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SansCrierArt
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3,0
Publiée le 9 février 2017
Tom, 8 ans, et Benjamin, 13 ans, partent en vacances chez leur père en Suède. Avant le départ, Tom confie à sa psy que s'il ne ressent pas d'appréhension à l'idée de ce voyage, il est préoccupé par un fort pressentiment.
Gilles Marchand a co-écrit son scénario avec son complice de toujours le réalisateur Dominik Moll avec lequel il avait déjà écrit Harry un ami qui vous veut du bien et Lemming. Aussi, ce n'est pas tout à fait une surprise de se retrouver face à un récit plus qu'étrange. Entre thriller et conte fantastique, le film provoque de multiples questions sans jamais donner de réponse, laissant libre cours à l'imagination fertile des spectateurs qui se perdent avec délectation dans diverses interprétations. La forte originalité de cette histoire accroche et intrigue très vite. Face à cette créativité scénaristique, la réalisation fait un peu triste mine. Affichant quelques facilités, le film ne marque jamais vraiment esthétiquement. Gilles Marchand semble tout miser sur son intrigante histoire, la beauté de la nature suédoise et la qualité de ses comédiens. Ce qui est déjà pas mal il est vrai. Côté comédiens, le choix de Jérémie Elkaïm dans le rôle du père est excellent. L'image de type sympa que porte le comédien est rapidement mise à mal par ce personnage inquiétant, entre victime et bourreau. Les enfants sont eux aussi étonnants. Dans le rôle plus ingrat de l'adolescent cartésien, Théo Van de Voorde est très juste. Interprétant le héros de cette histoire, à la sensibilité exacerbée, Timothé Vom Dorp, au regard aussi enfantin que profond, offre une présence bluffante. Un film qui marque donc par l'originalité de son récit et la présence de ses comédiens.
Trop lent pour être intéressant, ce film d'ambiance manque un peu de rythme et de dialogues pour accrocher le spectateur. Le côté psychanalytique est apposé à la truelle tant et si bien qu'on ne comprend plus rien et qu'on s'ennuie ferme en attendant qu'il se passe quelque chose. Dommage car décors, interprétation et photographie laissaient espérer mieux. Décidément, la French Touch dans le cinéma de genre ça ne passe pas !
Un père qui n’a pas vu ses deux enfants depuis un an, les invite à passer quelques jours dans une cabane au fin fond de la forêt. L’endroit est paisible au bord du lac. Pourtant le plus jeune Tom, huit ans, est parfois hanté par des visions effrayantes avec un montre ou une tête trouée. Le père, Jérémie Elkaïm force son fils à explorer davantage ses visions, au point d’en dénigrer l’autre fils de 11ans. Dans la forêt est un film à pulsion où l’atmosphère trop calme est là pour nous rappeler qu’il se passe quelque chose. Dans ce paradoxe, le doux visage de l’acteur s’avère être une couche de faux-semblant car ses véritables intentions sont tout autre. Hélas, le film souffre d’un rythme volontairement lent et d’un manque de renouveau dans les actions. Dans la forêt est un conte fantastico-horrifique loin d’être inintéressant mais qui se perd dans ses répétitions et qui aurait gagné à jouer davantage dans le spectaculaire. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
C’est plutôt bien fait, c’est soigné, la photo par exemple rend très bien la dense forêt suédoise qui est vue comme une ultime frontière. C’est aussi bien joué, en particulier les deux enfants qui sont très naturels. Du coup qu’est ce qui cloche? C’est selon moi le manque de matière. Dans la forêt aurait sûrement donné un excellent court ou moyen métrage, mais le format long donne par moment l’impression de tourner en rond et de manquer d’idées alors que pourtant il y en a des bonnes.
Benjamin et son petit frèreTom vont passer leurs vacances d’été en Suède, où ils retrouvent leur père qu’ils n’ont pas vu depuis un an. Le papa emmène aussitôt ses deux garçons, de 11 et 8 ans, dans une maison perdue au fin fond de l’immense forêt scandinave. Campement à la dure ? Eveil à la nature ? Découverte de la solitude ? Rien de cela. Dès le début, Tom a le pressentiment qu’il va se passer quelque chose. Et comme le lieu est plutôt inhospitalier et la figure paternelle guère rassurante… Le Diable s’invite souvent dans les cauchemars de Tom. Entrerait-il aussi, par télépathie, dans la tête du père qui ne dort jamais et entraîne chaque jour ses garçons vers des sous-bois de plus en plus obscurs. Ici, la forêt est d’abord le lieu oppressant de fantasmes d’adultes et de trouilles enfantines. A mi-chemin entre réel et paranormal, thriller et fantastique, le film dégage une atmosphère anxiogène. « J’avais envie de rouvrir les portes que chacun de nous apprend à fermer en devenant adulte », avoue le réalisateur. Gilles Marchand et son coscénariste, Dominik Moll nous ont habitués à ces ambiances étranges : L’Autre monde, Qui a tué Bambi ? Harry, un ami qui vous veut du bien... Mais comme les premiers mots de Tom installent le climat, les surprises n’en sont plus tout à fait. Faute d’une construction simple, le récit file de façon chaotique, au gré de l’imagination du père. Si bien qu’on tourne un peu en rond dans cette forêt. Cela dit, Jérémie Elkaïm a remarquablement capté l’ambiguïté du père. Et les deux garçons assurent bien…
Voici un film français bien singulier mais en même temps avec Marchand à la réalisation et Moll au scénario, il ne pouvait en être autrement ! Mais quel est vraiment le message de leur métrage ? L’enfant a tout inventé car il est souffrant, d’où ses séances chez la psy au début ? Le père est déjà mort et c’est un esprit que le jeune garçon est le seul à percevoir ? La forêt du titre est-elle magique ? Que de mystères, mais en même temps les deux lascars susmentionnés ont-ils voulu qu’on le sache ? Peut-être pas, d’où ce côté David Lynch et ses fins irrésolues. A côté de cela, les trois acteurs sont bons pourtant, il n’est pas facile de dire si ce que l’on vient de voir est bien ou pas, tant c’est tout de même très insolite !
