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KaabIbnAchraf
12 abonnés
38 critiques
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5,0
Publiée le 24 août 2014
Ce soir, je pensais aller voir tranquillement le dernier Amos Gitaï quand, grâce à la magie du Pariscope, mon oeil s'arrête à côté… Et si, au lieu d'aller voir un film pour le prestige du réalisateur, j'allais essayer une histoire qui me tente. Sans rien connaître de personne dans l'équipe. La bande annonce m'intrigue, j'ai confiance dans la comédie à l'italienne, cette capacité à explorer les "mauvais penchants" sans que cela tourne au drame comme en France. Je vais au Nouveau Latina qui en ce moment refait les peintures (on est accueilli à la caisse en nous déconseillant de raser les murs…), je commence, comme d'habitude, à me demander si je ne fais pas une grosse connerie. Mais pourquoi suis-je là au fait? Et le film commence. Petite inquiétude sur le choix des couleurs saturées, le montage rapide, mais dès que les dialogues fusent, je suis totalement conquis. Le film est EXTRAORDINAIRE. Enormément de dynamisme, de vitalité, d'humour… Et mine de rien, un vrai sujet sur nos chercheurs qui ne trouvent pas de travail à leur mesure. Un vrai gâchis de société. Il y a des scènes cultes que je ne révélerai pas, des moments truculents. J'étais tellement heureux en sortant que je suis rentré à pied (40 min de marche), ce film fait du bien ! Envie de vivre, d'être encore surpris par la vie! Respect pour un tel savoir-faire… On peut même se dire en sortant que rien n'est perdu dans son propre quotidien, là où l'on croit avoir étudié en vain, cela peut avoir des conséquences hautement positives ailleurs. C'est vraiment brillant de la part du réalisateur de parvenir à la fois à nous faire rire, et réfléchir sur la société et sur nous-mêmes...
J'arrête quand je veux a tout les ingrédients d'une bonne comédie: personnage attachants projetés dans des milieux où ils n'ont rien à faire, dialogues hilarants, bons acteurs, idée de départ extrêmement bien trouvée, mise en scène sobre sans être cheap, musique entrainante quoi qu'un peu assourdissante... Bref, c'est frais, c'est bien, c'est italien, c'est drôle.
Pour apprécier ce film, il faut d'abord aimer l'Italie. Une farce jubilatoire qui dérape parfois dans la facilité tout en dénonçant l'absurde d'un système en faillite
Une comédie mais qui en dit long sur la crise économique en Italie. Un chimiste n’obtient pas la transformation de son C.D.D. en C.D.I. et se voit contraint pour vivre, en exploitant une faille de la législation italienne sur les stupéfiants (ce qui n’est pas interdit est autorisé), de synthétiser un psychotrope d’une grande pureté et aux effets exceptionnels. Il s’entoure de ses anciens collègues de l’université qui vivotaient dans des petits boulots (pompiste, balayeur, etc.). C’est très drôle et on retrouve l’ambiance de « Very bad trip » et cela rappelle la série américaine, certes plus réaliste, « Breaking Bad » de Vince Gilligan. .
'J'arrête quand je veux' de Sydney Sibilia est sorti cet été en salle. Une comédie italienne bien déjantée !
L'histoire en quelque mots : Un groupe de brillants chercheurs universitaires tente de sortir d’une impasse : trouver un travail. Ils décident alors de créer la drogue parfaite et légale. Oui je retourne en Italie - et avec plaisir- après 'Les âmes Noires' toujours en salle– ce film italien sur la mafia. La preuve que les réalisateurs italiens sont attachés à défendre un cinéma qui parle de l'Italie d'aujourd'hui, quelle que soit l'angle, tragique ou comique. D'ailleurs la sublime Simonetta Greggio, cette romancière italienne exilée en France parle dans son dernier livre 'Les Nouveaux Monstres 1978-2014', elle aussi, des organisations mafieuses qui gangrènent cette société. Bref, 'J'arrête quand je veux' de Sydney Sibilia est un premier film ; un cinéaste italien qui s'offre ainsi un Ocean Eleven à lui, ou un Arnaque, Crimes et Botanique (de Guy Richtie), si vous préférez l'humour britannique, ou encore un Breaking Bad. On y retrouve cette idée – d'intellectuel sur-diplômé mis au ban d'une société – en crise- et qui cherche à s'en sortir par tout les moyens. La fiction colle à la réalité car en 2010 Il y était question des sévères coupes budgétaires qui touchaient alors le secteur de la recherche.
En italie ce film a été un grand succès. Un mini raz de marée logique devant une comédie qui fait rire sur un quotidien parfois difficile à accepter. Le cocktail est plutôt séduisant : une belle histoire d'amitié, un ton plein de désillusion – cerné de cynisme revanchard, de la finesse dans les portraits de personnage. Donc on rit et on rit intelligemment avec une bonne dose de critique sociale ; franchement ça change des comédies américaines toute formater sur la même trame.