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ferdinand75
548 abonnés
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3,0
Publiée le 7 mars 2015
Une vraie réussite pour un film élégant , à la mise en scéne soignée et très esthétique. Le film couvre seulement la période de l'occupation, Les dialogues sont très bien écrit, percutant, on dirait du Prévert ou du Janson..L' apparition des différents personnages historiques de lépoque amis de Arletty, sont très bien choisis et souvent de manière savoureuse : Guitry, Prévert, Carné, Jean -Louis Barreau . L'analyse de ce que vit Arletty est joliment décrit , cet amour passionné pour cet officier allemand, pose effectivement la question : peut-on vivre un amour avec l'ennemi en temps de guerre? sans prendre parti , sur la réponse. . Une passion qui d'ailleurs ne s' éteindra jamais. Et l'on découvre qu'après la libération Arletty retrouvera Hans mais refusera de l'épouser ou de vivre avec lui. Leur correspondance émouvante se poursuivra jusqu'à la mort de celui-ci. La reconstitution des moments de tournage des "Enfants du paradis" est aussi très astucieusement faite ( images en Noir et Blanc), restituant les plus beaux plans du film original, et les replaçant dans le contexte où ils ont été filmés. Une très bonne interprétation de tous les personnages avec une mention spéciale pour Casta, qui arrive parfaitement bien à retrouver la gouaille de Arletty , sans en faire trop, savemment dosé, avec beaucoup de finesse et d'élégance. Un téléfilm de haut niveau qui mérite les de 4m de téléspectateurs qui l'ont regardé. .
Incroyable jeu d'actrice de Laetitia Casta qui incarne très bien son personnage! Arletty, en elle-même est un personnage très intéressant et complexe, comme le trio amoureux qu'elle forme avec le soldat allemand et l'aristocrate française. L'époque me plait particulièrement, et façon dont le film est tourné. Mais, en dehors de la figure singulière de cette actrice (Arletty) le film n'offre pas grand chose
On peut dire qu'il ne manque pas un bouton de guêtre, ou plutôt une robe de grand couturier, à ce biopic. Décors et ambiance retro réussis, une Laetitia Casta qui se débrouille plutôt bien, un bel officier allemand... Qu'est-ce qui cloche ? Un peu trop d'indulgence pour ces artistes qui servaient de faire valoir à la dictature de Vichy. Pour fles rendre plus sympathiques, on nous rappelle que Sacha Guitry ("aryen d'honneur" !) est intervenu en faveur de Tristan Bernard et on nous montre Arletty hébergeant un enfant juif, ce qui donne l'impression d'assister à un plaidoyer de la défense ; d'autant que le FFI qui interroge Arletty est odieux. Quand on fait figure de symbole, il y a des moments où il faut faire des choix. Arletty n'a pas fait le bon, non pas parce qu'elle couchait avec un Allemand, présenté comme fort sympathique alors qu'il avait tout de même servi dans la Légion Condor au service de Franco, mais parce qu'elle n'a jamais pris ses distances vis à vis d'un régime qui torturait, assassinait, déportait et a festoyé avec ses dignitaires sans broncher. On ne sait pas trop d'ailleurs ce qu'il y a d'exact et dans quelle mesure la réalité a été améliorée. Montrer le contraste entre la vie de ces privilégiés indifférents au sort de leurs compatriotes et celle des gens ordinaires qui crevaient de faim et parfois de trouille aurait donné un peu plus de profondeur à ce mélo habilement fabriqué.
Transposer « la gueule d’atmosphère » d’Arletty dans un biopic était tout de même assez gonflé. Confier le rôle à Laetitia Casta symbole de la sophistication héritée de ses années de mannequinat conférait carrément au suicide programmé. Pas tant que ça pour ceux qui ont suivi la lente et studieuse reconversion de la jeune femme et qui l’ont vu dans le magnifique « Une histoire d’amour » d’Hélène Fillières (2013). Tout de même le pari était sacrément osé. Il est gagné haut la main sans recours à aucun artifice de maquillage, preuve que l’on peut donner vie à un personnage réel sans prendre 30 kilos ou passer cinq heures quotidiennes au maquillage. Sans doute au prix d’un travail acharné, l’actrice - on peut désormais la dénommer ainsi - a réussi à saisir toute la substance de la môme de Courbevoie. Une interprétation mais jamais une imitation qui aurait eu toutes les chances de tomber dans la caricature. Juste ce qu’il faut de mimétisme pour rappeler dans les attitudes la grande dame du cinéma français. La démarche en particulier parfaitement reproduite qui permet à la pulpeuse Laetitia Casta de s’emparer de la silhouette longiligne un peu godiche d’Arletty. On est carrément bluffé par une telle virtuosité empreinte de sobriété qui du coup fait ressortir brutalement les outrances de la Piaf récompensée d’un Oscar généreux accordée à Marion Cotillard, elle aussi grosse travailleuse, mais devant beaucoup à l’amour porté à la chanteuse par les américains. On en oublierait presque le film qui resitue parfaitement la place d’Arletty à l’époque dans le cinéma français et sa profonde foi en l’amour comme seul guide d’une vie. Elément central du film et très attendue au tournant par la critique, Lestitia Casta, preuve de sa condition d’actrice à part entière, parvient à faire exister à côté d’elle les seconds rôles de Marc Citty à Ken Duken en passant par Marie-Josée Croze assez troublante en grande bourgeoise amoureuse éperdue de celle qui fut une inoubliable Garance chez Carné et Prévert. C’est sûr, du côté de Pont-Audemer on doit être fier du parcours de la petite fille du pays.