Dans le cadre de vacances sur une garde partagée, un père Français habitant en Suède embarque ses deux fils randonner en forêt et vivre en cabane, tentant de les ouvrir à la beauté et à leurs qualités fondamentales, surtout le petit, dont il perçoit depuis toujours le potentiel télépathique et surnaturel. D’abord inducteur d’intelligence, d’éveil et d’insolite, son comportement révèle bientôt aux deux frères une lunatique étrangeté, un despotisme à appliquer son fantasme personnel, puis la conscience d’une séquestration de plus en plus manifeste. La mise en scène mise à fond sur les identifications psychologiques, celle d’un homme insomniaque naviguant dangereusement sur les limites d’un amour névrosé pour ses enfants, celle de l’ado révolté, et bien sûr celle du garçonnet, qui nous fait aspire dans ses peurs primales de la forêt, de ses visions et de sa vulnérabilité. L’ambiance évolue sans interruption dans ce thriller de l’étrange, d’abord familial, philosophique, puis angoissant, et basculant bientôt dans un survival et un fantastique mitigé entre onirisme, fantasme et réalité.
Le surnaturel comme émanation d’une crise de la paternité, où le monstre est tour à tour le diable que l’on ressent et la victime que l’on voit, contre laquelle on se blottit dans l’espoir de recouvrer, ne serait-ce qu’un instant, l’harmonie passée. Dans la Forêt a l’audace de son sujet et la simplicité de son fil narratif, longue errance à travers les bois au terme de laquelle la maison apparaît, telle une prison enfouie dans le cœur profond de la nature environnante. À la linéarité d’une marche viennent se heurter les perturbations cauchemardesques qui attrapent l’esprit du jeune Tom et provoquent des hallucinations dont la brièveté casse la dynamique générale, fractionne cette linéarité première en une multiplicité de segments discursifs. Le film présente l’identité comme une construction mousseuse que meurtrissent les empreintes et les coups, jusqu’à laisser entrevoir ces vers de terre grouillant dessous. Ainsi le père subit-il la violente intrinsèque de ses enfants tout droit arrivés de Paris : le cadet ressemble à l’épouse perdue, à cette épouse griffonnée des photographies ; une restauratrice reconnaît, sur un ton humoristique, la dissemblance entre les garçons et leur père. S’il est une beauté, elle est assurément maternelle. D’entrée de jeu, la figure paternelle occasionne le trouble, se trouve marginalisée en raison de son absence et de la bizarrerie qu’elle suscite. Et cette foi placée dans les dons de Tom peut être interprétée comme la recherche d’un gène commun, la preuve qu’un père et son fils partagent autre chose qu’un patronyme. Toute l’enveloppe métaphysique et horrifique de l’œuvre porte la reconquête d’un absent sur son droit à la paternité ; celui-ci pense alors le séjour de ses fils par le prisme du sensationnel : il s’agit de marquer les mémoires, d’aller loin, plus loin que ce que la vie métropolitaine a à offrir. La forêt devient merveille, et le voyage au bout des ténèbres se métamorphose progressivement en rétablissement d’un foyer et de valeurs rejetés par l’un, acceptés par l’autre. Dans la Forêt n’a qu’un seul propos : accepter l’autre dans sa différence fondamentale, parvenir à retisser les liens d’une relation entachée par le temps et la distance. Le réalisateur Gilles Marchand investit donc le genre horrifique avec talent et intelligence, prouve que la France participe pleinement de ce cinéma de la peur contemporain. Un film audacieux et perturbant.
