Mon compte
    Au-delà des montagnes
    Note moyenne
    3,9
    1177 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Au-delà des montagnes ?

    129 critiques spectateurs

    5
    21 critiques
    4
    48 critiques
    3
    35 critiques
    2
    18 critiques
    1
    7 critiques
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 782 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2019
    Zhang-ke nous avait subjugué début 2014 avec l'explosif A touch of sin. Film jamais montré en Chine à ce jour...Il récidive en moins violent, mais avec une réussite autant convaincante dans le genre romance.

    Il tourne en partie dans sa ville natale, un petit village de 350.000 habitants, du coup, on peut trouver des endroits qui ne sont pas bourrés d'une foule compacte! Il fait tourner sa femme, Zhao Tao, insouciante, libérée à l'image de son pays dans les années 90, héroïne involontaire d'un triangle amoureux à trois qui ne peut tourner rond...par définition.

    Zhangke a écrit le scénario et parle probablement un peu de lui, des tensions énormes qui traversent une Chine en plein mutation, et qui ne font que commencer: migrations internes ou émigration vers l'Australie, réussite capitaliste ou vie campagnarde, populations qui ne parlent pas la même langue (les sous-titres peuvent nous faire oublier que si nous on comprend tout, ce n'est obligatoirement le cas entre certains des protagonistes!). Ses acteurs sont épatants, il les cajole et leur fait donner le meilleur d'eux-mêmes.

    Film sur l'amour filial, sur l'amour tout court, sur le temps qui passe. Les thèmes sont universels, et par certain coté, la vie quotidienne des chinois ne nous parait plus si mystérieuse.

    Zhangke est un créateur, ose des oppositions fortes entre musiques discos et ritournelles traditionnelles, et nous change le format de la pellicule durant le film (pour élargir notre vision?), insère des extraits de films qu'il a tourné il y a quinze ans en Chine.

    Derrière l'histoire, il y a des signaux à découvrir, des interrogations restées en suspens, une vraie mine ( pas de charbon celle là!) qui donne au film une solide structure et on comprend mal qu'il soit passé à coté du palmarès à Cannes cette année. A l'inverse de Dheepan, je lui souhaite de survivre à l'épreuve du temps, il le mérite largement.

    "Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà" disait Pascal, voilà qui s'applique aux montagnes de la province du Shanxi. Allez voir ce qui se passe de l'autre coté de la muraille, vous ne le regretterez pas.
    Décembre 15
    Deuxième vision en petit écran. je ne retire rien à la première impression, sauf à souligner la grande palette d'expression de Tao Zhao: décidement une très grande actrice, qui crève l'écran durant la première partie. Un film de garde, décidément.- TV2 septembre 2019
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 janvier 2016
    "Au-delà des montagnes" n'est pas un film chinois, c'est un film universel qui raconte les méandres amoureux et familiaux de plusieurs personnages entre 1999 et 2025. Filmé à la manière d'une rivière comme le Fleuve Jaune, omniprésent, contre lequel la jeune héroïne, Tao, enfonce la voiture de l'homme qu'elle va épouser au détriment du pauvre Lianzi, le long-métrage traverse plusieurs continents, plusieurs époques, plusieurs générations et plusieurs destins. L'amour, le pouvoir, l'argent, et la famille règnent en maîtres dans cette fiction dense, pareille à une tragédie grecque. Toutes ces humanités, tantôt heureuses, tantôt malheureuses, s'aguerrissent aux peines d'amour, et tentent de survivre à la solitude profonde qui les hante. La longueur apparente du film n'est pas du tout un problème. Le réalisateur prend au contraire le temps de regarder ses personnages douter, évoluer, et grandir sans jamais alourdir les dialogues. Le rythme est juste, et échappe à la tendance parfois des films chinois à l'immobilisme ou à l'ennui. Le spectateur est emporté dans cette grande saga, généreuse, où de toutes façons il aura l'opportunité de se reconnaître dans un geste, une parole, un caractère. L'amour est universel et le réalisateur réussit à créer une émotion qui transcende les cultures et les âges. En cela, cette œuvre magnifique est une nécessité poétique et psychologique dont aucun spectateur ne devrait sortir indemne.
    colombe P.
    colombe P.

