur l’amitié. Non, le scénario du français tend plus vers le sentiment, la vie sous toutes ces coutures. Avec son lot d’injustices et d’incertitudes, ses joies, ses peines. Un tout rondement maîtrisé, dénué de tous stéréotypes bienveillants, de messages archaïques et dépassés.

Sans jugement, le cinéaste filme l’amour interdit et les pulsions inassouvies sans surligner son propos, sans dévaluer l’amour qu’il a pour ses personnages. En mettant en scène l’habitué des plateaux Kacey Mottet Klein (Damien) et le nouveau Corentin Fila (Tom), Téchiné fait pleine confiance à la jeunesse et au renouveau du cinéma français. C’est tant mieux car avec leurs prestations tendres, violentes et à fleur de peau, les deux garçons lui prouvent qu’il avait pleinement raison.
benoit_9715
benoit_9715

6 abonnés 29 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 31 mars 2016
Film émouvant ! Un petit chef d'œuvre qui ne tombe pas dans le cliché. On prend plaisir à voir ces deux acteurs s'épanouir au fur et à mesure des événements. L'émotion n'est pas forcée, l'histoire est simple et efficace. Hormis une scène de sexe plus rigolote que réaliste, Quand on a 17 ans est un p'tit bijou.
traversay1
traversay1

3 730 abonnés 4 904 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 31 mars 2016
André Téchiné est depuis toujours amoureux de l'adolescence qui lui a inspiré quelques uns de ses meilleurs films, notamment Les roseaux sauvages. A 73 ans, le cinéaste n'a rien perdu de sa jeunesse, bien épaulé au scénario de Quand on a 17 ans par Céline Sciamma (Tomboy, Bande de filles), réalisatrice dont l'identité en devenir est le sujet de prédilection. Le film est sensible, délicat, physique, charnel, élégiaque, avec les somptueuses montagnes des Pyrénées en toile de fond, sur quatre saisons. Il y est question de désir, de deuil, de souffrance et de tumultes intérieurs. On est loin des clichés, on est dans un cinéma bienveillant et chaleureux pour ses personnages malgré les coups de chagrin et les difficultés pour se reconnaître tel qu'on est et accepter malgré les préjugés ses affinités électives. Et Sandrine Kiberlain dans tout cela ? Magnifique comme toujours, avec une palette de jeu ici particulièrement étendue. Les adolescents sont à la hauteur : Corentin Fila et Kacey Mottet Klein, aussi bon que dans le récent Keeper.
pierre72
pierre72

145 abonnés 367 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 3 avril 2016
Ne boudons pas notre plaisir, André Téchiné revient avec un nouveau film plutôt plus réussi que quelques précédents, sans doute parce qu'il traite d'un sujet de prédilection ( ce délicat moment de la vie qu'est l'adolescence) et sans doute aussi parce qu'il s'est acoquiné au scénario d'une autre réalisatrice, elle aussi au regard pointu et affûté sur cet âge, Céline Sciamma.
Le film se déroule comme très souvent dans le Sud-Ouest, ici les Pyrénées, et durant une année scolaire, celle de la terminale S d'un petit lycée où Damien et Thomas sont élèves dans la même classe. Un peu solitaires, ils se regardent plus en chiens de faïence qu'en bons copains. L'animosité qui règne entre eux peut, au départ, passer pour une lutte des classes, l'un est fils de médecin, l'autre, adopté, vit dans une ferme très reculée. Mais petit à petit, il vont découvrir que cette envie de confrontation est l'expression animale d'une identité qui leur fait peur. Entourés d'adultes vraiment bienveillants, surtout la mère de Damien, et boostés par de graves événements, ils s'ouvriront petit à petit vers une acceptation de leur attirance.
Ce qui pourrait être une énième variation autour de la découverte de son homosexualité devient sous la caméra de Téchiné un grand film romanesque et sensuel. Que ce soit la violence ou la nature, les sentiments ou le quotidien d'hommes et de femmes normaux, le cinéaste a toujours un regard juste qui ne juge pas, laissant sa caméra capter les troubles, les désirs, les émois de personnages soudain magnifiés. Il installe un climat dramatique intense avec un trio principal où une mère apparaît, comme souvent, le pivot central d'une histoire qui se noue entre conscience et inconscience. Sandrine Kiberlain qui joue cette mère attentive et ouverte avec pertinence, a l'élégance de s'effacer légèrement pour laisser toute la place aux deux jeunes acteurs. Corentin Fila, que la caméra de Téchiné semble beaucoup aimer, s'impose sans problème face à Kacey Mottet Klein qui m'a paru mal à l'aise dans son rôle, sans pour autant nuire au film, la mise en scène du réalisateur s'avérant vraiment efficace. Au fil des saisons et des événements le film, avance vers la lumière d'un été radieux et une conclusion plutôt optimiste.
Donc très bonne impression de "Quand on a 17 ans " mais, oui il y a un mais, je ne terminerai pas sans faire deux remarques, une critique et une autre positive.
La fin sur le blog
stanley
stanley

