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    Au-delà des montagnes
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    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 31 décembre 2015
    Déçue ! Et pourtant j'attendais ce film avec une impatience quasi fébrile... "Au-delà des montagnes" est bcp trop surligné, pathos et au final convenu pour touché, bousculé, emporté, comme les précédents films de Zhang-Ke.
    traversay1
    traversay1

    3 652 abonnés 4 879 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 décembre 2015
    Analyste sans concessions de l'évolution de la société chinoise, entrée avec fracas dans le monde capitaliste, Jia Zhang-ke remet le couvert avec Au-delà des montagnes, film en trois segments, en des temps différents de 1999 à 2025. Avouons-le tout net. Après A Touch of Sin, d'une violence et d'une acuité saisissantes, c'est une relative déception. Là où d'aucuns pourront parler de lyrisme, on peut voir aussi une certaine mièvrerie, qui commence déjà par ses leitmotive musicaux. Les trois parties sont reliées entre elles par ses personnages principaux, à l'évolution très différente, mais aucune ne suscite vraiment l'adhésion, et surtout pas la dernière située en Australie et dans un proche futur. On retrouve bien la patte de Jia de temps à autre mais l'ensemble parait comme édulcoré (problème de censure ?) et presque banal avec quelques coquetteries esthétiques gratuites en sus.
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 154 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2015
    La Croisette au mois de mai, le réalisateur chinois Jia Zhang Ke commence à bien la connaître ! Ne serait-ce que ces trois dernières années : en compétition avec "A Touch of Sin" en 2013, Prix du scénario, membre du Jury en 2014 et de retour à la sélection officielle en 2015, en compétition, avec "Au-delà des montagnes". Une présence en compétition qui, cette fois ci, ne lui a rien rapporté mais une présence à Cannes qui lui a permis de recevoir en mains propres Le Carrosse d’Or 2015, la récompense décernée chaque année par la Société des Réalisateurs de Films, dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, à un cinéaste choisi pour les qualités novatrices de ses films, pour son audace et son intransigeance dans la mise en scène et la production. A 45 ans, Jia Zhang Ke continue de s’interroger sur le devenir de son pays. Cette fois ci, il va même jusqu’à situer la 3ème partie de son film en 2025, sans que, pour autant, on puisse parler de film d’anticipation. On ne peut que se féliciter de voir Jia Zhang Ke abandonner les effets d’hyper violence empruntés à Takeshi Kitano et Quentin Tarantino, effets qui n’ont pas leur place dans son cinéma et qui avaient plombé "A Touch of Sin". En mariant cette fois ci son cinéma social à la romance et au mélodrame, Jia Zhang Ke se rapproche de Zhang Yimou dans le style tout en continuant son observation critique de la Chine contemporaine.
    Christoblog
    Christoblog

    835 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2016
    Le temps qui passe. Les occasions manquées. La musique, le souvenir.

    Jia Zhang-Ke est le chantre de ces subtiles variations autour du même thème qui revient sans cesse : en quoi pouvons-nous contrôler notre vie ?

    Quelle logique causale unit ces moments d'insouciance vécus à 20 ans dans un monde ancien, et le présent de vieillards isolés dans un monde futuriste ?

    A travers son élégie douce et funèbre, et au fur et à mesure que l'écran s'agrandit et que l'image s'embellit, la réponse apparaît : le poids écrasant du temps annihile les tentatives de rapprochement.

    Tao aurait pu faire un choix différent dans la première partie du film, et, en un instant, donner une toute autre inflexion à sa vie. Mais le destin en a voulu autrement.

    Au-delà des montagnes n'est peut-être au final que cela : l'examen minutieux et sublime des plus tristes possibles. L'employée de l'agence de tourisme, dans la dernière partie de quasi outre-temps, détourne d'un mot anodin des retrouvailles possibles.

    Film merveilleux peint sur la fine trame du temps, chronique des occasions ratées, des histoires inabouties et de la dissolution des sentiments, Au-delà des montagnes est d'une beauté iréelle et immensément triste.

    Il ne semble promettre qu'une seule issue : à la fin ne resteront que les chansons pop.

    Et si c'était vrai ?
    dagrey1
    dagrey1

    100 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2016
    "Au delà des montagnes", dernier film de Zhang Ke Ja, réalisateur de "A touch of sin", est un film relatant l'histoire d'une jeune fille et de 2 amis d'enfance entre 1999 et 2025. Tao (la jeune fille) choisira finalement Zhang Jinsheng, ambitieux entrepreneur plutôt que Liangzi, mineur de fond.
    15 ans plus tard, le couple est divorcé, l'enfant unique du couple est confié au père en partance pour l'Australie.
    A défaut d'être aussi violent et percutant que son précédent film, Le réalisateur signe cette fois une histoire désenchantée et universelle, portrait de l'évolution du monde d'aujourd'hui, des trajectoires individuelles et du déracinement. Le film est une série de photos instantanées, prisées sur une durée de 26 ans des principaux protagonistes de cette histoire. On perçoit parfaitement la sensibilité du réalisateur et son recul. Il déclarait lui même dans une interview récente que les années passant, la maturité le conduisait à avoir une approche plus en recul et nostalgique des sujets concernant la Chine d'aujourd'hui; c'est le cas dans "Au delà des montagnes".

