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Un visiteur
4,5
Publiée le 15 février 2017
Un film coup de poing et miroir de notre époque dans une Amérique où tout s'oppose et dans laquelle quelques jeunes tentent de rester libres. grande émotion et une bo qui nous emmène tout au long du film !
Avec son format 4:3 singulier, American Honey nous embarque dans l'effervescence d'une jeunesse libérée en quête d'aventure (sous une sorte d'American Dream revisité). Au long de leur Road Trip se mêle passion, amour, liberté, folie : tous les ingrédients d'un Road Trip intense et riche en sensations. Autant dans le scénario que dans la réalisation, le film nous prend par les tripes. L'effet de la caméra à l'épaule plonge le spectateur dans la dynamique épicurienne du groupe et dans l'intimité du personnage principal (accentuée par les gros plans). La teinte légèrement jaunie et les couleurs vives renforcent la Poétique du film. Un film qui nous montre également avec justesse les dérives de la poursuite de l'argent d'une jeunesse qui semble désabusée, spoiler: dans un groupe régi par une leader (Krystal) qui a la main mise sur les individus et qui s’immisce vulgairement dans les affaires de Star
Très beau film dans lequel l'émotion doit éclipser la raison : à regarder avec un oeil passionnel, insoucieux, et ne pas exposer ce film à une critique et un regard trop rationnels. Drôle, touchant, intense, ce film fait respirer et nous invite à rêver collectivement. On est vite déçu de la vie "normale" quand on quitte la salle...
Film très divertissant, avec une bande son juste incroyable qui donne envie de partir en road trip. Cependant les quelques longueurs et le manque de fond dans le scénario laisse le spectateur perplexe.
Krystal est la reine des abeilles. L'argent, est le mot qu'ont à la bouche ses ouvrières qui parcourent l'Amérique avec pour but de quémander auprès de toutes les catégories sociales états-uniennes. Ces rencontres, au sein de ces voyages quotidiens, étanchent la soif d'aventure et de risque de ces jeunes, lancés sur les routes. Arrive Star, une autre que la pauvreté sociale, monétaire et affective accable, et l'a pousse sur la route. Charmée par le beau Jake, elle apprendra au fil de l'aventure à écouter et comprendre ce que nous distinguons de moins en moins : la part du rêve, et celle du désir. Nos sociétés sont malades, mais nous sommes tout aussi malades à l'idée d'être sain, et donc hors. A voir.
Chef d'œuvre. Absolument iconique. Ce n'est pas un film qu'on a l'habitude de voir, il vous surprendra par tout ses aspects. C'est superbement filmé, l'atmosphère est incroyable Shia Labeouf est génial dedans, le groupe aussi on y croit du début à la fin. Bravo bravo bravo
Une charmante ballade dans l'Amérique rurale. Voilà ce que nous propose American Honey, alors même si on est loin de ce que pouvait laisser rêver les affiches, à savoir un Easy Rider des années 2010, le fait est qu'on prend beaucoup de plaisir à suivre les déambulations de Stella, Jack et les autres... Le temps passant trop vite quand on est en agréable compagnie, les 2h45 filent à toute allure... Pour un plus long développement concernant ce film c'est juste en dessous
Je suis un peu passé à côté des précédents films d’Andrea Arnold, surtout connue pour Fish Tank, déjà prix du jury à Cannes. Or il se trouve que les prix du jury sont parfois bien meilleurs que les palmes d’or, la preuve. On suit ici l’improbable destin de Star, une ravissante young adult qui choisit de tailler la route à bord d’un minibus pleins de colporteurs (plus ou moins barrés, ou en rupture de ban). Arrivera-t-elle à se tailler (également) sa part du lion, voire du loup en l’occurence ? À vous de voir... On pense d’abord à The Florida Project, puis à Larry Clark ou Harmony Korine, mais la captation stupéfiante et photogénique d’American Honey rappelle aussi bien Gus Van Sant qu’Abdellatif Kechiche (c’est dire). Enfin c’est encore au cinéma de Tony Gatlif pour son côté sarabande crépusculaire que je l’ai plus pensé. Une réussite.
Pas vu les 2h 40 de ce film passées. Andrea Arnold après "Fish Tank" confirme son talent pour les rôles féminins (Sasha Lane, mais aussi Riley Keough) et offre à Shia Lebeouf un rôle lui allant parfaitement (pour une fois, souvent dubitatif sur lui par le passé ). Dommage juste que les perso' rencontrés dans ce road trip soient un peu caricaturaux par moments
Plonger dans l'univers d'une bande de jeune, prêt à tout pour se faire de l'argent facile. Une virée à travers l'amérique, avec une bande son qui collent parfaitement aux protagonistes de ce film. Beaucoup le trouveront trop long, mais cela vaut le détour à travers des images magnifiques.
un film qui pourrait durer plusieurs jours. on vit avec eux. on est dedans. la bande son est excellente. l'histoire est tellement proche de la réalité.
Le film nous embarque dans une virée anarchique. Le principe d'entuber les riches est plutôt malin mais trop de jeanfoutre tue le jeanfoutre. A en n'avoir rien à faire de tout on finit par se désintéresser d'eux ne trouvant au final peu d'attache et d'intérêt à leur porter. Les règles du groupe sont floues et l'étude des différents personnages pas assez approfondie. Dommage car la mise en scène est somptueuse. Les plans se suivent avec une beauté et une lumière rare. C'est d'ailleurs ce qui nous fait tenir les 2h43. Egalement la BO d'une efficacité incroyable; ce genre de film qui existe par sa BO. Dans ce cas, elle le sauve même. Les titres pointus mettent en lumière des scènes banales et portent le film. Dommage. J'aurais aimé être conquis sans retenue.
American Honey est un grand film. On pense d'abord aux grands films du genre avec Les Raisins de la colère (The Grapes of Wrath) de John Ford de 1940, puis aux Moissons du ciel (Days of Heaven) réalisé par Terrence Malick, tant la description de ces jeunes gens en grande précarité par Andrea Arnold, est rigoureuse et bouleversante. On voit aussi que malgré les années qui passent, la conditions de vie des précaires, des laissés-pour-compte, est vraiment problématique aux Etats-Unis. Près de 15 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté : 46,7 millions d’Américains sont dans une situation de pauvreté. On peut faire aussi un parallèle entre le film d'Andrea Arnold avec le très beau documentaire de The Other Side de Roberto Minervini. Dans les deux films, les personnages ont un état d'esprit assez libertaire. Si il existe une Amérique pudibonde, on voit que pourtant que les Rednecks de the Other Side ou les travailleurs pauvres des deux films, ont une grande liberté d'esprit. Que ce soit dans la réalité ou dans la fiction, les personnages sont autonomes, seuls leur condition sociale détermine leur futur avec peu de chance d'évolution. Ce qui est frappant aussi dans le film d'Andrea Arnold, est l'abandon des personnages. Ils sont livrés à eux-mêmes, mais ils sont blindés, et leur désinvolture est une chance. Les personnages se questionnent aussi sur leur vie misérable. Star, interprétée par Sasha Lane, crève l'écran. Elle voit à la fin du film, une femme qui elle a arrêté de lutter. Cette femme droguée, abandonnée dans un taudis, seule avec 3 enfants. pourrait bien être bien Star dans 10 ou 15 ans. Une femme brisée par la vie. Pourtant au début du film il y a un autre exemple, avec une autre femme toute aussi pauvre, mais qui elle danse encore. Donc si on ne croit pas à une ascension sociale pour Star, elle pourra choisir de devenir l'une ou l'autre de ces femmes. Shia Labeouf trouve un de ses meilleurs rôles.