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Un visiteur
2,5
Publiée le 7 février 2017
« Dans la forêt » est décevant. Gilles Marchand aurait pu éviter des maladresses en caractérisant davantage ses personnages comme il le fait assez bien avec la forêt.
Le moins que l’on puisse dire c’est que Gilles Marchand aime laisser mûrir ses projets : sept années séparaient « Qui a tué Bambi » (2003) du très léché « L’autre monde » (2010) et c’est six ans plus tard qu’il revient avec ce thriller fantastique. Dans cette nouvelle réalisation, Gilles Marchand pose sa caméra en Suède où l’immensité d’un décor presque surréaliste va contraster avec une part d’ombre qui ne cesse de gangrener un peu plus ce cadre idyllique. Les plans, soit très rapprochés soit très éloignés, aident à alimenter un malaise qui nous échappe et qui n’a de cesse de grandir pour finir par définitivement s’installer. « Dans la forêt » a opté pour le parti pris de suggérer, de laisser planer le doute et de laisser très ouvert (parfois trop) les interprétations et c’est là sa force mais aussi sa terrible faille : on a beau comprendre que certains éléments viennent alimenter le fantastique, on a parfois l’impression que l’intrigue est bâtie sur un vide à combler et que c’est au spectateur de faire le reste du travail. L’ensemble, dans son aspect plus technique, n’en demeure pas moins original et le jeu grandiose des acteurs sauve largement le navire du naufrage.
Ce film de Gilles Marchand est plutôt une réussite. Deux frères, dont le cadet est suivi par une pédopsychiatre, vont rejoindre en Suède leur père divorcé. Ce père (interprété par Jérémie Elkaïm) va les entrainer dans un périple dans la forêt suédoise. Les deux enfants vont alors devoir faire face au comportement étrange de leur père et à des apparitions inquiétantes pour le plus jeune, le réalisateur joue alors avec le spectateur à savoir s'il s'agit ou non d'hallucinations pour la plupart effrayantes qui auraient pu donner au film sa classification dans le genre épouvante. En outre, l’atmosphère est plutôt lourde notamment quand vient la nuit dans cette forêt. Malgré un rythme plutôt lent, « Dans la forêt » bénéficie d’une qualité d’interprétation non seulement de la part de Jérémie Elkaïm, mais aussi des deux enfants (Timothé Vom Dorp et Théo Van de Voorde), d’une intrigue intéréssante laissant libre court à une interprétation psychanalytique et d’un magnifique cadre (magnifique nature suédoise avec ses forêts et ses lacs).