« Line of fire », yeah man, encore un titre français crétin qui tient absolument traduire Only the brave dans la langue du peuple supérieur, ça fait mieux, allez comprendre...
Ce beau film de bravoure est tiré du sort dramatique et authentique des Granite Mountain, groupe de pompiers municipaux de province, en l’occurrence d’Arizona, que le courage, le professionnalisme et l’abnégation de leurs vies privées a élevé au rang de pompiers nationaux sur les années 2000, jusqu’au terrible incendie de Yarell en 2013.
On a droit à un reportage sur le quotidien de ces soldats sortis de l’ordinaire, leur entrainements, leurs dons de soi entièrement subordonnés aux feux et à leur confraternité, et un véritable enseignement de terrain quant au maniement de lignes de feu destinées à juguler les carnages incandescents, aux techniques et aussi aux erreurs tragiques et aux pièges fatals qui surviennent dans la fournaise du terrain. Bien sûr, le film se colore d’aventures humaines aux enjeux sociaux, familiaux ou psychologiques, rappelant l’ambiance des Hommes du feu de Pierre Jolivet, tournant essentiellement autour d’un jeune junkie repentant en plein recyclage et du capitaine de la troupe lui-même prisonnier de son propre cauchemar.
Un petit bonheur de film d’héroïsme simple, d’impitoyable cruauté aussi, et de vertus accessibles à tous. Les héros ne sont, enfin, ni supers, ni agités, ni parfaits, ni caricaturaux de bienséance, parfaitement incarnés par Josh Brolin et Miles Teller, accompagnés de la bonne surprise des rôles secondaires tenus par Jennifer Connelly, Jeff Bridges et Andie Mac Dowell.