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largo13
2 abonnés
32 critiques
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5,0
Publiée le 4 janvier 2023
Une découverte de la société brésilienne à travers le regard de Jean, jeune bourgeois, qui nous conduit dans les favelas, les soirées de foro, les débats de société au lycée ou à table. Les rapports entre les personnages sonnent juste, sans tomber dans la caricature.
4 732 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 13 juillet 2021
Casa Grande est un drame lent affreux et sans intérêt. C'est comme si le réalisateur Fellipe Barbosa avait assemblé une série de scènes au hasard dans l'espoir d'en faire une histoire mais ce n'est pas le cas. L'histoire semble s'éterniser sans vraiment aller à l'essentiel ou faire connaître son sens ou son objectif. Le film pourrait avoir un certain attrait pour le marché local ou pour un public principalement brésilien mais je doute fort qu'il ait un attrait mondial. On pourrait le regarder pour la toile de fond du paysage de Rio de Janeiro ou pour voir si le film s'accélère ou s'améliore même si ce n'est pas le cas. La fin de cette histoire est tout simplement stupide et sans intérêt et c'est une expérience très décevante pour le spectateur.
Portrait d'une famille bourgeoise ruinée de Rio de Janeiro autant que film sur l'adolescence et ses bouleversements, Casa Grande ne tombe jamais dans les pièges que son sujet pouvait tendre. D'une très grande élégance, mais sans éluder les problématiques d'une société aux disparités énormes, ce récit autobiographique offre aussi une réflexion fine et intelligente sur le Brésil contemporain. Très bien filmé – la succession de plans fixes apporte une forme de douceur qui contraste avec l'idée qu'on peut se faire du pays et de la ville – et remarquablement interprété.
Avant "Gabriel et la montagne", Barbosa réalisait ce premier long-métrage d'une très grande maîtrise, tant au niveau de l'écriture que de la réalisation. C'est une plongée sans concession dans l'univers de la bourgeoisie la plus huppée de Rio de Janeiro, à mille lieux des préoccupations quotidiennes de la classe la plus modeste, représentée par des employé(e)s que l'on appelle par leur prénom mais dont on ignore tout. Le personnage principal, adolescent en rupture de ban, dont le comportement n'est pas toujours irréprochable, dérive peu à peu avant une prise de conscience qui l'amène à rejoindre ceux qui le servaient naguère, dans une dernière séquence superbe.
Cette chronique douce amère de la vie d'une famille de la moyenne bourgeoisie brésilienne nous laisse un peu sur notre faim, car elle nous prive d'un véritable dénouement. En dépit de ce choix scénaristique frustrant, ce film nous décrit avec beaucoup de finesse les relations entre divers personnages appartenant à des classes sociales différentes, voire antagonistes. La séquence au cours de laquelle le fils de famille prend pour la première fois le bus pour se rendre au lycée et côtoie ainsi des pauvres plus ou moins colorés est particulièrement savoureuse. En filigrane, c'est toute l'inégalité de la société brésilienne qui apparait, même si réalisateur insiste un peu trop sur la question des quotas d'élèves de milieux défavorisés. Casa grande dure plus de deux heures, mais on ne sent pas le temps passer.
Vu depuis la France, le cinéma brésilien semble vivre une perpétuelle alternance de périodes de richesse et de périodes de vaches maigres. Parmi ses richesses, le cinema novo des années 50 et 60 et la période 1975-1982. Après une période difficile qui a duré une bonne quinzaine d’années, le cinéma brésilien semble reprendre des couleurs et, après "Les Bruits de Recife" l’année dernière, voici Casa Grande, le premier long métrage d’un jeune réalisateur de 37 ans, Felippe Barbosa. Issu de la bourgeoisie de Rio de Janeiro, il étudiait le cinéma à New-York lorsque, au début des années 2000, sa famille a rencontré de graves difficultés financières. Ces difficultés qu’il a donc connues de loin lui ont donné l’idée d’écrire un scénario sur ce qui aurait pu se passer s’il avait été là. Résultat : "Casa Grande" mixe avec bonheur l’éducation sentimentale d’un adolescent de la bourgeoisie de Rio de Janeiro avec une peinture de la mixité sociale et raciale de la société brésilienne d’aujourd’hui telle qu’elle peut être vue par cet adolescent lorsque les aléas de la vie arrivent à lui forger une conscience qu’on peut qualifier de politique, conscience que n’ont jamais réussi à avoir ses parents. A côté de suites de Bach pour Violoncelle, le film permet au public français de découvrir le Forro, la musique traditionnelle du Nord-Est du Brésil, une musique vivante et populaire qui prouve qu’il n’y a pas que la samba et la bossa-nova dans ce grand pays.
