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    Au-delà des montagnes
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    129 critiques spectateurs

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    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 janvier 2016
    La mise en scène sublime du cinéaste va en s’élargissant, délaissant le format 1:33 et les plans serrés pour les immensités australiennes et un format scope. L’interprétation et la fluidité du scénario en font un spectacle passionnant. Poétique et réaliste, Au-delà des montagnes s’impose comme le plus grand film de son auteur avec Still life.

    LA SUTE :
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 377 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 janvier 2016
    D'abord il faut signaler le titre anglais nettement plus beau : "les montagnes peuvent bouger" pourquoi n'a t-on pas traduit correctement ce titre, ?
    Après le film est du genre qui laisse des traces au niveau émotionnel.....C'est une histoire simple ancrée dans le 21ème siècle, c'est un film sur le destin, en trois époques (1999 , 2015, 2025).... spoiler: Juste un vrai "blooper" avec le chien qui a deux mois en 1999, et qu'on retrouve vieux en 2015, mais toujours fringant en 2025,
    Passons, le film est un voyage dans le temps, les deux premières époques en Chine, et la dernière, étonnante en Australie et qui demande au spectateur à la fois compassion et contemplation.....
    C'est un portrait de femme puis de fils qui ne peut laisser indifférent.....La bande musicale est très présente et génératrice d'émotions fortes.....Mariage, enterrement, naissance, amour, le film s'attache à l'essentiel dans des paysages somptueux, dans des villes évolutives avec des personnages en quête d'éternité, un peu comme nous tous qui refusons souvent la réalité.....UN portrait très contemporain filmé avec subtilité et esthétisme.....Un beau film à ne pas rater.....
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 décembre 2015
    Un film de 2h qui commence par trente minutes dans le milieu populaire des ouvriers d’un coin paumé de la chine, autant dire que je craignais le pire, mais loin de s’arrêter à faire une analyse de société Jia Zhangke nous emmène loin. Le fait de voir les conséquences des choix de chacun quatorze puis vingt-quatre ans plus tard est fascinant. Au final je conseille vivement cette fable moderne, superbement écrit, bien joué et dotée d’un rythme propre qui ne tombe jamais dans le contemplatif ou le somnifère. C’est un vrai grand film ambitieux mais sobre, expérimental et maîtrise à découvrir.
    Fritz L
    Fritz L

    187 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    Une veste, une voiture, une porte, les participants au nouvel an, des lacets… dans les plans de « Au-delà des montagnes » le rouge est omniprésent. Cette couleur, très symbolique en Chine s’associe au feu bien plus qu’au sang (comme en occident notamment). La vie se compare alors à la flamme incandescente qui se consume intensément et de manière constante (le dicton 红红火火 littéralement « rouge, rouge, feu, feu » s’en est fait l’adage). Si le rouge est partout, jamais il n’irradiera sur la vie de Tao, malgré les trois époques que l’on va traverser avec elle…

    1999, à fleur de jeunesse, Tao est heureuse et épanouie. Deux jeunes hommes sont éperdus d’elle, l’un discret mais très présent, l’autre impétueux et passionné. C’est le triangle amoureux classique, à l’image de la construction du film, qui sera suivie par deux autres périodes 2014 et 2025. Chaque segment connaîtra une rupture qui fera prendre aux personnages une direction opposée, pour autant, chaque segment est indissociable de l’autre, et tous se rejoignent. Tao, n’est pas Catherine, Zang et Lianzi pas plus Jules et Jim, pas d’effet de style ici, juste le cœur de la vie dans une Chine qui oscille entre passé, présent et avenir.

    C’est cette base narrative que choisit que Zhang-Ke Jia pour nous livrer un mélodrame, à prendre dans le sens noble du terme, provoquant abattement et compassion, touchant une corde sensible restée bien muette depuis longtemps, celle de la justesse dans la description des sentiments. Tout dans ce film porte à l’état de grâce, les acteurs (sensationnelle Zhao Tao !), la perspicacité du scénario, la somptuosité dans la description des sentiments.