    A noter coté bande originale, la reprise du duo électronique Pet shop boys: Go west...tout un symbole!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 décembre 2015
    Un film de 2h qui commence par trente minutes dans le milieu populaire des ouvriers d’un coin paumé de la chine, autant dire que je craignais le pire, mais loin de s’arrêter à faire une analyse de société Jia Zhangke nous emmène loin. Le fait de voir les conséquences des choix de chacun quatorze puis vingt-quatre ans plus tard est fascinant. Au final je conseille vivement cette fable moderne, superbement écrit, bien joué et dotée d’un rythme propre qui ne tombe jamais dans le contemplatif ou le somnifère. C’est un vrai grand film ambitieux mais sobre, expérimental et maîtrise à découvrir.
    Lartimour
    Lartimour

    11 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2016
    Voilà un film qui raconte une histoire étalée sur 25 ans, avec des thèmes universels.
    L'histoire commence en 1999 au fin fond de la chine rurale et minière, ce qui permettra de comprendre l'évolution des trois premiers personnages de la première partie et l'histoire de deuxième partie située en 2015 puis la fin remarquable située en 2025.
    Deux hommes, amis de longue date, l'un issu d'un milieu pauvre et travaillant à la mine, l'autre ayant prospéré avec sa station-service, sont tous les deux amoureux de Tao, jeune fille étudiante de la classe moyenne provinciale chinoise.
    Tao finit par choisir l'aisance financière, qui, pense-t-elle, permettra de donner une meilleure éducation à son futur enfant dans ce milieu difficile.
    Mais cela ne va pas se révéler aussi simple. Le père, aveuglé par l'argent dans cette région pauvre, devient de plus en plus autoritaire et mégalomane, et a les plus hautes ambitions pour son fils, jusqu'à partir avec lui, sans la mère, en Australie.
    On en arrive alors à la deuxième partie, centrée sur les difficultés financières et les problèmes de santé de l'ancien amoureux de Tao et la recherche de la rédemption de la part de celle-ci. On ne voit pratiquement plus le père, mais il est omniprésent dans le récit qui montre son autoritarisme vis à vis de son fils et son égoïsme vis à vis de son épouse Tao.
    La troisième partie du film, peut-être la plus importante, étudie le point de vue du fils, expatrié en Australie, qui ne parle plus qu'anglais, qui a perdu sa culture chinoise spoiler: (tout en étant considéré comme l'étranger par ses camarades australiens)
    , et qui à 25 ans se pose des questions sur ses racines et son identité. Ce fils va trouver un soutien auprès de son professeur de chinois en Australie spoiler: (un comble pour un chinois d'origine)
    , expatriée comme lui, ayant elle aussi des problèmes de relation avec sa mère âgée qui est au Canada et son ex-mari. Le point clé est la réaction du fils qui décide de se révolter et d'aller contre l'avis de ce père autoritaire vivant reclus en Australie, jouant constamment avec ses armes à l'instar des américains et tombé dans la déchéance suite à la crise financière. Le film montre qu'un enfant, dont le père lui a fait perdre sa culture, son identité et la relation maternelle, spoiler: (je ne parle pas des problèmes de radicalisation actuels, mais simplement de changement de culture et de rupture de lien avec la mère)
    , doit se poser lui-même des questions et une fois adulte, prendre l'initiative de reconstruire les liens avec sa mère, qui elle, n'a cessé de penser au bien de son fils.

    La mise en scène est remarquable, la réalisation est tout en finesse, avec beaucoup de retenue, mais très efficace.
    L'utilisation du changement de format du film pour montrer le changement d'époque est bien réussie. Le choix de la musique donne une petite note d'optimisme au film.
    Les thèmes de l'amour et du choix de son avenir, de l'autoritarisme du père, de l'éloignement des enfants de la mère jusqu'à la rupture identitaire et maternelle, sont des thèmes universels, vus avec la sensibilité chinoise, mais transposables à toutes les cultures.
    Ce qui est très intéressant dans ce film, c'est l'attitude de l'enfant devenu adulte.
    Cela pourrait être profitable, me semble-t-il, à nombre de cas semblables.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 30 octobre 2015
    Mountains may depart - Un cinéaste entre deux chaises - ♥♥♥

    Chine, fin 1999. Tao,est courtisée par ses deux amis d’enfance, Zang, propriétaire d'une station-service, et Lianzi, qui travaille dans une mine de charbon. Tao va devoir faire un choix qui scellera le reste de sa vie et de celle de son futur fils, sur un quart de siècle, entre une Chine en profonde mutation et l’Australie comme promesse d’une vie meilleure.

