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PsychoHead
54 abonnés
219 critiques
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5,0
Publiée le 13 février 2017
Gros coup de cœur pour ce road movie. J'ai adoré l'esthétique et la bande son du film, les acteurs sont tous géniaux. Je suis assez fan du genre Road movie de base et la j'ai été servi, j'ai même pas vu les presque 3h passer tellement j'étais à fond dedans. Dommage qu'il sorte dans si peu de salle et que tout le monde n'ai pas la chance de le voir. Une merveille.
Krystal est la reine des abeilles. L'argent, est le mot qu'ont à la bouche ses ouvrières qui parcourent l'Amérique avec pour but de quémander auprès de toutes les catégories sociales états-uniennes. Ces rencontres, au sein de ces voyages quotidiens, étanchent la soif d'aventure et de risque de ces jeunes, lancés sur les routes. Arrive Star, une autre que la pauvreté sociale, monétaire et affective accable, et l'a pousse sur la route. Charmée par le beau Jake, elle apprendra au fil de l'aventure à écouter et comprendre ce que nous distinguons de moins en moins : la part du rêve, et celle du désir. Nos sociétés sont malades, mais nous sommes tout aussi malades à l'idée d'être sain, et donc hors. A voir.
Et voila ce film est mon gros coup de coeur en ce début d'année 2017. Une récompense du jury de Cannes amplement méritée. Ce film nous emmène dans un road trip enivrant à travers les Etats Unis, qui met en relief la jeunesse Américaine. Mais pas n'importe laquelle, celle des oubliés du rêve américain. Un road trip donc indescriptible qui prends un peu de temps pour nous faire adhérer mais après ce n'est que du plaisir à savourer.
Premier film américain pour Andrea Arnold. En traversant l’Atlantique, celle qui nous a enchanté avec Red Road, Fish Tank et Les hauts de Hurlevent perd un peu tout ce qui faisait l’attrait de son cinéma : profondeur et esthétisme. Pour ma part, plusieurs choses nuisent considérablement au film. Sa durée déjà : 2h43. Il y a bien trois quarts d’heure, voir une heure, de trop et c’est bien là, à mon avis, son plus gros défaut. C’est long, on s’ennuie la plupart du temps, ça n’évite pas les clichés et ça finit par tourner en rond. Le tout plus serré, avec des personnages (pas vraiment aimables, mais ce n’est pas un problème, même s’ils ne sont jamais jugés) plus creusés et plus développés, aurait peut être donné quelque chose de plus...
C'est un peu la version longue du clip de RIhanna "We found love in a hopeless place". Le parallèle est probablement assumé puisqu'on y a droit deux fois dans le film. C'est un film brutalement réaliste sur un groupe de jeunes marginaux en road-trip qui forment une micro-société embarquée dans une camionette. On se rend compte rapidement que cette micro-société reproduit à son échelle les travers de la société américaine. J'étais allé voir ce film en pensant qu'il allait rentrer dans la case où on l'attend: celle d'une apologie de la liberté, de la vie en marge, loin du consumérisme, une épopée hippie du 21e siècle. Non, en fait, la force de ce film est qu'il n'a aucun parti pris ni positif, ni négatif, pas du tout idéalisant. Bien que la forme du scénario ne soit pas à proprement parler réaliste, il s'agit pourtant bien d'une observation crue et réaliste de l'amérique populaire (et jeune).
2h45 ! il fallait qu'il fasse gris et froid pour que j'envisage de supporter 2h45 d'un film sur une jeunesse américaine on the road et sous crack. Et puis....je fus embarquée dans ce bus, dans ce groupe, par le personnage de Star magnifiquement incarné au sens le plus fort du terme par Sasha Lane. Certes le film devrait faire 30 minutes de moins mais pas une heure et quart de moins. La durée dans laquelle la réalisatrice s'installe est nécessaire pour entrer dans cette vie de kilomètres avalés, de motels minables, de portes frappées. Les Etats-Unis c'est très grand et très divers et cette durée permet d'en montrer l'étendue et la diversité. Ce que j'ai également beaucoup apprécié c'est que le film aurait pu être violent d'un bout à l'autre. Or il l'est très peu, notamment pas dans les personnages rencontrés qui, pour beaucoup pourraient violer voire tuer, mais sont au contraire règlos voire bienveillants. Enfin il y a le charisme des acteurs, surtout de Sasha Lane ahurissante de présence, mais aussi des autres, de ceux qu'on voit peu mais auxquels on s'attache. Et une réalisation qui a un parti-pris qui se tient, qui est très souvent en plans serrés et rarement en plans larges sur vastes espaces industrielles ou ruraux, nous donnant juste à voir ceux-ci comme une carte postale envoyée par le groupe.
