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    Marvin ou la belle éducation
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    elriad
    elriad

    433 abonnés 1 859 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mars 2018
    sans démagogie ni larmoyance aucune, Anne Fontaine, réalisatrice jamais complaisante livre une variation sur le roman à succès "en finir avec Eddy Bellegueule" . Tout en subtilité et en pudeur, le spectateur est plongé dans un milieu plus que modeste, où l'ignorance fait que l'on ne doute jamais. Difficile pour le petit Marvin Bijou, en souffrance perpétuelle entre la maison et l'école où le gamin sert de tête de turc, de s'épanouir, de grandir à l'heure où la sexualité s'éveille. Une seule solution, partir, couper les ponts, loin d'une homophobie insupportable. Marvin Bijou deviendra Martin Clément et l'émancipation patronymique sera émancipation tout court, de milieu social, de culture. Marvin ne peut laisser indifférent et Anne Fontaine réussit une fois de plus le pari d'interpeller.
    Agathe R.
    Agathe R.

    13 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 novembre 2017
    Trop d’allers-retours entre passé et présent et trop de clichés : cliché sur les bouseux, cliché sur les homos, cliché sur le théâtre contemporain, cliché sur les intellos... Au final, on s’ennuie.
    Frédéric  B.
    Frédéric B.

    4 abonnés 198 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 juin 2019
    Le Paris bourgeois et cultivé du XXIe siècle mis en parallèle avec la province pauvre et arrièrée bloquée au XIXe. Le résultat d'une mise en scène aussi snob, ce sont des personnages, des dialogues et un scénario affligeant voire pénible.
    Dédé B.
    Dédé B.

    1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 novembre 2017
    Le risque avec ce genre de film qui plaît beaucoup aux citadins, c'est de croire qu'il raconte la vérité et dépeint ce qu'un jeune homosexuel endure lorsqu'il a la malchance de naître dans un milieu prolétaire, alors qu'il ne s'agit que de l'expérience d'un homme. Je suis né en 1962 dans une famille paysanne très pauvre dans une vallée de montagne. Je me suis découvert homosexuel vers douze ans mais, même si tout n'a pas toujours été rose, j'ai bénéficié de la compréhension de mes parents et de ma famille et ai passé une scolarité heureuse. A 16 ans je l'ai annoncé à mes amis et je n'en ai pas perdu un seul. Au Pays, tout le monde sait que je suis homosexuel mais me respecte. Il faut dire que je les respecte aussi et que je peux accepter une blague sans monter sur mes grands chevaux comme il est d'usage maintenant. Anne Fontaine caricature un milieu qui visiblement lui est totalement étranger, mais peut-être était-ce celui décrit dans le bouquin dont le film est tiré et qu'elle n'a fait que retranscrire celui-ci, je n'en sais rien vu que je ne l'ai pas lu. Encore une fois, ce film correspond à UNE histoire mais en faire une généralité serait une grave erreur. De plus, il y a lieu de rappeler qu'on ne nait pas saint parce qu'on naît minoritaire !
    Perlimpinpine
    Perlimpinpine

    5 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 décembre 2017
    C'est tellement parisien ! Très mauvaise adaptation d'un livre captivant. Tout est cliché : le jeune bouseux qui débarque à PAAAris, Vincent Macaigne est caricatural dans son interprétation d'un homosexuel (pourquoi être autant maniéré ?!) Isabelle Huppert qui jubile totalement de jouer son propre rôle. Le jeune héros qui a un rapport sexuel alors qu'il n'est même pas adolescent avec une jeune fille même pas formée ?! Au secours !, la nouvelle CPE risible. Un Billy Elliot à la française totalement raté, sans aucune émotion, à part du rire jaune tellement c'est pitoyable.
    Noé T
    Noé T

    11 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 novembre 2017
    Après l’avoir vu en avant-première au festival de sarlat, je ne m’attendais pas à ça !
    D’accord le message est louable et très intéressant, mais c’est blindé de clichés qui s’enchaînent aussi vite que l’ennui s’installe, ma raison principale de mettre une mauvaise note à ce film !
    Jorik V
    Jorik V

