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Votre avis sur Marvin ou la belle éducation ?
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Anne Fontaine adapte le roman autobiographique d’Edouard Louis « En finir avec Eddy Bellegueule », avec une construction faite de flashbacks. L’histoire est forte. L’interprétation des deux comédiens Finnegan Oldfield (Marvin adulte, probable nomination pour le Cesar du meilleur espoir) et Jules Porier (Marvin enfant) est magistrale, le charme de Charles Berling, et d’Isabelle Huppert dans son propre rôle, est magnétique. Dommage que le portrait de famille, bien que fidèle au bouquin, soit si dénué de nuance et sombre dans la caricature.
PLR
Deux acteurs dans le rôle titre puisque le scénario se déroule à deux âges différents, avec recours à des retours en arrière suffisamment bien découpés et pleinement assurés pour qu'on ne perde pas du tout le fil. Finnegan Oldfield , dans le rôle de Marvin jeune adulte, a déjà fait son bout de chemin au cinéma et le poursuivra assurément encore. Quant à Jules Porier, Marvin enfant, attention : petit génie ! On le reverra, c'est sûr. Et autour d'eux, des seconds rôles, seconds ?, non ! des rôles essentiels particulièrement bien interprétés, et qui portent haut cette histoire familiale et sociale. Un film duquel il se dégage énormément de sensibilité, de tact, de mesure, de soumission violente également. Cette violence ordinaire dont dans la vraie vie, les acteurs très ordinaires aussi, n'ont certainement pas conscience. Quant à la victime, elle peut par moment se demander si ce n'est finalement pas de sa faute. Tout cela est bien écrit (puisque à l'origine il s'agit d'un roman quelque peu autobiographique), et bien décrit dans cette adaptation / inspiration cinématographique. Du grand cinéma. On peut s'attendre à quelques nominations et récompenses (plusieurs certainement !) lorsque le moment des cérémonies sera venu. A cette occasion, beaucoup de nouveaux spectateurs découvriront ce film. Ils peuvent le faire dès maintenant, c'et le meilleur conseil à leur donner.
dominique P.
Ce film est l'adaptation d'une histoire véridique.
C'est un drame qui parle d'un jeune homme gay qui a eu une enfance pas très facile dans le milieu ouvrier et qui était harcelé à l'école.
Cela nous montre son parcours jusqu'à l'âge adulte.
Grâce à de bonnes rencontres (une principale de collège qui lui parle de théâtre et un metteur en scène renommé), spoiler: sa vie va changer, il va changer de nom, raconter son enfance dans un livre et au théâtre et surtout s'épanouir.
Le film est très bien, très juste, très sensible.
C'est un drame qui parle d'un jeune homme gay qui a eu une enfance pas très facile dans le milieu ouvrier et qui était harcelé à l'école.
Cela nous montre son parcours jusqu'à l'âge adulte.
Grâce à de bonnes rencontres (une principale de collège qui lui parle de théâtre et un metteur en scène renommé), spoiler: sa vie va changer, il va changer de nom, raconter son enfance dans un livre et au théâtre et surtout s'épanouir.
Le film est très bien, très juste, très sensible.
Ce film me fais penser au film belge « la Merditude des choses » de Félix Van Groeningen, mais en moins violent et beaucoup plus chic !
Très bien joué et qui montre bien la complexité de sortir de sa situación social, avec un peu d’effort et bcp de chance tout est possible. Isabelle H ( que j’adore!) pour moi elle y était de trop.
Très bien joué et qui montre bien la complexité de sortir de sa situación social, avec un peu d’effort et bcp de chance tout est possible. Isabelle H ( que j’adore!) pour moi elle y était de trop.
Anne Fontaine est une réalisatrice des corps. Elle s'est distinguée dans un cinéma qui transcendait le beau masculin comme dans "Perfect Mother" ou "Nettoyage à Sec". Cette fois, elle s'intéresse à un jeune acteur, Marvin, qui, au moment de rentrer sur scène, s'apprête à rejouer tout le fil de son enfance. Et justement, "Marvin ou la Belle Education" est un film sur le fil. Il retrace avec âpreté, parfois un peu d'excès dans la caricature, la difficulté à devenir soi pour un enfant sensible, moqué à l'école, et évoluant dans un milieu familial sinon vulgaire, en tous les cas, très peu éduqués. C'est en quelque sorte un film d'initiation. D'autres auteurs s'y sont essayés et on ne peut pas s'empêcher de penser à des œuvres d'André Téchiné, dont le très subtil "J'embrasse pas" qui retraçait le parcours d'un jeune provincial qui monte à Paris pour faire fortune et tombe dans la prostitution masculine. Il ne s'agit pas ici d'un véritable parcours de prostitution, mais d'une tentative pour assumer une identité, pour reprendre un auteur connu, malheureuse. Bien sûr, l'œuvre d'Edouard Louis est en filigrane de ce récit lumineux et saisissant. La réalisatrice parvient à rentrer dans l'intimité meurtrie de ce garçon qui choisira l'art pour advenir de lui-même. On regrettera le risque de la stéréotypie, particulièrement dans la manière dont la réalisatrice met en scène cette famille du côté d'Epinal. Pour autant, "Marvin ou la Belle Education" est un film merveilleux et touchant, qui entraîne le spectateur dans un hymne à la non-discrimination. Il faut saluer aussi l'interprétation des deux héros, le petit garçon et son double devenu grand, dans un récit qui fait la part belle aux femmes, des femmes intelligentes et éternelles.
