Mike Flanagan et Stephen king à la baguette ? Parfait ! Enfin sur le papier car après un point de départ plutôt intéressant et original, on se demande très rapidement comment l'intérêt va être maintenu pendant plus d'une heure et demie. Et en effet, on tourne très rapidement en rond une fois l'intrigue vraiment lancée, mais contre toute attente, ça vaut la peine d'insister un peu avec un arc narratif changeant et quelques surprises inattendues. Le métrage devient plus profond qu'il n'y parait et le petit twist final s'avère de très bon goût pour le spectateur. La réalisation est assez limitée et les comédiens pas toujours très convaincants mais le moment reste assez agréable et pour une production Netflix, c'est pas mal du tout dans l'ensemble malgré pas mal de temps morts tout de même au final. A voir.
Projet casse gueule que ce Jessie. En effet, le roman de Stephen King imposait une sensation de surplace permanente ainsi que des thématiques pesantes qui nécessitaient du doigté et de la maîtrise pour pouvoir pleinement exploser sur écran. Pourtant, Flanagan y arrive de manière admirable. Cela passe d’abord par un choix de cadrage simple mais d’une efficacité passionnante. Pour illustrer le postulat initial (le chemin de croix de l’héroïne coincée tout le récit), le metteur en scène joue de sa pièce centrale et de sa nature lumineuse, presque ouverte en contradiction avec la situation du personnage. Les choix de champ sont pertinents car ils enferment également Jessie dans un dilemme moral, l’obligeant à se confronter aussi bien à un drame traumatisant qu’à des figures patriarcales qui veulent justement l’emprisonner dans une forme d’affaiblissement résonnant de manière sociétale avec le traitement sexiste de notre propre environnement. Pourtant, le film joue d’une subtilité qui sied à sa narration, notamment par un flash-back qui, sans tomber dans le graveleux facile, ne dissimule pas la nature choquante de sa nature. L’explosion graphique à laquelle on aura droit par ailleurs résonne encore plus fort par la sobriété apparente à laquelle nous aura habitués Flanagan auparavant, parvenant néanmoins à instiller avec efficacité une ambiance trouble ne reniant jamais sa morbidité. La réussite du film passe également par une interprétation de qualité, en particulier de Carla Gugino dans le rôle titre, obligée de subir durant le tournage la douleur de son personnage et qui parvient à tirer de la difficulté de cette situation une prestation émouvante et puissante, en particulier lors de ses confrontations avec ses « monstres » et son soi la poussant à croire en elle. L’actrice y est remarquable et porte beaucoup sur la grande qualité d’une des meilleures adaptations de Stephen King. Car en effet, comment parler autrement d’un tel long-métrage, reprenant tout ce qui faisait la force et la modernité du roman pour mieux interroger le spectateur tout en créant suspense aussi fort ? De quoi rassurer sur les capacités du metteur en scène pour son passage à un autre projet encore plus compliqué avec « Docteur Sleep »…
Difficile d'accrocher tant ce film est mal fichu. Difficile de croire que ce gloubi boulga est tiré d'un écrit de Stephen King tant il n'offre aucun intérêt.
Mike Flanagan n'est pas de ceux qui considèrent la peur avec dédain. Depuis son éclosion avec Ne t'endors pas, le cinéaste-scénariste démontre une admirable capacité à conceptualiser la terreur. Celle-ci ne fonctionne qu'à taille humaine, de sa force chimérique à sa portée métaphorique. Adaptant le roman Jessie de Stephen King, le réalisateur mêle huis-clos mental et terreur domestique avec une efficacité indéniable. Parfaitement conscient de la force de cette intrigue à plusieurs niveaux, le film du même nom tire sa réussite d'une atmosphère claustro bien tenue et de l'introspection difficile du personnage principal sur lui-même. Le cadre se resserre de plus en plus, la tension s'étire de plus en plus, à mesure que l'issue devient incertaine et que se dévoile l'enjeu principal autour de ce thriller psychologique avec la petite pincée d'horreur. Le temps de quelques séquences, Jessie provoque un sentiment de malaise irrépressible tout en formalisant le cloisonnement de son héroïne, tout autant menottée à son lit qu'à un passé, qu'elle pensait avoir enfermé à double-tour. L'analogie est simple mais elle fonctionne. Des images mentales de ce type, le film en contient d'autres (telle cette éclipse qui hante tout le film). Flanagan a l'intelligence de ne jamais sur-expliquer son film (malgré un final pataud), laissant le spectateur en choisir l'interprétation. C'est tout à son honneur, et ce qui fait de Jessie un thriller tout ce qu'il y a de plus convaincant. Et confirme le talent de son réalisateur pour créer une vraie dynamique narrative, à la lisière du visible et du suggéré, du verbalisé et du non-dit, du thriller et de l'horreur.
