Marguerite & Julien
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72 critiques spectateurs

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L'Info Tout Court
L'Info Tout Court

418 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 16 janvier 2016
Projet ambitieux, Marguerite et Julien mélange les époques pour parvenir à une histoire universelle. Malheureusement, l'intrigue se limite à un amour sans borne, inévitable, plaqué comme le nez au milieu de la figure. Les applaudissements timides reçus pendant la compétition cannoise témoignent du peu d'enthousiasme qu'inspire le long-métrage. En bref, un film raté. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète sur :
Caine78
Caine78

6 890 abonnés 7 399 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 15 janvier 2016
Bon, on ne pourra pas reprocher à Valérie Donzelli de n'avoir rien tenté, celle-ci enveloppant son film d'anachronismes curieux qu'elle mélange avec un esprit proche de celui de Jacques Demy, cette dimension « vrai-faux conte de fées » n'étant d'ailleurs pas si mal rendue, donnant en tout cas un cachet assez original et attachant à l'œuvre, notamment dans sa dimension minimaliste. Reste que cette histoire d'inceste entre un frère et sa sœur met en définitive bien plus mal à l'aise qu'elle ne touche, leur relation plus maladroite qu'autre chose et la prestation décevante de Jérémie Elkaïm ne facilitant pas les choses. Après, ce fait divers assez sordide remontant au XVIIème siècle n'est pas inintéressant, mais malgré ses efforts, la réalisatrice ne parvient qu'à de rares instants à rendre la complexité d'une telle union, comme si elle s'était finalement plus intéressée aux « à côté » et à cette narration plutôt stimulante qu'au cœur du récit, les rares inspirations concernant Marguerite et Julien n'étant en définitive quasiment jamais exploitées. Pas déshonorant donc, mais pour une histoire qui avait intéressé Truffaut en son temps, on est très loin de la franche réussite.
mat niro
mat niro

369 abonnés 1 853 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 15 janvier 2016
Julien (Jeremie Elkaïm) et Marguerite (Anaïs Demoustier) s'aiment depuis l'enfance. Séparés, ils se retrouvent à la fin de l'adolescence. Le problème, et non des moindres, c'est qu'ils sont frère et soeur. De cet amour impossible va naître un enfant les contraignant à fuir en Angleterre. Le film sur cet amour incestueux m'a fait penser à un mièvre téléfilm de France 3 tant il est soporifique. Le sujet (au demeurant fort intéressant ) est traité de manière superficielle et je n'ai jamais réussi à m'imprégner de l'ambiance de ce drame.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 3 janvier 2016
Film qui contient tous les ingrédients du navet : intrigue à l'eau de rose, aucune surprise, musique souvent gnangnan et redondante, rien de moderne, pseudo récit-cadre - on frise souvent le ridicule et l'affiche nous met déjà bien en garde... et pourtant, est-ce la non-concession dans la recherche d'une pureté absolue ou mon affection personnelle et énigmatique pour tout ce qui a trait à l'amour incestueux entre frère et soeur ? mais le film a fonctionné sur moi et j'ai été plus que happée par ce conte intemporel et romantique premier degré. Le film fonctionne comme une tragédie dans toute l'acception classique. A force de pureté du jeu et de la réalisation, sans sous-entendu, sans ironie, sans sarcasme, on se laisse prendre presque malgré nous et on adhère même aux quelques petites audaces de mise en scène. Les faux arrêts sur image qui sont en fait des acteurs en freeze laissent planer le couperet de la tragédie. Et on arrive même à avaler la pilule de la fin qui pourrait être un énorme fail et on se laisse aller au lyrisme et à la pureté du sentiment amoureux. Même si on sait que ce n'est qu'une histoire, qu'un conte, qu'une légende - et c'est sans doute ce que le récit-cadre au dortoir nous rappelle et assume.
Steven Merlier
Steven Merlier

43 abonnés 178 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 2 janvier 2016
marguerite et julien !!! claque claque !!!! elle fait vraiment un super de cinéma valérie Donzelli ça claque !! ça transpire la générosité et le bon sentiment !!
malgré un sujet très dur l inceste on a la un film intemporel qui peut s inscrire dans n importe quelle époque et c est génial !!

le film d ailleurs prend pas partie et nous expose la relation entre les deux personnages principaux comme une évidence du coup la trahison parait moindre !

mais des scènes sublimes , des arrêts dans le temps monumental une poésie filmiques jamais vu au cinéma !!! des acteurs toujours parfait !! peut-être un ou deux seconds rôles a voir !!!

mais sinon cela devrait être ça le cinéma français un cinéma sous influence, qui ose faire de l improbable et prendre des risques de style et de narration ce qui ce fait la !!
juste magique !!!
Fritz L
Fritz L

191 abonnés 767 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 18 décembre 2015
« Marguerite et Julien » se joue de l’illusion par un indigeste mélange de styles visuels et scénaristiques, au point que l’on se demande si tout cela ne se place pas sur un second degré, pour dissimuler une comédie détournée, non pas dramatique ou satirique, mais la bonne grosse potacherie qui fait qu’il se passe peu de temps sans qu’un franc éclat de rire jaillisse devant tant d’inventivité humoristique ? C’est globalement la seule certitude qui me vient à l’esprit.

