« Lolo » signé July Delpy m’a fait de suite penser à « Cyrus », signés par Jay et Mark Duplass. Le pendant de Dany Boon, John C Reilly ; de July Delpy, Marisa Tomei et de Vincent Lacoste, Jonah Hill. July Delpy connaissait-elle le film ? Apparemment pas, puisqu’elle s’inspire d’une plaisanterie qu’elle aurait eu avec sa co-scénariste. C’est ce qu’elle dit. A moins qu’elle ne veuille pas avouer que c’est un remake. Je n’irais pas jusqu’à évoquer un pompage ! « Cyrus » avait un léger coté effrayant sous le vernis de la comédie. Ici avec « Lolo », ça reste purement une comédie. Le tronc commun reste le même : le fils sur-protégé, amoureux de sa mère n’accepte pas l’intrusion d’un « père ». Tant que sa mère aime par hygiène, ça passe, mais ce qui est inacceptable c’est de ramener l'homme à la maison pour y partager sa vie. S’ensuit toute une batterie de ruses pour se débarrasser de l’intrus. Evidemment, en un premier temps, la mère ne se doute de rien, et en un deuxième temps, quand on lui met devant le fait accompli, elle est dans le déni et… A vous de découvrir. « Lolo » me fait aussi penser à un autre film, cette fois français : « Chic !». Si le personnage de July Delpy n’est pas trop immergé dans le monde de la mode, il reste son phrasé, son artificialité, plus prononcé chez son fils. Et la sempiternelle opposition primaire entre la province et Paris. Dans « Chic !» Eric Elmosnino, paysagiste, passait pour un plouc aux yeux de Marina Hands, ici c’est Dany Boon aux yeux de July Delpy. Tous les poncifs inhérents au milieu de la mode ne nous sont pas épargnés. Ce n’est sans doute pas un cliché, c’est certainement une réalité inévitable et incontournable. Bref, un film très standard, qui n’apporte aucune nouveauté, aucune originalité. Un film de plus au rayon de la comédie française passe-partout, inoffensif, balisé et qui a le mérite de se dissiper assez rapidement de la mémoire.