67 abonnés 757 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 11 avril 2016
André Téchiné est revenu à un bon niveau cinématographique après 2 films médiocres d'une certaine lourdeur narrative. Sans retrouver la valeur de ses meilleurs films, le cinéaste donne ici une oeuvre prenante, brillamment interprétée et superbement mise en scène. Comme bien de ses films, Quand on a 17 ans est une oeuvre epileptique, violente, irrégulière (avec l'alternance de la violence et de périodes assez calmes comme des émotions enfouies sous la neige). Téchiné filme une nouvelle fois une nature hostile et réaliste dans laquelle les jeunes gens ne sont que des pions et dont la petitesse est manifeste. Les routes enneigées, les chemins épuisants, les sommets inatteignables, le déchaînement sans limite du climat, le branches des arbres agressives sont magnifiquement mises en scènes. C'est d'ailleurs dans toute la première partie, où les pulsions sexuelles des deux jeunes gens restent en suspens, que le film est le plus réussi. Téchiné maîtrise l'hiver, un peu moins l'été où pourtant les passions se révèlent, avec une belle pudeur. Les acteurs sont très bons. Sandrine Kiberlain, pour une fois hors de toute caricature de la bourgeoise névrosée, ici sans fard, est très juste dans le rôle d'une mère, personnage très ambigu. Corentin Fila, la grande révélation du film est très beau et très à son aise. Les plans où Téchiné le montre dans l'obscurité sont très beaux. Mottet Klein est juste aussi. Pourtant, le film ne convainc pas totalement. Les faiblesses du scénario sont réelles, telles les références aux appels à la sexualité. Le père militaire, donc héraut de la virilité disant à son fils : spoiler: "c'est à 17 ans que je découvris ma vocation de pilote" ou la mère disant aux deux jeunes qu'ils calent sur le même problème de maths. De même, lors de la cohabitation des deux jeunes, quand le fils commence à se masturber ou quand il mate des mecs sur le web.
Ceci m'a paru gênant en désaccord avec la fluidité de la mise en scène efficace et subtile jusque alors. Quand on a 17 ans reste cependant un des films à voir de ce début de l'année 2016. La meilleure scène du film est spoiler: quand la médecin et le chéri de son fils parlent dans le brouillard et traite du deuil
, remarquable.
ATON2512
ATON2512

61 abonnés 1 195 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 6 mai 2016
Une grande délicatesse entoure ce film qui respire vraiement le vécu d'adolescents découvrant leurs premiers émois . On retrouve le Téchiné des roseaux sauvages avec plus de fougues, de violences intérieures et contradictoires. Tres bien joué avec finesse , sans tabou et manichéisme par Kacey Mottet Klein dans le rôle de Damien
et le jeune (aussi) Corentin Fila dans le rôle de Tom. Quand à Sandrine Kiberlain jouant Marianne; qui de jeunes adolescents en pleine recherche d'eux même au temps e leurs premiers émois n'auraient r^vé une telle maman lumineuse , réfléchie aimante et ouverte d'esprit.Un film sur l'amour, raffraichissant .
Bulles de Culture
Bulles de Culture

140 abonnés 634 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 2 avril 2016
Le film prouve une nouvelle fois le talent d'André Téchiné qui signe ici un film fort sur le cheminement du désir chez deux adolescents, interprétés par deux acteurs épatants.
norman06
norman06

359 abonnés 1 690 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 30 mars 2016
Le grand retour de Téchiné. Si le récit pouvait paraître convenu sur le papier, la subtilité des dialogues et une mise en scène tant élégante que lyrique emportent l'adhésion. Un très beau film sur les émois de l'adolescence.
Michel C.
Michel C.