Passant outre cette mauvaise foi caractérisée, je vais tenter d’y apporter un peu plus d’explications.

A commencer derechef par les acteurs principaux, Anaïs Demoustier et Jérémie Elkaïm, trop vieux pour les rôles respectifs, l’espace temps au pays des contes de Donzelli double en âge la décennie entre l’enfance et l’âge adulte. Là où il aurait fallu des acteurs jeunes et inconnus, Demoustier semble tout droit sortie de l’Appollonide (c’est dire de sa fraîcheur !) quant à Elkaïm, le chef’op gratifie chacune de ses rides par des gros plans indélicats quand il ne transforme pas son visage, avec ses éclairages accentués, en celui de l’homme qui rit !

La distorsion temporelle qui veut que se mélangent toutes les époques en une seule (nous allons quand même du 16ème au 20 ème siècle dans les accessoires), peut se concevoir, les anachronismes volontaires sont nombreux au cinéma (Anderson, Demy, Coppola…), à condition que cela ait un sens, une connotation parabolique, ou simplement un esprit de dérision. Jamais dans le film on ne sent une telle volonté, le scénario se révèle quand même plus qu’insignifiant et fainéant. On se demande encore à quel degré la version originale de Jean Gruault a été modifiée, on peut lui attribuer le pitch sans doute (dans l’esprit fait divers de « L’enfant sauvage », ou une certaine noirceur malsaine du type « L’amour à mort ») mais on peut douter toutefois qu’il soit l’auteur de ces dialogues indigents ou autres digressions scénaristiques. Cependant il y tient un petit rôle, peut-être a-t-il cautionné… peu importe le mauvais résultat est là.

La mise en scène n’est pas en reste, au point que certaines scènes n’ont aucun liant, les personnages sont à un endroit à un moment, pfuitt à la scène suivante ils sont de manière improbable ailleurs (la fuite de Marguerite). Donzelli ne nous fait grâce de rien, gros plans hideux, arrêts sur images digne d’un débutant, aucune recherche ni approche psychologique des personnages, (un coup oui, un coup non) pour un ensemble assez bordélique peu cohérent.

On comprend bien la plongée dans l’univers du conte ou du merveilleux (il faudrait vraiment être neuneu), aucune référence ne nous est épargnée (on y trouve même les petits ramoneurs de Mary Poppins !), ni du bestiaire de caractères humains qui lui incombe. La féérie est ici occultée, c’est plutôt un compte de faits inoffensifs qui plombent l’écran. Si l’intention était de souligner la portée analytique du Conte de fées, autant le dire direct, mieux vaut se plonger dans l’essai de Bruno Bettelheim, car là c’est très fun, et brillant d’intelligence.

Il n’y a presque rien à sauver dans ce nanar ankylosé, on en viendrait presque à s’excuser auprès de Catherine Mouchet, de Samy Frey d’être dans la salle pour voir cela. Seule, la musique de Yuksek vient de temps en temps nous réjouir, ses compositions clavesynthées répondent elles au décalage voulu. Mais c’est bien peu…

Alors bien évidemment il y a le mot magique pour cautionner une pareille ineptie, POP ! C’est un film pop (cela justifierait en soi toutes les fantaisies) ! Si à cela il faut y lire populiste, c'est-à-dire un film qui traite l’inceste sans le traiter vraiment (mais le buzz a bien fonctionné), ou qui veut choquer les bonnes consciences en générant des images choc (la fuite sur l’âne c’est d’un crétin !), ou encore qui n’a rien exprimer mais s’enrobe d’un univers tendance et bling bling… Alors oui « Marguerite et Julien » est un film pop !
Yves G.
Yves G.

