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    Valley Of Love
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    3,3
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    197 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 413 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 juin 2015
    "Valley of Love", tout un programme à venir et surtout à tenir, d'une rare violence physique et verbale, que devront suivre dans ce monument de vallée de la mort, deux autres monuments du cinéma !
    C'est ni plus ni moins une magnifique œuvre que nous offre là Guillaume Nicloux avec ces cruelles retrouvailles de deux parents séparés et éloignés depuis longtemps, alors que leur premier enfant Michael, vient de se suicider...
    Retrouvailles planifiées et ordonnées par lui-même avant sa fin également programmée, où ce fils indique point par point dans deux lettres, la marche à suivre à travers cette vallée de la mort afin d'établir un... dernier rendez-vous avec eux deux !
    À la foi dément et extrêmement intelligent, ce scénario va nous subjuguer en nous embarquant dans un cheminement fascinant et poignant !
    Ce film âpre, difficile nous tétanise tellement qu'il est difficile d'en parler tant on reste happé par le magnétisme de ces deux acteurs, rarement aussi bons et bouleversants jusqu'alors.
    Au delà du travail sur les images, de la beauté du lieu, aussi magique soit-il, c'est avant tout l'incroyable relation et la richesse de cet échange qui focalise toute notre attention et notre émotion.
    Bien plus qu'un travail de deuil, c'est tout un terrible bilan que ces deux êtres vont faire, bilan de leur vie, de leurs échecs, de leurs manques, de leurs loupés au sujet de ce fils inconnu, et même au sujet de leur deux familles qu'ils ont chacun fondées après leur séparation !
    Et c'est avec la gorge nouée qu'à travers des paroles toutes banales, surgissent sans prévenir comme des poignards, des vérités tranchées et assénées brutalement où chacun réglera ses comptes avec l'autre et aussi avec soi-même !
    On a littéralement la chair de poule à la lecture de chacune des lettres dont chacun repousse le moment ultime de les affronter.
    Ces jours passés ensemble seront à la fois une terrible épreuve, un rapprochement et un choc psychologique énorme même si le programme à suivre semble absurde en apparence !
    Certaines scènes en raisonnent encore !
    Car au fond, il s'agit bien ici d'un exutoire à travers ce périple initiatique et spirituel dont chacun des deux parents finit par se persuader, jusqu'à croire à une possible rencontre avec leur propre fils commun.
    Porté par deux acteurs phénoménaux, ce film nous secoue et nous bouleverse par une intensité et une gravité de jeu rarement rencontrée...
    Guillaume Nicloux a en plus un talent de mise en scène unique où l'ambiance quasi irréelle digne de David Lynch, nous laisse flotter au dessus de ce désert rude et superbe, où l'on ressent presqu'autant la chaleur de cette fournaise, que Gérard lui-même alors qu'il sue à grosses gouttes du début à la fin.
    Toute une réflexion sur la connaissance de l'autre, la filiation, la séparation, l'isolement et la culpabilité, le tout terriblement maîtrisé et traité, sur un plan aussi intelligent qu'original !
    Enfin du cinéma viscéral, de larmes et de sang, créatif, puissant et utile...
    Bravo !
    Jorik V
    Jorik V

    1 271 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juin 2015
    Isabelle Huppert. Gérard Depardieu. La Vallée de la mort. C’est simple comme une lettre à la Poste mais ça vous absorbe dès les premières images pour ne plus vous lâcher jusqu’au générique de fin. En faisant se mélanger adroitement et sans vraiment d’indications tangibles la réalité et la fiction, leurs vies privées et leurs histoires sur grand écran, Guillaume Nicloux signe un film intelligent qui brouille les pistes. Une déclaration d’amour à ses deux acteurs, tout autant qu’un bel hommage de cinéma qui s’ignore.
