Derniers Avis : Made in France - Page 3

L'actualité de ces dernières années confère à ce film une résonnance particulière. "Made in France" nous renvoie en pleine face la réalité de notre pays, avec la présence d'extrémistes prêts a tout, motivés pour passer à l'action. Les mots et discours de ces radicaux sont durs. Ce qui est intéressant ici réside dans les personnages, pour la plupart pas issus de l'immigration, ce qui représente une certaine réalité, qui fait froid dans le dos. Un petit bémol toutefois sur le final, hélas peu crédible et bâclé, et qui aurait mérité un meilleur traitement, alors que le film tenait la route jusque là.

Ce film est prémonitoire aux événements terroristes qui ont frappés la France. J ai adoré le personnage de Sam qui s'infiltre dans le milieu djihadiste,sans plus rien contrôler et qui peut à peu s enlise et ne sait plus comment faire pour en sortir

Un bon film d'actualité sur le terrorisme en France. Ses conséquences, ses origines et conflits au milieu une religion et des gens manipuler par de simples mots.

Un film prenant avec un suspens où le spectateur se demande ce qu'il va arriver au journaliste. Des moments un peu gros mais bien prenant. C'est l'histoire d'un homme qui intègre une mosquée clandestine pour arriver à dénicher le scoop sur le djihad.

Bonne introduction sur le thème de la radicalisation malgré quelques clichés et quelques errements dans les profils mais relativement bien documenté.

Un film qui manque totalement de crédibilité et sombre dans le grotesque à la fin. Les personnages n'ont aucune épaisseur psychologique et leur basculement dans le terrorisme ne fait pas l'objet de la moindre tentative d'explication. Le converti est franchement ridicule, quant au journaliste infiltré, interprété pourtant par l'excellent Malek Zidi, on a du mal à le prendre au sérieux. Si on ajoute les nombreuses incohérences et invraisemblances du scénario, par exemple ces djihadistes qui ne cessent de se filmer, on obtient un produit du niveau d'un médiocre téléfilm, mais politiquement très correct et au goût du jour. Boukhrief n'avait sans doute ni l'ambition ni le talent suffisants pour traiter un tel sujet.

Un film malheureusement qui nous touche après ce qui s'est passé dans notre pays et dans d'autres pays.
On y apprend des choses, Les acteurs sont très justes .
A voir absolument

Un acteur révélé, le magnétique Dimitri Storoge, et un assez bon polar, rendu terriblement troublant par le contexte extérieur.

Le film repoussé à deux fois à cause des attentats de janvier et novembre 2015, s'est finalement vu l'accès interdit dans les salles obscures. Pourquoi? A cause de la tension sociale? Ou par peur de recevoir un nouvel attentat sur la tronche? On ne blâmera pas les distributeurs qui ont bien fait d'être prudents. Seulement, après avoir vu ce que "fabrique" la France (le titre est très ambigu), on ne peut que considérer ce film comme indispensable, au vu de l'actualité, mais aussi de certaines failles qui ont plus à voir avec l'éducation qu'avec la politique. L'histoire, c'est un journaliste qui infiltre une mosquée clandestine pour démanteler un attentat que s'apprêtent à commettre quatre jeunes hommes radicalisés. Au fur et à mesure de son enquête, Sam va se retrouver coincé dans une spirale infernale, coincé dans son jeu de faux-semblants qu'il devient obligé de perpétrer à cause de la police qui, sans nom ni évènement, ne peut rien faire pour lui. Même si la forme du film glisse plus vers le thriller sociétal que vers le documentaire, son réalisateur Nicolas Boukhrief a eu l'intelligence de ne pas être inquiétant en évitant le discours populiste (celui selon lequel tous les musulmans sont des candidats probables); il a choisi de renseigner son public, de lui montrer comment fonctionne des microcosmes dont on entend parler que quand ils déclenchent des horreurs. Et surtout, il montre que le terrorisme n'est pas une affaire de religion: l'islam est instrumentalisé pour justifier le racisme et la violence, alors que dans son fond idéologique et religieux, il n'a rien à voir avec la dictature. D'autan plus que les quatre fanatiques espionnés par Sam ne sont pas musulmans (du moins pas dans la foi ou dans les idées) et ne parlent presque pas arabe. On les voit d'ailleurs hésiter avant de passer à l'acte, se demander si La parole de Dieu est bien celle de massacrer des populations. Il y en a même un qui ose lancer à Hassan, le chef du groupe: "T'es qui, toi, pour savoir ce que Dieu nous dit de faire?" La question lucide sur la barbarie des hommes soi-disant "légitime". Made in France est fascinant, on prend un intérêt coupable à être captivé jusqu'à la fin. Le regard qu'il jette n'est ni de gauche ni de droite: c'est un regard lucide qui nous donne un coup de poing dans le ventre.

Froid dans le dos, tout le déroulement du film rappelle inlassablement les derniers événements qui nous touchent depuis 2 ans... Après, il manque un peu plus d'analyse sur les causes qui poussent à la radicalisation. Mais dans l'ensemble la mise en scène est bonne et le suspens présent... Un film qui aurait mérité un meilleur contexte pour sa diffusion.

