Nicolas Cage à la poursuite de fantômes kidnappeurs d'enfants ! Les amateurs de nanars d'épouvante en auront presque les larmes aux yeux de bonheur à la lecture d'un tel pitch. Et ils auront bien raison car "Pay the Ghost" tient toutes ses promesses de catastrophe annoncée et même bien plus encore !
Généralement, lorsqu'on voit dans la même journée de la brume noire, des vautours à tête rouge et une femme enrubannée de draps sales en train de vous pointer du doigt, c'est rarement annonciateur de bonnes nouvelles. Ça ne loupe pas, après avoir vu tout ça, le petit garçon du personnage de Nicolas Cage (aussi mal coiffé que son père pour bien le reconnaître) disparaît le soir d'un carnaval d'Halloween.
Et c'est le drame, Nico est tout malheureux (il faut le voir en pleurs, habillé en cow-boy avec un petit chapeau de pirate à la main, merveilleux !) et sa vie familiale qui n'était composée que de clichés et de dialogues insipides vole en éclats.
Un an plus tard, le papa est encore obsédé par la disparition de son fils à un point qu'il court après des bus en hurlant son nom. Mais, quand il se met à voir les mêmes phénomènes étranges que son fils, il n'en démord pas : le petit est encore vivant et aux mains de fantômes ! Pas forcément convaincus tout de suite par cette hypothèse, sa femme et le policier qui suit l'affaire se retrouvent confrontés eux aussi aux mêmes manifestations bizarres...
La quête qui suivra leur permettra de mettre à jour une terrible malédiction surnaturelle où un fantôme kidnappe des enfants pour les mettre littéralement et éternellement en noir et blanc (?) mais où l'on peut quand même récupérer ceux qui ont été enlevés moins d'un an auparavant (les modalités d'exécution de ce fantôme vengeur sont tout de même bien pratiques puisque cela concerne évidemment le fils).
Sur leur route, il croiseront un clochard aveugle coiffé de dreadlocks et capable d'entendre les esprits (n'y voyez aucun lien logique entre les deux), une trottinette folle, une médium qui a un souci avec les fenêtres, des Américains moyens qui fêtent tranquilous Samain en toges au détour d'une ruelle, leur meilleure amie professeur-archéologue (toujours utile pour expliquer en détails les légendes qui ne riment à rien) et tout plein de petits enfants morts passés dans une machine à laver défectueuse.
Bref, on se régale à en rire à gorge déployée ! Mais arrive subitement un truc que l'on n'avait pas prévu : une bonne scène (celle où "ils" lèvent la main), une chose tellement surprenante que l'on se retrouve complètement désarçonné, s'imaginant qu'il existe peut-être une possibilité folle pour que tout cela devienne bien. Heureusement, cela restera la seule séquence potable et l'affrontement final qui suivra atteindra des sommets de ridicule pour mieux nous guérir de ce curieux sentiment d'espoir inattendu.
Merci, ô grand Nicolas Cage, de ne plus avoir aucun amour propre en te fourrant dans tous les DTV les plus minables et de nous offrir des instants de rigolade comme ça ! Dans ton genre, tu restes le maître.