Green Room (2015
Les membres d’un groupe de rock punk se retrouvent malgré eux témoin d’un meurtre, et devront survivre aux agressions d’une communauté de Skinhead.
Le groupe méconnu The Ain't Rights décide en dernier recours d’aller jouer dans un club paumé d’une région reculée de l’Oregon. Ils ne s’attendaient cependant pas à se retrouver au milieu d’une bande d’extrémistes. La situation bascule lorsque le groupe découvre un meurtre dans les loges.
Essayant d’appeler la police, ils seront obligés de s’enfermer, alors que Darcy, le propriétaire, arrivera et essayera de régler la situation… par tous les moyens.
Bien que le groupe cherche à prendre contact avec la police, afin de faire la lumière et la justice sur le crime, Darcy ne cherche qu’à couvrir la situation, quitte à se débarrasser de ces gêneurs.
L’élément déclencheur arrive rapidement et sans mise en garde permettant à l’histoire de se lancer immédiatement. La tension est construite instantanément, et grâce à la mise en place préalable des risques et des comportements des personnages, nous ressentons très vite les risques et les enjeux de cette situations tendues et dangereuses. Les penchants extrémistes de Darcy couplé à l’environnement social instable permet au film de dégager un sentiment de dure réalité, qui fait que chaque acte ou action violente résonnait encore plus fort que des litres d’hémoglobines dans un simple film de zombie ou d’un bête film d’action grand public. Chaque coupure, chaque tire, de par le coté prenant et par le très petit nombre d’arme et de munition, a un impact et des répercussions importante et marquante. La narration appuis progressivement, et au fur et à mesure, la situation semble sans issue pour les protagonistes. C’est direct et ne propose pas beaucoup, avec quelques légers retournements.
Les éléments d’intrigue sont également livrés au fur et à mesure, mais certains moments trop longs et trop calmes casse réellement le rythme. J’avais envie de dire « je m’en fous ! Qu’on passe à la suite ! ».
Le cadrage est rapproché, ce qui donne constamment un sentiment d’oppression car on ne voit pas ce qu’il se passe hors du champ, et on est plus proche des situations, des peurs, des angoisses, de la tension des personnages. L’éclairage utilise beaucoup de contraste, ce qui rend ce club malfamé encore plus angoissant.
Anton Yelchin est bon dans son rôle. Il donne à son personnage Pat les émotions lorsqu’il est confronté à des peurs, lorsqu’il essaye tant bien que mal que de garder le courage ou bien lorsqu’il souffre le martyr.
Imogen Poots incarne Amber, un autre témoin de la scène, mais au caractère vengeur et à la limite de la cruauté. Elle saura nous surprendre aussi bien par son bon sens, que par ses actions.
Patrick Stewart était Darcy. J’ai trouvé très agréable que de le voir jouer ce rôle paternelle vis-à-vis de sa communauté, avec des paroles plein de (fausse) chaleurs, mais en étant également calculateur et un manipulateur suave.
Un thriller sympathique, jouant principalement sur l’ambiance et la tension.
7,5/10