"Beyond Skyline" est le prototype même de la série B sans ambition et sans intérêt. Pourtant, malgré de sérieux défauts d'écriture
(le duo père-fils cliché entre alcoolisme et arrestation; l'absence totale d'émotion à la mort de Trent; Une connexion foutraque avec le premier volet dégueulasse)
et un mélange très bordélique de références en tout genre
(V, Falling Skies, Independance Day, Starship Troopers, Pacific Rim, etc...)
, la première moitié n'est pas désagréable, introduisant l'invasion initiale (problème dans le métro, lumière bleue qui aspire les humains) et la découverte bien crade du vaisseau
(humains transformés en soldats, cerveaux arrachés)
dans un déluge d'effets numériques corrects. C'est par la suite que ça se gâte sérieusement
(l'arrivée en Indonésie est le début de la catastrophe)
, quand tous les ingrédients du navet sont présents, soit des dialogues affligeants de médiocrité, un casting pourri (Frank Grillo en tête), un scénario complètement débile
(le bébé qui grossit trop vite, la transfusion, la jeune survivante, l'idée très Matrix de la culture et de la récolte d'humains, le sacrifice dans le champ de mines)
et de l'action sans cervelle
(des arts martiaux, du gore avec bras arrachés, des aliens qui savent pas se battre)
desservie par des effets numériques nettement moins convaincants et des décors qui étrangement restent intacts (on est loin des destructions à la Transformers). "Beyond Skyline" m'a donné le coup de grâce avec
le bêtisier final dispensable
, qui montre juste que ce film est intéressant uniquement pour ceux qui le tournent, pas pour ceux qui le regardent. La réalisation de Liam O'Donnell est plutôt quelconque (la séquence finale est sans relief) et traduit la manque d'envergure du projet. Au final, même avec pas mal de second degré, difficile d'apprécier ce "Beyond Skyline" complètement azimuté, qui part de pas grand-chose et se délite rapidement jusqu'à toucher le fond.