Après Le loup de Wall Street, Infiltrator, Argo, 12 years a slave et d'autres dans cette veine, je pense qu'il est grand temps pour moi d'admettre que je suis un peu comme l'académie des Oscars, j'aime les biopics, et plus particulièrement, j'aime les biopics quand ils parlent de personnes peu connues.
Bien sûr, si l'enrobage et l'interprétation sont là, le contrat est rempli pour moi, et Snowden s'inscrit dans ce registre selon moi.
Je ne connaissais Edward Snowden que de nom, en tant que lanceur d'alerte, mais sans connaître les détails de son travail, de ce qu'il avait découvert, et sans avoir la moindre idée des conséquences que tout cela engendrait.
Grâce au long-métrage d'Oliver Stone, vous deviendrez sans doute paranoïaque à souhait, mais vous saurez, et vous serez heureux de savoir.
Brillamment interprété par Joseph Gordon-Levitt, qui a su prendre la démarche et l'intonation hésitante mais déterminée d'un homme qui découvre des choses incroyables et qui se sent investi d'une mission, Snowden retrace les dix années durant lesquelles ce jeune homme s'est mis au service de l'intérêt général de la population mondiale.
Outre le jeu de Joseph Gordon-Levitt, tous les acteurs sont incroyables, avec en tête de liste Shailene Woodley qui nous présente une femme aimante et pleine de caractère en nous démontrant une fois de plus qu'elle sera une actrice à suivre par la suite. Bien sûr, tous les autres, Nicolas Cage, Melissa Leo, Zachary Quinto, font très bien le boulot.
Néanmoins, si le long-métrage est si bon, c'est grâce au travail de recherche effectué par Oliver Stone et ses équipes et parce que la mise en scène de ce dernier est efficace et percutante tant elle nous montre à quel point ce jeune garçon s'est fait envahir par des informations qui le dépassaient complètement.
Le constat est simple, Snowden est un film d'intérêt public, à voir ans hésiter, et à faire découvrir avant que la programmation de tous les cinémas de France fasse comme elle fait d'habitude : faire disparaître les films qui font réfléchir au profit des blockbusters.