    Dès les premières scènes, on retrouve les mêmes thèmes que dans son dernier film, A touch of sin : la collision frontale entre tradition et modernité, la paupérisation ouvrière, l'avènement brutal de l'économie de marché et l'enrichissement obscène des capitalistes sans foi ni loi. Mais cela sera ici vu par l'angle d'un triangle amoureux entre Tao (jeune fille plein de vie), Zang (capitaliste en devenir) et Lianzi (le mineur).

    La première partie de son film est parfaitement maîtrisée, Jia Zhang-Ke joue en terrain connu et il excelle à filmer la transition économique et ses effets dans sa ville de naissance (Fenyang). Les mines, les quartiers ouvriers, les fêtes traditionnelles, les défilés ou les marges industrielles, tout prend sens sous la caméra du maître, qui arrive même à distiller des moments d'humour particulièrement piquants en ces temps-ci, comme après un accident de voiture, quand le propriétaire du véhicule, frimeur, rassure ses amis en leur lançant d'un air assuré: « Tout va bien ! On peut faire confiance à la technologie allemande! ».
    Changement d'époque, changement de lieu et dissémination de l'identité

    Puis de 1989, on passe à 2014, où l'on suivra la génération suivante, en Australie. On voit bien ce que le cinéaste veut traiter avec insistance: le déracinement, la perte de repères, la quête des origines, la rupture familiale. Tous sont des thèmes très lourds et qui mériteraient d'être développés. Mais on sent Jia Zhangke un peu empêtré dans une Australie qu'il ne connaît pas et dont il ne dit rien et dans un futur un peu hésitant et tragiquement nostalgique…

    Certes des scènes sont très tendues et réussies et encore une fois, drôles, comme la discussion père-fils sur la liberté, mais la transition entre les deux parties est trop abruptes et l'on a du mal à les lier et sur la forme et sur le fond et l'on regrette, nous aussi, les villes chinoises qu'il dépeint si originalement.
    Blog Be French
    Blog Be French

    41 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 septembre 2015
    Déjà deux ans auparavant, Jia Zhangke présentait les évolutions sociales de la Chine contemporaine aux spectateurs de la Croisette. Cette année le réalisateur change son aspect filmique, délaissant le thriller de A touch of Sin pour Mountains May Depart, sorte de drame ethnologique. C'est par une surprenante mais jolie scène d'exposition que le film commence, plongeant le spectateur à la fin de l'année 1999. La chanson Go West retentit et s'imposera comme une sorte de ritournelle qui collera à la peau le personnage de Tao, lui créant ainsi une personnalité emplie de sympathie. Ici, Jia Zhangke choisit d'envelopper son actrice Zhao Tao dans une sorte de triptyque qui suit l'évolution d'une famille au fur et à mesure que la Chine se transforme à une vitesse folle ! Très convaincante, l'actrice signe une prestation de haute volée qui confère à son personnage un intérêt vraiment particulier. Si les protagonistes semblent apathiques au premier abord, c'est tout de même leurs regards qui nous signalent les bienfaits ou les côtés négatifs de ce changement fulgurant ! De plus, le film est rempli d'humour, de séquences pleines de second degré, de clins d'oeil contemporains (l'hommage aux disparus du vol MH370, par exemple), qui facilitent au spectateur son entrée dans cet univers. Concernant la réalisation, Jia Zhangke choisit de placer sa caméra au plus proche de ses personnages, jouant sur le découpage de son film et livrant même quelques séquences expérimentales, tel un instant suspendu… Une photographie assez réussie (même si quelque peu basique) finit par conférer un aspect séduisant au film.
    Et si le côté négatif de Mountains May Depart résidait finalement dans ce choix du triptyque ? Car le film est assez inégal dans son rythme et sa construction quand on y repense… Les deux premiers volets (1999 et 2014) sont plutôt intéressants dans leur ambition sociologique mais finissent par nous endormir, tellement ils sont emplis de longueur. Quand au troisième volet (2025), visuellement très coloré et dynamique, il n'apporte quasiment aucune satisfaction cinématographique, si ce n'est pour cette scène de clôture mélancolique qui fait écho à celle d'ouverture. Qui plus est, Jia Zhangke choisit de faire évoluer le format de l'image en fonction des époques, technique tenant ici plus de la coquetterie que d'un réel besoin esthétique. Le film durant près de deux heures, on pouvait bien se permettre de le raccourcir d'une bonne vingtaine de minutes…

    Empli de subtilités sociologiques, plutôt bien réalisé et porté par l'excellente Zhao Tao (qui aurait mérité le prix d'interprétation), Mountains May Depart s'avère être un film plaisant, proposant une réelle réflexion sur la Chine actuelle. Dommage que certains défauts dans sa construction l'empêchent de réellement captiver son auditoire et de transporter son sujet. Jia Zhangke ne tient donc pas toutes ses promesses, mais a le mérite de savoir ouvrir et clore un film avec une poésie toute particulière…

    Retrouvez cette critique sur notre blog BE FRENCH !
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