J’étais tombé sous le charme de l’un des premiers films du réalisateur, « Le Convoyeur », en 2004 puis j’avais été quelque peu déçu par son film suivant « Cortex » en 2008 et je m’étais éloigné de ce réalisateur. Ce film nous a réconciliés. Cette cellule de terroristes made in France est plus vraie que nature, dépeignant parfaitement la jeunesse en manque de repère, manipulable à souhait, et en attente d’un sens à leur vie bancale. Chapeau à Dimitri Storoge dans le rôle du chef de cellule car son interprétation fait froid dans le dos.
Ce film a été tourné avant les attentats de Janvier 2015 et avait une sortie programmée juste après les attentats de Novembre 2015 avant que le distributeur ne le déprogramme pour le sortir en eCinéma. En effet, il a dû juger que l’actualité, encore chaude, des attentats n’était pas propice à ce que les spectateurs puissent savourer cette fiction avec le recul nécessaire. L’affiche initiale, avec une Kalachnikov superposée à la Tour Eiffel, était très réussie. Dommage qu’elle ait laissée place à une affiche beaucoup plus sobre avec la Tour Eiffel seule lors de sa deuxième et réelle sortie. « La Désintégration » de Philippe Faucon, sortie en 2012, allait plus loin dans l’explication des causes du terrorisme Made in France. Les deux films se complètent cependant très bien.

Made in France est d'abord un film béhavioriste qui ne cherche pas, à l'exception d'une scène inutile, la moindre explication au comportement d'endoctrinement des personnages. Certes, Nicolas Boukhrief expose tous les cas de l'entrée de ces jeunes en guerre, le jeune black cherchant à accomplir une vengeance personnelle, le gaulois qui change de religion, le jeune à l'agressivité mal contrôlée, le meneur au regard reptilien, froid et manipulateur et celui qui immisce dans le groupe. Made in France a le mérite d'être très bien interprété, sans emphase ni pathos. La mise en scène, lorgnant vers le genre hollywoodien, est assez efficace, sans surprise mais assez spectaculaire. Le cinéaste donne de la belle couleur et de la jolie lumière ocre aux scènes nocturnes. D'ailleurs une des scènes de nuit évoque les films dont l'action se joue sur les hauteurs hollywoodiennes. Le scénario, parfois convenu, donne à voir de belles surprises vers la dernière demi heure. Le film est un thriller efficace assez professionnel à qui il manquerait peut être quelque chose. Made in France s'inspire nettement, de par son intrigue, et sans attendre son niveau, de Schock Corridor de Samuel Fuller où un journaliste, afin de décrocher le prix Pulitzer, intégrait une clinique psychiatrique afin de résoudre une affaire criminelle. Malheureusement, la toute fin de Made in France est trop convenue et s'achève platement. Un film dont on se souviendra plus par le contexte du moment où il devait sortir que par sa qualité intrinsèque, non négligeable.

Un film faisant l'actualité suite aux attentats de 2014 et 2015. Un film culte? non. Par manque de mise en scène réussie, le film n'est et ne sera pas un classique.
Un film qui doit etre vu ? Non. Pas forcement. Le fond est intéressant dans le fait de suivre , d’intégrer un cellule de terroristes en france, leur fonctionnement, leur manière de penser. Mais la forme est expéditive, les dialogues sont bâclés, et les rebondissements ne font pas de made in france un grand film sur la haine.
A voir par curiosité, par rareté car des projets comme celui ci est dur , très dur à monter. Mais en toute objectivité, en oubliant les actualité de la france, made in france n'est qu'un petit film acceptable.

Thriller efficace grâce à l'importance extrême de son enjeu, et à son rythme. C'est captivant jusqu'au bout, même si l'on peut regretter le fait que le film ne creuse pas assez l'aspect psychologique des personnages. Malheureusement, il ne répond pas vraiment aux attentes que le spectateur pourrait avoir après les drames de 2015. Mais on ne peut évidemment pas en tenir rigueur aux scénaristes et réalisateurs, le film ayant été achevé avant même les événements de janvier. Il est alors logique que sa sortie ait été annulée. Mais même si l'on n'obtient pas une entière satisfaction, ce film est très agréable à regarder grâce à une certaine intensité dans la quasi totalité des scènes.

L'annonce préalable au film indiquant qu'il a été réalisé avant le tragique mois de janvier est stupéfiante. Je suis sorti assez bouleversé de la salle. Je ne cesse pas de m'étonner qu'au nom de dieu, on puisse ainsi commettre l'irréparable. Il y a vraiment quelque chose de déréalisant dans le terrorisme, une sorte de folie furieuse, amorale, mais se réclamant curieusement d'une morale supérieure. C'est véritablement la défaite de la pensée : agir, plutôt que réfléchir. Combattre plutôt que débattre. Ne surtout pas penser. "Made in France", c'est vraiment à traduire littéralement en faisant tombé le "e" : "mad in France". Fou, furieux, cinglé, dingue, détraqué en France" ! Quoique, comme il a été avancé parfois après la tuerie de novembre ou de janvier, associer ces tueurs à des fous, c'est faire outrage aux malades mentaux.