1 527 abonnés 3 542 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 27 juin 2016
Marguerite et Julien de Ravalet ont été exécutés en 1603 pour inceste. François Truffaut avait souhaité en faire un film. Valérie Donzelli ("La Guerre est déclarée") mène ce projet à bien. Au lieu de tourner en costumes ou de transposer les faits à l’époque contemporaine, elle choisit de multiplier les anachronismes volontaires comme Jacques Demy dans "Peau d’âne". Des robes à volants et des hélicoptères. Des lampes torches et des charrettes à bras.

Valérie Donzelli aurait pu faire un film dérangeant sur l’inceste ou un film romantique sur l’amour. Elle décide de raconter l’histoire d’amour d’un frère et d’une sœur. Jérémie Elkaïm et Anaïs Demoustier ont probablement dix ans de trop pour leur rôle.

À cette réserve près, ils sont parfaits. On oublie qu’ils sont frère et sœur. On prend parti pour eux. On espère que leur amour triomphera et que les obstacles que la société leur oppose céderont. Et c’est bien là le problème : leur couple est trop sain pour incarner l’inceste.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 14 décembre 2015
J'ai adoré . Les acteurs sont fabuleux . La bande son est magnifique direction la fnac pour aller chercher la bande son. L'histoire est magnifiquement intéprétée. Le jeu est simple mais tellement intense.
Léa A
Léa A

57 abonnés 64 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 12 décembre 2015
Librement adapté de l’histoire vraie, le film fait de cet amour hors-la-loi un véritable conte de fée – marque de fabrique de Valérie Donzelli, qui aime conter les histoires. Comme dans La Reine des pommes ou La Guerre est déclarée, un narrateur nous guide dans l’univers poétique de la cinéaste. On sent l’inspiration forte des films de Jacques Demy, et particulièrement de Peau d’Âne, à qui elle a emprunté quelques effets de style comme l’ouverture à l’iris et la représentation figée des personnages – comme l’offrande d’un voyage visuel dans un tableau. On retrouve également la présence d’objets modernes (voitures et hélicoptère), ce qui bouleverse la contextualisation temporelle de l’histoire. Sans doute une manière de dire que cette histoire d’amour, comme toutes les autres, est intemporelle et universelle. De plus, la morale de ces deux contes sont très proches, dénonçant tous deux le crime de l’inceste. Hors, dans Peau d’Âne, l’inceste est empêché, alors que dans Marguerite et Julien il a lieu, ce qui transforme les attraits du conte de fée en sentiment d’inquiétante étrangeté. (...

Suite sur mon blog !
Cinemaniakmontreal
Cinemaniakmontreal

21 abonnés 103 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 11 décembre 2015
Après l’acclamé La guerre est déclarée, et le très sympathique Main dans la main, Valérie Donzelli signe avec Marguerite et Julien une œuvre truffée d’insolence : l’histoire véridique de l’indéfectible amour d’un frère et d’une sœur dans un 17ème siècle moralement étriqué. Cet amour impossible dépassera vite l’entendement et conduira ces personnages vers une fin inéluctable.¸♥♥♥1/2

Membres d’une fratrie de 11 frères et sœurs, Marguerite et Julien de Ravalet développent l’un envers l’autre, et ce depuis l’enfance, un amour platonique qui deviendra avec le temps une passion dévorante et destructrice. Rapidement, leur forte complicité convaincra leurs parents de les séparer en envoyant Julien dans un collège éloigné. Malheureusement, l’isolement et la notion d’interdit feront accroître leur désir et ce n’est ni le mariage forcé de Marguerite avec un homme de 32 ans son aîné, ni les conventions sociales et la bonne morale qui auront raison de leur dévotion. L’inavouable aux yeux de tous se concrétisera lors de leurs retrouvailles et de leur fugue à venir. Ils seront alors perçus comme des Roméo et Juliette qui courent à leur perte en consumant leur amour. Jugés pour adultère et inceste, il n’y aura que la mort pour les désunir à l’instar des deux amants de Vérone. Le générique, composé de clichés du couple, sera l’unique représentation de cet amour emprisonné.

« Ils ont mis tout en œuvre pour nous séparer mais rien n’y fera, on ne peut pas séparer le sang des veines, la sève de l’arbre, ni le sel de la mer. »

