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    Au-delà des montagnes
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    128 critiques spectateurs

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    montecristo59
    montecristo59

    39 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mars 2016
    La Chine bouge, peut-être pas pour un mieux et c'est un chinois qui nous le dit, avec la manière. En Chine aussi, la perte des racines est un danger autant pour le pays que pour ses habitants, parce qu'elle est une perte de repères. Clin d'oeil d'inspiration psychanalytique (volontaire ou non) de Jia-Zhang-Ke, dans la dernière partie du film le jeune Dollar s'embarque dans une idylle avec une mère de substitution, quand la sienne, dont il semble peiner à retenir le nom, s'est effacée derrière la toute puissance financière de son père. Ce père n'a finalement rien à lui offrir qui emporte son enthousiasme. Le souvenir de la mère, ce "déjà-vu" dont il parle avec nostalgie en français dans le texte, est un repère qu'il voudrait retrouver. Le film est long, parfois un peu long je dirais. Jia-Zhang-Ke l'a construit en chapitres truffés de beaux plans symboliques opposant modernité et tradition spoiler: avec au bout du premier chapitre une fausse fin qui relance l'intérêt (car les dialogues de cette première partie m'ont paru un peu plaqués, comme le rythme trop lent)
    . Un plan abstrait dans une belle harmonie de bleu et d'orangé fait office de frontière entre ces chapitres, comme un rappel mélancolique...Ce n'est sûrement pas un hasard que le fils de l'héroïne ait été nommé Dollar par son père bling-bling. Pas un hasard que Dollar ait oublié sa langue natale et qu'il ait besoin de sa traductrice préférée pour dire à son père que l'argent ne permet pas forcément de se construire en profondeur...Moins percutant que "A touch of Sin" que j'avais préféré, ce regard quand même sans concession sur la Chine d'aujourd'hui a passé sans doute plus facilement la censure des manitous de la culture, au pays de Jia-Zhang-ke. Il l'a fait et c'est tant mieux pour nous, ne serait-ce que pour le dernier plan de la mère dansant sous la neige devant l'ancien temple flouté en arrière plan...
    Vergnus
    Vergnus

    9 abonnés 117 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 janvier 2016
    Au delà des Montagnes explore les sentiments de 3 amis sur fonds de décomposition (our recomposition , c'est selon) de la Chine entre 1999 et 2025, touchant avec des très beaux plans sur les personnages, le film par sa fin nostalgique laisse un peu sur notre faim, on aurait eu envie d'une vraie 4ème partie
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 janvier 2016
    J' ai tout simplement été bouleversée par ce film, tant par le jeu des acteurs que l'histoire ou plutôt les histoires qu' il raconte. Du grand cinéma !
    orlandolove
    orlandolove

    132 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 janvier 2016
    Moins politique que l'enthousiasmant "A Touch of Sin", "Au delà des montagnes" est une pure fresque dramatique, où le destin des personnages s'étale sur plusieurs décennies. La première partie comporte quelques longueurs, puis le film nous emporte peu à peu, jusqu'à une conclusion ouverte et très émouvante.
    Prométhée
    Prométhée

    4 abonnés 98 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 janvier 2016
    Un film vraiment inégal.
    Autant les deux premières parties sans être époustouflantes sonnent justes et livrent un portrait sans doute fidèle de la Chine contemporaine, autant la dernière partie est d'une lourdeur à faire pâlir un scénariste de Plus belle la vie. Tout y est: l'incapacité d'une nouvelle génération à préserver ses racines donne ceci: "je ne communique avec papa que grâce à google traduction, j'ai oublié le nom de maman, mais par un désir freudien refoulé je couche avec ma prof de chinois"; la critique du système capitaliste chinois corrompu donne cela: "papa à part fumer tranquillement sa pipe et boire son petit thé, pose bien en évidence sur la table de l’entrée de gros M16" qui ne servent le film que pour faire dire au père qu'ils ne servent pas. Quelle parabole...
    Vite oublié!
    Jean-Patrick Lerendu
    Jean-Patrick Lerendu

    14 abonnés 152 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2016
    Un très beau film qui nous emmène à la suite d'une jeune femme qui va préférer épouserun jeune chinois plein d'ambtion et qu'elle quittera ensuite en lui laissant la garde de leur fils. Celui-ci l'oubliera dans sa nouvelle vie jusqu'à ce qu'une professeure de chinois le rappelle àce qui doit être essentiel pour lui. Un beau film
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2016
    Zhang-ke Jia nous avait épaté avec ses films précédents comme A touch of sin. Avec Au delà des montagnes, il est plus ambitieux, moins "chinois" peut être (il y a des moments, je vous jure, on se croirait dans Antonioni...) et, peut être aussi, moins directement convainquant.