Tiré d'un roman de Stephen King, l'on peut apprécier une intrigue qui déroule crescendo, oscillant entre psychanalyse et scène d'horreur en prenant pour base un jeu sexuel qui tournerait mal. Le scénario est troublant à ce titre puisqu'il semble vous induire tant vers un genre puis vers un autre, sans réellement trancher. Les acteurs sont remarquables de crédibilité, la sculpturale Carla Gugino bien entendu mais aussi Bruce Greenwood et même la jeune Chiara Aurelia. Le film n'est pas à conseiller aux âmes sensibles car il comporte quelques passages chocs, à réserver par conséquent à un public averti. C'est en tout cas une réalisation à l'atmosphère très lourde qui dispose d'un final relativement réussi, et quelques effets spéciaux de bonne facture.
Bof, je n'ai pas aimé ou alors ce genre de films n'est pas fait pour moi ? Je me suis ennuyé, mais c'est logique, il n'y a pas grand-chose dans ce film qui retient vraiment l'attention... Par contre, j'ai apprécié le générique de fin (la musique) comme quoi, tout n'était pas à jeter !
Difficile avec un tel sujet de tenir sur la longueur. Pourtant, malgré quelques rares moments de flottement et un final trop explicatif, Mike Flanagan s’en sort à merveille et livre un thriller anxiogène très réussi.
Une des rares adaptations à égaler le roman d'origine. Acteurs et doubleurs au top, presque pas de musique pour garder une ambiance axiogène au possible. Et cette mise en scène de génie ! Une fois encore, Mike Flanagan s'est surpassé !
Un mélange de thriller, horreur, huis-clos, rape et vengence movie. Des scènes gores et fortes qui nous font vivre avec intensité la folie induite par l'instinct de survie et les questions qu'on se pose dans une situation désespérée, l'introspection personnel sur notre passé, nos erreurs. Une belle surprise.
Très original, bonnes prestations des acteurs, un vrai suspense, des métaphores à n'en plus finir qui ont de quoi nous faire réfléchir, des scènes inattendues. Bien!
Je n'ai pas eu l'occasion de lire le livre de Stephen King, ce qui je pense sera bientôt le cas. Quant au film il est incroyable. Certes certains moments son assez long, toutefois, la richesse des divers problématiques sont bluffantes !. Je pense que selon notre vécue nous accordons de l'importance à certaines plutôt que d'autres. Mais j'ai trouvé, que au contraire de certaines critiques, le plus pertinent fut la fin de l'histoire, celle qui au finale, je pense au travers d'une citation dit par "Jessi" à prit tout sens : spoiler: "Ce monstre (...) était aussi réel que l'éclipse", qui sera alors reprit par celui-ci "Vous n'êtes pas réel, vous n'êtes qu'un rayon de lune".
Pas terrible. Un huis clos moyennement réussi. Assez prévisible. Une fin très surprenante, et incompréhensible. Je mets la moyenne car l histoire est originale, et les acteurs incarnent bien leurs personnages.
Un thriller psychologique typique des adaptations de Stephen King où les personnages oscillent allègrement entre séquences cauchemars, visions de l’esprit et réalité. Sans sortir du lot, cette série B se laisse regarder notamment par la prestation de Carla Gugino, impériale.
Pour avoir lu le livre, ce film est une adaptation parfaitement réussie. La mise en scène regorge de bonnes idées pour nous maintenir autour des psychoses de Jessie pendant ses longues heures de survie. Le métrage se veut tantôt effrayant, tantôt palpitant, tantôt gore, bref on ne s'ennuie pas. L'interprétation des acteurs est juste et convaincante. Je regrette une fin un peu rapide voire confuse; la dimension femme traumatisée depuis son enfance est un poil classique; peu importe, cette adaptation Netflix est une vraie réussite et vaut le détour. Bref: bon et sans prétentions.