    134 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 janvier 2016
    J'aime beaucoup les films chinois en général.
    Celui-ci est sensationnel et bouleversant.
    Cela a été un plaisir de suivre l'histoire de cette femme de 1999 à 2025.
    Par ailleurs je souhaite ajouter une précision : une personne a écrit que ce n'est pas logique que le garçon né en 1999 puisse avoir 7 ans en 2014.
    Effectivement. Sauf que le garçon n'est manifestement pas né en 1999. Petit rappel : l'histoire débute en 1999 oui et ses parents vont se marier cette année là voire l'année 2000.
    Mais si le petit garçon a bien 7 ans en 2014 cela veut tout simplement dire qu'il est né en 2007 ! Ils n'ont pas eu leur fils tout de suite après leur mariage mais plusieurs années après.
    C'est simple à comprendre pourtant.
    Arn. A.
    Arn. A.

    2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2016
    Une immersion dans le culture chinoise. Une réflexion sur l'amour et l'amour filial.
    Avec une troisième partie un peu longue...
    Bon film, à voir.
    va A.
    va A.

    1 critique Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 janvier 2016
    Première et deuxième parties superbes, en Chine, format carré car il n'y a de la place que pour deux, puis 16/9 quand la famille s'agrandit... mais troisième partie en Australie très mauvaise. Donne l'impression d'avoir été réalisé par une autre équipe. Scénariste compris. Comedien de la troisième partie insupportable. Symboles grossiers. Fin qui reprend la même image que le début mais de manière ridicule.
    Jonathan M
    Jonathan M

    135 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 janvier 2016
    Jia Zhang-Ke change de registre. "A touch of Sin" était inconditionnellement violent. La barbarie de la contrée chinoise laisse sa place à une autre forme de violence : conjugale et sociale. La scène d'ouverture est assez ridicule je dois dire, pour ensuite rentrer dans cette épopée en trois séquences. Les scènes sont belles et justes, mais je n'y crois pas. Le cinéaste chinois à la chance d'avoir un très beau cadreur, certains plans sont saisissants. Et si on veut être tatillon, un fils qui naît en 1999 ne peut pas voir 7ans en 2014.. Après je dis çà, ..
    Extremagic
    Extremagic