284 abonnés 1 495 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 1 avril 2016
Deux parcours et deux familles complètements différents, la nature, ma médecine et l'armée sont le creuset de ces Amours particulières comme dirait Roger Peyrefitte (Et oui il y a 73 ans !!). Bof... mais la prestation de Sandrine Kiberlain dans ce "Techiné" est éblouissante, rôle difficile avec des ados, un mari militaire absent, les conditions hivernales de la montagne, médecin....bref elle est admirable de simplicité, de dignité, une de nos meilleures actrices... Ajoutez décors grandioses, et avec quelques scènes au troisième trimestre dont je me serais passé : excellent !! **
Fabien D
Fabien D

185 abonnés 1 149 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 31 mars 2016
Joli film que le dernier Téchiné dont la sensibilité et le traitement pudique des premiers émois amoureux rappelle les roseaux sauvages. La violence engendre ici un amour qui s'affirmera de plus en plus au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue. Si l'on peut regretter quelques facilités et maladresses dans le traitement de certaines situations, le film sonne souvent juste et évoque le thème de la découverte de la sexualité avec une grande délicatesse. Sensuel, délicat et magnifié par deux très bons jeunes acteurs et une Sandrine Kiberlain remarquable dans un rôle casse-gueule car, sur le papier, vue mille fois, Quand on a dix sept ans est une ode à l'amour et à l'acceptation de soi. Simple, lumineux et beau. Certes, on a vu plus original et audacieux sur pareil thème mais l'ensemble mérite sans aucun doute le détour.
Charles R
Charles R

54 abonnés 424 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 10 avril 2016
Un cinéaste - de même que tout artiste - a-t-il pour impératif de ne produire que des chefs-d’œuvre ? Bien sûr que non - et heureusement du reste. On a trop reproché à André Téchiné de n'avoir réalisé ces dernières années que des œuvres mineures, voire négligeables. Certes comme chez tout créateur l'inspiration est inégale. C'est cela peut-être qui nous rend si attachant et si humain le cinéma de Téchiné. Pour le scénario de ce dernier film, Téchiné a sollicité la collaboration de Céline Sciamma dont on connaît les thèmes favoris, en particulier l'ambiguïté sexuelle et la confusion des genres. L'influence de la scénariste se traduit bien dans cette histoire qui nous permet de suivre l'itinéraire durant une année scolaire - le film est divisé en trois trimestres - de deux garçons dont l'un, Damien, un fort en thème, est le jouet de l'autre, Tom, un métis qui ne brille guère dans sa scolarité. Deux jeunes que tout oppose, tant socialement qu'intellectuellement, mais qui vont voir leurs relations se développer et évoluer d'une haine réciproque à un désir mutuel. On reconnaît aisément les thèmes chers à Téchiné : l'adolescence et ses non-dits, la toute-puissance de la sensualité et en particulier de l'homosexualité, tous thèmes qui parcouraient "Les roseaux sauvages", un film avec lequel "Quand on a 17 ans" offre bien des similitudes. Téchiné a eu recours à deux acteurs impeccables, en l'occurrence Corentin Fila, nouveau venu dans le paysage cinématographique, et Kacey Mottet Klein dont on avait apprécié les débuts voilà quatre ans dans "L'enfant d'en haut", le très beau film d'Ursula Meier. Et puis il y a cette figure féminine si attachante incarnée par Sandrine Kiberlain qui joue le rôle de la mère de Damien. Figure centrale dans la narration et dont la fonction est de provoquer malgré elle ce rapport fusionnel entre les deux garçons. En définitive, on peut affirmer pour qui en douterait qu'André Téchiné est plus que jamais le grand cinéaste qu'il a toujours été et que soixante-treize printemps ne l'empêchent pas de poser un regard juste sur l'adolescence et ses mystères.
vincorporated
vincorporated

