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Sebastien Steinmetz
6 abonnés
3 critiques
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4,5
Publiée le 7 janvier 2016
Un tour de force : 2 hommes et une femme suivis sur 25 ans, en 3 tableaux, 3 époques, 3 formats d'image.... Sans illusions, mais, d'une certaine manière, empli d'un souffle et d'une espérance intemporelles.
Film étrange ! À La fois mélancolique sur les êtres et prospectif sur la Chine ! Sans spolier l'intrigue, c'est une lecture très allégorique de la Chine... Tao jeune fille devant choisir entre 2 jeunes hommes amis... L'un mineur de charbon et le second propriétaire d'un garage automobile et de la mine par la suite.... L'un le travailleur et l'autre le capitaliste communiste..... C'est pas très folichon ....et au final c'est le traitement en 3 actes, le jeu des acteurs très nouvelle vagues, la photographie soit en numerique soit en film.....1999, puis 2014, puis 2025... Une vison de la Chine et de ses chinois du passé du présent et du futur ... Comment ils se voient et se projette... C'est finalement la que ce film est intéressant avec qq longueur ......
J' ai tout simplement été bouleversée par ce film, tant par le jeu des acteurs que l'histoire ou plutôt les histoires qu' il raconte. Du grand cinéma !
Au-delà des nuages ou la Chine sur 25 ans à travers l’histoire de trois personnages principaux, est un film qui prend son temps, qui va crescendo émotionnellement parlant et qui petit à petit vous prend dans ses filets. Les 3 chapitres sont filmés dans des formats différents au fur et à mesure que les protagonistes s’éloignent les uns des autres pour finir en scope avec des plans magnifiques d’autant plus que cette dernière partie captivante est portée par une actrice réellement lumineuse : Sylvia CHANG, formidablement émouvante, qui sert de passerelle entre la Chine traditionnelle et ce qu’elle est devenue mais qui échouera certainement dans sa tentative de retour au pays tant pour elle-même que pour le jeune Dollar. L’adolescent privé de sa mère et de ses racines depuis son plus jeune âge pense que la fracture n’est pas réparable pendant que dans le même temps, au pays, sa génitrice vit dans l’attente du retour de son fils, y croit et trouve du courage en se rappelant les jours heureux et l’insouciance de sa jeunesse en dansant seule sous la neige dans une formidable dernière scène. Ce beau film, triste mais non plombant, se mérite, demande peut-être un peu d’effort au spectateur, mais vaut diablement le coup.
Film magnifique et bouleversant. Une petite remarque : un internaute écrit que quelquechose n'est pas crédible dans ce film, il dit que le chien acheté en 1999 se retrouve vieux en 2014 puis jeune et fringant en 2025. Je voudrais apporter la réponse pourtant évidente : au départ en 1999 l'héroïne a acheté un chiot que l'on voit évidemment vieux en 2014. Ensuite le chien que l'on voit en 2025 ce n'est bien entendu pas le même chien ! L'autre étant mort entre-temps, l'héroïne qui aime manifestement cette race de chiens (labrador), a souhaité acheter le même.
Jia Zhang-Ke change de registre. "A touch of Sin" était inconditionnellement violent. La barbarie de la contrée chinoise laisse sa place à une autre forme de violence : conjugale et sociale. La scène d'ouverture est assez ridicule je dois dire, pour ensuite rentrer dans cette épopée en trois séquences. Les scènes sont belles et justes, mais je n'y crois pas. Le cinéaste chinois à la chance d'avoir un très beau cadreur, certains plans sont saisissants. Et si on veut être tatillon, un fils qui naît en 1999 ne peut pas voir 7ans en 2014.. Après je dis çà, ..