    71 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 janvier 2016
    Alors c'est le premier Jia Zhang-ke que je vois et j'avais assez hâte de le découvrir en plus le film avait l'air pas mal du tout même si j'étais pas trop convaincu par l'idée de développer toute une partie sur 2025 mais c'était le discours politique qui m'intéressait à la base. Alors finalement en sortant du film je me dis que je suis déçu de ne pas avoir toute une partie sur l'enfance de la mère... mais bon je dirais qu'on s'en fout un peu un sens (c'est juste moi et mes délires). Le film m'a pas mal énervé, j'avais envie de me barrer de la salle à plusieurs reprise tellement les personnages étaient insupportables. Bon il faut dire que le film est assez caricatural en un sens, on a cette critique du capitalisme mais là on arrive au stade de l'absurdité et ça ne m'a pas vraiment fait marré que le père appelle son fils Dollar en un sens ça me débectait plus qu'autre chose et il y a eu plein de scènes comme ça, assez lourdes. De même que la femme est à choisir entre le prolo de base qui bosse à la mine et qui va crever d'un cancer des poumons ou le chef d'entreprise qui va se faire des couilles en or avec de l'argent placé en bourse, j'ai trouvé que c'était trop facile. Mais disons que si les deux personnages masculins sont des imbéciles, jaloux et prétentieux, se la jouant patriarcal en voulant tout imposer et contrôler sans se remettre en question je veux bien que ce soit vrai et sincère mais je ne supporte pas, ça me fout direct en rogne, d'autant plus que je suis très conscient que ça existe. Par contre j'espérais que la femme soit plus forte, qu'elle les envoie bouler quand c'est nécessaire mais non. On ne sait d'ailleurs pas vraiment comment elle en vient à se marier, parce que moi son keum après son chantage je lui aurais foutu une paire de torgnoles et il m'aurait pas revu de si tôt. Même chose ensuite quand son gamin vient, tu parles d'une mère... enfin tout son comportement me mettait hors de moi, j'en pouvais plus de la voir se comporter comme ça d'autant plus que les 3/4 des choses ne sont pas expliquées. Même si j'ai trouvé très juste tout les reproches qu'elle lui fait sur son éducation et tout, le fait qu'il parle une autre langue, ça me parle pas mal mais on est du point de vue du gamin et en même temps on ne connaît rien de ce gosse, on s'en fout de lui... Enfin bref, tout le discours sur cette déshumanisation due au capitalisme m'a pas mal indigné et je déteste ça... genre vraiment, parce que l'indignation ça marche très facilement avec la caricature. Alors forcément j'ai mis du temps à vraiment apprécier le film et puis contre toute attente c'était toute cette partie dans le futur imaginé qui m'a vraiment plu. Alors tout son délire d’imaginé l'évolution de la société et de la technologie, je dirais que c'est pas mauvais mais pas vraiment utile et un peu lourd, pas très subtilement emmené et enfin on a des relations humaines, mais des belles, des puissantes, le père avec son fils, avec sa prof, tout ça est très beau et très bien dosé. Et puis enfin on a cette scène finale avec la mère qui repart dansé sur les musiques de sa jeunesse, j'étais à deux doigts de pleurer tellement c'était beau et intense, mais je pense que le film ne me l'a pas permis, je n'étais pas assez attaché au personnage qui ne faisait qu les mauvais choix, qui avait les mauvaises réactions, je peux comprendre ça mais forcément j'étais pas assez proche d'elle, j'en aurais voulu plus et c'est les deux heures de film derrière moi qui devaient me les donner, mais qu'on ne vienne pas me faire croire que le gamin n'a jamais voulu voir sa mère, ne s'est jamais posé de question, comme si l'un et l'autre n'avaient rien fait pour se retrouvé. Et puis cette scène n'aurait pas du durer aussi longtemps, juste le temps de te faire vibrer et... noir. Je pense qu'il aurait été beaucoup plus fort aussi de rester dans le plan rapproché que d'avoir un plan large sur le lieux alors qu'on devine où on est et que d'autre part on s'en fiche, le lieu n'a pas tant été mythifié que ça, en tout cas pas assez à mon goût. Bon voilà je pinaille mais forcément je ne suis pas rentré dans le film. Alors qu'on se le dise c'est pas mauvais je suis juste déçu et je n'ai aimé que la troisième partie. Ca m'a bien fait bizarre tout de même d'avoir le titre du film en plein milieu. Et puis il y a plein de scènes bien comme celle dans la voiture où ils roulent de nuit, j'ai ressenti comme une sensation toute enfantine des longs voyages automobiles de nuit. Mais trop de choses m'ont énervé et trop peu sont expliquées sans parler de l'aspect caricatural du discours politique qui a au moins le mérite d'être clair de dénoncer certaines vérités.
    axelle J.
    axelle J.

    121 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 janvier 2016
    Film magnifique et bouleversant.
    Une petite remarque : un internaute écrit que quelquechose n'est pas crédible dans ce film, il dit que le chien acheté en 1999 se retrouve vieux en 2014 puis jeune et fringant en 2025.
    Je voudrais apporter la réponse pourtant évidente : au départ en 1999 l'héroïne a acheté un chiot que l'on voit évidemment vieux en 2014. Ensuite le chien que l'on voit en 2025 ce n'est bien entendu pas le même chien ! L'autre étant mort entre-temps, l'héroïne qui aime manifestement cette race de chiens (labrador), a souhaité acheter le même.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 janvier 2016
    Un film digne de ce nom, à la fois très touchant et chaleureux qui nous fait entrer dans une atmosphère tout à fait exceptionnelle, une fois plongé dedans on n'en sort plus. Un père obnibulé par le fric et une mère très à l'écoute et très émotionnelle montre une belle image de la femme. J'ai été un petit peu déçu par la fin mais le reste du film étant simplement magnifique je ne peux que tirer mon chapeau et mettre 5 étoiles!
    Et sinon petit bémol pour les placements de produit Apple qui reviennent fréquemment...
    Anne M.
    Anne M.

