Avis sur Charlie's Farm

"Charlie's Farm" ne révolutionnera pas le genre du slasher avec son histoire ultra classique et son scénario minuscule seulement, c'est un film qui a le mérite d'être divertissant et assez violent ce qui est le minimum attendu et ce que bon nombre de films du même style n'arrivent plus à proposer. Le film démarre lentement avec une mise en place assez longue puisqu'il faut attendre près d'une heure pour que ça s'emballe enfin, mais cette partie n'est pas désagréable au contraire avec notamment 2/3 flashbacks qui viennent nous raconter l'histoire de la famille de Charlie. Après la mise en place et l'entrée officielle de Charlie, le film démarre en fanfare avec un tueur charismatique et impressionnant, des meurtres très violents et des effets gores très réalistes dont 2/3 sont assez marquants. Cette dernière partie est vraiment divertissante même si tout n'est pas parfait à cause toujours d'une histoire qui n'évolue jamais, mais bon, l'essentiel est vraiment ailleurs dans ce slasher à l'ancienne.

C'est bien simple, Charlie's Farm a 20 ans de retard. Surfant sur la vague de l'excellent diptyque australien Wolf Creek, Chris Sun, auteur du déjà très moyen Come And Get Me, prouve une nouvelle fois qu'il est incapable de comprendre les attentes des spectateurs.
Fruit d'une mise en scène désastreuse et parfois incompréhensible (éclipses ahurissantes, téléportation de ses personnages, etc...), il use et abuse de poncifs que l'on pensait déjà disparus avec les ptérodactyles : la fille en détresse qui fait tomber un objet bruyant quand elle est poursuivie, des personnages si peu attachants qu'on n'attend que leur mort, apparitions téléphonées du tueur, le personnage qui n'arrive pas à atteindre son arme du bout des doigts, et le reste... je ne peux pas spoiler, mais le reste frise souvent le ridicule.
Doté d'un rythme affreux (1h de mise en place pour voir des imbéciles se balader et s'envoyer en l'air, vive l'originalité) et d'une dernière demi-heure brutale mais sans imagination (on pourrait citer les inspirations filmiques de chaque meurtre), Chalie's Farm s'avère être une énorme farce, et gâche le potentiel énorme que sa jolie photographie promettait. Pour finir par ruiner tout ce qu'il entreprend.
On en ressort agacé de tant de mauvais choix scénaristiques, d'un montage malheureusement bâclé, et d'une mise en scène totalement insipide.
Nota Bene : trouver un bon agent à Tara Reid qui mérite vraiment mieux. Quel dommage de ne ressentir aucun plaisir, même pas un petit plaisir coupable.
Bref, Charlie's Farm, c'est un non ferme et décidé. Si vous cherchez du bon film de genre australien, dirigez vous vers l'éprouvant Wolf Creek, l'étonnant Triangle de 2009, ou le très drôle Razorback.

Si l'originalité du scénario reste encore à trouver, la mise en scène se tient, le jeu d'acteurs aussi, ainsi que les effets spéciaux. Le cinéma d'épouvante australien connaît des réussites qui relèvent le niveau du genre. Effets gores, dialogues pas trop niais, et suspense bien présent. Les amateurs en auront pour leur argent.

Ce qui intéresse dans le slasher movie (pour autant qu’on aime, bien sûr) ce n’est pas qui sera la prochaine victime mais de quelle façon chacun va immanquablement se faire trucider. On ne sera pas trop déçu sur cet aspect trash, reconnaissons-le, mais c’est bien le seul. Car question suspense, et donc mise en scène et écriture, ça sent le fond de cuve et le réchauffé à plein nose... On se doute que Chris Sun s’en bat les roubignolles (mais bon, n’est pas non plus Rob Zombie qui veut). L’attente s’avère tout de même bien longuette, ni drôle ni sexy, pour qu’enfin Charlie défende la terre de ses ancêtres.