Marguerite et Julien

De nos jours, ce qui rend le film audacieux n’est que le reflet des années 1970 en pleine libération sexuelle, explicitant l’abandon du projet par Francois Truffaut à qui le scénario original était destiné. En effet, trouvant l’idée commune et un peu trop en vogue (l’amour d’une mère pour son fils dans Le souffle au cœur de Louis Malle), il déclinera le script de Jean Gruault (décédé en juin dernier). Ce n’est que bien plus tard que la réalisatrice étudiera le sujet et décidera de remanier puis de revisiter librement l’histoire des deux amants. Elle dira avoir réalisé non pas un film d’époque mais “de l’époque” où le vrai côtoie le factice. Par exemple, le château que l’on voit à l’écran est la véritable demeure de la famille de Ravalet participant ainsi au caractère romanesque d’une œuvre aux saisissants contrastes de lumières. À l’opposé, beaucoup d’anachronismes sont utilisés, notamment en musique (la bande sonore est de Yuksek), pour insuffler un élan dramatique qui va crescendo, rappelant l’effort de Sofia Coppola dans son Marie-Antoinette édulcoré et modernisé. La distance imputée à certains faits historiques est alors présente pour mieux nous faire pénétrer dans l’univers de Donzelli qui fait vivre au spectateur une expérience sensorielle unique par le biais d’images stylisées (le fantôme de Julien qui s’en vient relever le corps de Marguerite inconsciente). Un parti pris surprenant mais qui, en bout de ligne, séduit par sa fragile impudence. En outre, la narration confiée à une jeune fille d’un orphelinat participe à la dichotomie entre le réel et l’imaginaire, distillée tout au long du film, inscrivant l’œuvre dans une temporalité incertaine. On est dans le domaine du conte où la princesse, en l’occurrence Marguerite, est retenue prisonnière dans son château tandis que Julien doit escalader jusqu’à sa fenêtre afin de la retrouver. Utilisée à maintes reprises, l’ouverture à l’iris dans le montage, accentue cette idée là comme une loupe sur un pan de l’histoire où la nature répond aux actes des protagonistes (arbre qui saigne, hibou qui montre la direction à prendre).

Un film culotté débordant d’effronterie.

Marguerite et Julien AfficheSi, de prime abord, il n’est certes pas facile de s’identifier au couple (tiraillé tout comme les parents et le spectateur), la metteur en scène se questionne sur l’inné et l’acquis en filmant la naissance de leurs sentiments et les troubles qui les accompagnent. Comme à son habitude dans son cinéma, c’est l’amour qui jette son dévolu sur les personnages et non l’inverse. Ils ne sont pas malades et n’ont rien choisi si ce n’est de faire face à leurs tourments intérieurs. Marguerite est une jeune femme empêchée et étouffée qui respire seulement dans les bras de son frère et ne voit qu’à travers le regard de ce dernier.

Avec déjà 4 films à son actif, Valérie Donzelli confirme son talent de direction d’acteurs et retrouve pour notre plus grand plaisir Jérémie Elkaim qu’elle dirige depuis ses débuts derrière la caméra (elle a commencé en tant qu’actrice). Le duo Elkaim/Demoustier est en pleine possession de ses moyens. La palpable passion qu’ils nourrissent l’un envers l’autre rend l’intrigue encore plus crédible malgré la situation incongrue.

Sujet à controverse, l’inceste n’en reste pas moins un propos qui passionne et questionne encore de nos jours comme en témoigne l’amour de deux sœurs dans Les blessures assassines, d’un frère pour sa sœur dans The Dreamers et dans la plus récente série Game of Thrones. Sous ses apparats de conte, le film se révèle n’être pourtant que le reflet d’une modernité grandissante où, certes la morale et la justice condamnent encore de nos jours ces actes d’amour, mais où la mort ne les accompagne plus nécessairement. Souhaitons que la sortie de Marguerite et Julien, fixée au 2 décembre, c’est-à-dire le jour de la mort des amants, placera le film sous de bons augures.
benoitG80
benoitG80

