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    Mustang
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    436 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 juin 2015
    Mustang est un film magnifique qui donne à réfléchir sur la condition des jeunes filles en Turquie, et même au delà ... Comment les femmes peuvent elles se réaliser, être elles-mêmes, avoir le droit d'exister dans une société régie depuis des siècles par les hommes? La réalisatrice met parfaitement en lumière cette époque moderne et ambivalente : le conservatisme des campagnes turques contraste avec l'effervescence et la modernité d'Istanbul , la joie de vivre, l'énergie et l'espoir de ces jeunes filles pétillantes, s'oppose à la doctrine et au mode de vie morne des villageois.

    Avec Mustang, on fait l'expérience de perdre peu à peu toute liberté d'exister, on glisse doucement de la lumière aux ténèbres... On a envie de crier, de s'échapper de cette prison, de cette existence étriquée, symbolisée par la maison...
    Les plans, la lumière sont extrêmement bien travaillés, ils nous plongent dans l'intimité de ces 5 soeurs, liées par le sang et par cette tragique destinée imposée par leur famille ... Ils laissent dévoiler leur corps à moitié nus, leurs cheveux libres virevoltant au vent... Les jeunes actrices toutes plus sublimes les unes que les autres, interpretent leur rôle avec une extreme justesse et intensité... Tant de beauté contribue à faire de ce film un chef d'oeuvre d'esthétisme.

    Mustang peut être assimilé au Virgin Suicide de Sofia Copola, à la différence qu'il est un un hymne à l'espoir... car l'amour qui lie les jeunes filles les unes aux autres semble être plus fort que les diktats...
    Éric De Larmor
    Éric De Larmor

    20 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 juin 2015
    Mustang est bien plus un appel à l'affirmation, et si nécessaire à la révolte des filles et des femmes que le constat fataliste d’une société en régression. À travers cette chronique vivifiante d'adolescence rebelle, la réalisatrice nous dit clairement qu'il faut garder l'espoir, qu'il y a des espaces de liberté à sauvegarder ou à conquérir. Même si le combat quotidien est difficile…
    L4dy S
    L4dy S

    11 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 juin 2015
    Pas du tout moralisateur ni caricaturale à mon sens, j'ai passé un super moment à craindre pour ces 5 soeurs et surtout à espérer pour elles
    vidalger
    vidalger

    326 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 juin 2015
    C'est un film plutôt sympathique que l'on devrait aimer pour son exotisme de proximité, son combat pour les droits humains, par sa jeune réalisatrice ou pour sa brochette d'actrices belles comme le jour! Et pourtant, on s'ennuie un peu par l'étirement de scènes parfois répétitives- les demandes en mariage- , et l'on a un peu de mal à accepter des naïvetés de " premier film" - la complicité des jeunes sœurs - , les caricatures de personnages - l'oncle d'opérette - les scènes dramatiques téléphonées - la fuite en voiture-, voire la fin bâclée en deux minutes.
    Michel C.
    Michel C.

    278 abonnés 1 475 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 juin 2015
    Ce film ne laissera personne indifférent :: il est brutal, difficile et tellement vrai. Une illustration 3D du parcours de de la femme dans les rapports qui nous unissent - aussi pour les enfants. Bien entendu en Turquie ce parcours était décalé, il l'est encore bien sur - et pourtant tout va tellement plus vite. Édifiant et cru, c'est un superbe témoignage que cet environnement familial "spécial", et ces cinq filles, ces sœurs sont formidables, jolies, admirables - elles sont le soleil d'une misère humaine.... !! **
    ninilechat
    ninilechat

    74 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juin 2015
    Elles sont cinq sœurs, toutes plus jolies les unes que les autres, leurs âges s'échelonnant entre 12 et18 ans environ. Leurs parents sont morts; elles vivent dans un village turc au bord de la mer mais loin de tout, avec leur grand mère (Nihal Koldas), un peu fofolles, une véritable petite bande de poneys échappés.

    Un jour, en sortant de classe, avec leurs uniformes, jupes plissées et collants opaques, elles vont sur la plage, avec leurs copains, elles rentrent dans l'eau, puis grimpent sur les épaules des garçons pour jouer à la bataille navale. Mais une voisine les a vues "frotter leur bas ventre (se masturber, quoi) sur la nuque des garçons". La grand mère est débordée, devant un tel scandale! c'est l'oncle Erol (Ayberk Pekcan, moustachu à souhait) qui va reprendre la situation en main.