    75 abonnés 643 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2016
    Le film se déroule sur trois époques, de 1999 à 2025, d’abord en Chine, pour finir dans une province australienne aseptisée.

    Il raconte les destins croisés de trois personnes, un triangle amoureux, une femme, deux hommes, il raconte un choix peut-être mauvais, la naissance et l »histoire d’un enfant, des relations qui se délitent.

    Le héros de ce film est surtout le temps qui passe, dans une Chine à l’industrie déclinante prise dans la finance, avec une conclusion magnifique.

    Je n’ai pas vu le temps passer, le film est pourtant long. Il reste une saveur de nostalgie, relayée par la chanson récurrente en cantonais qui accompagnait le passage en l’an 2000 au départ.
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 janvier 2016
    Au premier temps de la fresque cinématographique, une naïve jeune fille choisit parmi ses amis, l’homme de « l’élite » et délaisse son prolétaire amoureux.
    L’écran s’élargit : au deuxième temps, le mineur de fond ayant été licencié par celui qui lui a pris sa promise, a retrouvé du travail ailleurs. Il revient au pays, malade, alors que son ancien amour a divorcé d’avec le riche, parti en Australie avec leur petit nommé Dollar.
    Troisième épisode sur écran plus large encore: en 2025, devenu grand, Dollar doit carrément prendre un interprète pour dire à son père bardé de révolvers, son désir de liberté.
    Les trois tableaux décrivant de manière appuyée les méfaits de l’argent, la perte des identités m’ont paru se corrompre au fur et à mesure qu’on approchait d’une conclusion qui tardait, comme les personnages devenus grotesques, sentencieux, réduits dans la séquence d’anticipation à l’état de fantoches, comme on disait dans les années Mao qui ne donnaient guère dans la nuance.
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 377 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 janvier 2016
    D'abord il faut signaler le titre anglais nettement plus beau : "les montagnes peuvent bouger" pourquoi n'a t-on pas traduit correctement ce titre, ?
    Après le film est du genre qui laisse des traces au niveau émotionnel.....C'est une histoire simple ancrée dans le 21ème siècle, c'est un film sur le destin, en trois époques (1999 , 2015, 2025).... spoiler: Juste un vrai "blooper" avec le chien qui a deux mois en 1999, et qu'on retrouve vieux en 2015, mais toujours fringant en 2025,
    Passons, le film est un voyage dans le temps, les deux premières époques en Chine, et la dernière, étonnante en Australie et qui demande au spectateur à la fois compassion et contemplation.....
    C'est un portrait de femme puis de fils qui ne peut laisser indifférent.....La bande musicale est très présente et génératrice d'émotions fortes.....Mariage, enterrement, naissance, amour, le film s'attache à l'essentiel dans des paysages somptueux, dans des villes évolutives avec des personnages en quête d'éternité, un peu comme nous tous qui refusons souvent la réalité.....UN portrait très contemporain filmé avec subtilité et esthétisme.....Un beau film à ne pas rater.....
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 janvier 2016
    La mise en scène sublime du cinéaste va en s’élargissant, délaissant le format 1:33 et les plans serrés pour les immensités australiennes et un format scope. L’interprétation et la fluidité du scénario en font un spectacle passionnant. Poétique et réaliste, Au-delà des montagnes s’impose comme le plus grand film de son auteur avec Still life.

