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FaRem
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3,5
Publiée le 10 septembre 2019
Lors d'une interview pour la sortie de son livre sur sa correspondance avec la star de la télé John Donovan, décédé dix ans auparavant, Rupert se remémore ses souvenirs d'enfance et raconte cette relation à distance avec l'acteur. À travers ces souvenirs, Xavier Dolan fait un parallèle entre ces deux personnes qui ne sont pas si différentes l'une de l'autre. Donovan est un jeune homme profondément seul qui est forcé de vivre dans le mensonge à cause de son statut et du milieu dans lequel il évolue. Le petit Rupert est un acteur en herbe qui vit dans la solitude depuis son déménagement en Angleterre et qui doit apprendre à vivre avec un père absent et une mère avec qui il est en perpétuel conflit, ce qui n'est pas sans rappeler la vie de son idole. La vie de deux personnes au cœur d'un récit qui enchaîne les aller-retour et qui est parfaitement ficelé. La mise en scène est soignée et fluide tandis que l'histoire est très prenante en étant vraiment intrigante lors des premières minutes. Il n'y a pas vraiment de surprise ni de gros enjeux au final, mais c'est un beau film qui dégage un certain mal-être assez touchant. Les acteurs participent grandement à rendre vivant ce drame mélancolique et rempli de souffrance. Kit Harington et Jacob Tremblay en tête d'affiche sont vraiment excellents. Je ne suis pas un fidèle de Dolan, mais j'ai trouvé que c'était un beau drame à la fois intimiste et profond dans lequel le réalisateur ne se réinvente pas, mais fait ce qu'il sait faire. Bref, un bon film qui est plus réussi que "Juste la fin du monde" qui m'avait laissé de marbre malgré un très bon casting.
Premier film américain de Xavier Dolan, le cinéaste québécois semble au premier abord un peu dépassé par l'ampleur de l'enjeu. Le film est un peu bancal et on ne voit pas bien le lien entre les deux protagonistes. Puis le cinéaste impose sa marque tant sur le fond (homosexualité, droit à la différence, rapport mère fils) que sur la forme (montage nerveux, choix judicieux de la couleur et de la bande son). Dolan évoque ici aussi la difficulté de protéger sa vie privée à l'heure des réseaux sociaux lorsque l'on est une célébrité. L'image de la mère, souvent négative chez Dolan, n'est pas épargnée par la prestation un rien outrancière de Susan Sarandon. Natalie Portman, l'autre mère du film, s'en tire mieux. Mais c'est Kit Harrington dans le rôle de John F. Donovan qui, crevant littéralement l'écran, s'en sort le mieux.
j'avais peur de voir ce film vu les critiques mais je me suis lancé et j'ai adoré , on s'attachent très vite aux personnages , juste il manque quelque chose à la fin du film que je trouve un peu rapide
Décevant Xavier Dolan pour son premier film tourné en langue anglaise. S’il est incontestablement honnête dans sa démarche, le cinéaste québécois nous fait penser à un cuisinier disposant d’ingrédients remarquables mais ratant sa recette, incapable de trouver une harmonie générale et ne parvenant jamais à relever suffisamment son plat. Ici pourtant, les arguments ne manquent pas : l’histoire est intrigante, les effets techniques sont réussis, et les acteurs sont individuellement très bons – mention spéciale au jeune Jacob Tremblay. Mais beaucoup de séquences sont franchement ratées, et le réalisateur ne parvient ni à nous émouvoir, ni à nous faire rire, ni à nous faire pleurer ; la plupart du temps, il nous laisse totalement indifférent à l’histoire se déroulant sous nos yeux. Un final guimauve au possible.
Un millefeuille scénaristique qui aura eu raison de Xavier Dolan. Et pourtant, quelle alléchante affiche sur le papier. La transposition du cinéma du canadien à Hollywood s'avérait être une fantastique idée. A coeur de se donner à 3000% dans ses projets, le rendu ne pouvait être qu'époustouflant. Ma vie avec John F.Donovan ne dérogera pas à la règle des films longtemps annoncé sur le montage, mais avec une date de sortie qui se fait attendre : signe d'un raté. C'est assez cru dis comme çà, mais après 6 petites madeleines, ce droit à l'erreur dans cette boulimie de travail était prévisible, mais reste tolérable. Un recul nécessaire pour embaucher un bon scénariste aurait été de rigueur, car le reste il sait faire. Le film n'est pas ennui, çà non, mais tellement lisse qu'il ne ressemble pas à son auteur.
Ce nouveau Xavier Dolan, touchant et esthétiquement très reussi, invite à redécouvrir le cinema de Dolan dans un univers plus Hollywoodien. Fini les univers confinés de Mommy ou encore Juste la fin du monde. Ce film, malgré quelques flous et ellipses scénaristiques pouvant dérouter le spectateur, reussit à transmettre un message fort quant à la quête du bonheur et l'acceptation de soi.
Un film touchant et poignant. Le point de vue du petit garçon est la partie la plus intéressante ! Dommage que le réal se soit lâché au point qu'on "l'entende parler" à travaers ses acteurs.