    Le metteur en scène tire admirablement bien parti des paysages désolés mais terriblement cinématographiques de ce célèbre parc national américain. La chaleur étouffante, les plaines grises ou sablonneuses à perte de vue. Dans tous les cas des images magnifiques et magnifiées par sa caméra. Des points de vue à la limite de l’irréel qui collent bien au postulat du film : deux acteurs séparés depuis longtemps se retrouvent là, à la demande de leur fils qui s’est suicidé six mois plus tôt. A la volonté de croire à un rendez-vous spirituel pour Isabelle se heurte le pragmatisme et le côté cartésien de Gérard. On suivra une heure et demie durant leurs retrouvailles, leurs coups de gueule, leurs souvenirs, leurs hésitations, leurs contradictions, … C’est beau et simple à en pleurer, jusqu’à un final totalement bouleversant qui vous cueille sans crier gare !
    Les quelques notes de musique de Charles Ives jouent également beaucoup dans le climat toujours à la lisière du fantastique mis en place ici. Le rythme est plat mais tout à fait en harmonie avec la quête de ces deux âmes qui se sont aimées. Leurs joutes verbales, souvent non dénuées d’humour, sont un véritable plaisir surtout lorsqu’elles convoquent la propre vie privée de chacun, notamment son alcoolisme à lui ou sa rigidité à elle. Ils se jouent de leur image, du mythe qu’on leur a crée par les médias pour sembler finalement être eux-mêmes face à la caméra de Nicloux.
    Gérard Depardieu n’avait pas été aussi bon depuis des années. Quant à Isabelle Huppert, si elle est rarement mauvaise et souvent proche de la perfection faite actrice, elle est encore meilleure face à un partenaire comme lui. Ils sont monstrueux, ils sont tout simplement magnifiques comme ce film que l’on voudrait garder uniquement pour soi. Un film de cinéphile peut-être, un film terriblement envoûtant certainement. Du grand cinéma, à coup sûr.
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    133 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 juillet 2015
    Il y'a, parfois, des oeuvres qui s'inscrivent dans le temps grâce à leur sensibilité qui touche la plus grande partie du public. "Mommy" fait partie de ce groupement. Un an plus tard est présenté à Cannes le dernier Nicloux, "Valley of Love", qui suscite moins d'engouement qu'un cinquième Dolan mais qui est aussi doué lorsqu'est joué la mélodie de la symbolique. Un couple déchiré, un désert inchangé et l'amour comme népenthès. Mais d'abord, l'incompréhension. À une Huppert presque indifférente face à une histoire d'amour perdue mais dont l'expression du visage change radicalement lorsqu'un échange spirituel avec un fils (lui aussi) perdu a lieu, se succède un Depardieu plaintif de la chaleur ambiante, désireux de la quitter sans casser pour autant une confiance mutuelle néfaste avec non pas seulement son ex-femme, mais aussi bien entretenue avec un fils jamais présent à l'écran, mais toujours bien là, quelque part dans nos esprits. Alors comment filmer ces deux monstres sacrés, à quelle échelle et sur quelle grandeur? Pourquoi ne pas constituer une troisième identité, avec comme support la caméra? Sous le soleil éclatant tente de survivre deux particules d'humanité qui n'ont pas été suffisamment présentes pour la reconstitution de leur chair et de leur sang, plus passionnées par leurs carrières, relations ou disputes que par leur progéniture. Alors s'établit un trajet aussi singulier que téméraire, aussi puissant que vivifiant. Au détour d'un monument naturel prend forme des discussions sur un passé envahissant ou un présent naissant. Peu à peu, de rencontre en rencontre, le couple de voyageurs commence à perdre haleine. Nicloux déploie tout son talent pour donner vie à un objet cinématographique de grande envergure, plaçant une relation au centre d'un dédale rocheux dédié à l'amour, à sa mort et à son art. Alors les deux fabuleux interprètes déclament, comme la meute qui hurle à la surface de la lune, et dévoilent leur faiblesse et leur attachement pour ce fils disparu. "Valley of Love" est un survival poignant et brillant, un cadeau de sensibilité unique à la justesse émotionnelle libérée et au ton proche du surnaturel, comme apprivoisé et ce en une dizaine de minutes. Le temps pour qu'Huppert traverse un grand trottoir de couleur blanche chrome, qu'elle puisse regarder à travers la fenêtre de sa chambre, qu'elle achète un plat de nouilles sautées, et qu'elle se rapproche d'un Depardieu, de sa voix et de ses gestes, de son attitude et de ses défaites. Le cinéma français se porte à merveille lorsqu'il s'éloigne du tableau commun de la comédie et se propage dans le véritable septième art. Magnifique.
