Dévoilée en avril 2019, la première bande-annonce de Sonic a déclenché une véritable rafale de critiques de la part des fans. À tel point que le réalisateur a décidé... de revoir sa copie. Trop humanoïde, trop grand, pas assez fidèle au personnage des jeux vidéo... À la découverte des premières images de Sonic, les critiques des fans ont fusé de toutes parts, et les réactions quant au look du célèbre hérisson ont souvent été épidermiques. Constatant la réception très négative du trailer, notamment sur Youtube où la bande-annonce a encaissé une véritable pluie de pouces rouges, le réalisateur du film Jeff Fowler a tout simplement décidé d'écouter les fans. Le design du personnage a donc été modifié pour mieux satisfaire les attentes du public.
Suite à la gronde des fans sur le design de Sonic, le studio Paramount a injecté 5 millions de dollars supplémentaires afin de recommencer à zéro et refaire totalement le look du hérisson bleu. Au total, le budget du film s'élève à environ 90 millions de billets verts.
Il semblait légitime que parmi les acteurs et les producteurs à l’initiative de cette transformation du jeu vidéo incontournable de Sega en événement cinématographique figurent : 1) Jim Carrey, icône du comique, célèbre pour ses pitreries en rafale sur grand écran ; 2) Neal Moritz, producteur de la série de films à succès Fast & Furious ; et 3) Jeff Fowler, réalisateur prometteur nommé aux Oscars et fan invétéré de Sonic. Neal Moritz explique que le défi auquel son équipe et lui étaient confrontés était d’intégrer dans le film tout ce que les fans de Sonic adorent dans le jeu vidéo, tout en s'assurant que cela reste accessible à ceux qui ne connaissent rien au personnage. En développant le projet, il s'est rendu compte que cette deuxième catégorie de spectateurs était plus réduite qu'il ne pensait : "Nous avons découvert que plus de gens connaissent Sonic au regard d'autres icônes de la culture populaire, comme les Lego", confie-t-il.
Jeff Fowler (réalisateur de Sonic) travaille au sein de la société californienne Blur Studio, située à Culver City et de renommée internationale, qui se consacre aux effets spéciaux et à l’animation. Il y dirigeait notamment des projets pour des clients dans le secteur du jeu vidéo. En 2004, il écrit et réalise le court-métrage Gopher Broke qui reçoit une nomination aux Oscars dans la catégorie Meilleur court-métrage d’animation. Sonic, le film est sa première réalisation destinée au grand écran.
Pour incarner le Dr Robotnik, personnage bien-aimé des fans du jeu vidéo, la production s'est tournée vers Jim Carrey. L'acteur s’est montré ravi d’entrer dans la peau de ce pas-si-gentil docteur. "Ce qui est formidable chez Robotnik, c'est qu'il n'est pas seulement l'homme le plus intelligent des environs, il est l'homme le plus intelligent de la planète – un génie fou au Q.I. au-dessus de 300", déclare Jim Carrey. "Il représente l'intelligence pure, mais pourrie par l'ego, et s'est peu à peu fourvoyé dans le spectre de la stupidité spirituelle. Robotnik n'a jamais été aimé ou choyé, il déteste donc le monde car il croit que celui-ci l'a abandonné. Robotnik veut être le gardien d'une prison mécanisée qui contrôle l'univers. C'était fantastique de matérialiser ce mal-là, et jouer comme s'il avait constamment un projecteur braqué sur lui."
Le lien du réalisateur Jeff Fowler à Sonic remonte à ses 13 ans, lorsqu’il a découvert le jeu pour la première fois. "J'ai tout de suite su que ce personnage changerait le monde du jeu vidéo pour toujours" se souvient-il. "L'attitude de Sonic était unique et rafraîchissante ; je n'avais encore jamais fait l'expérience d'une personnalité pareille. Il a détruit le quatrième mur, ce qui n'avait jamais été fait auparavant, et cela nous a offert une entrée sur sa manière d'être. Sonic se comportait comme un adolescent, ce qui nous 5 a aussitôt permis de nous identifier à lui. Il a confiance en lui, le sens de l'humour, et une certaine espièglerie."
