le film que l'on peut ne pas voir: LALALAND
Bon, j'avais mis mes lunettes de midinette qui repeignent en rose les nuages de la vie (P.tain on dirait du Barbelivien), j'avais choisi un cinéma pas trop pourri, et je m’apprêtais à voir Le divertissement couvert d'éloges par la critique, les téléspectateurs, les oscars, que sais-je....et je prie tout ceux qui ont apprécié le film ou qui ont envie et iront le voir d'accepter mes excuses ou stopper là, mais je voudrais apporter un ton différent.
Il est rare que dés la première minute (contrairement aux apparences je suis bon public, assez large et pas trop sélectif), on se dise "Wouf, ça va être long".
Effectivement, de ce point de vue là, et c'est le seul, on n'est pas déçu.
On comprend que ce ne sera ni du Vincente Minelli, ni les demoiselles de Rochefort.
Je n'ai pas les moyens de vous faire une critique type "Les cahiers du cinéma", mais pêle-mêle, l'image est laide, la musique anodine, les dix premières minutes (heureusement il se calme après) de ce garçon réalisateur sorti il n'y a pas si longtemps de son école de cinéma sont éprouvantes tant il veut nous montrer tout ce qu'il a appris, au cours d'un long pseudo plan séquence à la perfection rythmique toute américaine, avec de magnifiques saccades sur tous les pano trop rapides.merde au numérique.
Peu à peu, une fois qu'il nous a montré tous ses trucs (qu'il doit dessiner sur sa table depuis quinze ans), il essaie de faire du cinéma. Et là comment dire, cela passe d'éprouvant à chiantchiant.
Certes, il n'est pas facile, c'est même une gageure, de faire une comédie musicale avec des acteurs bankable mais qui ne sont ni chanteurs, ni danseurs, d'avoir une thématique sur le jazz sans qu'il n'y en ait quasiment vraiment jamais (enfin digne de ce nom), et de devoir fabriquer des instants émouvants avec de la musique d’ascenseur qui les fait tomber à plat.
Mais on ne l'a pas obligé.
De temps en temps, il y a tout de même quelque finesse de facture ici où là, que l'on n'attend pas d'un cinéma Américain standard, qui sauve du naufrage.
J'évite d'évoquer le scénario par manque de cruauté.
Emma Stone est une actrice vraiment impeccable. Ryan Gosling, dont l'étendue du jeu se limite au nombre de millimètres dont il voudra bien monter son demi-sourcil gauche, n'est pas si mal.
Mais p.tain qu'c'est long!
Alors tout ça pour se retrouver avec un oscar pour la musique(??? les films d'époque on toujours l'oscar costume et le césar décor, mais c'est une sale Habitude), un oscar pour la photo (!!!) un quasi Oscar pou le film(ouf).......
et François Fillon est toujours là.....