    tixou0
    tixou0

    699 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 juin 2015
    Le difficile à classer Guillaume Nicloux (écrivain et cinéaste) retrouve Isabelle Huppert, déjà distribuée (excellemment d'ailleurs) dans son film précédent (en 2013), une adaptation du livre de Diderot, "La Religieuse". Il lui donne l'immense Depardieu (je parle de son talent..) comme partenaire, pour un objet filmique singulier : "Valley of Love". La crevette (IH, plus émaciée et décharnée que jamais) et l'éléphant de mer (GD). Nicloux scénariste construit ses deux personnages avec beaucoup de ses interprètes - lesquels ont d'abord le même métier qu'en "vrai", celui d'acteur/trice. Le résumé de la (non)intrigue a tout pour décourager le spectateur potentiel : dans la Vallée de la Mort californienne (filmée de manière modeste, pour mieux en faire ressortir la beauté indicible), deux anciens époux sexagénaires se rendent à l'invitation posthume de leur fils jeune trentenaire, qui s'est suicidé 6 mois plus tôt. Un enfant (leur premier à tous deux - séparés, ils en auront d'autres, chacun de leur côté) qu'ils voyaient peu pour lui, et plus du tout, depuis de longues années, pour elle. Cette vallée, qui aurait dû être une "vallée de larmes" (remords, chagrin..) va se muer en "Vallée de l'amour". De petits riens en petits riens (conversations banales, routine de "l'attente"), le film gagne irrésistiblement en hauteur.... quasi mystique, et en tout cas en étrangeté et fantastique. L'ampleur intellectuelle du théâtre, en décor naturel... Ces deux acteurs d'exception que sont Huppert et Depardieu font évidemment beaucoup pour la crédibilité du propos. On ne peut que déplorer en la circonstance le consternant palmarès boboïsant du dernier Cannes - GD (sous réserve de la concurrence) méritait 100 fois plus d'être sacré "Meilleur acteur" que Lindon.... Mais il est vrai que l'incorrigible Gérard pense (et agit) "mal", quand VL est, lui, parfaitement dans le sens du vent..... Signalons aussi l'opportune utilisation du "The unanswered Question" de Charles Ives (un des rares compositeurs américains de vraie musique - disparu il y a plus de 60 ans).
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 juin 2015
    Dans les décors désertiques de la Vallée de la Mort, ne reste que la chair, au plus près de l'os, de la relation entre deux anciens amants qui n'ont jamais cessé de s'aimer. D'ailleurs, "Isabelle" souligne que si on se met à détester quelqu'un que l'on a aimé, c'est qu'on ne l'a jamais vraiment aimé. Depardieu, conforme à son image, peut passer d'une remarque de beauf à une hypersensibilité qui bouleverse instantanément. Quant à Huppert, elle est - comme toujours - impériale. Le cinéaste, qui livre un vrai film fantastique, ne cherche pas à surexploiter l'aura de ses deux acteurs, ils les laissent exister devant la caméra et c'est déjà énorme. La voix, reconnaissable entre toutes, est au centre du film, comme leur corps, sec et parsemé de taches de rousseur (les "baisers du soleil") pour l'une, un corps lourd et épuisé, qui semble porter le poids du monde, pour l'autre. Un grand film qui, comme la musique envoûtante (The unanswered question de Charles Ives), garde son pouvoir de fascination bien longtemps après le générique.

    LA SUITE :
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 29 juin 2015
    Un film plein d'émotion qui laisse une drôle d'impression, entre surnaturel et mélancolie. Depardieu est très touchant et impressionnant à la fois. Quel plaisir de le revoir à l'écran! Il forme un couple très crédible avec Isabelle Huppert et on est ému de le retrouver dans un rôle de colosse fragile, loin de cette image détestable qu'il peut avoir à la ville depuis quelques années. On aimerait le retrouver ainsi plus souvent. On capte aussi la présence de Guillaume Depardieu, et son âme plane sur ce film qui sonne comme une demande de pardon.
