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Jeanne-marie
20 critiques
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4,5
Publiée le 1 décembre 2019
Je pourrais ecrire des pages et des pages de compliments et d'analyses mais je préfère fermer les yeux et ressentir encore toute l'émotion douce , subtile et forte que m'a donnée ce film. Je regarde les films au hasard sans rien connaitre du scénario C' est comme ça que j'ai connu xavier dolan . Cest une excellente façon d'étre honnête avec soi soi-même et avec les réalisateurs . Depuis j'ai vu et aimé ces films à la folie (sauf un). Alors je dis allez voir ce film . Je ne sais pas oû car chez moi il n'est pas passé. Je l'ai vu sur dvd . Magnifique . Tout est magnifique . Bravo .
Troisième film vu de ce réalisateur mis en avant sur des rails, du bien après Mommy, moyen Juste la fin du monde et en dessous. Sa première réalisation en langue anglaise ne possède de différence avec sa filmographie francophone. L’actrice effacée du montage par le cinéaste dans son dernier produit, le cadre est idéal pour raconter le star system, les paparazzis prennent leurs clichés de ces célébrités, c'est connu avec les people magazines.
Un enfant chic qui envoie des lettres d’admiration à son idole, l’impact est profond que ça a sur sa vie, petit fan de Leonardo veut toucher les étoiles et non l’inverse, des signatures d'autographes comme trophées. Le synopsis est une éternité d'histoire d’actrice millenium, l’interview exclusive après la gloire déchue tragiquement tel un roman de scénariste puis un grand bond en arrière, beaucoup d'audace suffisant aux goûts d’écoute pop-rock FM.
Plus de Céline Dion, du Lifehouse, pas de dispute entre personnalité du show-business, c'est une réalisation personnelle signée Xavier Dolan jusqu'à l'entourloupe final, l’adulte interviewé par sa collègue n’était qu’un enfant.
Il est des réceptions critiques qui, par un consortium tacite, décident d’enterrer une œuvre en raison des difficultés inhérentes à sa réalisation et à son montage, en raison d’une divergence d’opinion à l’égard d’un artiste qu’on refuse de voir délaisser son Québec natal pour les États-Unis, en raison de son ambition d’affronter le récit biographique mythifié et mythologique, de s’essayer au romanesque dramatique. Ma Vie avec John F. Donovan fait un pied-de-nez aux bulles colorées qui constituaient l’une des caractéristiques du cinéma de Xavier Dolan pour se concentrer sur l’envers du décor. Aller voir au-delà de l’écran, derrière les paillettes. S’agriffer à la solitude d’un acteur qui, en vendant du rêve à des millions de spectateurs, semble s’être perdu en chemin. Si nous traversons les flashs des photographes, si nous dépassons les néons d’une boîte de nuit branchée, c’est dans des îlots de solitude que nous nous engouffrons, à l’instar de la chambre d’hôtel qui raccorde l’individu aux solitudes environnantes. L’hôtel comme somme de pièces et de portes, de solitudes aussi. Donovan recouvre là le sentiment d’appartenir à une communauté. Il y a la baignoire pleine de mousse, souvenir de l’enfance. Ou cette table placée au beau milieu de la cuisine d’un petit restaurant. Ces lieux isolés obsèdent et inspirent l’artiste qui, par l’intermédiaire de l’écriture épistolaire, trouve le moyen de se dire, de s’inventer pour mieux s’explorer. Car l’essentiel ne réside pas dans la véracité d’une correspondance entre John et Rupert, davantage dans la relation de synchronicité qui se construit entre deux personnages unis par les pouvoirs de la fiction à exprimer la souffrance. En multipliant les focalisations et les ellipses, en suturant des lieux et des âges, Xavier Dolan change son montage en art du rapiéçage nostalgique où le souvenir ainsi revivifié explose en bouche et dans l’esprit de l’auditrice. C’est également l’occasion pour le cinéaste de se dire, de projeter ses fantasmes, ses espoirs et ses angoisses comme au carrefour d’une pluralité de chemins tant spatiaux que temporels. Dès lors, le film épouse la structure muable et amovible de la restitution d’une mémoire : tout repose sur l’acte de transmission, sur la puissance figurative de la parole enregistrée sur cassette avec ses mots et les images qu’elles façonnent. Œuvre sur le langage verbal et cinématographique – ou la capacité imagogène de la parole à engendrer de la fiction – Ma Vie avec John F. Donovan embrasse l’humain dans sa polyphonie et sa complexité fondamentales. Ce faisant, il touche au cœur. Et bouleverse à jamais.
Pare-Ëtre tout réussir ma se perdre soa même.... beau, tendre, simple.... sur fond de bande son ... exceptionnelle tout y est, comme d'hab ! casting de rêve Dolan.... prend ta claque !
Avec de l'assurance et une sincérité dans ses valeurs et sentiments, garder son style poétique en échappant aux négatifs cœurs de pierre est la meilleure idée que Xavier Dolan pouvait avoir. Cette réalisation englobe toutes ses plus belles plumes antérieurs pour en faire une histoire aussi complexes que véritable. Le rôle des femmes et de leur amour maternel est un sujet qui ne connaîtra aucune limite et ne se démodera jamais. Pouvoir retranscrire dans le cinéma ces larmes cachés et isolés en nous tous interprété par un casting aussi charmant que charismatique arrose les yeux de plaisir. Les surprises scénaristiques ont fonctionné chez moi avec une légère douceur. Pouvoir dédramatiser et rendre futile les activités superflues et dérisoires au service de la recherche de soi, de l'amitié, la famille, l'éducation et le pouvoir des mots me fait écho dans un contexte délicat où l'on nous pousse tous à abandonner ce que nous possédons abstraitement pour des biens matériels ou de propriété.
