Qu’il s’agisse de la réalisation, du jeu des jeunes comédiens ou de l’intrigue, rien n’est original, tout a déjà été fait et on assiste à une énième répétition de ce qu’on a vu maintes fois.. en encore moins convainquant ! Pas étonnant que sa sortie ciné ou sa sortie récente en DVD /Blu-Ray n’ait pas fait grand bruit car mis à part quelques bruits de casseroles, on ne risquerait pas d’entendre de grands éloges sur « Gallows » et pour cause :
Dès les premières minutes du film, on se rend compte qu’on assiste une fois de plus a un film tourné avec la technique du found footage. Caméra embarquée à la main, un ado en quête de scoop (ou de quoi d’autres, on ne comprend pas trop), nous trimballe dans les coulisses du spectacle de son école. Inintéressant, le scénario laisse présager une série d’événements soit disant stressants et redondants. Un bruit ici, une suggestion là-bas, un cri d’effroi, c’est tout ce que l’on aura. On espère sincèrement que les prochains films dits d’horreur, délaisseront la caméra subjective et laisseront la place à l’innovation, tant scénaristique que technique. On ne comprend toujours pas la raison qui pousse les réalisateurs a abusé de ce stratagème… Peut-être pensent-ils nous immerger un peu plus dans leur histoire épouvantable ? Que nenni ! Pour que ce soit le cas, il faudrait que leur intrigue tienne la route et nous prenne aux tripes car pour l’instant, c’est la nausée plutôt que la chair de poule que cette méthode nous inspire.
A ce choix de réalisation, ajoutez quelques dialogues un peu creux, des cris assourdissants à la moindre bouteille qui casse et vous obtenez l’ambiance générale du film. Fuyez pauvres fous, non pas parce que la peur vous guette mais parce que l’ennui sera au rendez-vous.
Si le casting était crédible, on aurait peut-être encore pu vous convaincre de tenter le coup mais là aussi, il y a redire. Comme bien souvent dans ce style de film, on fait appel à de la chair fraîche et on voit débarquer une série de visages inconnus au bataillon. Les deux réalisateurs ne font pas exception et offre leur premier rôle à un panel de jeunes comédiens : Reese Mishler, Pfeifer Brown, Ryan Shoos et Cassidy Gifford, tous gardent leurs vrais prénoms et les prêtent à leurs personnages paniqués par le moindre bruit de courant d’air. Espérons qu’ils ne grillent pas totalement leur (éventuelle) future carrière par ces rôles trop approximatifs.
Soyons francs : hormis une scène finale qui offre un tout petit twist final surprenant, nous auront somnolé durant un petit moment. Et le repos a été de courte durée car le film dure une petite heure vingt… C’est sans doute un point positif : le supplice aura été abrégé !
« The gallows », nom du titre de la pièce au centre de l’ « intrigue », n’a donc pas grand-chose à offrir. Mis à part quelques références aux films d’horreur made in 80’s (ne pas citer le nom de la victime du passé, prononcer trois fois son nom étant gage de malheur), vous aurez compris qu’on retient peu choses de ce film d’horreur très légèrement angoissant. Il ne vaut pas le moindre kopeck et nous espérons que vous garderez ce temps précieux pour d’autres découvertes cinématographiques bien plus intéressantes. Dans le pire des cas, et si la curiosité vous titille, regardez la bande annonce et vous aurez vu les minutes les plus passionnantes du film… Enjoy !