    C'est le début de l'enfermement. Un contrôle de virginité. Puis, fini, le lycée. A la place, des matrones viennent leur apprendre la cuisine et l'économie ménagère: ce que la femme doit savoir quoi!! Fini, la liberté. Plus le droit de sortir de la maison. On leur coud des robes longues et moches pour remplacer leurs shorts et leurs petites robes d'été...

    Mais les petites pouliches sont très douées pour ne pas de laisser faire. Elles inventent des voies d'échappement. La petite dernière, Lale (Günes Nezihe Sensoy) en particulier, est aussi intrépide qu'indomptable. Alors, les grilles se multiplient, les barreaux.... spoiler: Un match de foot dont le public sera uniquement féminin, les hommes étant punis pour cause de débordements, et où vont toutes les filles du village? L'oncle Erol dit: non; alors elles se sauvent; hélas, les voisines les voient à la télévision.... maintenant, la maison sera gardée par des barbelés. Les filles continuent à se défendre avec leurs armes, à prendre des bains de soleil, à mimer la nage sur leurs couvertures.... à vivre quoi!

    A signaler qu'il n'y a pas de référence à la religion dans le superbe film de Deniz Gamze Ergüven. A part les traditionnels "si Dieu le veut" qui émaillent les conversations entre voisins, on ne voit jamais les protagonistes prier ou se rendre à la mosquée. C'est juste une terrible vision du rôle de la femme, dont la valeur marchande dépend du "diamant qui dort entre ses cuisses", pour reprendre le terme d'une des chansons de Jacques Brel. Il faut les garder intactes, puis les marier au plus vite, comme une génisse que l'on vend au marché. Les deux ainées d'abord, Sonay (Ilayda Akdogan) et Selma (Tugba Sunguroglu). spoiler: Sonay a de la chance: elle a un amoureux, avec lequel elle l'a déjà fait mais par derrière pour ne pas courir de risque; mais sa sœur est vendue vite fait bien fait, à un inconnu: on présente les deux jeunes gens, la jeune fille sert un thé aux familles, les familles déclarent que "ces jeunes gens ont l'air de se plaire" et hop! le père du fiancé sort les bagues de sa poche. A la nuit de noce, Selma ne saigne pas. Derrière la porte, les parents du marié attendent le drap..... furieux, ils conduisent dare dare la jeune femme à l'hôpital, dans sa robe de mariée, pour qu'un gynécologue dise s'il faut rendre l'objet à son envoyeur ou s'ils peuvent le garder.... Quelle horreur! Ece (Elit Iscan) préfèrera se suicider que de connaître le même sort.
    Quand arrive le tour de Nur (Doga Zeynep Doguslu), alors Lale organise la fuite, non elle ne subira pas le même sort, pas elle, pas Nur, et ni l'oncle ni la grand mère n'y pourront rien; spoiler: ils subiront l'humiliation suprême de voir le mariage refusé par la fiancée le jour des noces, et la rage d'Erol restera impuissante: les petites ont choisi la liberté, et rejoindront la bonne personne qui pourra les défendre et les protéger.
    Le petit cheval sauvage ne s'est pas laissé attraper.

    Ce merveilleux film, illuminé par la vitalité et le charme des cinq jeunes actrices, est une belle leçon de résistance. Il nous montre un bien déplaisant visage de la Turquie traditionnelle, loin de la modernité d'Istanbul, mais après tout n'est ce pas celle qu'Erdogan appelle de ses vœux? En tous cas, il doit nous faire réfléchir sur le triste sort des jeunes filles dans tant de pays par le monde.