    LA SUTE :
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 janvier 2016
    C'est un film dramatique chinois vraiment très bien.
    On s'intéresse beaucoup à cette histoire très émouvante qui va de 1999 à 2025.
    On suit une femme qui a deux amis d'enfance et qui la courtisent, elle va en choisir un pour se marier avec lui.
    Elle va choisir celui qui a de l'ambition, qui lui offrira la sécurité financière.
    C'est un mauvais choix au final.
    Ils auront un garçon mais se sépareront et le mari ira vivre en Australie.
    En parallèle, on suit la mutation économique de la Chine.
    Franchement c'est un excellent film, beau, sobre, touchant.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 097 abonnés 3 970 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2016
    J'avais un peu boudé A touch of sin parce que Still Life que j'avais vu à sa sortie ne m'avait pas forcément touché des masses... (mais bon, j'étais au lycée à l'époque) et à présent, après avoir vu Au-delà des montagnes, je n'ai qu'une envie, rattraper mon retard.

    Car Au-delà des montagnes est non seulement un des meilleurs films de l'année, c'est même un des grands films sur la vie en général. Je lui cherche un équivalent, un autre film qui brasserait autant de thèmes, et je n'en trouve pas.
    C'est le genre de film qui prend aux tripes, qui parle forcément à tout le monde car tous les passages de la vie sont montrés, forcément on peut s'identifier à tel ou tel personnage, à tel moment de sa vie.

    C'est la force du film, de proposer trois époques, trois tranches de vies et de s'intéresser à plusieurs personnages, à leur évolution, quitte à en faire disparaître certains de manière un peu abrupte (et pourtant avec beaucoup de justesse).

    J'ai envie de faire une petite liste non exhaustive des thèmes traités par ce film... alors il faut bien comprendre que tous ces thèmes sont abordés, mais avec une grande justesse, parce que même si on n'y passe pas beaucoup de temps, c'est toujours vrai, parce que c'est très bien écrit, très bien joué, la mise en scène, très sobre, sait montrer les personnages, les décors, faire vivre tout, faire que cette fiction soit vraie...

    Donc niveau thème on commence avec le triangle amoureux, à 25 ans... la fougue de la jeunesse, mais on également deux modes de vie, le prolétaire et le patron, la consommation, le capitalisme, l'esbroufe, la frime... Je vous laisse deviner qui choisit la fille...et ce que j'aime c'est que pour le riche, cette fille c'est juste un caprice, il pleure, il boude...

    Puis on a la déception amoureuse, forcément, la maternité, le divorce, ce que ça fait de voir son enfant se faire élever par une autre, c'est très dur, même si ça n'en a pas l'air, les amitiés passées, la maladie, la vie ouvrière, les rapports avec les parents âgés, le deuil, la séparation mère/enfant... la tradition, la perte des valeurs. Les incompréhensions liées à l'adolescence... au fait qu'on a voulu s'occidentaliser, qu'on a perdu les traditions et donc l'autorité... La liberté... l'amour maternel, la recherche d'un substitut maternel...

    J'ai rarement vu un film aussi riche et réussir ses approches avec autant de véracité.

    Alors j'ai quand même un bémol, ça serait la dernière partie que je trouve un peu plus maladroite, je vois très bien ce qu'a voulu faire le réalisateur et je trouve ça bien, mais j'ai eu un peu plus de mal à rentrer dedans... ça m'a moins touché que les deux autres où j'arrivais plus à m'identifier, là le jeune, c'est tout ce que je méprise à présent. Et pourtant je trouve quand même pas mal de scènes très justes, notamment celle en hélico.

    Bref tout ça est vraiment très bien fait, avec beaucoup de sensibilité, et j'aime voir ainsi ce que permet le temps, ce qu'il détruit, ce qu'il sauvegarde, ce qu'il permet de renouveler... et puis c'est quand même un film qui montre ce que ça fait de perdre les traditions, le "mal" que fait le capitalisme, "l'occidentalisation"... sans forcément juger les personnages, c'est limite un triste constat... et il m'attriste aussi. Peut-être qu'on peut encore faire quelque chose pour en préserver la Chine, faire qu'elle préserve ses traditions, ses valeurs... Mais pour la France c'est déjà trop tard.

    On a également une des plus belle scène de fin que j'ai pu voir... cette femme, cette musique... c'est juste beau.

    J'ai été réellement ému (et pas que pour la fin). Bref c'est très très fort comme film, c'est un film monde, un film qui parle de la vie !
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top