Le divertissement par excellence, le film à grand spectacle et tout public, the entertainment à l'Américaine avec le maître, le précurseur, celui par qui tout a commencé, le roi Spielberg lui même. Celui qui était là au début et qui sera là jusqu'au bout en s'adaptant aux nouveaux codes, à l'air du temps, aux aspirations et pratiques des nouvelles générations. Ici un film sur avec et un peu pour les gamers vidéo, cette nouvelle génération qui explose en nombre aux 4 coins du monde, qui ne connaît pas de frontières et qui permet de se retrouver et de s'affronter dans des univers virtuels en totale immersion par la réalité augmentée, réalisée virtuelle et conception et quasiment double vie et identité par son artefact numérique. Un monde où on est un autre moi, où on peut faire évoluer son apparence, gagner des bonus, acheter des suppléments, gagner et perdre des points de puissance force et richesse, le tout dans des univers fabuleux et fantastiques, mondes très SF et surtout Fantasy, et mondes évolutifs que l'on peut contribuer à faire évoluer, créer ses propres zones secrètes et attendre les évolutions et suppléments des nouvelles versions et univers. Un monde imaginaire mais réel tant il touche et concerne de plus en plus de personnes sur notre planète, les asiatiques étant à la pointe de cette nouvelle façon de jouer voire de vivre tant certains y passent de temps et surtout se retrouvent plus eux même et surtout heureux dans ces univers virtuels. C'est le cadre de ce film époustouflant de Spielberg avec au départ comme tout bon jeu addictif et immersif une quête à laquelle tous les participants du monde en réseau vont pouvoir participer. On est dans un futur quasi post apocalyptique au moins pour des raisons économiques et le monde entier est accro au jeu et au monde créé par un développeur timide, atypique, à la communication difficile, aux comportements limite autistiques, ce monde aux possibilités quasi infinies, l'Oasis. A sa mort ce génie ultra riche a prévu par un avatar créé dans l'oasis de lancer une quête où il faudra retrouver 3 clef dans des zones cachées de k'Oasis avec des épreuves très difficiles, le plus dur étant de trouver les portes d'entrée et localisation de ces épreuves en se référant à des indices issus de la vraie vie de ce génial inventeur. Un jeune américain va avec d'autres concurrents qui sont ses amis dans l'Oasis mais su'il ne connaît pas dans le monde réel essayer de gagner cette quête incroyable dont la récompense n'est ni plus ni moins que la propriété de la société du jeu et concept Oasis qui fera du gagnant la personne la plus riche du monde au delà de son aura quasi christique. Il rencontrera également l'amour dans l'oasis et il voudra connaître qui se cache en vérité derrière l'avatar de de son amour. Un film entre ce monde virtuel et la vraie vie et le vrai monde, avec comme adversaire et une multinationale aux moyens illimités, avec un responsable quasi psychopathe prêt à tout même à tuer, pour s'emparer de la société et du graal, le tout avec des armées de gamers à sa solde et des équipes de consultants et spécialistes pour trouver et détricoter les énigmes. C'est un film passionnant, addictif, avec un rythme d'enfer et un univers graphique et esthétique fabuleux et esthétique. Une romance, une bonne dose d'humour, la surprise de voir qui se cache dans la vraie vie derrière les avatars car une vraie bombe sexuelle peut être une vieille femme obèse et un guerrier intrépide ,bodybuilde et musculeux, une petite enfant de 8 ans. Mais surtout Spielberg truffe et abreuve son film de références cinématographiques, culturelles, littéraires, musicales avec une bande son incroyable et fantastique, historiques, et bien sûr issues de l'univers des jeux vidéos pour un plaisir fantastique du spectateur même si c'est aussi un peu là la limite de ce film car pour la majorité ces références ne seront pas accessibles aux plus jeunes car très concentrées sur des productions des années 80 à 2000. Du coup je ne pense pas que les plus jeunes, ceux nés après 1985 profiteront au maximum des véritables perles parsemées par Spielberg tout au long du film et elles sont foisons. Spielberg assume ses références, ses hommages, voir ses pillages car il est évident su'il s'est largement servi du travail des autres pour la conception et la réalisation de son film.On ne peut pas par exemple s'empêcher de penser à l'univers graphiques et aux personnages de Luc Besson dans Arthur et les minimoys pour ce qui est des avatars personnages principaux. Le talent de Spielberg est d'avoir su bien arranger tous ces différents ingrédients avec une excellente recette, un savoir faire légendaire, pour un plat parfaitement réussi et qui demande inévitablement à demander du rab. Un film dans l'air du temps mais qui ne surfe pas sur une vague à la mode car on est déjà dedans et même bien au delà dans la vraie vie. Spielberg a réussi son film et en sage et homme de son âge qu'il est se permet de prendre du recul et transmettre un message mais sans ostentation sur la nécessité de vivre aussi dans la vraie vie, de profiter des choses que k'on ne trouvera jamais dans le virtuel et de s'imposer de se déconnecté de temps en temps.