Le premier est un beau jeune véto à barbe ; la seconde est une jeune avocate toute mimi, la troisième a des allures de femme fatale et… chante dans les bars (parce que oui, c’est tout ce qu’on sait d’elle en fin de compte). Chacun aime les deux autres mais attention, dans ce joli monde bobo – ouillaïeaïe ! – avec le poids des conventions sociales en termes de couple, personne n’ose trouver la grande solution : le plan à trois. Est-ce qu’en disant cela je spoile totalement l’intrigue du film ? Honnêtement, je ne n’ai vraiment pas l’impression. Moi je ne connaissais de ce film que le titre, l’affiche et la première ligne du pitch (parce que oui, dès que j’ai vu que ça se passait dans ma belle capitale des Flandres, cela a suffi pour me convaincre ! On ne se refait pas !), or, rien qu’avec ça, il me semblait comme une évidence que ce film avait pour sujet le triolisme. Du coup, je l’avoue, c’est un petit peu frustrant de voir qu’en fait, ce « A trois on y va » ne se limite en fin de compte qu’à 1h30 de « ah mais mince alors, comment résoudre ce problème épineux où on est trois à tous s’aimer mais où le couple nous impose à n’être que deux ! » Alors, on pourrait me rétorquer que d’un autre côté, ce n’est pas un film sur le triolisme mais sur le chemin qui mène au triolisme : soit. Cependant, je trouve que les situations se répètent un peu trop et sont au final bien trop classiques pour vraiment m’émoustiller. Alors OK, ils sont tous les trois bien beaux, bien gentils, bien attendrissants, divagant dans une ville fort agréable à vivre, elle-même placée dans une forte jolie région, mais personnellement ce n’est clairement pas suffisant pour moi. Je ne sais pas si Jérôme Bonnell comptait adresser ce film à des gens qu’il pensait difficile à convaincre sur la question du triolisme, ou bien si au contraire il ne cherchait à convaincre personne mais juste proposer une petite heure et demie de pure atmosphère bobo, en tout cas, l’un dans l’autre, ça a fini par me lasser… Dommage car, personnellement, je trouve le film plutôt sympathique à la base. S’il avait su être audacieux et aller un peu plus loin dans l’exploration de ses personnages et de son univers, j’aurais pu être charmé. Dommage…