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dagrey1
100 abonnés
655 critiques
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4,0
Publiée le 20 avril 2015
"Pulp, a film about life, death and supermarkets" est consacré au dernier concert du groupe "Pulp" dans leur ville de Sheffield 25 ans après leur débuts et suite à une reformation mise en oeuvre par leur lead singer, Jarvis Crocker. Le film est réussi dans la mesure où indépendamment des confessions intimes des membres du groupe (problèmes de santé de la claviériste candida doyle), il montre aussi l'attachement des vraies gens à ce groupe, interviews et témoignages à l'appui, l'occasion de sourire souvent mais également d'être ému par le temps qui passe et par ces fans, parfois venus de loin pour écouter Jarvis et sa bande.
8 décembre 2012. Le groupe Pulp donne le dernier concert de leur ultime tournée dans leur ville natale de Sheffield. Connu pour ses tubes comme Common People ou Disco 2000, Pulp a connu la célébrité sur le tard, s'est séparé un moment et revient donc à Sheffield pour faire leur baroud d'honneur. C'est cette journée du 8 décembre que Florian Habicht a décidé de filmer pour mieux parler du groupe. A travers des interviews des membres du groupe (dont Jarvis Cocker, le chanteur ultra-charismatique) et des témoignages des habitants de Sheffield ainsi que leur rapport à Pulp, le film pose un regard insolite sur le groupe. Par son point de vue original, qui se veut plus radiographique que biographique, le film s'impose comme un documentaire atypique qui brille par les nombreux points de vue qu'il expose. Que ce soit Jarvis Cocker, la ville de Sheffield ou ses habitants, tout le monde est la star du film qui permet d'en découvrir plus sur Pulp au travers du regard de ses fans et de son leader. Un film unique et carrément pop, rythmé par les superbes scènes de concert.
Pulp est un groupe de rock des années 90, mais vous n'avez pas besoin d'être fan pour apprécier cet excellent documentaire de Florian Habicht.
D'abord parce que la star du film est avant tout la ville de Sheffield, cité industrieuse du nord de l'Angleterre, d'où est originaire le groupe. Le film montre superbement la ville à l'occasion du dernier concert du groupe en 2011 : son aspect quelconque, ses kiosques à journaux, ses friches industrielles, ses terrains de foot.
Il montre aussi ses habitants, qui connaissent presque tous le groupe, quelque soit leur âge, leur sexe ou leur origine. Les interviews sont souvent délicieux, et on oubliera pas de sitôt ce jeune aux cheveux teints, cette chorale irrésistible, ces deux enfants assénant un message définitif à tous les parents de la planète.
Tous ces gens sont admirables dans leur posture et leurs idées. Leur admiration raisonnée pour l'intelligence de Jarvis Cocker emporte l'adhésion.
Loué par des amis aussi sensibles, le chanteur de Pulp, à la fois dandy charismatique et grand asperge dégingandée, paraît irrésistible et foutrement intelligent. Drôle, inspiré, complètement possédé sur scène, il emporte le coeur du public dans un concert renversant.
Une magnifique découverte, qui n'a pas pratiquement pas été distribué en France, comme malheureusement beaucoup d'excellents documentaires.
On retiendra de ce documentaire sur le dernier concert du groupe « Pulp » dans leur ville natale un montage extrêmement bien maîtrisé, ficelé par un réalisateur à la passion débordante. Une passion pour d’abord la musique, puis pour ces icônes dont est composé le groupe. On part à la recherche du temps perdu, Habicht ne fait pas que de réaliser : il monte une mélodie insidieuse et rythmée avec attention, faisant comme décanter l’impatience d’une spectatrice, fan des gesticulations d’un Joe Cocker métamorphosé sur une scène bientôt envahie par le papier-toilette bon-marché. Le marché, ou « supermarket », est aussi un des nombreux thèmes fondamentaux dont est construite l’oeuvre. Rien de plus amusant que de poser des questions à des gens, dans la rue, et en apprendre toujours un peu plus, non pas seulement sur le groupe en lui-même, mais aussi sur le rock, les habitudes des-uns et les coutumes des autres, mais discutant de l’impact qu’ont eu ces personnalités sur leurs vies. Car oui, heureusement, « Pulp, a film about life, death & supermarkets » ne montre pas seulement durant une heure et trente minutes un concert dans son entier, mais aussi les préparatifs et les coulisses du côté des organisateurs, des futurs spectateurs (on se retrouve comme plongé dans une vivifiante rencontre avec plus d’une vingtaine de personnes différentes) et des membres du groupe. Après cette première partie prend alors place le concert sous forme de show motivé, ou plutôt dynamité par ses interprètes, avec lequel il est impossible de ne pas taper du pied ou de tapoter des doigts sur l’accoudoir de son siège. Voici un documentaire toujours élancé dans un mouvement énergique perpétuel, variant ses objectifs mais jamais sa qualité.