Jeff Fowler voulait être sûr d'honorer l'esprit du jeu et d'intégrer dans le film des éléments que les fans pourraient reconnaître, notamment les anneaux dorés qui permettent à Sonic de créer un portail pour s'échapper à travers le temps et l'espace ; sa vitesse, évidemment ; la signature vestimentaire de Sonic, ses chaussures rouges ; et les émeraudes d'énergie qui lui fournissent ses pouvoirs. parallèle, Jeff Fowler et les scénaristes Pat Casey et Josh Miller souhaitaient ajouter des détails qui ne figurent pas dans le jeu. "Nous avons développé une certaine vulnérabilité chez Sonic, pour que les spectateurs puissent s'y référer émotionnellement", commente-t-il. "Parce qu'à travers son sarcasme et sa rapidité verbale, Sonic essaye avant tout de trouver sa place dans ce nouveau monde."
Le producteur Neal Moritz explique que le défi auquel son équipe et lui étaient confrontés était d’intégrer dans le film tout ce que les fans de Sonic adorent dans le jeu vidéo, tout en s'assurant que cela reste accessible à ceux qui ne connaissent rien au personnage. En développant le projet, il s'est rendu compte que cette deuxième catégorie de spectateurs était plus réduite qu'il ne pensait : "Nous avons découvert que plus de gens connaissent Sonic au regard d'autres icônes de la culture populaire, comme les Lego. Les gens apprécient l'attitude et les caractéristiques de Sonic. Le but pour notre film était de conserver ces aspects, tout en y ajoutant certaines dimensions inattendues. C'est un mélange de tout ce qu'on aime dans les films : de l'action époustouflante, de la comédie, et beaucoup de coeur, qui émane de la relation entre Sonic et les personnages humains."
Jim Carrey raconte qu’il a joué au jeu vidéo avec son petit-fils et s’est senti totalement "humilié". "J'ai vu à quel point il était malin et comme il plongeait pleinement dans cet univers. Ces jeux ont fait de nos gosses de véritables pilotes de ligne ! Je pense que les spectateurs auront la même impression et se sentiront en pleine connexion avec Sonic dans sa première grande aventure au cinéma." "Sonic représente le jeune qui réside en chacun de nous. Les enfants aimeront la folie de ses aventures, et les parents pourront profiter de son humour aiguisé et des incroyables effets visuels. Tout le monde peut y trouver son compte", souligne James Marsden.
Et si Dwayne Johnson devenait Président des Etats-Unis ? En 2017, ce sujet revenait avec insistance, The Rock confiant même y penser sérieusement. Maligne, l'équipe de Sonic a eu l'idée d'inclure un clin d'oeil à ce propos dans l'un de ses teasers, imaginant un futur où Dwayne Johnson pourrait être à la Maison Blanche. Une touche d'humour qui n'a manqué de faire réagir le principal intéressé sur les réseaux sociaux : "C'est fou de se dire que j'adorais jouer à Sonic à la Fac. Plusieurs lunes plus tard... La vie peut être si follement imprévisible et surréaliste parfois."
En quelques mois seulement, Le Roi Lion de Jon Favreau, remake live-action du classique de 1994, est devenu l'un des plus gros cartons des studios Disney, récoltant 1,6 milliard de dollars à travers le monde. Malgré un tel succès, la société derrière les effets visuels du film, VFX studio Motion Picture Company (MPC), a décidé de fermer l'un de ses bureaux localisés à Vancouver, au Canada, en activité depuis 2007. Selon le journal Los Angeles Times, quatre-vingts employés ont été immédiatement licenciés. Pour rappel, la boîte MPC a travaillé sur de nombreux projets, comme Blade Runner 2049, Le Livre de la Jungle et a également contribué aux modifications du design de Sonic, le film, dont la sortie fut repoussée pour le 12 février 2020 en France. Dans un communiqué, l'entreprise française Technicolor, propriétaire de la boîte MPC, a déclaré que "les fortes pressions du marché extérieur à Vancouver et les nombreuses opportunités en dehors de ce territoire ne permettent pas à MPC de maintenir ses locaux dans la ville canadienne". En revanche, la société affirme poursuivre ses activités à Paris, Montréal, Toronto, Los Angeles et Adélaïde, en Australie.