    C'est l'évolution de la Chine sur un quart de siècle, vue à travers le destin d'une jeune femme, Tao (Zhao Tao), d'abord jeune fille insouciante courtisée par deux amoureux. L'un, Jinsheng (Zhang Yi) est gardien dans une mine. L'autre, Liangzi (Jing Dong Liang) commence à faire fortune et...rachète la mine. Tao choisit le riche.... même si son cœur, peut être la porterait plus vers le pauvre.

    La Chine qui gagne, la Chine qui perd. Liangzi est une caricature du nouveau riche: odieux. Après un divorce, il partira vivre en Australie (sans doutes quelques histoires de corruption aux basques...) en emmenant leur fils, qu'il a eu la très élégante idée d'appeler Dollar.... Tandis que Jinsheng a les poumons pourris par l'insalubrité de la mine.

    Ambitieux car c'est tout un panorama de la Chine que Zhang-ke nous présente. Le pays intérieur, minier, pelé, désolé. Ce n'est pas la première fois qu'un cinéaste chinois s'intéresse à ces petites exploitations privées où le charbon était arraché au sol au mépris de toutes les règles de sécurité et d'hygiène. Mais la tristesse de ces paysages serre le cœur.

    Et à côté des pauvres toujours aussi pauvres, cette nouvelle classe de petits malins sans scrupules qui se constitue des fortunes, classe de corrompus à laquelle le Président Xi Jinping semble vouloir s'attaquer.

    Et puis le mythe de la réussite à l'occidentale. Le résultat: Dollar (Dong Zijian), qui a oublié jusqu'au prénom de sa mère est un déraciné, qui ne sait plus d'où il est; insolent mais en fait paumé, il ne peut même pas communiquer avec son père qui n'a jamais réussi à parler anglais alors que Dollar ne parle pas un mot de chinois...

    Le monde de Zhang-ke est sombre. Ce que je lui reproche ici, c'est le côté assez hétéroclite de l'assemblage de ces trois épisodes (2000, 2015 et... 2025) au cours duquel on perd des personnages, pour en retrouver d'autres. Le lien est fait par cette chanson sirupeuse à la mode cantonaise des années 90, que chantait Tao, qui ouvre et clôture le film.

    Mais c'est incontestablement un grand cinéaste. A voir!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 janvier 2016
    "...Au-delà des montagnes continue la dissection de la société chinoise, mais le cadre de l'espace-temps change de façon radicale par rapport au précédent: l'histoire d'un triangle amoureux en 1999, 2014 et 2025 et une chanson de fond: Go west de Pet shop boys. Le duo anglais avait reprise le tube des Village people, avec le slogan patriotique étasunien qui encourageait les gens à migrer aux territoires qui venaient d'être conquis dans la côte pacifique. Mais ce que Tennant et Lowe ont perpétré avec son succès était une satire de la fin de la guerre froide et l'aperture d'occident au bloque communiste.

    Précisément ce fantôme de l'aperture à occident se cache dans le métrage. Une génération des jeunes illusionnés par l'époque où ils vivent, des jeunes qui ont grandi dans une Chine qui s'ouvrait au capitalisme et qui montrait une fausse prospérité pendant que la protagoniste Tao -en français, vague- choisissait son prétendent submergée dans l'insouciance de l'époque à la fin du XXème..."