L'évènement semblait prévu et acquis de longue date : Xavier Dolan présenterait une nouvelle fois son œuvre au festival de Cannes, s'inscrivant dans la lignée de ces cinéastes chouchous dont le seul nom garantit une présence sur la Croisette, avec tant qu'à faire de bonnes chances de décrocher des distinctions. Or, surprise, une post-production à rallonge excluait ce dernier opus de candidature. Victime principale de ces retouches, Jessica Chastain, dont le rôle fut purement et simplement supprimé. Et malgré cette coupe franche, le film atteint tout de même les deux heures. Sans que tout semble indispensable, et sans pour autant délivrer des connexions et explications claires entre ses différents temps de narration. Faute de renouveler les thèmes qui lui sont chers (relation conflictuelle mère/fils, homosexualité contrariée, maladie mentale non nommée), Xavier Dolan a choisi de modifier la forme, or sa chronologie éclatée peine à gagner notre intérêt et apparaît rapidement comme factice. Comment croire à la magie de cette correspondance si on ne nous persuade pas du caractère surdoué de cet enfant expansif (son exultation devant sa série TV préférée reste un moment fort) ? Comment avoir la moindre empathie pour cet acteur frustré si on ne développe pas plus son registre de jeu et/ou explique pas d'où il (re)vient ? Plusieurs scènes sont mal amenées et gênantes : ce dîner familial détestable où tout sonne faux et caricatural, ce pétage de plombs incompréhensible de John F sur un technicien doublé d'un soudain problème d'audition jamais évoqué auparavant, le tout filmé en flou/obscur. Comme pour appuyer un peu plus la dimension surréaliste de la chose. Même étonnement devant le revirement soudain du lien entre Ruppert et la journaliste, passant de la confrontation à l'affection sans que rien ne le justifie. Bref, c'est l'ensemble de la construction qui sonne bancal et ne provoque aucune empathie. Tout n'est pas à jeter pour autant, les acteurs principaux sauvent les meubles par leur sobriété, le fond musical est assez riche pour nous raccrocher régulièrement, autant que certaines saines salvatrices telles les confidences de John F à son frère attentionné. Ce film peut même constituer une porte d'entrée intéressante pour quelqu'un ne connaissant pas le cinéma de Dolan, toujours empreint de sa patte mais victime de sa structure. Sur un fond nouveau, Ma vie avec… reprend tous ses ingrédients et le place déjà dans la classe des réalisateurs reproduisant toujours le même film (Almodovar, Allen, Burton). Si user de variations sur les mêmes thèmes n'est pas gênant en soi, refaire la même chose pour un moins bon rendu n'est pas pertinent.
John F. Donovan, interprété par Kit Harington (le célèbre Jon Snow de Games Of Thrones), est un jeune acteur rendu célèbre par une série américaine. Il est au sommet de sa gloire, courtisé par Hollywood. Parmi ses fans, un petit garçon anglais avec qui il va entretenir une correspondance pendant plusieurs années. C’est ce garçon, devenu adulte et lui-même acteur, qui nous raconte son histoire. Une histoire marquée par le secret, le mensonge. Xavier Dolan aborde par ce biais des thèmes qui lui sont chers: l’acceptation de soi, la quête d’identité. On retrouve sa « patte »: une mise en scène qui met à l’honneur le jeu et les visages des comédiens, une exploration des rapports mère/fils teintés d’amour et de haine, une BO pop… Le spectateur est touché en plein cœur par ce héros tragique qui ne parvient pas à se libérer de ses chaînes. Le film est un appel à vivre sa vie, sans honte, sans barrière. Il invite chacun à se battre, à ne pas avoir peur de l’adversité et du regard des autres. Une grande profondeur est atteinte car sont posées des questions existentielles et universelles (qui sommes-nous vraiment, quel sens donné à sa vie?) et insiste sur l’importance de la transmission.
J'ai été subjugué du début à la fin par ce film de Xavier Dolan ! C'est même celui que j'ai préféré de ce réalisateur ! Tout y est très juste : la bande-son, le scénario, l'image, la mise en scène, le choix des acteurs ainsi que leur jeu... TOUT m'a plu ! Je ne comprends d'ailleurs terriblement de mal à comprendre les critiques négatives à son sujet. J'ai même dû rester dans la salle de cinéma jusqu'à la fin du générique, le temps de pouvoir m'arrêter de pleurer ... C'est dire la vive émotion que ce film a déclenché en moi. Et c'est aussi cela, le rôle du cinéma. Alors un grand merci à Xavier Dolan et ses acteurs pour ce merveilleux cadeau !
"Winter is coming" sur le cinéma de Xavier Dolan. Notre réalisateur canadien préfèré se prend les pieds dans le tapis en traversant la frontière, comme d'autres avant lui. Même si je n'irai pas jusqu'a dire que les producteurs américains ont eu raison de ne le sortir qu'en France afin de s'éviter une humiliation mondiale, force est de constater que le film fait plouf. Dolan aborde ses thématiques habituelles, on commencera d'ailleurs à parler de lubies, questionnement sur le genre, relations mère-enfants forcément compliquées, repas de famille se terminant évidemment dans une hystérie collective, ... avant çà passait, c'était même beau la ce n'est pas le cas. Je n'y ai pas cru une seule seconde, je n'ai eu d'empathie pour absolument aucun des personnages, ce que je prenais pour du génie m'est apparu comme une grandiloquence creuse et vaine. Je suis très content que mon actrice américaine préférée, Jessica Chastain, ait été coupée au montage et ainsi ne participe pas à ce naufrage.
Le nouveau film de Xavier Dolan retrace la correspondance entre un petit garçon et un acteur célèbre américain. Les émotions des personnages font vibrer le spectateur même si certains sortent déçus, trouvant le film trop illustratif et autobiographique. Pour moi, c’est un film touchant, puissant et intéressant, qui représente bien l’importance de la communication par lettres et le besoin d’admirer un modèle pour avancer soi-même.