Le Brésil fait fort en ce moment dans le registre "cinéma social": "Une seconde mère", "case grande". Chacun à leur manière ces films nous parlent subtilement des rapports de classe dans la société. Ici, c'est le mode intimiste qui est privilégié et c'est fort réussi.
Une chronique sociale ...juste ébauchée, trop de thèmes a peine effleures et un manque rythme certain font de ce film un film raté 1/2 heure de moins, des personnages un peu plus campés et les thèmes principaux : opposition riches-pauvres, maîtres-serviteur, parents-enfant, un peu plus fouillés et ce film aurait été une vraie réussite...avec en prime une Luiza et une Sonia superbes! Dommage...
Fellipe Barbosa, sous couvert d'un film initiatique - les premiers émois amoureux d'un jeune bourgeois de Rio - nous raconte les contradictions et le malaise social du Brésil d'aujourd'hui. Par petites touches, le vernis confortable d'une riche famille se craquelle et découvre les secrets honteux, les vices cachés, l'égoïsme d'une classe sociale que ses œillères empêchent de voir les malheurs d'un prolétariat mal considéré hormis par le biais d'un paternalisme éculé. Le choix pertinent des acteurs - mention spéciale pour la belle Luisa - , le rythme sans emphase, les images sensibles, les dialogues ciselés font de ce film une grande réussite. La découverte du système des quotas, les différences entre enseignement public et privé, la description du racisme latent nous font découvrir un Brésil plutôt méconnu de ce côté de l'Atlantique.
Le film se termine … sans réel final, c’est le bémol que j’y mettrai.
J’ai beaucoup apprécié les rapports entre le jeune protagoniste et le personnel employé par ses parents, sa relation avec la jeune Luiza, lesquels reflètent une position plutôt humble et affectueuse à l’égard des personnes issues de milieux populaires.
Le rapport entre le jeune et ses parents, est également très bien dépeint, avec finesse et nuances.
L’approche de l’adolescence est elle plus banale.
Cela constitue un film très intéressant sur la société brésilienne, venant d’adopter une politique des quotas, à travers le prisme d’une famille bourgeoise en pleine banqueroute.
Pour son premier long-métrage de fiction, Casa grande, le jeune réalisateur brésilien Felippe Barbosa fait preuve d'une grande maturité stylistique au service d'un scénario subtil qui, sans insister, entremêle plusieurs thématiques avec un égal bonheur. Sous couvert d'apprentissage amoureux d'un adolescent, Casa grande explore des sujets aigus comme celui des quotas dans les universités brésiliennes et plus largement de la lutte des classes sociales, sous-tendue par un racisme sournois, aggravée par la crise économique. Cette chronique prend la forme d'une satire doucereuse et intelligente où la violence physique est hors champ mais pas du point de vue moral où elle se révèle permanente. Si le ton du film est apparemment léger, son acuité et son regard lucide sont absolument remarquables.
Le faux rythme du début pouvait laisser craindre le pire et en fait non, très vite on s'attache à cette famille (en particulier au fils aîné). Les relations entre celle-ci et son personnel sont bien traitée et le film aborde également les problèmes politiques et socio-économiques du pays, mais de manière succincte. Le tout s'avère donc finalement assez riche et très intéressant.