    Cette admirable histoire qui se déroule sous nos yeux, est l’effet d’un choix, un seul, celui de l’homme avec qui Tao choisira de vivre. Différent, il aurait immanquablement remis en question la vie de tous les protagonistes. Et ce choix dont on sait dès le départ qu’il ne sera pas le bon JIA ZHANG- KE l’assume, non pas en tombant dans une sensiblerie à faire couler des larmes à tout prix, mais en filmant l’implacable parcours de Tao, non pas dans ce qu’il aurait de tragique, plutôt dans ce qu’il a d’universel. « Au delà des montagnes », se veut une fable philosophique, à portée sociale dont la morale insuffle d’écouter son cœur. A tout moment, Tao est à l’orée du bonheur et de ses flammes, sa vie peut prendre un autre tournant, mais la fatalité est plus forte, on ne revient jamais sur la passé. Et cette incursion futuriste le souligne bien, les erreurs d’hier se projettent et se reproduisent aussi dans l’avenir.

    JIA ZHANG- KE a choisi une mise en scène des plus sobres. L’apparente simplicité de ses plans, la lumière toujours un brin nostalgique, la résignation de ses personnages tout ici vient souligner l’indispensable humilité de la condition humaine face à la vie, et le courage qu’il faut parfois pour l’assumer lorsque le bonheur a fui. Quitte à se remémorer, le temps d’une danse combien on a été heureux et afficher son plus beau des sourires.
    Kamelben
    Kamelben

    1 abonné 22 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 janvier 2016
    Un travelling temporel et intimiste qui parle à ma génération (celle née dans les années 70) même si l'histoire se déroule en Chine dans des conditions et un cadre bien différents. Constitué de 3 époques, ce film vous prend aux tripes. La scène finale est magnifique, les acteurs sont beaux et ainsi va la vie... À des années lumières de l'insipide et du fake qui nous sont proposé par le cinéma commercial à coup de marketing lourd et abrutissant. Quel beau film ! À voir pour redécouvrir la beauté du 7eme art.
    Top of the World
    Top of the World

    71 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 janvier 2016
    Deux ans après l'impressionnant "A touch of sin", Jia Zhang-Ke faisait son retour cette année avec ce très beau film, qui suit les vies de quelques personnages de la Chine de la fin du XXème siècle à l'Australie de 2025. Ce qui intéresse le cinéaste, au-delà de sa volonté évidente de montrer les mutations d'une Chine progressivement mondialisée, est de saisir la destinée de ces personnages dans ce qu'elle a de plus contrariée. La vie de son héroïne (jouée par la magnifique Zao Tao) s'apparente notamment assez rapidement à une succession de mauvais choix, d'occasions manquées, de déceptions et donc de regrets. Et pourtant, l'espoir subsiste encore, car Jia Zhang-Ke prend le parti d'une certaine douceur, d'une mélancolie cruelle mais jamais plombante. Cette sensation s'exprime aussi bien par le scénario, qui limite au maximum les effets tragiques en faisant brillamment vivre le hors-champ par ses ellipses audacieuses, que par une mise en scène lumineuse et singulière, à la fois rigoureuse et libre, en témoignent ces expérimentations presque godardiennes (les images documentaires). Sensible et douloureux, ample et romanesque, le film s'achève en outre sur une scène d'une intelligence et d'une émotion rares. Courez-y !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 30 octobre 2015
    Mountains may depart - Un cinéaste entre deux chaises - ♥♥♥

    Chine, fin 1999. Tao,est courtisée par ses deux amis d’enfance, Zang, propriétaire d'une station-service, et Lianzi, qui travaille dans une mine de charbon. Tao va devoir faire un choix qui scellera le reste de sa vie et de celle de son futur fils, sur un quart de siècle, entre une Chine en profonde mutation et l’Australie comme promesse d’une vie meilleure.