    A voir absolument!
    ffred
    ffred

    1 729 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juin 2015
    Voila sans doute le film qui arrive sur les écrans avec la meilleure rumeur de Cannes. Je me méfie, souvent avec raison, des bonnes rumeurs (cf. Vice Versa). Celle-ci était bien fondée. Mustang est de ces films qui marquent, que l'on aime autant qu'ils nous énervent ou nous révulsent. Celui-là est aussi léger et solaire qu'il est grave et terrible. On pense beaucoup au Virgin Suicides de Sofia Coppola. Un nouvel exemple de la bêtise humaine, du poids dépassé des traditions, du patriarcat et des religions. Pour un premier long métrage, la franco-turque Deniz Gamze Ergüven frappe fort. Et fait un sans faute. Et dans tous les compartiments. Une mise en scène aussi forte que légère, au plus près des personnages, une écriture sans faille, des images superbes et une direction d'acteurs impeccable. Toutes les jeunes actrices sont formidables, mais surtout celle qui joue la plus jeune des soeurs Gunes Nezihe Sensoy. Un film fort, terrible et nécessaire. Aussi énergique que désespéré. Magnifique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 juin 2015
    Un véritable coup de coeur! Les comédiens et surtout les jeunes comédiennes donnent une puissance à ce film qui ne peut laisser insensible et qui me rappelle combien j'ai de la chance d'être née femme dans un pays comme la France. La force d'un documentaire-fiction, la poésie, la beauté des images, un scénario sans faiblesse. Vous rirez parfois, mais vos mouchoirs risquent aussi d'être mis à contribution.
    Jmartine
    Jmartine

    169 abonnés 677 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juin 2015
    Quel beau film nous offre Deniz Gamze Ergüven…de plus un premier long métrage…ces cinq comédiennes aux chevelures luxuriantes, belles et rebelles sont attachantes et ont une présence époustouflante à commencer par Lale la plus jeune, la plus révoltée aussi…quel obscurantisme pour voir dans des jeux de plage plutôt innocents de collégiens et collégiennes adolescents au début de l’été, qui se baignent en uniforme et jouent à s’arroser et à se désarçonner…mais voilà la morale personnifiée par une vieille femme en fera un objet de scandale…et la grand-mère qui élève ces cinq filles orphelines avec la présence d’un oncle gardien scrupuleux de la morale, s’écrie…comment ma fille tu as frotté ton entre-jambe sur la nuque d’un homme…et l’oncle d’emmener ses nièces à la clinique pour un constat de virginité…on croit rêver ,mais dans cette campagne reculée à 1000 km d’Istanbul on ne plaisante pas avec l’honneur des femmes …et cette grande maison plutôt chaleureuse se transforme petit à petit en prison, par adjonction de grilles, relèvement des murs ….les filles sont retirées de l’école et soumises à l’éducation qui doit faire d’elles de bonnes épouses…cuisine…couture…ménage….et grand-mère et oncle s’emploient à marier ces filles. Avec beaucoup de délicatesse, d’humour et sans caricature la réalisatrice filme l’étouffement progressif qui entoure ces jeunes filles, mais aussi cet esprit de résistance qui surgit chez l’une ou l’autre sous des formes différentes et en fait plus des combattantes que des victimes…et que dire de ces belles images d’une fratrie enchevêtrée sur un lit, chevelures emmêlées, quel club des cinq !!!!
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juin 2015
    Un premier film qui impressionne par sa maîtrise thématique et sa puissance dramatique. La réalisatrice Deniz Gämze Erguven entend démontrer les pratiques sévissant encore dans certaines zones rurales de Turquie. Ces mariages arrangés (et forcés), synonymes de mœurs ancestrales en rapport avec une religion totalement inadaptée à la société turque d’aujourd’hui. Si une ville comme Istanbul est en net voie de progrès concernant la condition féminine, « Mustang » montre clairement qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que les jeunes filles turques puissent s’émanciper comme elles le souhaitent et sortir du carcan familial et de la mainmise des hommes.
    Le choix de prendre une sororité comme héroïne(s) de son film renforce l’impact de sa vision sur ce sujet épineux. Après un incident portant atteinte à la pudeur de la famille (d’un point de vue virant au fondamentalisme religieux), l’oncle des cinq sœurs décide de les marier au plus vite et de les cloitrer dans la maison familiale en attendant qu’elles se fassent passer la bague au doigt. Dès lors on vit dans l’intimité de ces jeunes filles prisonnières de leurs désirs et rêvant d’évasion. Un parfum de poésie nappe alors le long-métrage et une empathie profonde pour elle s’empare alors de nous. Tout manichéisme est évité car on ne parvient pas à détester la grand-mère et l’oncle, tributaires des traditions religieuses et du « qu’en dira-t-on ».
    Le début du film est un peu abrupt mais plus les mariages se passent et plus la volonté de la petite dernière de fuir devient flagrante, plus nous sommes happés par ce sentiment d’étouffement et d’incompréhension face à des coutumes qu’on ne peut plus comprendre de notre point de vue occidental. Jusqu’au final nous sommes emportés par ces cinq actrices pleines de naturel. Si le film manque peut-être un peu d’ampleur c’est une bien jolie chronique qui pointe du doigt ce que la condition de la femme en Turquie (comme dans bien d’autres pays) ne devrait plus être.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 juin 2015
    On dit souvent une balle, un mort. Elle m'a touché en plein coeur. C'est dans un climat intime et lancinant que ce film nous amène à découvrir des moeurs que nous ne connaissons pas. L'image, bien loin des canons actuels se veut tantôt sombre et tantôt solaire, proche et distante de son sujet. Mais c'est bien le jeu des acteurs qui fait toute la richesse de ce film. Servis par un scénario les laissant libres, ils donnent la pleine mesure de leur talent à peine éclos. Je suis sorti bouleversé, ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Merci !
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juin 2015
    Mustang aurait eu tout à fait sa place dans la compétition officielle au Festival de Cannes mais l'avoir placé dans une section parallèle lui a sans doute permis de ne pas être noyé au milieu des grands noms et de se faire remarquer. Turque, mais cinématographiquement française (parcours à la Femis, scénario co-écrit avec Alice Winocour), Deniz Gamze Ergüven filme une nouvelle génération de jeunes filles qui s'opposent au conservatisme traditionnel et patriarcal de son pays natal. Plutôt que par Virgiin Suicides, Mustang est influencé, aux dires de la réalisatrice par des films tel que L'évadé d'Alcatraz. Car c'est dans une prison que vivent ces cinq soeurs avant d'être mariées contre leur gré. Un film féministe, bien sûr, mais plus encore une oeuvre qui montre le désir de liberté, d'émancipation et de rébellion d'une jeunesse qui rejette les vieux schémas. Comme son titre l'indique Mustang est porté par une fougue débridée et qu'importe si ses héroïnes se cognent aux préjugés de ceux qui les regardent. Le film aurait pu être un drame. Grâce à ses interprètes lumineuses, à la musique de Warren Ellis et aux paysages étonnants du nord de la Turquie, au bord de la Mer Noire, Mustang transmet une énergie porteuse d'espoir. Un premier film qui marquera fortement cette année cinématographique, à coup sûr.
    Claire D
    Claire D