    Julien D
    Julien D

    1 198 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 juin 2015
    Comme souvent Guillaume Nicloux tente des expérimentations, et celle de réunir deux monstres sacrés du cinéma hexagonal dans un film minimaliste tourné aux Etats-Unis. Dès son introduction, on suit Isabelle Huppert, identifiable même de dos, puis sa rencontre avec l’imposant Gérard Depardieu devient, pour le public français au moins, un grand moment de cinéma à elle-seule puisqu’on n’avait plu revu les deux stars ensemble depuis Loulou, 35 ans plus tôt. Le scénario tente de traiter de façon intimiste le deuil et la recomposition d’un couple, non sans y ajouter une dimension fantasmatique. Le résultat est forcément déconcertant, d’autant que les errances des deux personnages (des scènes dans le désert qui rappellent Gerry) laissent souvent penser que, comme eux, le réalisateur ne sait pas où il va. Mais malgré la fragilité de cette histoire, les prestations mémorables de Depardieu et Huppert, pleins de grâce et de force, assimile le film à une véritable déclaration d’amour de Nicloux à ses deux acteurs.
    islander29
    islander29

    863 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juin 2015
    Un film admirable pour plusieurs raisons : Parce qu'il se passe sur une autre planète ( the death valley), c'est à dire un espace qui allie autant de beautés et de palettes qu'il y a de couleurs de roches, de pierres, de sables.......C'est aussi un lieu de déserts chatoyants qui convie l' individu , comme dans ce film à des rencontres spirituelles.....Le film pose par moments l'américanisme du lieu, l'hôtel, la rencontre pour l'autographe, instants privilégiés de cinéma, et les grands espaces de la vallée de la mort.....Pour ceux qui n'ont jamais vu ce lieu, rien que pour lui le film est un cadeau.....Et puis il y a un second cadeau, Huppert et Depardieu en montres sacrés (elle au début donne un image horrible du franco-parisien, qui parle et crie pour que tout le monde l'entende, ) qui vivent un moment mystérieux de quête, de rencontre à la fois très terre à terre (les dialogues sont superbement interprétés), mais aussi de quelque chose d'immatériel, une rencontre avec un défunt......Pas de complexe physique à avoir, Depardieu en bermuda, plus américain qu'un floridien et Huppert en lunettes de soleil, le couple passant son temps à s'engueuler, mais serait on tenté de dire par amour.......Cet hommage aussi au cinéma (Zabrisky point d'Antonioni ou l'exceptionnel Jerry de Gus van Sant, indispensable dans une dvdthèque) effleure le cinéphile face à ce film dense et solaire.....Le film nous invite littéralement à l'écouter, à le voir, à le sentir, et enfin à réfléchir au sens de la vie, et donc du cinéma quand les lieux sont improbables et que les précipices s'accélèrent......Que de beauté en fin de compte, o Temps suspend ton vol......