    1 271 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 novembre 2017
    Anne Fontaine aime à changer de genre et on ne peut lui reprocher de radoter les mêmes sujets et les mêmes thèmes. Elle nous revient ici avec l’histoire d’un jeune homme gay né dans une famille prolétaire qui va monter à Paris pour devenir comédien de théâtre. Un sujet très voisin du dernier film de Guillaume Galienne, « Maryline », mais en plus réussi, bien que « Marvin ou la belle éducation » ne soit pas exempt de défauts. Le plus flagrant est dans le regard que porte la réalisatrice sur le milieu rural et les petites gens. Il n’est pas nouveau que son cinéma est très ancré dans une certaine bourgeoisie, voire qu’elle regarde le monde de manière très parisienne. On la sent donc parfois coupé de certaines réalités. Sa vision de la famille de Marvin ressemble beaucoup à celle du Etienne Chatilliez de « La vie est un long fleuve tranquille », le seconde degré et l’humour noir en moins. Dans le rôle du père, Grégory Gadebois sauve les meubles mais menace à chaque instant de sombrer dans la caricature. Heureusement, en restant sur le fil, il sauve les meubles d’un rôle casse-gueule. Idem pour l’oppression subie par le jeune garçon au collège qui pourrait sembler excessive. Pas que cela soit improbable, on sait que dans certains milieux l’homosexualité était très mal vue - et l’est encore - mais elle a choisi d’être dans la représentation la plus excessive qui soit.

    De la même manière, plutôt que de désacraliser le milieu du théâtre et celui de la bourgeoisie artistique de la capitale en nous proposant un regard neuf et moderne, elle reste dans les ornières parfois clichées de ce qu’on a déjà pu voir au cinéma sous sa forme la plus attendue. Homosexuels friqués qui parrainent de jeunes hommes ou milieu intello refermé sur lui-même semblent être encore la panacée pour une réalisatrice qui ne fait pas beaucoup avancer la vision des choses. Cependant, on prend plaisir à suivre entre passé et présent l’apprentissage de Marvin enfant et adulte dans un montage alterné pas forcément utile mais qui évite au film d’être scindé en deux parties, celle de l’enfance étant plus intéressante. Dans la partie adulte, Vincent Macaigne livre une performance notable et qui le sort un peu de ce qu’il fait d’habitude. Il joue un mentor gay tout en nuances et en fêlures qui apporte une belle sensibilité au film. D’ailleurs, s’il enfonce des portes ouvertes en montrant que l’on peut s’en sortir peu importe le milieu duquel on vient, « Marvin ou la belle éducation » nous prend quand même par les tripes et se révèle touchant. Bon nombre de séquences s’avèrent justes et mémorables. On passe sur la scène de sodomie avec Charles Berling, qui semble prendre sa revanche sur celle que lui a fait subir la cinéaste dans l’excellent « Nettoyage à sec ». Peut-être un peu long à se conclure, cette chronique d’une réussite et de la confrontation entre deux milieux que tout sépare parvient à maintenir notre attention et développe un certain charme. Pas inoubliable, Anne Fontaine ayant déjà fait bien mieux, mais recommandable.
    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 avril 2018
    En choisissant d’adapter le livre « En finir avec Eddy Bellegueule », Anne Fontaine réussit un film inégal.
    Si le début est prenant, l’enfance douloureuse et étouffée autant dans le cadre familial, scolaire et environnemental, si l’idée des come-backs et le choix de raconter son parcours initiatique sur scène plutôt qu’en voix off sont bons, le film s’essouffle au cours du récit.
    La faute à un désir de s’éloigner de plus en plus du livre et de donner une vision personnelle moins probante, les personnages de l’amant riche et de l’actrice protectrice étaient ils vraiment utiles au propos, pas sûr (le talent de Berling et d’Huppert n’étant évidemment pas remis en cause ici).
    Ce bémol est dommage car les 2 acteurs incarnant Marvin sont justes et la trop rare Catherine Mouchet toujours aussi sensible.
    Stéphane C
    Stéphane C