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    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    66 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 janvier 2016
    On attendait beaucoup du retour de Jia Zhang-ke qui, après une série de chefs d’œuvre, avait fini en apothéose en sortant A touch of sin, un des films les plus marquants de 2013. Seulement, après la bombe politique brillamment mise en scène et ambitieuse dans sa narration qu’était son dernier film, il y a de quoi être déçu devant Au-delà des montagnes. Le film est volontairement mineur et nettement plus léger. Sa distribution en salles en Chine témoigne de sa faible portée politique, quand A touch of sin n’est jamais sorti sur les écrans locaux. Néanmoins, même si Jia Zhang-ke dénonce avec moins de véracité les maux de la société chinoise, il porte un regard toujours intéressant sur un pays qu’il n’a jamais vraiment quitté.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 janvier 2016
    Pour commencer, le jeune héro s’appelle: 到樂(dào lè) ce qui signifie "harmonie" en chinois. Et ce n'est que parce que la prononciation est proche que ces amis australiens l’appelle avec amusement "dollar". (Petit correction pour tous ceux qui ont écris des âneries dans leur commentaire).

    Sinon j'ai été vraiment subjugué par ce film. Pour ceux qui comme moi connaissent la chine, les chinois et leurs sentiments (ma petit amie est chinoise), ils retrouveront avec un grand plaisir tout cela dans ce film très intimiste.

    Simplement magnifique de voir le jeu des acteurs, en particulier 趙濤 (Zhao Tao) qui est pris dans un triangle amoureux dont elle ne comprends pas tout. Son choix, qui lui échappe, va même être lourd de conséquences. J'adore la générosité de ce personnage. Tout comme les décors qui font bien sur appel à la région montagneuse de 山西 (Shanxi), célèbre pour ses mines de charbon, dont est originaire le réalisateur 贾樟柯 (Jia Zhangke).

    Je vous conseiller vivement de le voir et le revoir.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 janvier 2016
    A l’aube de l’an 2000, la jeunesse chinoise change de millénaire en musique. Au cours d’une fête à Fenyang, Tao se découvre deux soupirants : l’ambitieux Zhang, rempli de rêves capitalistes et l’humble Lianzi qui trime dans une mine de charbon. Par goût de l’aventure, Tao finit par choisir Zhang dont elle aura un enfant prénommé… Dollar ! On retrouve le trio en 2014, puis en 2025. Entre temps, Zhang est parti chercher fortune en Australie avec son fils qui n’a presque pas connu sa mère et qui a du mal à trouver ses repères.
    A travers l’évolution du triangle amoureux, le réalisateur Jia Zhang Ké nous parle des aspirations simples de la jeunesse combinées à la complexité de leurs sentiments. Mais il nous montre surtout le passage de la Chine dans une nouvelle ère. Comme dans Still Life et A Touch of sin, il déconstruit le quotidien de ses héros pour mieux évoquer le travail de temps sur l’homme. Le progrès est là, mais dans un environnement bouleversé, « la société de consommation semble avoir envahi l’univers intime des êtres », dit le réalisateur.
    Jia Zhang Ke nous raconte toujours la même histoire, celle d’une Chine en mutation. Et cette fois, ce travelling d’un quart de siècle est d’une mélancolie absolue. Mais aussi d’une rare élégance. Tout est montré, rien n’est dit. Avec pudeur et poésie le réalisateur évoque sans surligner. Grâce aussi à un sens du cadrage qui n’a d’égal que son goût pour les couleurs chaudes. Aller Au-delà des Montagnes, c’est l’assurance d’un magnifique voyage.
    Jeremy M.
    Jeremy M.

    6 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 janvier 2016
    Le réalisateur nous montre une Chine misérable mais son film l'est tout autant.
    On prend tout les thèmes clichés, on gratte à peine la surface des uns et des autres on les abandonne, on laisse la liberté au spectateur d'imaginer une fin...
    Dialogues sans profondeur et rares. Une photographie qui devient vraiment stupide pour la partie 2025, des prises de vue inutiles etc
    Un ennui long et total.
    Fritz L
    Fritz L

    180 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    Une veste, une voiture, une porte, les participants au nouvel an, des lacets… dans les plans de « Au-delà des montagnes » le rouge est omniprésent. Cette couleur, très symbolique en Chine s’associe au feu bien plus qu’au sang (comme en occident notamment). La vie se compare alors à la flamme incandescente qui se consume intensément et de manière constante (le dicton 红红火火 littéralement « rouge, rouge, feu, feu » s’en est fait l’adage). Si le rouge est partout, jamais il n’irradiera sur la vie de Tao, malgré les trois époques que l’on va traverser avec elle…