3 442 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 10 décembre 2015
"Marguerite et Julien" a de quoi déranger, voire déstabiliser par son thème si particulier...
En effet, en abordant l'inceste entre frère et sœur, à partir d'un fait réel de 1603, Valérie Donzelli s'en est plutôt bien sortie et a été même bien inspirée en intégrant une mise en scène originale, un parti pris théâtral et hors du temps qui a de ce parti pris tout son sens et son intérêt !
Cette relation incestueuse aussi tabou soit-elle, revêt une dimension historique universelle, en pouvant ainsi se situer à n'importe quelle époque...
Pour ce faire, la cinéaste jour sur les anachronismes, mélange les objets comme les moyens de locomotion, en les sortant de leur contexte, telle cette Mustang sortie de nulle part, rompant ainsi avec tout indice ou marque du temps...
Fable intemporelle, conte universel, cette histoire et la façon dont elle est racontée vaut bien tous ces autres contes célèbres, dont ce Peau d'âne terrible ou autre Barbe Bleue, tellement cruel et immoral !
Bruno Bettelheim, psychanalyste avait d'ailleurs abordé le sujet de ces fameux contes dans ses théories étonnantes et aurait eu de quoi épiloguer ici.
Film fort, puissant et adroit, les acteurs le sont tout autant...
Anais Demoustier a rarement été aussi convaincante, aussi vraie que cette fois, tout comme Jérémie Elkaïm.
Ravagés par l'amour interdit, on sent très bien par leur seule présence à l'écran, cette attirance, puis cette passion dévorante qui transpire par tous les pores de leur peau, par le moindre regard !
Besoin de l'un envers l'autre, impossibilité d'être l'un sans l'autre, tous leurs sentiments sont exacerbés, magnifiés jusque dans la douleur ou l'horreur de leur séparation inéluctable...
Valérie Donzelli arrive ainsi à nous toucher par sa façon de voir ou d'entrevoir cette histoire, par sa lorgnette presque magique qui a la façon d'un kaléidoscope, illumine et colore ce tragique fait divers.
De simples jeux d'enfants, on se retrouve donc plongé en pleine interdiction, en totale contradiction avec notre morale, nos codes de société...
Un amour particulier et dévastateur, dont l'issue terrible laisse coi !
Sujet difficile, pari risqué mais à mon avis un film largement réussi et intéressant...
Septième Sens
Septième Sens

87 abonnés 762 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 9 décembre 2015
Les anecdotes au cinéma sont toujours bonnes à prendre. Au départ, ça ne devait pas être la réalisatrice de La Guerre est déclarée qui devait être derrière la caméra pour tourner Marguerite et Julien, mais… François Truffaut, quarante ans plus tôt ! Il est certain que cette histoire d’inceste entre un frère et une sœur mis à prix n’aurait pas eu la même saveur.

La surcharge formelle (effets spéciaux, arrêts sur image, clichés, lumière) dévalue le propos du film, pourtant très fort et rarement montré au cinéma. Donzelli ancre son récit dans une période précise (XVIIème siècle) mais joue néanmoins avec l’espace et le temps pour perdre son spectateur en utilisant des éléments anachroniques (micro, hélicoptères). L’idée est bonne mais le caractère contemporain de l’œuvre n’est que suggéré. Les dialogues sont attendus, le rythme trop lent et le scénario paresseux. La bande son, forte et bien présente, ne changera rien à l’ennui que l’on éprouve devant ce film.

On arrive à reconnaitre par cette histoire, à priori à des années-lumière des thèmes de la cinéaste, de multiples similitudes avec son univers. L’amour impossible et présenté comme une passion dévorante est au cœur de Marguerite et Julien. Il est d’ailleurs évident de reconnaître la complicité entre Elkaïm et Demoustier. Unis par un désir ardent et empoisonné, ils incarnent avec douleur un terrible sentiment de révolte. Mais fâcheusement, Donzelli ne parvient pas à insuffler le dynamisme pop et flamboyant de ces longs-métrages précédents.
Kinshaw.
Kinshaw.

14 abonnés 187 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 8 décembre 2015
Le genre de film où tu te demandes comment faire pour quitter la salle discrètement. L'histoire est bonne mais massacrée par des décors, plans, arrêts sur image, costumes, dialogues, jeux d'acteurs mauvais, archi mauvais. On ne ressent pas l'amour, on assiste à une cavale vouée à l'échec, avec une fin glauque.
leblogdekat
leblogdekat

1 abonné 9 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 8 décembre 2015
Vivement critiqué lors du dernier festival de Cannes, Marguerite & Julien surprend d’emblée par le cadre narratif. Adapté d’un scénario de Jean Gruault, qui l’avait écrit pour François Truffaut, l’histoire trouve sa source dans un fait divers. Le récit est donc conté par une jeune fille, dans un orphelinat, et il devient difficile de dissocier le vrai du faux, même s’il ne s’agit paradoxalement que d’une fiction. Au lieu de relater des faits historiques, c’est une légende qui nous est présentée dans ce drame, où il n’y a pas de volonté de faire l’apologie de l’inceste, mais plutôt de laisser les personnages s’exprimer librement, tels qu’ils le sont. Au final, il pourrait s’agit d’un amour impossible quelconque... (la suite sur le blog)
Baptiste C
Baptiste C

4 abonnés 60 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 8 décembre 2015
Tenant du théâtre comme du cinéma, volontairement anachronique, ce film dont la mise en scène rappelle beaucoup Peter Greenaway est un exemple de pensée bifurquante ! Bousculer les préjugés, questionner les valeurs : on ne peut en sortir indemne. A minima, heureux d'avoir pour une fois dépensé des sous pour quelque chose...:)
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