J'admire sa passion pour l'être humain, son respect pour la femme et la mère de famille, son espoir dans l'amour dans un triomphe certain, pour sa banalisation de l'homosexualité et bien sûr pour la beauté des images.
Je mets un point d'honneur à l'ouverture qui est proposé pour imaginer la vie des nombreux personnages. Où de simple regards et quelques mots nous laissent comprendre très simplement quels sont les tourments de chacun.
Ce qui m'a étonné le plus dans ce film, et qui m'a accroché dès le début, c'est une forme de nostalgie dans la manière de filmer, dans le montage, la pellicule. Cela donne une impression que le film a été fait dans les années 90-2000 (je dis ça positivement). Et de ce fait, cela sert l'histoire qui se déroule en partie dans les années 2000. Je trouve que cela augmente le ressenti des émotions des personnages. En commençant ce film, je m'attendais à ce qu'il soit trop ambitieux et parte dans tous les sens, et j'ai vraiment été surpris par la sobriété, je trouve qu'il est très bien construit et que cela permet de mettre en avant le jeu des acteurs (Jacob Tremblay y est époustouflant).
Le jeu de bons, de parfois très bons interprètes, ainsi que de belles images et de la belle musique... bref, tous les éléments qui font un film, mais là pour le coup, ne suffisent guère à nous transporter dans la direction que le réalisateur aurait j'imagine souhaitée, celle de notre approbation unanime devant un tel génie ! Pas sûr ce film là Mr Dolan, désolé, en tout cas pas pour moi ! Pas devant ce film sans relief et au scénario insipide, car le chemin fût long et ennuyeux, avant qu'enfin, au terme de 2 heures interminables, le générique de fin défile sous mes yeux embués de fatigue... 2 étoiles donc, une pour le jeu des acteurs(trices) et l'autre, pour les belles images et la belle musique !
par cette histoire relatée, Dolan explore la condition du vedettariat et le sentiment de solitude voire de chute d'une star. on retrouve également les rapports mère-fils qui lui sont chers et ces moments de grâce, suspendus dans le temps qui caractérisent son cinéma. même si le scénario manque quelque peu de force, son casting de choix est au service d'une œuvre intemporelle.
Ma vie avec John F. Donovan est une forme de plaidoyer en faveur de l'identité, de la tolérance, et le sens de l'acceptation de la différence.
Des moments jouissifs - d'une intensité rare - qui ressemblent plutôt à une sublimation de la puissance libidinale dans un acte de pure libération créatrice que l'auteur investit sur un fond d'esthétisme assez subtil, qu'il manie avec élégance, dans des scènes d'une violence fracassante!, que les échos qui en jaillissent vous prennent à revers!.
Un film très psychanalytique, qui confronte la passé au devenir de son auteur, avec comme point d'encrage des thématiques qui lui sont chers: des obsessions ! pour ainsi dire, telles-que précocité, relation à la mère, amour impossible, quête identitaire..., qu'il décrit avec une sincérité tantôt naïve, tantôt ludique! (pas dans les sens péjoratif), appuyé par son co-scénariste Jacob Tierney. Un film au propos engagé et personnel qui renoue avec un lyrisme qui parle bien de son auteur. En somme une fresque intimiste qui en cache plus qu'il n'en dévoile, sans se perdre dans la complexité des affections enfantines qui ont manifestement bâti la personnalité de ce jeune cinéaste sensible et inquiet de pouvoir allier sa vie et sa carrière conjointement et avec intégrité sans revêtir un masque qui ne lui appartient pas. Il faut admettre qu'il s'agit là! d'une proposition cinématographique assez audacieuse! qui reflète chez Xavier une maturité politique, dont les retombées psychologiques du récit posent un réel problème lié à la fracture identitaire.
Ma vie avec John F. Donovan c'est aussi une fresque initiatique bouleversante sur les mécanismes de Hollywood. Dolan adopte une posture plus ou moins périlleuse, qu'il pense pouvoir bouleverser l'instinct d'Hollywood à la standardisation et l'uniformisation plus connu sous le concept américain de star-system assez évocatrice des principes ''fondamentaux'' de la démarche hollywoodienne.
Mention spéciale à Jacob Tremblay (ce petit est un génie!) il éclipse tout sur son passage, et ce malgré son jeune âge. Même l'excellente Natalie Portman ne lui résiste pas. Enfin, un film épique, touchant, et bouleversant, qui vous marquera l'esprit à jamais.
Comment ne pas accrocher à ce film?...La narration d'un enfant devenu adulte sur l'histoire d'un comédien adulé (dont on ne connaissait finalement pas grd chose)...Je comprends pas comment j'ai failli passer à coté d'un tel chef d'œuvre , une intensité des émotions , une profondeur dans les cadrages des personnages (on reconnait bien la patte de Xavier Dolan) ,le choix de la musique est juste . L'histoire en elle même entre cet enfant captivé par cette star de l'écran mal dans sa peau est tout simplement écrite au plus juste. Merci pour ce moment passé ...un film qui ne nous laisse pas (encore une fois) indifférent.