Paix à ses cendres a-t-on pour coutume de dire d'une personne décédée : fallait-il remuer la glaise de cette histoire de plus de 70 ans qui n'intéresse plus grand-monde ? En tout cas, si j'avais été de la famille de Léonie Bathiat, je me serais opposé à la diffusion de ce navet. Où est en effet la part de romance de la part de vérité de ce récit ? S'agit-il d'une biographie, bien mauvaise dans ce cas ? Si Arletty n'a pas eu une conduite exemplaire pendant la guerre, elle n'a ni tué ni volé comme la plupart des assassins d'Oradour sur Glane (par exemple) épargnés eux, par la justice...Et encore bien même : serions-nous ses juges ? La vie d'Arletty a en effet été bien triste dans la dernière partie de sa vie. Ce film, réalisé avec un casting quelconque, est méprisable : l'art de gagner de l'argent en le ramassant dans la boue.Ou de la pipolisation de bas étage qui ne grandit pas son auteur : Arnaud Sélignac. En outre, pour tenir les 95 mn, ce récit plan-plan est constellé de verbiages ou de coucheries bien inutiles à la compréhension de l'histoire ! Où est passé la gouaille d'Arletty ? Nul ! willycopresto
Arletty, une passion coupable raconte la célèbre histoire d'amour entre la star française Arletty et un officier allemand pendant l'Occupation. Ce téléfilm permet de voir la complexité de la position d'Arletty en nous rappelant certains aspects rarement évoqués sur ce sujet (Arletty vivait en parallèle de cette histoire une liaison lesbienne avec une résistante). L'intérêt de cette description est dû en partie à la qualité de l'interprétation en particulier celle de Laetitia Casta, très crédible dans le rôle de la star d'Hôtel du Nord (on s'habitue d'ailleurs extrêmement rapidement au choix de la faire jouer avec le fameux accent parisien de l'époque, si typique d'Arletty). Malgré une réalisation très fonctionnelle et un peu trop proprette (les décors et les voitures sont trop propres pour être véritablement réalistes...), tout cinéphile ou toute personne s'intéressant à l'Occupation aura donc de l'intérêt pour ce téléfilm.
Magnifique hommage à Arletty. Laetitia Casta montre (s'il en était besoin) qu'elle est une grande actrice au côté de Ken Duken, touchant et émouvant. Un très beau moment de télévision.
Un bon film qui retrace une courte période de la guerre où Arletty tourne dans "les enfants du Paradis". Celle aussi de son grand amour pour un ennemi de la France ce qui lui vaudra des ennuis au moment de l'épuration. Reconstitution soignée, très beaux costumes - cette femme jusqu'à la fin était d'une grande élégance. (On la voit du reste avec son turban blanc et ses grosses lunettes vieillie dans le parc à la fin du film). Souvent Laeticia Casta arrive à retrouver son intonation si particulière , elle a sa démarche, dommage qu'elle soit couverte de fourrures alors que -venant de Nice - elle rentre à Paris en plein mois de juillet. Tous les personnages principaux sont bien campés, le bel Hans, Marie,( Marie Josée Crozes dans le rôle de l'amante est parfaite) et même le mince et jeune Jean Louis Barrault.Mais l'acteur qui incarne Sacha Guitry s'inquiétant pour l'arrestation de ses amis Tristan Bernard et sa femme , n'a ni le physique ni l'élégance, ni le phrasé de cet immense auteur. Voir pour comparer cet épisode de son arrestation et de son séjour à Drancy dans le téléfilm qui est passé il y a peu à la télévision et où Jean François Balmer l'incarne avec tant de talent et une ressemblance physique, gestuelle et surtout avec son phrasé et presque sa voix. Soirée très agréable. Il est dommage qu'il ne sorte pas au cinéma. Bravo aux réalisateurs et à tous les interprètes , et surtout à son héroïne - épatante comme toujours.
Le film commence avec un anniversaire, celui d'Arletty. Portrait d'une femme libre qui ne s'effraie de rien, ni de personne. Elle affiche librement une double liaison avec Hans Jürgen Soehring, un officier allemand, d'une part et Antoinette, d'autre part.
Deux amours, vrais et dangereux dans le contexte de l'époque.
Sa liberté de paroles et d'actes restent liés à une farouche indépendance que rien, ni personne, ne peuvent modérer.
"Un peu d'amour ça calmerait tout le monde" clame Arletty.
Les dialogues signés Jean-Luc Seigle sont brillants.
La mise en scène, d'Arnaud Selignac est d'une grande élégance. La reconstitution du tournage des Enfants du paradis, un très beau moment de cinéma.
Arletty, collabo ? Jamais. Amoureuse, toujours.
- "Où tu vas " ? - "Faire une chose que la Résistance ne peut pas faire. La sauver",
dira l'héroïne à un moment du film.
Les bruits de la guerre ne résonnent que par intermittence. Essentiellement au travers des mots. Les horreurs de l'époque ne sont présentes que dans quelques passages. En lieu et place, nous assistons à un défilé de costumes somptueux signés David Belugou évoluant dans des décors fastueux de François Emmanuelli. Une réalité de l'époque indécente pour celles et ceux qui n'ont connu que malheurs et privations.
Il faudrait citer tout le casting, tant chaque rôle est porté avec talent et conviction. Marie- Josée Croze, Ken Duken, Joséphine Draï, Marc Citti, Natalia Dontcheva, Michel Fau, Mathieu Carrière, Jean-Philippe Ecoffey, Franck Victor, Roland Menou, Dominique Bastien, Xavier Lafitte, Lola Accardi.
Laëtitia Casta, enfin. Non seulement très belle et élégante.
Dans des avalanches de situations qui la conduisent du plus haut, au plus bas, elle reste, de bout en bout, exceptionnelle.