En 1993, des lycéens montent une pièce de théâtre "The Gallows" qui se solde par un terrible accident lors de la première.
20 ans plus tard, dans le même établissement, un professeur a l'idée complètement débile de faire jouer à nouveau la pièce à ses élèves. Forcément, il va se passer deux ou trois bricoles surnaturelles.
Ne cherchez plus ! LA couillonnade de l'année est là ! Un truc qui explose tellement les limites du néant cinématographique qu'il ferait passer des "Annabelle", "Pyramide", "Lazarus Effect" & consorts pour des bijoux du genre !
Je ne suis pourtant pas réfractaire aux found-footages (je pense même que le principe d'immersion, si bien utilisé, peut être un vrai plus dans certains cas, voire carrément transcender un scénario un brin faiblard) même si je reconnais que le ratio d'un bon film utilisant ce procédé est proche de 1 pour 10 navets. Mais alors, dans "The Gallows", c'est bien simple, il ne se passe rien, mais alors RIEN...DU...TOUT, nada, nothing, walou !! Le pire des "Paranormal Activity" passerait pour un "Die Hard" à côté niveau action.
D'une durée d'à peine 1h15, le film passe ses premières 45 minutes à nous présenter des personnages, stéréotypes sur pattes, dont même le pire des teen-movies ne voudrait pas (le footballeur qui se découvre une âme d'artiste, haha, sérieux, en 2015, fallait oser). Seul événement étrange pendant ce temps là : une corde qui tremblotte.
Et quand les choses "sérieuses" commencent (il reste à peine une demi-heure), le film n'a de cesse d'impressionner par sa capacité à se montrer de plus en plus affligeant, non seulement en condensant les pires tares visuelles du FF mais aussi en multipliant les points de vue pour pallier le vide intersidéral sur lequel il repose (un personnage se retrouve séparé du groupe, on va donc avoir le point de vue de ses amis et ensuite le sien, ben ouais, c'est pratique, quand on n'a rien à raconter, ça gagne du temps). Je passerai sur les manifestations surnaturelles visuellement ratées (à part une ultime) et aussi effrayantes que des petits lapins en train de jouer à chat avec des koalas dans un champ de coquelicots pour en arriver aux 5 dernières minutes. Car oui, il y a une "bonne idée", (visiblement le film a été construit uniquement autour de celle-ci) une sorte de twist-final-de-la-mort-qui-tue. Seulement, là aussi, c'est une arnaque, c'est justement le fait d'avoir assisté à un tel déballage de médiocrité auparavant qui nous fait croire que cette idée n'est pas si mauvaise alors qu'en réalité, non, elle est on ne peut classique, ils sont quand même très forts pour nous faire avaler ça, il faut bien le reconnaître.
Bref, la purge par excellence, un peu comme si on avait donné le prix d'un ticket de ciné aux deux réalisateurs pour qu'ils vous lapident pendant un peu plus d'heure en ricanant.
Il est impossible qu'on ait pire cette année ! Enfin, ce n'est pas possible, hein ?...HEIN ??