Au delà des Montagnes explore les sentiments de 3 amis sur fonds de décomposition (our recomposition , c'est selon) de la Chine entre 1999 et 2025, touchant avec des très beaux plans sur les personnages, le film par sa fin nostalgique laisse un peu sur notre faim, on aurait eu envie d'une vraie 4ème partie
Oui j'ai été déçu par ce nouvel opus de Jia Zhang Ke qui n'a absolument pas l'énergie ni la force de ses précédents films et notamment du magnifique "A touch of sin" sorti voici deux ans. Très loin de la force narrative de ce dernier, "Au-delà des montagnes" est une sorte de mélo en trois parties. Comme s'il voulait être raccord avec ce genre populaire et sans doute vouloir s'adresser à un public plus large, il a considérablement simplifié son cinéma, notamment en donnant à son scénario un symbolisme un poil lourdingue. En voulant faire le portrait de la Chine d'hier, d'aujourd'hui et de demain, il opte pour une histoire d'amour assez banale (et dialoguée à la truelle). La belle Tao est aimée par deux hommes : l'un est ouvrier, l'autre un chef d'entreprise aux dents très longues. Comme l'héroïne est la métaphore de la Chine en 1999, elle choisira le capitaliste. S'ensuivra un enfant prénommé divinement Dollar, puis un divorce, Dollar restera bien entendu auprès de son père... L'histoire est filmée en trois parties et en trois formats différents. Si la dernière partie m'a semblé plus convaincante au niveau de la mise en scène (L'Australie a visiblement inspiré le réalisateur qui signe des plans lumineux ), je suis ressorti de la salle avec le sentiment d'un film un peu bancal, plein de bonnes intentions c'est certain, mais aux coutures un peu trop voyantes. Je ne suis pas certain que Jia Zhang Ke soit fait pour le mélodrame et ne deviendra nullement le Douglas Sirk chinois. A adoucir son cinéma, il perd ce qui faisait lesel de ses productions ; l'image sans concession de la Chine d'aujourd'hui ( et du coup, on peut penser qu'il a fait des concessions puisque c'est son premier film à être distribué dans son pays !) On notera toutefois qu'il aime toujours filmer ses acteurs sur des balcons et que cela donne toujours de très jolis plans. Et puis, il faut quand même le dire, il y a dans " Au-delà des montagnes" un dernier plan absolument extraordinaire,... La fin sur le blog
Au premier temps de la fresque cinématographique, une naïve jeune fille choisit parmi ses amis, l’homme de « l’élite » et délaisse son prolétaire amoureux. L’écran s’élargit : au deuxième temps, le mineur de fond ayant été licencié par celui qui lui a pris sa promise, a retrouvé du travail ailleurs. Il revient au pays, malade, alors que son ancien amour a divorcé d’avec le riche, parti en Australie avec leur petit nommé Dollar. Troisième épisode sur écran plus large encore: en 2025, devenu grand, Dollar doit carrément prendre un interprète pour dire à son père bardé de révolvers, son désir de liberté. Les trois tableaux décrivant de manière appuyée les méfaits de l’argent, la perte des identités m’ont paru se corrompre au fur et à mesure qu’on approchait d’une conclusion qui tardait, comme les personnages devenus grotesques, sentencieux, réduits dans la séquence d’anticipation à l’état de fantoches, comme on disait dans les années Mao qui ne donnaient guère dans la nuance.
Très très content de ce film qui montre le problème social des chinois déracinés par trente années d'une croissance spectaculaire, sujet qui mérite vraiment un film.
Déçue ! Et pourtant j'attendais ce film avec une impatience quasi fébrile... "Au-delà des montagnes" est bcp trop surligné, pathos et au final convenu pour touché, bousculé, emporté, comme les précédents films de Zhang-Ke.
Trois parties superposées dans le temps, d'intérêt inégal, dont l'articulation est décevante car elle manque de cohérence d'ensemble, et on peine à voir ce que le réalisateur a voulu exprimer, même si on comprend son intention. Il reste une oeuvre indéniable dans son originalité et sa maîtrise plastique, avec des acteurs excellents. Mais on reste avec un sentiment de gâchis partiel...