Un film tout sauf manichéen, un scénario qui se construit couche par couche avec subtilité, avec un personnage en perpétuel évolution, une narration (pas toujours dans l'ordre) qui avance encore et toujours. Finnegan Oldfield est une nouvelle fois royal... Un film à ne pas rater !
traversay1
Plutôt qu'une adaptation, Marvin est une variation autour du puissant et dérangeant livre d'Edouard Louis, En finir avec Eddy Bellegueule. Une autofiction qui laissait groggy, état qui n'est assurément pas celui ressenti à la vision du film, qui recèle autant de défauts que de qualités. Le premier reproche vient de cette construction en allers-retours incessants entre enfance et âge adulte. Raconter une histoire avec un début, un milieu et une fin semble aujourd'hui contraire à une grammaire cinématographique qui privilégie le mélange des temporalités. En l'occurrence, Marvin perd une grande partie de son pouvoir émotionnel dans ce va et vient permanent. Par ailleurs, le cinéma d'Anne Fontaine a de tout temps été en équilibre, entre moments de grâce et d'autres nettement moins inspirés, au bord du ridicule. Cela donne des films inégaux, parfois très réussis (Nettoyage à sec, Les innocentes), parfois ratés (La fille de Monaco, Perfect Mothers). Marvin, dans son évocation d'un milieu rural fruste intellectuellement évite de peu les clichés (la prestation étonnante de Grégory Gadebois est pour beaucoup dans ce sauvetage in extremis) alors que la souffrance d'un jeune garçon, rejeté, brimé et ostracisé y est montré avec sensibilité même si parfois de façon démonstrative. Reste que l'on ressent profondément ce que signifie être un étranger dans sa propre maison. Finnegan Oldfield est à la hauteur mais en revanche on est plutôt embarrassé par les rôles joués par Charles Berling et Isabelle Huppert. Ce récit de résilience identitaire, par le théâtre et l'écriture, n'est-il pas trop cérébral, en fin de compte, et pas assez "physique" et organique ?
L’an dernier, dans « Les Innocentes », Anne Fontaine avait parfaitement réussi à mettre en scène et à rendre crédible l’histoire stupéfiante, presque invraisemblable, de religieuses violées par des soldats russes en 1945. Cette année, en adaptant un roman autobiographique d’Edouard Louis (« En finir avec Eddy Bellegueule »), autrement dit en mettant en scène un sujet beaucoup plus plausible, la même cinéaste échoue lamentablement.
Le film ne cesse d’aller et de venir, tout du long, entre l’enfance de son personnage principal, nommé ici Marvin Bijoux (!), vécue dans un village vosgien, et sa percée de jeune homme dans le milieu des artistes branchés de la scène parisienne. L’enfance de Marvin, c’est celle d’un garçon qui se découvre gay et qui, de ce fait, subit les persécutions et les insultes des autres collégiens et l’incompréhension totale de sa famille. Sa jeunesse parisienne, c’est celle d’un comédien de théâtre qui cherche reconnaissance et va jusqu’à écrire et jouer sur scène sa propre histoire (avec Isabelle Huppert dans le rôle de sa mère !).
Or, que l’on soit dans les Vosges ou à Paris, tout est raté dans ce film, au point que c’en est risible. La caricature et le grotesque envahissent l’écran. La famille vosgienne est dépeinte selon tous les stéréotypes les plus affligeants comme une bande de prolos dégénérés, le pompon de l’abrutissement revenant à Grégory Gadebois dans le rôle du père de Marvin : le pauvre est tellement ridicule qu’à chacune de ses apparitions on a envie de s’esclaffer ! Quant aux artistes parisiens, ils ne sont pas mieux servis, tous les poncifs leur sont accordés. Le plus gênant, c’est de voir, à la fin du film, Isabelle Huppert se prêter au jeu absurde qui lui est confié : elle n’a pas une once de ressemblance avec la mère de Marvin, telle qu’elle est présentée dans le film. En conséquence, sa présence sur scène aux côtés de Marvin en fait un personnage totalement aberrant ! 2/10
Le film ne cesse d’aller et de venir, tout du long, entre l’enfance de son personnage principal, nommé ici Marvin Bijoux (!), vécue dans un village vosgien, et sa percée de jeune homme dans le milieu des artistes branchés de la scène parisienne. L’enfance de Marvin, c’est celle d’un garçon qui se découvre gay et qui, de ce fait, subit les persécutions et les insultes des autres collégiens et l’incompréhension totale de sa famille. Sa jeunesse parisienne, c’est celle d’un comédien de théâtre qui cherche reconnaissance et va jusqu’à écrire et jouer sur scène sa propre histoire (avec Isabelle Huppert dans le rôle de sa mère !).