    59 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 novembre 2017
    Très inspiré du roman d’Edouard Louis - « En finir avec Eddy Bellegueule » - ce film s’élève surtout grâce l’interprétation subtile de finnegan Oldfield et Vincent Macaigne (que j’adore), vraiment très justes.
    Utilisant l’analepse, Anne Fontaine fait de l’éclosion une analyse pragmatique - et optimiste - du destin, échappant à tout fatalisme dû au déterminisme social ... 🎬🎬🎬
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 28 mars 2018
    Certes le montage du récit est morcelé, et ne sera peut-être pas du goût de tous. Mais pour ma part, de ce récit singulier, de cette histoire touchant, cinglante, Marvin en tire une pièce. De son vécu, étant enfant, il raconte à sa manière, avec les mots employés par ses proches. Du regard enfant qu'il avait. Adolescent, il côtoie des alliés précieux, certains même l'invitant à monter sur scène afin de raconter son histoire. Il lui manque une chose, l'amour, l'amour est sans doute ce qu'il lui a fait le plus défaut dans sa jeunesse. Ado, il peine à être aimé. Il se demande même si un jour, il le sera. Ce visage reflétant la tristesse, son ressenti. Et au son de son rythme cardiaque, de ses battements, de sa respiration, le spectateur ressent ce qui pourrait faire croire à un oppressement. Aussi, des fois, durant le film, il m'est arrivé de pensé, que l'acteur Finnegan Oldfield, dans le rôle de Martin Clément, éprouvant encore, de ses souvenirs enfant, qui l'ont touchés, façonnés, pour devenir plus tard l'acteur applaudit, félicité, et acclamé qu'il deviendra. C'est un œil attentionné, émerveillé, et touché que j’aie eu plaisir à voir ce divertissement.
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 décembre 2017
    "Marvin ou la belle éducation" raconte une transformation et une émancipation. La transformation de Marvin Bijou (Julien Poirier), un collégien persécuté par ses camarades à cause de son manque de virilité, en Clément Martin (Finnegan Oldfield), un jeune dramaturge à succès. L'émancipation de Martin de son milieu familial, homophobe et abruti de pauvreté, pour prendre pied dans l’intelligentsia intellectuelle parisienne où le prennent sous leur aile un riche homosexuel (Charles Berling) et une star du théâtre (Isabelle Huppert dans son propre rôle).

    "Marvin ou la belle éducation" est librement inspiré de "Pour en finir avec Eddy Bellegueule" - qui n'est pourtant pas crédité au générique et dont on se demande si des droits ont été versés à son auteur. La transposition est appliquée. Trop parfois. Les Vosges remplace la Picardie ; le théâtre l'écriture. Vincent Macaigne joue le rôle de Didier Eribon - auquel est dédié Pour en finir... ; Isabelle Huppert incarne la figure tutélaire de Pierre Bourdieu sous l'influence intellectuelle duquel celui qui se fait désormais appeler Édouard Louis rédige sa thèse sur la sociologie des transfuges.

    J'avoue être allé voir "Marvin..." en trainant les pieds. J'avais peur qu'il ne dise rien de plus que le roman autobiographique d’Édouard Louis - surfait à mon sens - et sa bande-annonce n'aient déjà raconté. J'ai bien fait de vaincre mes réticences (les mauvaises langues me diront que je n'avais guère le choix : c'était ça ou "Thor : Ragnarok").

    Anne Fontaine est une excellente réalisatrice dont j'ai aimé chacun des films : "Nettoyage à sec", "Perfect Mothers" (dans mon Top 10 2013), "Les Innocentes"... Elle a construit un scénario d'une grande fluidité en multipliant les flashbacks mettant alternativement en scène Marvin et Martin, l'enfance et l'âge adulte, Remiremont et Paris. Le casting, qui rassemble la fine fleur du cinéma français, ressemble au palmarès des César. D'ailleurs Finnegan Oldfield mériterait amplement le César du meilleur espoir masculin - qu'il a raté d'un cheveu l'an passé pour "Les Cowboys". Mentions spéciales pour Grégory Gadebois dans le rôle ingrat du père, violent et bête, qu'il réussit à humaniser et pour Catherine Mouchet dans celui d'une enseignante sévère mais aimante.
    Audrey L
    Audrey L

