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Marceau G.
389 abonnés
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2,0
Publiée le 10 février 2016
Drôle (enfin, façon de parler) d'histoire que les liens de ce film avec l'actualité. Réalisé avant même les attentats de Janvier 2015, "Made in France" devait sortir sur nos écrans le 18 novembre dernier - mais c'était avant que surviennent les massacres du vendredi 13. Suite à cela, la sortie du film au cinéma devint limitée, puis incertaine, déplacée de quelques mois, avant d'être définitivement annulée et réduite à la VoD, au vu du sujet, jugé trop brûlant. Réalisé par Nicolas Boukhrief, le long-métrage nous conte les péripéties d'un journaliste musulman infiltré dans une cellule djihadiste. Le propos du film n'est pas vraiment politique, il se veut plus "éducatif", informatif. Et si il y a un point sur lequel il est véritablement pertinent, c'est sur sa représentation de l'accès au djihadisme : la rapidité à se radicaliser, la facilité à s'organiser, et la frontière infime qui existe entre la passivité de ces personnes et leur passage à l'acte. Malheureusement, Nicolas Boukhrief préfère traiter son sujet à la manière d'un film de genre… Il n'est de plus pas aidé par ses acteurs, peu inspirés et mal servis par des dialogues déplorables. Le scénario quant à lui semble avoir été taillé à la va-vite, impression accentuée par le hachage impromptu de ce montage ridicule. La mise en scène, plutôt plate, ne permet pas à ce "Made in France" d'être plus qu'un thriller dérisoire au propos pompeux.
Ce film a été tourné avant le massacre dans « Charlie Hebdo » prévient un carton, relayé par un second avertissement sur l’interview des bonus réalisé avant les attentats du 13 novembre. Nicolas Boukhrief n’est pas un visionnaire mais un témoin de son temps qui depuis plus de trois ans travaillait sur le sujet de l’intégrisme, la radicalisation… On peut évoquer de nombreux thèmes à partir de cette filière que le réalisateur exploite avec beaucoup de circonspection, ne jugeant jamais mais développant une stratégie parfaitement assimilée par les terroristes. Il en fait un excellent thriller tout en ramenant le discours uniforme à des vérités premières sur la manière dont fonctionnent réellement les individus. Au regard d’un processus dévastateur et parfois très haineux, le réalisateur choisit pour son dénouement une voie médiane, presque heureuse pour le spectateur effrayé par une actualité anxiogène. Avis bonus Un entretient très éclairant avec le réalisateur, plus des scènes coupées à voir, mais rien de transcendant pour le film Pour en savoir plus
Un bon film de genre, haletant de bout en bout, qui a le mérite de traiter d'un sujet certes d'actualité mais sensible, interroge le spectateur après le générique de fin. Court, le film souffre toutefois d'un manque d'approfondissement en particulier sur la psychologie des personnages, leurs parcours individuels, restant ainsi toujours un peu à la surface du sujet. Mais pour la partie "action pure", c'est très réussi, toujours captivant, on entre véritablement dans la peau de ce journaliste pris dans une spirale infernale. Les acteurs sont tous impeccables, avec une mention particulière pour l'inquiétant Dimitri Storoge.
L'annonce préalable au film indiquant qu'il a été réalisé avant le tragique mois de janvier est stupéfiante. Je suis sorti assez bouleversé de la salle. Je ne cesse pas de m'étonner qu'au nom de dieu, on puisse ainsi commettre l'irréparable. Il y a vraiment quelque chose de déréalisant dans le terrorisme, une sorte de folie furieuse, amorale, mais se réclamant curieusement d'une morale supérieure. C'est véritablement la défaite de la pensée : agir, plutôt que réfléchir. Combattre plutôt que débattre. Ne surtout pas penser. "Made in France", c'est vraiment à traduire littéralement en faisant tombé le "e" : "mad in France". Fou, furieux, cinglé, dingue, détraqué en France" ! Quoique, comme il a été avancé parfois après la tuerie de novembre ou de janvier, associer ces tueurs à des fous, c'est faire outrage aux malades mentaux.
J’étais tombé sous le charme de l’un des premiers films du réalisateur, « Le Convoyeur », en 2004 puis j’avais été quelque peu déçu par son film suivant « Cortex » en 2008 et je m’étais éloigné de ce réalisateur. Ce film nous a réconciliés. Cette cellule de terroristes made in France est plus vraie que nature, dépeignant parfaitement la jeunesse en manque de repère, manipulable à souhait, et en attente d’un sens à leur vie bancale. Chapeau à Dimitri Storoge dans le rôle du chef de cellule car son interprétation fait froid dans le dos. Ce film a été tourné avant les attentats de Janvier 2015 et avait une sortie programmée juste après les attentats de Novembre 2015 avant que le distributeur ne le déprogramme pour le sortir en eCinéma. En effet, il a dû juger que l’actualité, encore chaude, des attentats n’était pas propice à ce que les spectateurs puissent savourer cette fiction avec le recul nécessaire. L’affiche initiale, avec une Kalachnikov superposée à la Tour Eiffel, était très réussie. Dommage qu’elle ait laissée place à une affiche beaucoup plus sobre avec la Tour Eiffel seule lors de sa deuxième et réelle sortie. « La Désintégration » de Philippe Faucon, sortie en 2012, allait plus loin dans l’explication des causes du terrorisme Made in France. Les deux films se complètent cependant très bien.