    1999, à fleur de jeunesse, Tao est heureuse et épanouie. Deux jeunes hommes sont éperdus d’elle, l’un discret mais très présent, l’autre impétueux et passionné. C’est le triangle amoureux classique, à l’image de la construction du film, qui sera suivie par deux autres périodes 2014 et 2025. Chaque segment connaîtra une rupture qui fera prendre aux personnages une direction opposée, pour autant, chaque segment est indissociable de l’autre, et tous se rejoignent. Tao, n’est pas Catherine, Zang et Lianzi pas plus Jules et Jim, pas d’effet de style ici, juste le cœur de la vie dans une Chine qui oscille entre passé, présent et avenir.

    C’est cette base narrative que choisit que Zhang-Ke Jia pour nous livrer un mélodrame, à prendre dans le sens noble du terme, provoquant abattement et compassion, touchant une corde sensible restée bien muette depuis longtemps, celle de la justesse dans la description des sentiments. Tout dans ce film porte à l’état de grâce, les acteurs (sensationnelle Zhao Tao !), la perspicacité du scénario, la somptuosité dans la description des sentiments.

    Cette admirable histoire qui se déroule sous nos yeux, est l’effet d’un choix, un seul, celui de l’homme avec qui Tao choisira de vivre. Différent, il aurait immanquablement remis en question la vie de tous les protagonistes. Et ce choix dont on sait dès le départ qu’il ne sera pas le bon JIA ZHANG- KE l’assume, non pas en tombant dans une sensiblerie à faire couler des larmes à tout prix, mais en filmant l’implacable parcours de Tao, non pas dans ce qu’il aurait de tragique, plutôt dans ce qu’il a d’universel. « Au delà des montagnes », se veut une fable philosophique, à portée sociale dont la morale insuffle d’écouter son cœur. A tout moment, Tao est à l’orée du bonheur et de ses flammes, sa vie peut prendre un autre tournant, mais la fatalité est plus forte, on ne revient jamais sur la passé. Et cette incursion futuriste le souligne bien, les erreurs d’hier se projettent et se reproduisent aussi dans l’avenir.

    JIA ZHANG- KE a choisi une mise en scène des plus sobres. L’apparente simplicité de ses plans, la lumière toujours un brin nostalgique, la résignation de ses personnages tout ici vient souligner l’indispensable humilité de la condition humaine face à la vie, et le courage qu’il faut parfois pour l’assumer lorsque le bonheur a fui. Quitte à se remémorer, le temps d’une danse combien on a été heureux et afficher son plus beau des sourires.
    missfanfan
    missfanfan

    87 abonnés 848 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 janvier 2016
    Moi qui ne suis pas une grande adepte du cinéma asiatique celui-ci m'a emballé l'histoire toute simple d'une jeune femme qui choisi le mauvais numéro les comédiens sont aussi très justes et la jeune femme est très émouvante sur ses vieux jours une belle réussite qui s'étale sur plusieurs années
    BigDino
    BigDino

    8 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    La première partie montre une jeune fille aux prises avec ses amis qui veulent une relation plus intime et qui se déchirent, tout en la considérant presque comme un objet à acquérir. Personnellement, je n'ai pas trouvé que ce soit très bien fait, d'autant qu'il y a des passages franchement exagérés. Bref pas mal, mais sans plus. La deuxième partie est plus intéressante, montrant ce qu'il est advenu du choix de la fille et de ses conséquences, une partie plus en finesse et, je trouve, mieux faite. La troisième partie montre le fils bien plus tard, ayant perdu ses racines et déstabilisé, dans un futur proche assez élégant. Cette troisième partie traîne malheureusement en longueur, et ne satisfait pas totalement.
    Dans l'ensemble, on retrouve dans les trois parties une tendance à l'exagération assez déplaisante. Si certains passages ne manquent pas d'élégance, trop de lourdeur gâche le plaisir.
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