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 juin 2015
    Depardieu-Huppert, un fils mort qui promet de réapparaître, la Vallée de la Mort et un hôtel: c'est peu dire que "Valley of Love" est un film minimaliste, et qui vaut justement pour son intrigue qui ne tient à pas grand chose et pour ses deux acteurs semblables à des mythes vivants. D'emblée le film envoûte par sa musique et son rythme apaisant, effet paradoxal au milieu d'une chaleur étouffante. Il ne se passe quasiment rien, nos deux monstres sacrés parlent de choses souvent anodines, et pourtant ils captent l'attention du spectateur. Les situations a priori les moins intéressantes suscitent en effet l'intérêt parce que ce sont précisément ses deux acteurs principaux qui les construisent. Ce n'est donc pas tant la mise en abyme qui me touche dans "Valley of Love" ( Huppert et Depardieu jouent deux acteurs) que leur incarnation de personnages mineurs, qui se retrouvent pour réaliser le deuil de leur fils suicidé. Cet aspect fait d’ailleurs basculer le film dans le fantastique lors des quarante dernières minutes, d'une étrangeté et d'une subjectivité séduisantes. Gérard et Isabelle ne s'étaient plus retrouvés depuis "Loulou" de Maurice Pialat; ils ne s'étaient également plus revus depuis leur divorce et la mort de ce fils qui finalement les réconciliera. Ces retrouvailles ont été rendues possible par Guillaume Nicloux, qui signe là un film fragile (il n'est pas toujours loin d'être vain) mais toujours intriguant parce que son pari est tenu jusqu'au bout, celui de tout miser sur ses deux acteurs, filmés avec un amour et un désir indéniables.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 juin 2015
    Un film étrange, mystique, hanté et tellement beau. Huppert et Depardieu, couple de cinéma évident, sont en quête de rédemption dans la Vallée de la mort. Organique et puissant.
    vincenzobino
    vincenzobino

    115 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juin 2015
    Assez flippante, cette expérience dans la vallée de la mort, de l'amour et... de quoi au fait?
    Plusieurs sentiments ressortent:
    - une reconnaissance de ce que la vie nous offre comme opportunité et un procès de notre façon de ne pas les saisir
    - une beauté absolue que ces prises de vue de Death Valley (Offenstein nous offre des prises magnifiques et confirme qu'il est l'un des plus doués, notamment par son premier plan suivant Isabelle de dos, plan répété plus tard avec Gérard)
    - Mais un gros point d'interrogation que ce final ne répondant pas aux questions suscitées tout du long, dont la place du paranormal ou de la folie?
    Dans leurs propres rôles le couple Depardieu-Huppert nous fait parfaitement ressentir cette part de mystère. Et la musique proche de Badalamenti y contribue également.
    Expérience a tenter...
    Sloughi
    Sloughi

    14 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 juin 2015
    Etonnant et émouvant, surprenant et drôle, profondément humain et bouleversant. Avec ce film, Guillaume Nicloux nous offre bien plus qu'une simple confrontation entre deux monstres sacrés: un voyage intime et personnel, qui fait chavirer le cœur et vibrer une émotion à fleur de peau.
    Un coup de cœur absolu !
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juin 2015
    35 ans plus tard, enfin réunis. Ils ont changé ? Oui, mais si peu. Huppert/Depardieu, le couple de Loulou s'est reformé devant la caméra de Guillaume Nicloux. Ils s'appellent Isabelle et Gérard. Mise en abyme. Mise en rêves abimés dans une fiction étrange et mystique dans des étendues minérales rebaptisées Valley of Love. La crevette et l'hippopotame, ceci dit avec affection, sont de nouveau ensemble dans un film qui parle de deuil, de culpabilité, de mort et de vie et aussi de ... cinéma. La chaleur qui règne est celle de l'enfer mais il est pavé de surnaturelles intentions. Peu importe au fond, Valley of Love est aussi un documentaire sur deux monstres sacrés qui se chamaillent, se font des reproches, parce qu'ils s'aiment toujours. C'est étonnant, ce constant décalage entre un dialogue simple et quotidien et ce climat aux lisières du fantastique (pas toujours maîtrisé, soyons honnête). Le mystère rôde comme un fantôme dans ce film étiré qui a le don de ne jamais être languissant. Avant tout parce que c'est elle et parce que c'est lui. Ces deux sacrés monstres de cinéma.
    Black-Night
    Black-Night

    184 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juin 2015
    Voilà pour moi un beau film envoûtant qui captive dès l'ouverture jusqu'au générique de fin. Si en revanche vous ne rentrez pas directement dans le film et que le sujet vous passe au-dessus alors ce n'est pas pour vous et l'ennui sera présent ce qui ne fut pas mon cas. Présenté en compétition officielle au 68ème Festival De Cannes en 2015 sans recevoir de prix.