Nicolas Boukhrief signe un thriller avec des accents de film de genre dont il tente de maintenir la tension par de multiples doubles jeux. D’abord fiction, Made in France a vu son scénario rattrapé par la réalité. De simple polar décrivant un état des lieux, le film est devenu prémonitoire sans paraître hyperréaliste. Le fait de s’appuyer sur un groupe de jeunes issus de la diversité permet au cinéaste d’éviter soigneusement les amalgames et de délivrer un message positif envers l’islam. Mais Nicolas Boukhrief cantonne trop son long-métrage sur son argument initial, l’infiltration d’une cellule djihadiste. En oubliant ainsi d’interroger les raisons de la radicalisation de ses protagonistes, il ne pare pas Made in France des attributs sociaux attendus. De plus, nous devinons assez rapidement le double jeu du leader interprété par Dimitri Storoge ce qui désamorce l’intrigue orchestrée. Enfin, le finale quasi invraisemblable et le manque de détermination de ces jeunes endoctrinés font de Made in France un film certes rattrapé par la réalité mais surtout dépassée par celle-ci.
Ecrit bien avant les événements du 13 novembre dernier, le film se présente sous la forme d'un thriller puissant, davantage que comme une fiction-documentaire. Malgré des maladresses, Nicolas Boukhrief réalise ici un long-métrage où la prestation de Dimitri Storoge en meneur radicalisé est saisissante. Dommage qu'il soit loin du film choc attendu. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète sur :
J'ai vu ce film en octobre 2024. Qu'est ce qui a changé depuis son tournage ? Ce film était-il prémonitoire ?
Les 25 premières minutes, je ne savais pas si je regardais une fiction ou un documentaire. Puis, j'ai décidé de le regarder comme un thriller, comme une oeuvre de cinéma. Du coup, j'ai eu du mal à trouver ça crédible. Peut être un poil pas assez de budget, sur les décors et les scènes d'action.
Ce que j'ai aimé, c'est l'interprétation. Les mecs ont vraiment l'air d'être amateurs. Sans ironie. Les acteurs sont pros. Leurs personnages un peu pieds nckelés. Des apprentis terroristes. C'est bien interprété. J'ai trouvé que les policiers étaient un peu pieds nickelés aussi, mais bon, je ne suis pas un spécialiste. Au final, je pense que ce film est BIEN, je donne la note de 3;5 Je le conseille.
Décevant... Les personnages nous sont donnés d'emblée. Rien sur leur parcours, leur conversion, leur radicalisation au coeur de la société; alors même que le réalisateur choisit d’intégrer à sa cellule un fils de la bourgeoisie catholique. Il ne reste qu'un thriller tiède et sans grand intérêt. Dommage
Un jeune journaliste indépendant, Malik Zidi, infiltre les milieux intégristes de la banlieue Parisienne. Déprogrammé suite aux attentats en France, le film qui devait sortir en salle le 20 janvier 2016 n'est disponible qu'en VOD; Le réalisateur, Nicolas Boukhrief, passe pour un visionnaire avec cette réalisation en nous plongeant dans l'univers de ces jeunes désoeuvrés et en nous faisant ressentir leurs doutes. Dimitri Storoge en chef de bande est saisissant. Un film coup de poing qui relate à merveille la manipulation subie par ces proies du fanatisme. Par contre,spoiler: la manière dont le journaliste sort indemne physiquement peut laisser dubitative.
film réaliste qui peut être vu de tous(catholiques,athées ,musulmans,juifs); il doit être diffusé dans les écoles avec enseignants, les prisons, les mjc's , sur télévisions ,avec reportages et débats ....ce film est passionnant , captivant, il ne vous laissera évidemment pas indifférent ,ce film est à regarder au plus vite,1h23 pour vous réveiller ...
Le sujet est audacieux et pour le moins casse-gueule, mais N.Boukhrief s'en sort superbement et nous livre une réflexion plein de bon sens; portés par des acteurs remarquables, le réalisateur nous explique (si tant est possible) sans le justifier comment on peut basculer dans le terrorisme. A voir absolument...
Thriller efficace grâce à l'importance extrême de son enjeu, et à son rythme. C'est captivant jusqu'au bout, même si l'on peut regretter le fait que le film ne creuse pas assez l'aspect psychologique des personnages. Malheureusement, il ne répond pas vraiment aux attentes que le spectateur pourrait avoir après les drames de 2015. Mais on ne peut évidemment pas en tenir rigueur aux scénaristes et réalisateurs, le film ayant été achevé avant même les événements de janvier. Il est alors logique que sa sortie ait été annulée. Mais même si l'on n'obtient pas une entière satisfaction, ce film est très agréable à regarder grâce à une certaine intensité dans la quasi totalité des scènes.
Le film fait le buzz.....et il y a de quoi. Terriblement efficace et donc terriblement oppressant, il manque quand même d'une certaine hauteur de vue. Personnages quelque peu caricaturaux, mise en scène un peu linéaire et sans grande imagination, il permet quand même de se faire une idée sur la banalité avec laquelle le mal s'infiltre partout.
[...]Le concept fait froid dans le dos, et ce n'est que le début. Les images font penser à celles que l'on a vu tourner en boucle pendant 2 mois. L'immersion dans la chute de ces jeunes est totale. [...]