    Dès les premières scènes, on retrouve les mêmes thèmes que dans son dernier film, A touch of sin : la collision frontale entre tradition et modernité, la paupérisation ouvrière, l'avènement brutal de l'économie de marché et l'enrichissement obscène des capitalistes sans foi ni loi. Mais cela sera ici vu par l'angle d'un triangle amoureux entre Tao (jeune fille plein de vie), Zang (capitaliste en devenir) et Lianzi (le mineur).

    La première partie de son film est parfaitement maîtrisée, Jia Zhang-Ke joue en terrain connu et il excelle à filmer la transition économique et ses effets dans sa ville de naissance (Fenyang). Les mines, les quartiers ouvriers, les fêtes traditionnelles, les défilés ou les marges industrielles, tout prend sens sous la caméra du maître, qui arrive même à distiller des moments d'humour particulièrement piquants en ces temps-ci, comme après un accident de voiture, quand le propriétaire du véhicule, frimeur, rassure ses amis en leur lançant d'un air assuré: « Tout va bien ! On peut faire confiance à la technologie allemande! ».
    Changement d'époque, changement de lieu et dissémination de l'identité

    Puis de 1989, on passe à 2014, où l'on suivra la génération suivante, en Australie. On voit bien ce que le cinéaste veut traiter avec insistance: le déracinement, la perte de repères, la quête des origines, la rupture familiale. Tous sont des thèmes très lourds et qui mériteraient d'être développés. Mais on sent Jia Zhangke un peu empêtré dans une Australie qu'il ne connaît pas et dont il ne dit rien et dans un futur un peu hésitant et tragiquement nostalgique…

    Certes des scènes sont très tendues et réussies et encore une fois, drôles, comme la discussion père-fils sur la liberté, mais la transition entre les deux parties est trop abruptes et l'on a du mal à les lier et sur la forme et sur le fond et l'on regrette, nous aussi, les villes chinoises qu'il dépeint si originalement.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 janvier 2016
    Quand on aligne dans la même semaine "Mia Madre" de Nanni Moretti, "Carol" de Todd Haynes et ce "Au-delà des montagnes" de Jia Zhang-Ke, on peut vraiment dire que l'étalonnage est de très haut niveau !
    Cet "Au-delà des montagnes", dernier film de l'auteur de "Still life" et de "A Touch of sin", est bien dans la lignée de ces grands films sombres et mélancoliques dont il a vraiment le secret.
    Une vision de la diaspora chinoise de 1999 à 2025, en passant par notre époque, trois période de cette diaspora et de la façon dont la Chine se dissout dans son avenir par un individualisme forcené et le désir de fortune.
    Mais à travers cette diaspora, c'est bien sur l'évolution d'un monde ultra-libéral que réfléchit Jia Zhang-Ke et sur sa façon de réduire à néant la culture et les relations humaines.
    "Au-delà des montagnes" est un film magnifique, maîtrisé de bout en bout, et qui fait un travail formidable sur une photographie qui évolue au point de s'effacer dans une blancheur pâle qui signifie le caractère insipide des sociétés de l'avenir.
    On devrait même aller voir ce grand film uniquement pour ce sublime plan séquence final qui est vraiment de toute beauté !
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    67 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 janvier 2016
    On attendait beaucoup du retour de Jia Zhang-ke qui, après une série de chefs d’œuvre, avait fini en apothéose en sortant A touch of sin, un des films les plus marquants de 2013. Seulement, après la bombe politique brillamment mise en scène et ambitieuse dans sa narration qu’était son dernier film, il y a de quoi être déçu devant Au-delà des montagnes. Le film est volontairement mineur et nettement plus léger. Sa distribution en salles en Chine témoigne de sa faible portée politique, quand A touch of sin n’est jamais sorti sur les écrans locaux. Néanmoins, même si Jia Zhang-ke dénonce avec moins de véracité les maux de la société chinoise, il porte un regard toujours intéressant sur un pays qu’il n’a jamais vraiment quitté.
    Isabelle B
    Isabelle B

    9 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2016
    Tu dois avoir les clés de ta maison, pour pouvoir y revenir quand tu voudras. Excellent film au rythme lent comme la progression de la glace sur le fleuve et l'élargissement de l'écran au fur et à mesure que le temps passe. L'histoire de Tao sur 25 ans, le déracinement, le manque et encore elle, cette solitude.
    Petitgraindesable
    Petitgraindesable