40 abonnés 47 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 11 avril 2016
Bravo aux deux jeunes acteurs principaux qui incarnent ce film sans aucune fausse note (davantage que Sandrine Kiberlain, d'ailleurs). Ils sont d'une justesse remarquable, bien servis par un scénario lui aussi parfaitement soupesé. La bande-annonce est à elle seule un bijou de mystère qui n'en dit pas trop, et que le film prolonge de façon parfaite. Bref, du très bon cinéma.
sameplayerparis
sameplayerparis

36 abonnés 150 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 3 avril 2016
Ayant revu il y a quelques jours "Les Roseaux Sauvages", j'ai beaucoup apprécié la façon dont André Téchiné continue à créer et à nous émouvoir avec les thèmes qu'il affectionne depuis toujours: l'adolescence, la province française, la nature. Il réussit à faire du nouveau avec ses thèmes éternels, comme il sied à un un maître. La jeunesse et la bienveillance de son regard font chaud au cœur. Sandrine Kimberlain est parfaite dans ce rôle de femme de militaire et les deux jeunes gens sonnent très juste avec la beauté, la gaucherie, mais aussi l'immaturité et les ambiguïtés de leur âge. Un excellent Téchiné !!
crachou94
crachou94

25 abonnés 427 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 2 avril 2016
Un très beau film dans lequel plusieurs sujets sont abordés, l'adolescence et la quête d'identité sexuelle, l'adoption et ses tourments, l'amour et la perte d'un être cher.
Comme d'habitude Sandrine Kiberlain est lumineuse et tellement juste dans le bonheur comme dans le malheur.
Kacey Mottet Klein et Corentin Fila sont très émouvants.
Le tout filmé dans les paysages magnifiques des Pyrénées.
Laurent C.
Laurent C.

265 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 3 avril 2016
Ils s'épient, se guettent, surgissent l'un sur l'autre, ils se battent souvent, et ils se font des bleus sur le corps, mais à l'âme aussi, dirait Françoise Sagan. Les yeux qui se regardent sont aussi sombres qu'ils peuvent parfois devenir lumineux d'amour. Téchiné renouvelle le genre romanesque, comme il sait depuis toujours le faire, à travers notamment ces grands ciels bleus qui remplissent l'écran, ces dialogues qu'on ne peut dire nulle part ailleurs que dans un film, et ces morceaux de montagnes où coulent des rivières inquiètes. Le réalisateur prend un risque énorme en début de film. En effet, il introduit son histoire par un intertexte évident de son œuvre "Les roseaux sauvages", sinon que le texte que l'adolescent récite n'est pas celui de La Fontaine mais le poème de Rimbaud. Le risque est d'autant plus important que les deux premières parties laissent le sentiment d'un film sur l'adolescence, bien moins incarné que "Les Roseaux sauvages" où Téchiné parlait de sa propre enfance au milieu des tourments de la guerre d'Algérie. Mais dès l'irruption du désir à partir de la seconde partie du film, le réalisateur fait totalement oublier sa référence du départ. Il renoue avec un cinéma qu'il aime, c'est-à-dire un cinéma habité, dense, et inquiet. Sandrine Kiberlain interprète de façon juste cette mère médecin, un peu désinvolte, mais entière dans l'amour qu'elle porte à son fils certes, mais à l'humanité toute entière surtout. L'interprétation des deux jeunes-gens est pour le coup sans rature. Ils s'abandonnent à la douceur de la caméra, la texture des dialogues, et la beauté des paysages qui remplit l'écran. Ce n'est certainement pas le meilleur des Téchiné dont on regrette les flamboyants "Ma saison préférée", "Les voleurs", "Les témoins, ou encore "Les temps qui changent", mais ce film ne démérite en aucun cas. Ce réalisateur demeure à ce jour l'un des plus importants auteurs français, qui aura grandi le cinéma de la nouvelle vague, en osant aborder des sujets difficiles, en faisant de l'homosexualité non pas un déballage scabreux de scènes d'amour mais une sentimentalité comme les autres, et en offrant à ses histoires la musique de la littérature.
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