    7 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juin 2015
    Le scénario n'est pas sans rappeler le film de Sofia Coppola en effet, "The Virgin suicide".
    Ici tout est simplement évoqué dans un autre pays et concerne une autre religion.
    Le premier dénonce les chrétiens conservateurs et le second l'islamisme radical.
    Les femmes et les jeunes filles étant les premières victimes... Les hommes étant les premiers bourreaux et les plus ignobles des hypocrites quand au nom de la religion, ils veulent des filles chastes et propres, et s'en vont donc les violer " proprement" quand la nuit tombe..
    Tous les acteurs sont impeccables!
    Les 5 sœurs et la grand mère sont remarquables!
    A voir pour se rappeler quelle chance nous avons de vivre dans un état laïc.
    selenie
    selenie

    6 344 abonnés 6 208 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juin 2015
    Production franco-turque remarquée cette année à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes 2015 il s'agit du premier long métrage de la réalisatrice franco-turque Deniz Gamze Ergüven, co-écrit avec Alice Winocour, elle-même réalisatrice et scénriste de son premier long "Augustine" (2012), "Mustang" fait clairement pensé à "Virgin Suicides" (1999) de Sofia Coppola, la filiation est flagrante. Ca reste un beau et bon film, moins désespéré sans doute que "Virgin Suicides" mais la première partie est trop déjà vu pour pleinement convaincre.
    JotaB
    JotaB

    5 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 janvier 2016
    Encore un film salvateur. Sans condescendance, sans jugement, on suit l'adolescence de 5 soeurs en quête de liberté et d’indépendance qui se retrouvent emprisonnées (au sens propre et figuré) par les pratiques ancestrales et rétrogrades pratiquées dans leur pays. On se révolte sur les raisons qui poussent des parents à croire que la meilleure solution pour les filles est de les marier au plus tôt avec n'importe qui pour qu'elle soit "sous contrôle". En tant que musulman, je n'arrive pas à comprendre comment en ces temps où tout le monde accède à Internet, on puisse encore camper sur ces positions liberticides. Dans ce film extrêmement beau et bien filmé, on retrouve un peu Virgin Suicide de S. Coppola. A montrer dans toutes les écoles... du monde.
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