Lorsque deux convois de voitures, constitués à l’occasion de deux noces, se rencontrent et se télescopent à proximité d’un marabout local, que croyez vous qu’il arriva ? Très bêtement, un « échange » concernant les deux futures épouses, chacune repartant avec les accompagnateurs du mariage de l’autre future épouse. Il faut dire qu’on est à Sidi Boukhlil, quelque part dans l’Algérie profonde, et que ces deux charmantes jeunes filles sont couvertes de la tête au pied et, de ce fait, totalement interchangeables. De cet échange de futures mariées va bien sûr résulter un imbroglio qui ne donne pas le beau rôle à la gent masculine et permet de lâcher, dans ce qui est une comédie à vocation populaire, de très bonnes piques visant les traditions obscurantistes et les extrémismes religieux. Bien entendu, il s’agit ici de l’Islam, non pas dans sa version à vocation terroriste, mais, tout simplement, dans la façon dont beaucoup d’hommes utilisent cette religion pour assujettir les femmes. Il s’agit ici de l’Islam, mais, après tout, depuis des siècles, partout dans le monde, presque toutes les religions n’ont-elles pas été utilisées par les hommes pour assujettir les femmes ?