    636 abonnés 2 580 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2019
    Marvin ou la belle éducation est un témoignage qui pourrai être celui de nombreux jeunes dissimulant une tendance sexuelle qui ne serait pas acceptée par une famille conservatrice. Ici, le propos est poussé à l'extrême puisque l'on a affaires à une famille de rustres, alcoolisés, parlant vulgairement, et pour qui la virilité est indispensable au garçon. Ce jeune homme tente donc de s'émanciper par l'art du théâtre mais revient en flashbacks sur son enfance pour construire sa pièce dramatique, comme un travail sur soi que l'on suit du début à la "presque" fin (le final est assez inabouti). L'acteur interprétant Marvin enfant est brillant et attendrissant, un peu moins sa version adulte dont l'acteur semble parfois réciter son texte très placidement (peut-être était-ce un parallèle avec la pièce de théâtre qu'il monte, mais dans ce cas le lien n'était pas assez clair dans la mise en scène). Isabelle Huppert, qui joue son propre rôle, n'est pas vraiment indispensable et on préfère finalement de très loin le père de famille rustre qui est criant de vraisemblance. Il est, pour ma part, celui qui tire réellement son épingle du jeu car l'on voit son évolution et l'acteur est excellent. La mise en scène est un frein à l'identification, entre le pèle-mêle des flashbacks et les dialogues un peu récités, mais les acteurs sont bons et l'intrigue assez intéressante.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2017
    C’est une histoire vraie inspirée par le roman d'Édouard Louis « En finir avec Eddy Bellegueule » dans laquelle on peut reconnaître à différents niveaux des instants de la vie. Mais quel qu’en soit le degré, il faut admettre la perception très subjective et signifiante de la réalisatrice. Elle a su me semble-t-il canaliser les intentions du romancier pour figurer une représentation très juste de la société française, qui toujours frôle la caricature sans jamais sonner la charge ou le trémolo. La peinture rurale qu’elle en fait va en choquer certainement plus d’un, comme d’autres seront offusqués par le monde de la culture stigmatisé à travers des comportements légers, voire inhabituels. Il me semble qu’elle touche au chaos généralisé par le destin de ce gamin malmené dans sa maison, violenté dans son école et qui de sa sexualité n’arrive pas à assumer un comportement logique et stable. C’est par le geste culturel que le gamin deviendra un homme, que Marvin pourra devenir Martin, un cheminement élaboré avec parfois trop d’insistance par une réalisatrice qui aurait pu s’abstenir de quelques disgressions. Mais le fond du propos dépasse le simple écho du septième art. Marvin pourrait en devenir un personnage à part entière.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 novembre 2017
    Plutôt qu'une adaptation, Marvin est une variation autour du puissant et dérangeant livre d'Edouard Louis, En finir avec Eddy Bellegueule. Une autofiction qui laissait groggy, état qui n'est assurément pas celui ressenti à la vision du film, qui recèle autant de défauts que de qualités. Le premier reproche vient de cette construction en allers-retours incessants entre enfance et âge adulte. Raconter une histoire avec un début, un milieu et une fin semble aujourd'hui contraire à une grammaire cinématographique qui privilégie le mélange des temporalités. En l'occurrence, Marvin perd une grande partie de son pouvoir émotionnel dans ce va et vient permanent. Par ailleurs, le cinéma d'Anne Fontaine a de tout temps été en équilibre, entre moments de grâce et d'autres nettement moins inspirés, au bord du ridicule. Cela donne des films inégaux, parfois très réussis (Nettoyage à sec, Les innocentes), parfois ratés (La fille de Monaco, Perfect Mothers). Marvin, dans son évocation d'un milieu rural fruste intellectuellement évite de peu les clichés (la prestation étonnante de Grégory Gadebois est pour beaucoup dans ce sauvetage in extremis) alors que la souffrance d'un jeune garçon, rejeté, brimé et ostracisé y est montré avec sensibilité même si parfois de façon démonstrative. Reste que l'on ressent profondément ce que signifie être un étranger dans sa propre maison. Finnegan Oldfield est à la hauteur mais en revanche on est plutôt embarrassé par les rôles joués par Charles Berling et Isabelle Huppert. Ce récit de résilience identitaire, par le théâtre et l'écriture, n'est-il pas trop cérébral, en fin de compte, et pas assez "physique" et organique ?
    Bertrand Barbaud
    Bertrand Barbaud

    202 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Tout, absolument tout est loupé dans ce film. Surtout l'adaptation du roman de Edouard Louis qui méritait un autre traitement. Il n'y a rien à sauver, rien à épargner dans l'entreprise bourgeoise et rétrograde d'Anne Fontaine. Finnegan Oldfield et Isabelle Huppert sont pathétiques. C'est un film haïssable qu'il faut bannir.
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