Star, c'est son prénom. Elle est à peine majeure, elle vit avec ses petits frères et sœurs au domicile d'un père brutal, loin d'une mère qui préfère à ses enfants, les cours de danse. Du désespoir pur, dans une Amérique désabusée et profonde où dorment des milliers d'électeurs de Trump. Et la rencontre a lieu, celle d'un homme volage, libre, qui lui vend un métier de vendeuse de magazines à travers le vaste pays d'Amérique. Elle se retrouve ainsi dans un camion rempli de jeunes gens comme elle, dont on imagine la désespérance, pétris de musique, de drogue et de liberté. "American Honey" est une œuvre flamboyante. Elle entraîne le spectateur dans un road-movie de musique, de paysages et de personnages. L'on rencontre des visages riches, des visages pauvres, des hommes et des femmes du peuple, attachants, parfois blessés. Surtout, le spectateur est embarqué dans un florilège de paysages qui donne à voir une vision de l'Amérique absolument magique. La beauté est le maître-mot dans ce film où la musique, le ciel se mélangent dans une sorte de grand poème psychédélique et lumineux. "American Honey" est une belle surprise en ce début d'année à consommer sans modération, pour sa musique, sa sensibilité et sa photographie.
Un film surprenant montrant une jeune américaine voulant partir de chez elle et abandonner cette vie misereuse et elle va rencontrer un charmant garçon qui va lui proposer un job de ventes de magazines et l'aventure commence et on y prend goût à cette histoire.
(...) Etonnante épopée d’un peu moins de 3 heures qu’il faut pourtant savoir digérer et avant tout apprécier quand on sait à quoi s’attendre. Accompagné tout du long et par intermittence d’une bande originale principalement hip-hop (qui cadence et apporte une touche importante au film), « American Honey » semble être avant tout un exercice de style, une proposition maline et figurative pleine d’émotions. Les séquences (de par le synopsis même du film) semblent se répéter, afin de suivre cette bande à bord d’un van au travers du midwest américain, (...) Surgit alors à travers ces personnages une réelle émotion, une véritable sincérité pour au final toucher du doigt un romantisme presque cynique, mais on ne peut plus ancré dans la réalité d’un certain pan de la jeunesse américaine dans son quotidien.(...) Andrea Arnold elle, sans prétention offre une proposition presque romanesque et d’une beauté envoutante, la photo (...). Côté casting c’est une totale réussite, Sasha Lane pour son premier rôle à l’écran nous captive à chaque instant et n’en déplaise à certains, la folie et la qualité de jeu de Shia LaBeouf prouvent qu’il est clairement le comédien le plus doué de sa génération, incongruité du personnage inclus. « American Honey » pourra sembler long, c’est vrai, mais c’est avant tout une peinture captivante d’une jeunesse et d’une Amérique menée a bien par la qualité de sa mise en scène, qui au final, s’avère être d’un romantisme underground trop rarement filmé comme tel.
Film à voir. On ne sait pas pourquoi mais on s'attache à ces gamins un peu paumés. On navigue entre débauche et innocence en permanence. Le film est presque comme un conte qu'on finit par suivre. Un conte du 21ème siècle dans lequel les princesses sont moins propres et les princes plus trashs. Le tout est enrobé dans une atmosphère poétique. Au final on sort de là avec la sensation d'avoir fait un voyage dans un monde différent. C'est bien ça qui fonctionne. C'ets pas un film vu et revu, on découvre totalement un nouveau monde qui est comme le nôtre mais avec des codes différents. A voir!
Avec ses 2h42, le long-métrage de la réalisatrice britannique est particulièrement dense. Elle multiple les séquences de motel en motel, de ville en ville. Un des majeurs problèmes d’American Honey vient de cette longueur excessive, de la volonté de la cinéaste de vouloir tout montrer sans pour autant développer plus que cela ses personnages.
Plonger dans l'univers d'une bande de jeune, prêt à tout pour se faire de l'argent facile. Une virée à travers l'amérique, avec une bande son qui collent parfaitement aux protagonistes de ce film. Beaucoup le trouveront trop long, mais cela vaut le détour à travers des images magnifiques.
Vu en avant-première en présence de l'actrice principale et de la réalisatrice, American Honey, prix du Jury au festival de Cannes, présente de bons comme de mauvais côtés. Pendant presque 3h, nous découvrons la vie de Star qui va parcourir l'Amérique avec une bande de jeunes pour vendre des magazines. Nous suivons également leur mode de vie, leurs fêtes, leur liberté... Je ne me suis pas ennuyée, c'est très plaisant de suivre cette fiction qui fait aussi penser à un docu sur la vie de ces jeunes, on a l'impression de vivre avec eux ce voyage, leurs amourettes, leurs soirées... Cela donne envie de faire nous aussi, un road trip et de se sentir libre, sans aucune contrainte. Sasha Lane, qui interprète Star est pétillante et on prend plaisir à la suivre. Cependant, ce qui fait le charme du film s'essouffle par la suite, la seconde partie commence à devenir répétitive, on assiste aux mêmes journées, au même mode de fonctionnement et on finit par tourner en rond jusqu'à la fin du film. J'aurais espéré une fin un peu plus explosive, quelque chose qui clôture vraiment le spectacle, mais à la place on reste sur un sentiment d'inachevé et on a pas l'impression d'avoir appris grand chose de cette histoire, à part nous avoir fait voyager pendant quelques heures... American Honey n'est donc pas un mauvais film, bien au contraire, mais je suis restée sur ma faim.