Or, que l’on soit dans les Vosges ou à Paris, tout est raté dans ce film, au point que c’en est risible. La caricature et le grotesque envahissent l’écran. La famille vosgienne est dépeinte selon tous les stéréotypes les plus affligeants comme une bande de prolos dégénérés, le pompon de l’abrutissement revenant à Grégory Gadebois dans le rôle du père de Marvin : le pauvre est tellement ridicule qu’à chacune de ses apparitions on a envie de s’esclaffer ! Quant aux artistes parisiens, ils ne sont pas mieux servis, tous les poncifs leur sont accordés. Le plus gênant, c’est de voir, à la fin du film, Isabelle Huppert se prêter au jeu absurde qui lui est confié : elle n’a pas une once de ressemblance avec la mère de Marvin, telle qu’elle est présentée dans le film. En conséquence, sa présence sur scène aux côtés de Marvin en fait un personnage totalement aberrant ! 2/10
Tres touchant. Pour moi c'etait la continuation d'une livre "En finir avec Eddy Belleguele". J'aime bien, bravo
Je n'ai pas vu le film, n'irai pas le voir et j'explique pourquoi.
Le roman tellement surévalué d'Edouard Louis "En finir avec Eddy Bellegueule" m'avait écoeurée et scandalisée par la caricature qu'il faisait de sa famille (il y allait avec une kalach, sans aucune finesse). Ca suintait la haine, le mépris et la honte. Edouard Louis, de par ses positions ultérieures m'a tout à fait confortée dans l'idée que je me faisais du personnage.
La réalisatrice a apparemment pris beaucoup de libertés avec l'original.
Le roman tellement surévalué d'Edouard Louis "En finir avec Eddy Bellegueule" m'avait écoeurée et scandalisée par la caricature qu'il faisait de sa famille (il y allait avec une kalach, sans aucune finesse). Ca suintait la haine, le mépris et la honte. Edouard Louis, de par ses positions ultérieures m'a tout à fait confortée dans l'idée que je me faisais du personnage.
La réalisatrice a apparemment pris beaucoup de libertés avec l'original.
Difficile de savoir que Anne fontaine a fait un film librement adapté du livre d’Édouard Louis, sans même y faire référence dans le générique. En effet , si les noms, les lieux, notamment sont différents, il suffit de se replonger dans les premières pages du livre pour être perplexe. Bref, peu importe, le résultat est très réussi : les excellents acteurs sont magnifiquement filmés même si le tout présente quelques longueurs.
Le risque avec ce genre de film qui plaît beaucoup aux citadins, c'est de croire qu'il raconte la vérité et dépeint ce qu'un jeune homosexuel endure lorsqu'il a la malchance de naître dans un milieu prolétaire, alors qu'il ne s'agit que de l'expérience d'un homme. Je suis né en 1962 dans une famille paysanne très pauvre dans une vallée de montagne. Je me suis découvert homosexuel vers douze ans mais, même si tout n'a pas toujours été rose, j'ai bénéficié de la compréhension de mes parents et de ma famille et ai passé une scolarité heureuse. A 16 ans je l'ai annoncé à mes amis et je n'en ai pas perdu un seul. Au Pays, tout le monde sait que je suis homosexuel mais me respecte. Il faut dire que je les respecte aussi et que je peux accepter une blague sans monter sur mes grands chevaux comme il est d'usage maintenant. Anne Fontaine caricature un milieu qui visiblement lui est totalement étranger, mais peut-être était-ce celui décrit dans le bouquin dont le film est tiré et qu'elle n'a fait que retranscrire celui-ci, je n'en sais rien vu que je ne l'ai pas lu. Encore une fois, ce film correspond à UNE histoire mais en faire une généralité serait une grave erreur. De plus, il y a lieu de rappeler qu'on ne nait pas saint parce qu'on naît minoritaire !
Je suis tombé sous le charme de ce film bâti pourtant autour d'un thème ingrat.De jolies histoires de rencontres. Tous les acteurs sont parfaits, en premiker lieu Finnegan Oldfiels, Grégory Gadebois, Vincent Macaigne, Catherine Mouchet, Charles Berling et Isabelle Huppert.
Ànne Fontaine a réussi un film sensible et puissant.
Ànne Fontaine a réussi un film sensible et puissant.
Un film majeur, d’un grande intelligence et d’une profondeur rare. Le scénario et les dialogues sont magistraux et l’interprétation d’une efficacité redoutable. Du très grand cinéma totalement bouleversant, impératif !!!
Bien qu'ayant lu le livre, je me suis laissé prendre par le film, servi par d'excellentes actrices et d'excellents acteurs, dont les moindres ne sont pas ceux de la famille de Marvin. Plus que dans le livre, leur humanité à eux aussi est poignante, et rien que pour avoir échappé à ce manichéisme et à d'autres dans son film, Anne Fontaine peut être remerciée. Une belle oeuvre de création inspirée d'un livre marquant.
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