    21 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 janvier 2016
    Déçue à hauteur de mes attentes après A touch of sin et d'autres plus anciens. Scènes étirées et appuyées. Le mélo est un genre très difficile et exigeant, qui convient mal au réalisateur. Chaque dialogue est précédé ou suivi d'un temps mort qui casse le rythme, la crédibilité et donc l'émotion. Les personnages sont tous caricaturaux et plutôt lourds. L'actrice principale surjoue. Un des personnages principaux est complètement abandonné en cours de route. Ma seule satisfaction est d'avoir fait un voyage en Chine, c'est toujours intéressant. Bien filmé, malgré tout.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 1 janvier 2016
    Au travers de six personnages principaux, dont un couple, l’histoire qui se déroule de 1999 à 2025, évoque l’évolution de la société chinoise spoiler: avec l’explosion du capitalisme, la scission entre travailleurs et spéculateurs, la fin des prestations sociales, l’occidentalisation et la destructions des valeurs familiales par le matérialisme et la technologie.

    Le film ne m’a provoqué qu’un seul moment d’émotion, spoiler: celui où Tao revoit son fils monopolisé par son riche ex-mari et sa nouvelle femme
    . C’est sans doute parce que le peu d’émotion qu’il dégage spoiler: personnages peu expressifs
    est dilué par son déroulement décousu, par l’abandon en chemin du personnage le plus attachant spoiler: le mineur et sa famille
    et par sa durée excessive,
    mutabilis
    mutabilis

    25 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 janvier 2016
    Le filme est intéressant mais il est décousu. On passe brutalement d'une scène à l'autre. On suit certains personnages puis ils disparaissent, on ne s'y intéresse plus. L'actrice principale, la mère surjoue et son manque de naturel nuit un peu au film.
    malgré tout cela vaut la peine de se déplacer car il est intéressant de voir les villes et campagnes d'aujourd'hui (ce qui ne donne pas envie d'y aller!) et la façon de vivre des chinois.
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 154 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2015
    La Croisette au mois de mai, le réalisateur chinois Jia Zhang Ke commence à bien la connaître ! Ne serait-ce que ces trois dernières années : en compétition avec "A Touch of Sin" en 2013, Prix du scénario, membre du Jury en 2014 et de retour à la sélection officielle en 2015, en compétition, avec "Au-delà des montagnes". Une présence en compétition qui, cette fois ci, ne lui a rien rapporté mais une présence à Cannes qui lui a permis de recevoir en mains propres Le Carrosse d’Or 2015, la récompense décernée chaque année par la Société des Réalisateurs de Films, dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, à un cinéaste choisi pour les qualités novatrices de ses films, pour son audace et son intransigeance dans la mise en scène et la production. A 45 ans, Jia Zhang Ke continue de s’interroger sur le devenir de son pays. Cette fois ci, il va même jusqu’à situer la 3ème partie de son film en 2025, sans que, pour autant, on puisse parler de film d’anticipation. On ne peut que se féliciter de voir Jia Zhang Ke abandonner les effets d’hyper violence empruntés à Takeshi Kitano et Quentin Tarantino, effets qui n’ont pas leur place dans son cinéma et qui avaient plombé "A Touch of Sin". En mariant cette fois ci son cinéma social à la romance et au mélodrame, Jia Zhang Ke se rapproche de Zhang Yimou dans le style tout en continuant son observation critique de la Chine contemporaine.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    174 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 janvier 2016
    Une intéressante réflexion sur les mutations du monde où les êtres se déracinent progressivement au point de devenir des nomades sans origines. Le cinéaste trouve ici une nouvelle occasion de témoigner des mutations de la Chine. Une vraie oeuvre de cinéma avec une mise en scène souvent inventive et élégante. Cependant le film compte trop de maladresses ou de facilités, ce qu'on voit rarement chez Jia Zhang-Ke.
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