OK, c'est le premier film de tout le monde, à part de Cassidy Gifford qui a déjà joué un second rôle dans un court-métrage de 22 minutes y a 3 ans, donc une occasion idéale d'expérimenter, au choix, la chance du débutant, ou le talent caché.
Un film format "found footage", il faut dire, ironiquement, que l'on voit rarement cela... surtout après la bande-annonce de Paranormal Activity 5 qui me fait peur avant sa sortie...bref...
Gallows possède sans conteste des qualités mais aussi une bonne pétée de défauts, surtout que je suis globalement exigeant avec les films d'horreur, encore plus maintenant que je commence à en regarder pas mal.
Un film de 1h15, c'est déjà une bonne idée, si on ne pense pas réussir à faire peur, autant condenser tout cela sur un format court, et l'intention est donc louable de ce point de vue.
MAIS.
Si on part avec cet objectif, on évite de mettre 20 minutes d'introduction avec comme premier jump scare la chose la plus stupide du monde, verra qui le voudra.
Ahh, le jump scare, mécanisme tant utilisé et tant mal utilis. Celui-ci ne déroge pas à la règle et la tentation de me boucher les oreilles a été présente pendant la grosse majorité du film, pour la bonne et simple raison que les jump scares sont simples à anticiper pour la plupart. Caméra posée, musique coupée, plan relativement long, on attends juste la seconde où ça va arriver, mais heureusement cette fois-ci, certaines choses rattrapent un peu tout ça.
Le dernier quart d'heure du film, après nous avoir bouffé les nerfs avec des jump scares pendant 30 minutes dans cette école, parvient à se poser et à installer un climat de tension qui marche bien de par ses scènes extrêmement longues où on attends irrémédiablement un sursaut qui ne viendra pas forcément, enfin...
Je fais tout de même une parenthèse. Que les acteurs ne soient pas bons, soit, c'est tous leur premier long-métrage et encore une fois, ce n'est pas le genre de style, encore moins avec le format caméra épaule, où on peut s'épanouir via une interprétation magistrale. Mais s'il vous plaît, on sait que ce genre de personnes existe, vous n'êtes pas obligés, messieurs les réalisateurs, de prendre des protagonistes aussi insupportables que l'on rêve juste de voir crever pour la majorité.
L'empathie, dans un film du genre, c'est assez important, et dans le cas présent, on en a uniquement pour un personnage, et plus parce qu'il a l'air soumis que par réelle envie de le voir survivre à la nuit.
Gallows possède donc des bonnes idées pour un premier film, à creuser, mais l'ensemble reste relativement bancal et trop dans la lignée des choses que je ne porte pas dans mon coeur dans le genre pour que je le recommande sincèrement.