C'est bien simple, Charlie's Farm a 20 ans de retard. Surfant sur la vague de l'excellent diptyque australien Wolf Creek, Chris Sun, auteur du déjà très moyen Come And Get Me, prouve une nouvelle fois qu'il est incapable de comprendre les attentes des spectateurs.
Fruit d'une mise en scène désastreuse et parfois incompréhensible (éclipses ahurissantes, téléportation de ses personnages, etc...), il use et abuse de poncifs que l'on pensait déjà disparus avec les ptérodactyles : la fille en détresse qui fait tomber un objet bruyant quand elle est poursuivie, des personnages si peu attachants qu'on n'attend que leur mort, apparitions téléphonées du tueur, le personnage qui n'arrive pas à atteindre son arme du bout des doigts, et le reste... je ne peux pas spoiler, mais le reste frise souvent le ridicule.
Doté d'un rythme affreux (1h de mise en place pour voir des imbéciles se balader et s'envoyer en l'air, vive l'originalité) et d'une dernière demi-heure brutale mais sans imagination (on pourrait citer les inspirations filmiques de chaque meurtre), Chalie's Farm s'avère être une énorme farce, et gâche le potentiel énorme que sa jolie photographie promettait. Pour finir par ruiner tout ce qu'il entreprend.
On en ressort agacé de tant de mauvais choix scénaristiques, d'un montage malheureusement bâclé, et d'une mise en scène totalement insipide.
Nota Bene : trouver un bon agent à Tara Reid qui mérite vraiment mieux. Quel dommage de ne ressentir aucun plaisir, même pas un petit plaisir coupable.
Bref, Charlie's Farm, c'est un non ferme et décidé. Si vous cherchez du bon film de genre australien, dirigez vous vers l'éprouvant Wolf Creek, l'étonnant Triangle de 2009, ou le très drôle Razorback.