    L'histoire d'un couple séparé, Isabelle et Gérard qui ne se sont pas revus depuis des années, vont se retrouver ensemble à un étrange rendez-vous dans La Vallée de la Mort (Death Valley) en Californie aux Etats-Unis afin de répondre à l'invitation des lettres laissés de leurs fils Michael, disparu 6 mois auparavant après son suicide. Dans ses lettres, il leurs demande de suivre un programme initiatique imaginé par lui-même qu'ils suivront jusqu'au bout afin qu'ils puissent se retrouver.
    Je suis très content que ce genre d'histoire arrive au cinéma car c'est pour moi une histoire à la fois belle, triste, touchante et forte. Le réalisateur fait un travail remarquable au niveau de la mise en scène et réalisation, parfaite dans tous ses plans, où l'on a l'impression de ressentir la chaleur des lieux qu'il nous montre. Il nous captive du début jusqu'à la fin.
    Un film sur la spiritualité, la foi avec une pointe de surnaturel dans tout ça, qui traite du deuil avec subtilité. Tous ces thèmes-là me parlent, et rendent pour moi l'histoire attrayante et intéressante. Maintenant une petite déception est présente quand même. La fin est un peu trop brutale et rapide ce qui est assez dommage. Les émotions ressenties ne sont pas aussi fortes qu'elles devraient l'être et le métrage manque une pointe d'intensité certainement dû à une bande son pas assez présente pour renforcer le tout malgré un thème fort qui reviendra 2 à 3 fois. Il s'agit d'une musique classique de Charles Ives composé en 1908 intitulé The Unanswered Question correspondant tout à fait avec le film.
    Le point fort ira pour l'incroyable performance du duo d'acteurs Isabelle Huppert et Gérard Depardieu, deux monstres sacrés du cinéma réunis ici à l'écran où ils interprètent leurs propres rôles avec maestria.
    Malgré quelques déceptions qui auraient pu rendre le film encore plus fort et intense, il reste un beau film certes un peu à part à voir.
    Ma note : 7.5/10 !!
    virnoni
    virnoni

    98 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 juin 2015
    Film ovni qui vaux surtout pour l'interprétation dantesque des deux plus grands acteurs de leur génération. Depardieu bouffe tout et impose autant sa stature monumentale que son talent. Face à lui, Huppert est tout en grâce et crises d'hystérie aussi (mais elle le fait si bien!). L'univers de Nicloux est tjs là, ailleurs,explorant les fragilités humaines, particulier. On suit avec intérêt ce deuil de deux parents qui essayent de se reconstruire, chacun à leur manière. Si elle se raccroche à l'impossible, lui avance en mettant de côté au maximum l'irrationnel et sa culpabilité. Leurs retrouvailles sont autant bouleversantes que troublantes, le réel se mêlant à l'imaginaire, la fiction à la vie réelle de ces acteurs (même prénoms, mêmes métiers, même perte d'un fils pour Depardieu...étrange!). Cela donne des scènes parfois amusantes (voir le fan et le repas dans le bar) comme émouvantes ou alors, des dialogues totalement vains. On a parfois l'impression qu'ils sont en roue libre.
    Mais il faut reconnaitre une certaine lenteur à l'ensemble, pas forcément freinante, mais à condition de rentrer dans cet univers (accentué par le paysage lunaire et mouat du désert californien - parfaitement en adéquation avec le thème et le rythme). Moi, j'ai aimé leur confrontation, ce rythme, cette question de "revenant" potentiel. Assistons-nous à la folie de parents qui s'auto-suggèrent que l'indicible est possible pour pouvoir affronter leur douleur? Ou effectivement l'impossible devient réel ! Au spectateur de se faire sa propre opinion. Tout reste possible ici. Mention encore à Depardieu qui s'expose physiquement, sans aucune pudeur par rapport à son corps imposant. On ne peut qu'assister à sa force comme, paradoxalement, sa douceur et son émotion à fleur de peau, c'est si beau. Il y a de ces acteurs/ices (Huppert prouve encore qu'elle est de la même veine) qui osent encore tout et se livrent totalement. Pour ça, merci. Pour l'ensemble si particulier, à voir selon l'expérience que vous voulez vivre!!!
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