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3,5
Publiée le 22 septembre 2020
C'est un film Français après tout et les films européens ne traitent que rarement leurs personnages comme le fait Hollywood. Un père devient fou et essaie de tuer sa femme sous le soleil. Il n'y a pas de développement ultérieur des personnages, tout est en noir et blanc mais tout ce qui compte pour un bon film d'horreur c'est l'horreur elle-même. Dans la forêt nous avons un personnage qui se débat et se bat avec ses démons et dans son désespoir il se tourne vers son fils de 6 ans pour obtenir de l'aide. Un petit garçon qui a un charisme particulier et peut réellement personnaliser le côté pervers de son père. Pour un spectateur sentimentalement intelligent, la paix que le petit garçon offre à son père et un processus qui l'aide aussi à se débarrasser de ses cauchemars comme il est illustré à la fin du film qui est vraiment déchirant et profondément humain. L'horreur fait partie de l'histoire mais ce n'est pas son but. Je recommande fortement le film à ceux qui aiment les thrillers psychologiques basés sur des personnages humains et pas seulement sur l'horreur. Surtout ceux qui n'ont jamais décidé si leur père était un diable ou un ange pour eux (car c'était le cas du petit dans le film) et qui risquent de verser beaucoup de larmes à la fin...
Séance de rattrapage : conte angoissant sur les peurs primales et enfantines, sur la nécessité de tuer le père pour passer enfin à l'âge adulte, le film distille, dans sa première partie, un véritable sentiment anxiogène grâce à des cadrages millimétrés, une utilisation de l'espace étouffante, un travail sur le son exceptionnel et surtout une interprétation magistrale de Jérémie Elkaim et du jeune Timothé Vom Dorp au regard troublant et hypnotique. Malheureusement, la deuxième partie semble se répéter en boucle sans apporter d'éclairages supplémentaires sur le lien pere-fils. Quant au final, le réalisateur semble ne pas savoir comment conclure et laisse donc le spectateur en plan, sans un début d'explication, se faire sa propre idée. Mais celui ci, frustré de se voir offrir un rôle qui n'est pas le sien, ne retient que la nébuleuse analyse psychanalytique dont Gilles Marchand semble faire son style.
Dans la forêt est un film avec une idée originale bien exploité dans une ambiance angoissante tout le long . L'histoire possède des rebondissements , des surprises en restant dans l'univers d'un thriller donc où l'on essaye de comprendre. Le dialogue est simple mais renforce l'angoisse et suffit . La fin est compréhensible en se creusant la tête ce qui est dommage pour une fin ; il aurait fallu faire quelque chose de plus détaillé. Les acteurs (même les enfants) sont très bon donc convaincant.
Un lac sombre, une forêt immense, et, perdue au milieu de ce no man’s land végétal suédois, une vieille maison. Ajoutez un père dérangé, inquiétant, possessif et deux jeunes frères, dont le plus petit a des visions angoissantes. « Dans la forêt » réunit tous les éléments d’un bon thriller fantastique. Il distille petit à petit les indices pour mieux les rectifier ou les infirmer. La bande-son, discrète, joue habilement sur la tension. Les acteurs s’en sortent honorablement. Gilles Marchand délivre là un film de bonne facture. Hélas, je ne suis pas complètement rentré dans l’histoire. Un décalage gênant persiste entre l’intention claire et soutenue du réalisateur et le rendu, pas assez effrayant, pas assez captivant, à l’image, par exemple, de la scène d’ouverture, visuellement parfaite mais sans effet (sur moi). Mon attention – tout comme la tension narrative - s’est perdue en chemin dans les bois.
près Qui a tué Bambi ? et L’Autre monde, le cinéaste Gilles Marchand continue à brouiller les pistes et nous entraîne dans les méandres d’un récit délicieusement angoissant où la frontière entre cauchemar et réalité semble avoir disparu. A mi-chemin entre le thriller et le conte fantastique, Dans la forêt plonge le spectateur dans une atmosphère onirique au cœur d’une forêt majestueuse qui se révèle vite oppressante. C’est alors que le film se fait envoûtant et nous happe, portés par le regard de Tom, petit garçon quasi-mutique, sensible et intuitif. Fasciné par ce père mystérieux qu’il craint et qui l’intrigue, Tom voit ses peurs d’enfant se matérialiser et n’a pas d’autre choix que de les affronter. « Je voulais faire ressentir des choses à travers des yeux d’enfant. Le regard qu’on porte sur [notre entourage] quand on est petit est tellement puissant. On ressent le réel comme une aventure. Avec Dans la forêt, j’avais envie de rouvrir des portes que chacun de nous apprend à fermer en devenant adulte » explique Gilles Marchand. Si l’histoire met un temps à se mettre en place – le récit devient intéressant dès l’instant où apparaît le père, fragile et inquiétant -, on glisse aisément vers cet univers peu commun, où le « monstre » peut se cacher n’importe où, où la figure paternelle déconcerte autant qu’elle émeut, et où nos peurs enfantines refont surface de façon inopinée, tel un diable en boîte. [...]
Ou est le sens ? On pourrait croire à un message philosophique mais il n'en n'est rien ...meme si je me doute on doit se faire notre propre théorie, mais c'est trop psyché, les plans sont trop long ...en tout cas je n'appelle pas ca "un film" mais plutôt un exercice d'imagination.
Film dont je cherche encore le scénario. L'histoire de départ et les décors (Suède) sont un très bon début. Mais au bout d'un quart d'heure... plus rien. On ne sait absolument pas ou le réalisateur veut en venir. Les scènes se succèdent sans aucun fil rouge. Et je ne parle même pas du final... Bref on s'ennuie très vite. Reste les beaux paysages suédois.