Street art cinématographique floqué sur l’universelle incertitude existentielle ; d’une ère contemplaintive dont la mi-rose médiatique ambiante se fait le chantre. Si tout est faux, tout peut se prendre et se reprendre : un mur, une porte, un relais vers le quidam Si tout est faux, tout espoir est permis : réapprendre l’autre et soi même pour unique parti pris. Bravo Mr Jean-Marie !
Je vous fais la version courte. Cet après-midi j'ai vu "Tout est faux", de Jean-Marie Villeneuve. J'y vais parce qu'un pote me l'a recommandé. Un film indé tourné à l'arrache sur un an, zéro thunes ou presque, diffusé comme il se doit au Saint André des Arts... un vrai film guérilla. Je me souviens des expériences similaires passées et j'avoue que là, sur le coup, ça m'emballe moyen moyen.
Bon. Mais j'y vais quand même. Parce que ce pote le vaut bien. Je retrouve au passage quelques connaissances. Noir, pubs, film.
Très rapidement je me dis, bon, au moins, il y a un vrai parti de mise en scène, puis assez vite aussi je me dis, non, il y a plus que ça, il y a un parti pris esthétique. Puis vraiment peu de temps après je me dis qu'au moins, les comédiens jouent juste. Mais c'est surtout qu'en fait, assez rapidement je ne me suis plus rien dit du tout.
Juste parce qu'en fait, j'étais simplement au cinéma en train de voir un film. Voilà. Une vraie patte d'auteur, un vrai style de réalisation, un magnifique, mais vraiment magnifique, travail sur le son. Et vraiment, chapeau bas, mais à en balayer le sol de mon feutre, oui, chapeau bas aux acteurs.
"TOUT EST FAUX" donc, réalisé par Jean-Marie Villeneuve, au Saint André des Arts. Encore 17 dates de projo sur les trois semaines qui viennent. Allez-y.
Un film étonnant, à ne pas manquer! A voir et à revoir même... Un réalisateur audacieux, des acteurs talentueux, un scenario moderne, une vraie recherche visuelle et sonore... Et pas de budget! Je suis bluffé...
C'est un très beau film qui dresse un portrait sans concession de notre société actuelle française où la perte de sens par rapport aux autres, au travail, à l'amour, à la politique amène l'individu à réinventer une autre réalité qui est synonyme de solitude. Un propos fort soutenu par d'excellents acteurs et de très belles images. À voir absolument!!!
Le genre de film qui manque ces derniers temps. Un film qui laisse place à l'imaginaire du spectateur (étouffe pas d'explication et de lourds dialogues qu'on retrouve souvent dans certain film français). Un film onirique voir sacrément poétique sur la fin bref un film qui fait du bien et vu le peu de moyen avec lequel il est réalisé on se dit également que si on donne un bon budget film à ce réalisateur il nous sortira, à coup sur, un film époustouflant. Réalisateur à suivre! Chapeau bas également aux acteurs qui sont également à suivre!
Après avoir vu l'affiche... j'ai voulu voir la bande annonce.. Après avoir vu la bande annonce, j'ai poussé ma curiosité à aller voir ce film .. Et bien, la curiosité n'est pas toujours un vilain défaut. "Tout est faux" est un film qui ne ressemble à aucun autre et qui m'a fait vivre un vrai moment de cinéma. Pendant 1h30, j'ai oublié la salle, les spectateurs, les rendez-vous,... bref un moment d'evasion qui fait du bien au corps et au coeur. A consommer sans modération.
Je suis allée voir hier "Tout est faux" de Jean-Marie Villeneuve. Un film sensible, désespérément juste. Poétique. Conscient. Avec des acteurs hyper touchants. Je vous conseille vivement d''aller le voir avant qu'il ne soit plus au programme, car comme tout chose belle et vraie, on ne lui a laissé qu'une lucarne spatio-temporelle pour exister.
Fred est le parangon de l'homme moderne : il erre seul dans un monde inhospitalier, indifferent et agressif sur lequel il n'a aucune prise, il manque de se noyer en permanence dans un brouhaha incomprehensible et intrusif, flot incommensurable d'images, de musique electronique et de paroles sans impact. Personne ne l'ecoute : existe-t-il vraiment? Il s'accroche alors a ce qu'il trouve de plus "vrai" dans son environnement, la serenite d'un bain chaud ou d'une promenade en foret imaginaire, l'homme aux lunettes noires qui hurle d'un pont (comme dans Paris Paris, Texas) parce que sa folie semble plus sensee que l'agitation ambiante, la jeune fille de la laverie parce qu'elle seule le voit, le comprend sans un mot, l'accepte tel qu'il est. Un precipite sensible de modernite, un remarquable travail sur l'image et le son qui construit a merveille l'ambiance voulue.
Tout est faux est un film fauché au ton iconoclaste qui emporte pleinement l'adhésion en faisant très rapidement oublier ses contraintes budgétaires. A l'image de son personnage principal qui arpente les rues de Paris, on finit par déambuler de la même façon dans ce film sans trop savoir à quoi s'attendre. L'angoisse ressentie des premières images se dilue petit à petit grâce au regard bienveillant du réalisateur sur son personnage, un garçon aussi attendrissant que paumé qui comprend mal la réalité paniquée contre laquelle il se heurte. Ici l'inversion des valeurs fait mouche; les harangueurs semblent y voir plus clair que les politiciens chevronnés, et, de cette absurdité triviale, souffle quelque chose qui caractérise le fond de l'air contemporain. Mais loin d'en faire un constat sociologique, Jean Marie Villeneuve enlumine d'une vision poétique ce parfum de fin de civilisation. Ici, on passe, comme dans une essoreuse, de Lynch aux clefs de bagnole de Baffie, de Gasaprd Noé au Playtime de Jacques Tati, le tout dans une forme de modestie assumée. Tout est faux est le film touchant et qui vise juste d'un mec vrai.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un "film" au cinéma. Pas un de ces spectacles décérébrants, pseudo-drôles, sans génie, cherchant souvent à seulement rentabiliser les investissements. Je sors de "Tout est faux" ... je viens de passer un vrai moment de cinéma, avec un "film" qui mérite cette appellation. Ça fait du bien. Merci